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répandus sur le territoire de la République, et de 24 associés étrangers, 8 pour chaque classe. Les 3 classes sont subdivisées en sections (art. 2 et 3).

La première classe est celle des sciences physiques et mathématiques, divisée en 10 sections, et composée de 60 membres résidants, et de 60 associés dans les départements.

La seconde classe est celle des sciences morales et politiques; 6 sections, 36 résidants et 36 associés.

La troisième classe est celle de littérature et beaux-arts; 8 sections, 48 résidants et 48 associés.

Aucune des sections de la première classe ne s'occupa des branches de la science qui faisaient l'objet des études de l'ancienne Académie des inscriptions et belles-lettres, mais il n'en fut pas de même pour la deuxième et la troisième.

Dans la seconde classe se trouve en effet la section d'histoire (cinquième section), qui est composée de 6 membres et de 6 associés, et la section de géographie (sixième section), 6 membres et 6 associés.

:

Dans la troisième classe se trouvent la section des langues anciennes (deuxième section), 6 membres, 6 associés; et la section des antiquités et monuments, 6 membres, 6 associés.

Il se trouve donc dans l'Institut national 4 sections comprenant ensemble 24 membres ordinaires et 24 associés qui représentent, par la nature de leurs travaux, les 40 membres de l'ancienne Académie des inscri ptions et belles-lettres. Les Mémoires émanant de ces 4 sections furent insérés dans les tomes I, II, III, IV et V de la collection des Mémoires de la classe des sciences morales et politiques, et dans les tomes I, II, III, IV et V de la classe de littérature et beaux-arts.

Le Directoire exécutif nomma, pour tout l'Institut, 48 membres, qui en élurent 96.

Les 144 membres réunis nommèrent les 144 associés.

Une fois institué, tout le corps fit lui-même les nominations aux places qui devinrent vacantes, sur une liste triple présentée par la classe où les fauteuils venaient à vaquer. Disposition modifiée par la loi du 15 germinal an IV.

Cette loi (4 avril 1796) renfermait le règlement de l'Institut. L'article 25 dispose que l'Institut national continuera l'extrait des manuscrits des bibliothèques nationales, commencé par l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

L'article 28 porte que chaque classe indiquera les sujets de deux prix qu'elle adjugera seule.

La Constitution de l'an VIII renferme, sous l'article 88, la confirmation de l'établissement de l'Institut.

Dans l'intervalle de 1795 à 1803, les membres des 4 sections sus-indiquées lurent quelques Mémoires renfermés dans les collections de la deuxième et de la troisième classe.

Chacune des classes nommait pour un an un secrétaire, et pour six mois un président.

S IV.

En 1803, fut promulgué le décret du 3 pluviôse an XI (23 janvier), touchant la nouvelle organisation de l'Institut divisé en 4 classes.

L'article 1er porte que la troisième prendra le titre de classe d'histoire et de littérature anciennes. C'est celle qui correspond à l'ancienne Académie des inscriptions et belles-lettres, et aux 4 sections formant 4 subdivisions de l'Institut national créé en 1795.

L'article 4 porte les dispositions suivantes :

« La troisième classe sera composée de 40 membres et de 8 associés étrangers;

« Les langues savantes, les antiquités et les monuments, l'histoire et toutes les sciences morales et politiques dans leur rapport avec l'histoire, seront l'objet de ses recherches et de ses travaux; elle s'attachera particulièrement à enrichir la littérature française des ouvrages grecs, latins et orientaux qui n'ont pas encore été traduits;

« Elle s'occupera de la continuation des recueils diplomatiques;

Elle nommera dans son sein, sous l'approbation du pre

mier Consul, un secrétaire perpétuel, qui fera partie du nombre des 40 membres dont la classe est composée ;

« Elle pourra élire jusqu'à 9 de ses membres, parmi ceux des autres classes de l'Institut;

« Elle pourra nommer 60 correspondants nationaux ou étrangers. >>

L'article 6 porte :

« Les membres associés étrangers auront voix délibérative seulement pour les objets de sciences, de littérature et d'arts; ils ne feront partie d'aucune section, et ne toucheront aucun traitement. »

Dans l'article 7 il est dit :

« Les associés républicoles actuels de l'Institut feront partie des 196 correspondants attachés aux classes des sciences, des belles-lettres et des beaux-arts;

<< Les correspondants ne pourront prendre le titre de membres de l'Institut. »

L'article 8 porte :

<< Les nominations aux places vacantes seront faites par chacune des classes où ces places viendront à vaquer. » L'article 9:

« Les membres des quatre classes se réuniront quatre fois par an en corps d'Institut, pour se rendre compte de leurs

travaux. >>

L'article 10:

<<< Chaque classe tiendra tous les ans une séance publique, à laquelle les trois autres assisteront. »>

L'article 11:

« L'Institut recevra annuellement du Trésor public 1,500 fr. pour chacun de ses membres non associés, 6,000 fr. pour chacun des secrétaires perpétuels; et pour ses dépenses une somme qui sera déterminée tous les ans, sur la demande de l'Institut, et comprise dans le budget du ministre de l'in

térieur. »

L'article 12 est relatif à la Commission administrative de l'Institut, laquelle était alors composée de 5 membres.

L'article 13 concerne les prix à décerner par l'Institut. La plupart de ces dispositions subsistent encore aujourd'hui. Dacier fut réélu secrétaire perpétuel, pour la troisième classe, en 1803.

Cette classe fut chargée de continuer tous les travaux commencés par les Bénédictins :

1o Le Recueil des historiens de France, laissé par la savante congrégation au treizième volume. Cette collection a été poursuivie depuis 1803, et est parvenue aujourd'hui au vingt et unième volume;

2° L'Histoire littéraire de la France, laissée au douzième volume, et conduite cette année jusqu'au vingt-quatrième ; 3o Les Tables chronologiques des diplômes imprimés concernant l'histoire de France;

4° La Collection des textes de chartes et diplômes des rois de la première race, commencée par M. Bréquigny, membre de l'ancienne Académie, reprise dans la nouvelle par M. Pardessus, auquel a succédé M. Laboulaye. L'Académie réunit les matériaux pour la deuxième et la troisième race de nos rois;

5o Le Recueil des ordonnances des rois de France, aujourd'hui terminé: vingt-un volumes. La table chronologique des ordonnances des rois de la troisième race est publiée.

Un décret impérial du 25 juin 1806 porte que la classe d'histoire et de littérature anciennes est spécialement chargée de publier et de proposer les légendes et sujets commémoratifs des grands événements. Une Commission permanente de 4 membres est instituée pour cet objet. Cette disposition est confirmée par ordonnance royale du 16 mai 1830. Cette Commission subsiste aujourd'hui sous le nom de Commission des inscriptions et médailles.

SV.

Par ordonnance royale du 21 mai 1816, la troisième classe de l'Institut reprend son ancien titre d'ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES, sous la protection directe et spéciale du roi (§ II).

L'ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES Conservera l'organisation et les règlements de la troisième classe de l'Institut (§ XII).

Il sera ajouté à l'Académie royale des inscriptions et belleslettres une classe d'académiciens libres, composée de 10 membres (§ XVIII).

Les académiciens libres n'auront d'autre indemnité que celle du droit de présence. Ils jouiront des mêmes droits que les autres académiciens, et seront élus selon les formes accoutumées (§ XIX).

Les anciens honoraires et académiciens seront de droit académiciens libres. L'Académie fera les élections nécessaires pour compléter le nombre de 10 académiciens libres (§ XX).

L'ordonnance du 1er octobre 1823 réduisit le nombre des membres ordinaires à 30, et disposa que, pour opérer cette réduction, on nommerait à une seule sur trois places vacantes, par suite d'extinction, jusqu'à ce que la réduction fût opérée. Il y eut donc trois fois une seule élection au lieu de trois, en 1824, 1827 et 1829.

L'ordonnance royale du 24 décembre 1828 rendit à l'Académie ses 40 membres.

Le 7 mai 1830, les places que les triples extinctions avaient laissées vacantes furent remplies par six élections dans la même séance.

Dans la période comprise entre 1816 et 1853, différentes fondations furent faites, et, par suite, des prix nouveaux institués. (Voyez à l'article spécial ci-après.)

Un règlement fut adopté dans la séance des cinq Académies, du 19 juillet 1848, pour les réunions générales de l'Institut. Il est arrêté que des assemblées des cinq Académies réunies auront lieu le premier mercredi de chaque trimestre; qu'elles ne seront pas publiques, et qu'on y traitera les questions d'intérêt général.

E. D.

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