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La commission mixte avait annoncé, pour le concours de 1858, qu'elle accorderait un prix consistant en une médaille de la valeur de 1200 francs à l'ouvrage de philologie comparée qui lui paraîtrait le plus digne de cette récompense.

Six ouvrages imprimés ou manuscrits ont été envoyés au con

cours.

La commission a décerné un prix de 800 francs à M. Lafaye, auteur d'un Dictionnaire des synonymes de la langue française, 1 fort vol. in-8.

Elle accorde en outre à M. l'abbé Inchauspe une somme de 400 francs pour son Traité du verbe basque, comme un encouragement pour le compléter.

Deux mentions ont en outre été accordées : 1o à M. Saint-Hubert Théroude pour ses trois brochures sur les Principes de la grammaire générale;

2o A M. E. de Méritens, pour son manuscrit petit in-fol. intitulé ; Grammaire comparative chinoise,

SUJETS PROPOSÉS POUR LES CONCOURS

De 1859 et 1860.

PRIX ORDINAIRES DE L'ACADÉMIE.

L'Académie rappelle qu'elle a mis au concours, pour l'année 1859, la question suivante :

« Faire l'histoire critique du texte du Coran : rechercher la division primitive et le caractère des différents morceaux qui le composent; déterminer, autant qu'il est possible, avec l'aide des historiens arabes et des commentateurs, et d'après l'examen des morceaux eux-mêmes, les moments de la vie de Mahomet auxquels ils se rapportent; exposer les vicissitudes que traversa le texte du Coran, depuis les récitations de Mahomet jusqu'à la récension définitive qui lui donna la forme où nous le voyons; déterminer, d'après l'examen des plus anciens manuscrits, la nature des variations qui ont survécu aux récensions. »

La Commission, nommée à la séance du 14 janvier 1859, est composée de MM. Reinaud, Mohl, Caussin de Perceval, Renan.

Deux autres prix doivent être décernés en 1859: 1o Sur la question des «< Narrations fabuleuses ou Roman de l'antiquité grecque et romaine.» Mis au concours en 1855, et prorogé en 1857 faute de mémoires dignes d'être couronnés, pour 1859.

La commission, nommée le 14 janvier 1859, est composée de MM. Hase, Le Clerc, Villemain, Renan.

Et 20 Sur « l'Origine et le caractère de l'architecture byzantine » mis au concours en 1855 et prorogé en 1857 pour 1859.

La commission, nommée le 14 janvier 1859, est composée de MM. Lenormant, Vitet, Brunet de Presle, Texier.

Pour sujet du prix annuel ordinaire qui devra être décerné en 1860, elle propose la question suivante :

« Réunir, dans un examen critique, les fragments anciennement connus d'Hypéride et les textes de cet orateur nouvellement découverts et publiés; compléter, à l'aide de ces documents, l'histoire des événements politiques auxquels Hypéride prit une part active, et, dans une appréciation littéraire développée, contrôler les jugements que les auteurs de l'antiquité ont porté sur les écrits de cet auteur. »

Deux autres prix doivent être décernés en 1860, pour les questions de la Gaule et des Osques remises au concours. (Voy. plus haut.) Chacun de ces prix sera une médaille d'or de la valeur de deux mille francs.

PRIX DE NUMISMATIQUE.

Le prix annuel de numismatique, fondé par M. Allier de Hauteroche, sera décerné en 1859, au meilleur ouvrage de numismatique qui aura été publié depuis le mois de janvier 1858.

Trois médailles, de la valeur de cinq cents francs chacune, seront décernées aux meilleurs ouvrages manuscrits ou imprimés dans le cours de l'année précédente, sur les antiquités de la France, qui auront été déposés au secrétariat de l'Institut avant le 1er janvier 1859.

La commission, nommée à la séance du 14 janvier 1859, est composée de MM. le duc de Luynes, Lenormant, de Saulcy, de Longpérier.

ANTIQUITÉS DE la France.

Trois médailles d'or de cinq cents fr. chacune.

La commission chargée de juger les ouvrages envoyés au concours pour l'année 1859 est composée de MM. Jomard, Hase, Vitet, Mérimée, de Longpérier, Léon Renier, Maury, Delisle. (Les trois derniers sont membres nouveaux).

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PRIX FONDÉ PAR LE BARON GOBERT.

(Pour le travail le plus savant et le plus profond sur l'Histoire de France et les études qui s'y rattachent).

La commission chargée de proposer à l'Académie les ouvrages qu'elle juge dignes d'être couronnés est composée, pour 1859, de MM.Magnin, de Cherrier, Alexandre, et Delisle.

PRIX FONDÉ PAR M. BORDIN (ANCien notaire).

M. Bordin, voulant contribuer aux progrès des lettres, des sciences et des arts, a fondé, par son testament, des prix annuels qui seront décernés par chacune des cinq académies de l'Institut.

L'Académie des inscriptions et belles-lettres rappelle qu'elle a proposé, pour sujet d'un prix à décerner en 1859, cette question : << Faire une étude historique et critique de la vie et des ouvrages de M. Terentius Varron, en insistant particulièrement sur les fragments qui nous restent de ses écrits aujourd'hui perdus. »

La commission, nommée à la séance du 14 janvier 1859, est composée de MM. Hase, Le Clerc, Laboulaye, Egger.

L'Académie propose, pour le prix qu'elle décernera en 1860, la question suivante :

« Faire une étude nouvelle et une exposition raisonnée des connaissances des anciens sur la partie de l'Afrique située entre les tropiques, spécialement sur la Nigritie et sur la région du haut Nil; expliquer, déterminer, délimiter ces connaissances depuis l'époque d'Hérodote jusqu'à celle de Pline et de Ptolémée, par le rapprochement et la comparaison, soit de la géographie des Arabes au moyen âge, soit des notions de plus en plus positives acquises par les modernes sur les pays dont il s'agit, à partir du xve siècle, et particulièrement dans les quarante dernières années. »

Chacun de ces prix sera une médaille d'or de la valeur de trois mille francs.

PRIX DE M. LOUIS FOULD.

L'auteur de cette fondation, amateur distingué des arts de l'an

tiquité, a voulu engager les savants à en éclairer l'histoire dans sa partie la plus reculée et la moins connue.

Il a mis à la disposition de l'Académie des inscriptions et belleslettres une somme de vingt mille francs, pour être donnée en prix à l'auteur ou aux auteurs de la meilleure :

<< Histoire des arts du dessin : leur origine, leurs progrès, leur transmission chez les différents peuples de l'antiquité jusqu'au siècle de Périclès.

«Par les arts du dessin il faut entendre la sculpture, la peinture, la gravure, l'architecture, ainsi que les arts industriels dans leurs rapports avec les premiers. »

Les ouvrages envoyés au concours seront jugés par une commission composée de cinq membres, trois de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, un de celle des sciences, un de celle des beaux-arts.

Le jugement sera proclamé dans la séance publique annuelle de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, de l'an 1860.

A défaut d'ouvrages ayant rempli toutes les conditions du programme, il pourra être accordé un accessit de la valeur des intérêts de la somme de vingt mille francs pendant les trois années. Le concours sera ensuite prorogé, s'il y a lieu, par périodes triennales.

Tous les savants français et étrangers, excepté les membres regnicoles de l'Institut, sont admis au concours.

Les ouvrages, soit imprimés, soit manuscrits, destinés à ce concours, devront être déposés francs de port au secrétariat de l'Institut, avant le 1er janvier 1860. (Ils seront écrits en français ou en latin.)

PRIX VOLNEY.

La commission a annoncé qu'elle accordera, pour le concours de 1859, une médaille d'or de la valeur de 1200 francs à l'ouvrage de philologie comparée qui lui en paraîtra le plus digne.

Il faudra que les travaux dont il s'agit aient été entrepris à peu près dans les mêmes vues que ceux dont les langues romanes et germaniques ont été l'objet depuis quelques années. L'analyse comparée de deux idiomes, et celle d'une famille entière de langues, seront également admises au concours.

Mais la commission ne peut trop recommander aux concurrents d'envisager, sous le point de vue comparatif et historique, les

idiomes qu'ils auront choisis, et de ne pas se borner à l'analyse logique ou à ce qu'on appelle la Grammaire générale.

Les mémoires manuscrits et les ouvrages imprimés, pourvu qu'ils aient été publiés dpuis le 1er janvier 1858, seront également admis au concours et ne seront reçus que jusqu'au 1er avril 1859.

Conditions générales des concours.

Les ouvrages envoyés aux différents concours pour lesquels les livres imprimés ne sont point admis, devront être écrits en français ou en latin, et parvenir francs de port au secrétariat de l'Institut, avant le 1er janvier de l'année où le prix doit être décerné. Ils porteront une épigraphe ou devise répétée dans un billet cacheté qui contiendra le nom de l'auteur. Les concurrents sont prévenus que tous ceux qui se feraient connaître seraient exclus du concours. L'Académie ne rend aucun des manuscrits qui ont été soumis à son examen; mais les auteurs auront la liberté d'en faire prendre des copies au secrétariat de l'Institut.

Ces conditions s'appliquent aussi au prix Volney.

CONDITIONS DES PRIX EXTRAORDINAIRES FONDÉS PAR M. LE BARON GOBERT.

Pour l'année 1859, l'Académie s'occupera, à dater du 1er janvier, de l'examen des ouvrages qui auront paru depuis le 1er janvier 1858, et qui pourront concourir aux prix annuels fondés par M. Gobert. En léguant à l'Académie des inscriptions et belles-lettres la moitié du capital provenant de tous ses biens, après l'acquittement des frais et des legs particuliers indiqués dans son testament, le fondateur a demandé : « que les neuf dixièmes de l'intérêt de cette moitié fussent proposés en prix annuel pour le travail le plus savant et le plus profond sur l'histoire de France et les études qui s'y rattachent, et l'autre dixième pour celui dont le mérite en approchera le plus; déclarant vouloir, en outre, que les ouvrages couronnés continuent à recevoir chaque année leur prix, jusqu'à ce qu'un ouvrage meilleur le leur enlève, et ajoutant qu'il ne pourra être présenté (à ce concours) que des ouvrages

nouveaux. »

Tous les volumes d'un ouvrage en cours de publication qui n'ont point encore été présentés au prix Gobert seront admis à

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