Le poète Gilbert (Nicolas-Joseph-Florent): 1750-1780

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Bloud et Barral, 1899 - 290 pages
 

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Fréquemment cités

Page 131 - Parlerai-je d'Iris ? chacun la prône et l'aime ; C'est un cœur, mais un cœur... c'est l'humanité même. Si d'un pied étourdi quelque jeune éventé Frappe, en courant, son chien qui jappe épouvanté...
Page 240 - Soyez béni, mon Dieu ! vous qui daignez me rendre L'innocence et son noble orgueil ; Vous qui, pour protéger le repos de ma cendre, Veillerez près de mon cercueil ! Au banquet de la vie, infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs. Je meurs, et sur ma tombe où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs.
Page 196 - C'est ce petit rimeur, de tant de prix enflé, Qui, sifflé pour ses vers, pour sa prose sifflé, Tout meurtri des faux pas de sa muse tragique, Tomba de chute en chute au trône académique ? Ces détours sont d'un lâche et malin détracteur ; Je ne veux point offrir d'énigmes au lecteur.
Page 149 - Le public , amoureux des nouveautés , court après eux ; il s'en dégoûte, et il en paraît d'autres qui font de nouveaux efforts pour plaire; ils s'éloignent de la nature encore plus que les premiers : le goût se perd ; on...
Page 124 - D'abord, de l'univers réformateur discret, II semait ses écrits à l'ombre du secret, Errant, proscrit partout, mais souple en sa disgrâce, Bientôt, le sceptre en main, gouvernant le Parnasse, Ce tyran des beaux-arts, nouveau dieu des mortels, De leurs dieux diffamés usurpa les autels; Et...
Page 157 - Je sais que toute la pompe de l'appareil ne vaut pas une pensée sublime, ou un sentiment ; de même que la parure n'est presque rien sans la beauté. Je sais bien que ce n'est pas un grand mérite de parler aux yeux; mais j"ose être sûr que le sublime et le touchant portent un coup beaucoup plus sensible , quand ils. sont soutenus d'un appareil convenable, et qu'il faut frapper l'âme et les yeux à la fois.
Page 149 - ... il ya du mérite dans leurs efforts : ce mérite couvre leurs défauts. Le public , amoureux des nouveautés , court après eux ; il s'en dégoûte...
Page 137 - Sa honte la dérobe au pouvoir paternel. Cependant une vierge aussi sage que belle Un jour à ce sultan se montra plus rebelle ; Tout l'art des corrupteurs auprès d'elle assidus Avait pour le servir fait des crimes perdus. Pour son plaisir d'un soir que tout Paris périsse ! Voilà que dans la nuit, de ses fureurs complice, Tandis que la beauté, victime de son choix, Goûte un chaste sommeil sous la garde des lois...
Page 185 - Sans pitié m'ôterait l'honneur de leur estime, Et qu'enfin mon courage aurait plus de censeurs Que les sages du temps n'ont de sots défenseurs; Appelez-moi jaloux, froid rimeur, hypocrite; Donnez-moi tous les noms qu'un sophiste mérite, Je veux , de vos pareils ennemi sans retour, Fouetter d'un vers sanglant ces grands hommes d'un jour.
Page 181 - Satire : Lorsqu'on médit de Dieu, sans crime on peut médire. Mais toujours critiquer en Vers pieux et froids, Sans daigner seulement endoctriner les Rois , Sans qu'une fois au moins votre muse en extase , Du mot de tolérance attendrisse une phrase ; Blasphémer la vertu des Sages de Paris , De la chute des mœurs accuser leurs écrits : Tant de fiel corrompt-il un cœur si jeune encore ? Infortuné Censeur, qu'un peu d'esprit décore, Que vous a donc produit votre goût si tranchant ? Vous payez...

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