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tricien fe trouvoit préfent : c'eft un trait cu-ne, coûte cinq à fix cents florins; une noce, rieux, puifque Nuremberg paffe pour une ville libre. Les jeunes patriciens regardent les plus refpectables de leurs concitoyens avec une hauteur inTupportable.

Il y a deux cents ans qu'on portoit les habitans de Nuremberg à foixante-dix mille ames; on en compte actuellement 30,000. Scaliger dit que, de fon temps, la ville de Nuremberg avoit plus de revenus que l'électeur de Saxe. Cette ville contribua & contribue encore autant aux dépenfes de l'Empire que le royaume de Bohême, & que les deux principautés réunies d'Anfpach & de Bayreuth. En général, les villes libres furent impofées en 1521 plus que les autres états de l'Empire. Ces derniers ne furent taxés qu'en proportion de leurs domaines; les villes le furent en proportion de leurs revenus. Les revenus de Nuremberg font évalués à fix millions de florins; mais il eft vraisemblable qu'ils ne paffent pas deux millions. Comme les patri ciens prétendent qu'ils ne doivent compte à perfonne qu'à l'empereur, on leur reproche de partager entr'eux le produit des impôts. Malgré ces revenus confidérables, cette ville eft chargée de beaucoup de dettes. On évalue l'avantage d'être né patricien à la fomme de cent mille florins. Le magiftrat de Nuremberg fait un grand fecret de fes revenus. Les impôts de la ville font exorbitans.

La ville a confervé jufqu'ici beaucoup de crédit, à caufe de la régularité avec laquelle on paie les arrérages des dettes de l'état. Indépendamment des impôts, le citoyen eft encore affujetti à une foule de dépenfes dont il ne peut fe difpenfer, & qui font très-onéreuses. Par exemple, 'enterrement d'un homme d'une fortune moyen- I

8 à 1200 florins; un baptême, 100 florins. Il y a des gens prépofés à ces cérémonies qu'il faut payer, même quand on ne s'en fert point. Les préfens de la nouvelle année montent, pour une maison d'une fortune moyenne, de 7s à ico florins. Il faut payer encore une taxe affez confidérable, quand on fait un teftament ou quelqu'autre difpofition de ce genre. Si un particulier laiffe 50,000 florins dont il a difpofé en faveur de fes enfans, il y a, dit-on, près de 2000 florins de dépenfes indifpenfables à faire, tels que 1000 florins pour l'enterrement & les habits de deuil, 250 florins pour la taxe du teftament, 450 flor. pour l'inventaire, &c. &c. Il faut que l'efprit d'induftrie & de commerce ait pouffé des racines bien profondes dans cette ville, pour n'être pas entiérement détruit par une pareille adminiftration. Nuremberg cependant fait encore des affaires très-étendues. L'induftrie y fleuriffoit déja, dès le treizième & le quatorzième fiècle. On y trouve une industrie prodigieufe, & l'exactitude nurembergeoife eft en réputation.

Nuremberg entretient huit compagnies d'infanterie, compofées chacune de 100 hommes en temps de paix, & de 185 hommes en temps de guerre : deux compagnies de cuiraffiers, de 85 hommes chacune, & deux autres compagnies de foldats vétérans, dont la totalité fe monte à 226 hommes. La milice bourgeoife eft rangée fous 25 drapeaux de 300 à 400 hommes chacun. La ville a en outre 200 canoniers, deux compagnies de cavalerie & deux compagnies de dragons qui en temps de paix font en garnifon dans la fortereffe de Lichtenau.

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OBERMUNSTER, abbaye princière d'Al- des autres par fon mérite. Voyez les articles Gou

lemagne, fituée dans la ville de Ratisbonne.

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VERNEMENT & DEMOCRATIE.

OCHSENHAUSEN, abbaye princière d'Allemagne, au cercle de Suabe.

Cette abbaye de femmes a été fondée par Hemma, épouse de Louis le Germanique, en 887. Le titre de l'abbeffe eft : par la grâce de Dieu, L'abbaye d'Ochsenhaufen, ordre de faint-Beprinceffe du Saint-Empire-Romain, abbeffe de la noit, eft fituée entre les villes impériales de Memtrès-noble abbaye impériale & immédiate d'Ober- mingen & de Biberach : elle fut fondée en 1100 munfter à Ratisbonne. Elle occupe à la diète de à titre de prieuré, dépendant de l'abbaye de faintl'Empire la quatorzième place fur le banc du Blaife dans la forêt noire. Mais en 1391 elle fut Rhin, parmi les prélats & la huitième ou der- affranchie de fa dépendance & érigée en abbaye mière aux affemblées circulaires de Bavière. Sa particulière. En 1397 l'empereur Wenceslas l'etaxe matriculaire fut fixée en 1684 à 10 fl. Ellexempta de la jurifdiétion des préfidiaux, & ce paye à la chambre impériale un contingent de 50 rixdales, 67 & demie kr. L'électeur de Bavière eft avoué & protecteur de l'abbaye, laquelle d'ailleurs eft du diocèfe de Ratisbonne. Les religieufes ne font pas foumifes aux règles clauftrales, & elles peuvent fe marier. L'abbeffe tenta vainement d'obtenir en 1707, 1710 & 171 la fupériorité territoriale fur les terres fuivantes, fituées en Bavière, qui font de fon domaine, favoir les prévôtés de Sallach, de Mettenbach & d'Ottmaring, & les territoires nobles d'Ottmaring, Ober-Traubling, Pifendorf & OberPærbing.

OCHLOCRATIE. Abus du gouvernement démocratique, qui a lieu lorfque le bas peuple fe rend maître des affaires.

L'ochlocratie doit être regardée comme la dégradation d'un gouvernement démocratique : mais il arrive quelquefois, que ce nom ne fuppofe pas tant un véritable défaut ou une maladie réelle de l'état, que quelques paffions ou mécontentemens particuliers qui font caufe qu'on fe prévient contre le gouvernement actuel. Des efprits orgueilleux qui ne fauroient fouffrir l'égalité d'un état populaire, voyant que chacun a droit de fuffrage dans les affemblées où l'on traite des affaires de la république, & que cependant la populace y eft en plus grand nombre, appellent à tort cet état une ochlocratie; c'est-à-dire, un gouvernement où la canaille domine, & où les perfonnes d'un mérite diftingué, tels qu'ils fe croient euxmêmes, n'ont aucun avantage fur les autres ; c'eft oublier que telle eft la conftitution effentielle d'un gouvernement populaire, que tous les citoyens ont également leurs voix dans les affaires qui concernent le bien public. Mais, dit Ciceron, on auroit raifon de traiter d'ochlocratie, une république où la populace feroit les ordonnances; par exemple, celle des anciens Ephéfiens, qui, en chaffant le philofophe Hermodofe, déclarèrent que perfonne chez eux ne devoit fe diftinguer

:

privilége lui fut confirmé en 1434 par l'empereur Sigifmond, & en 1452 par l'empereur Frédéric III. En 1548 Ferdinand I. lui accorda fa protection fpéciale & celle de l'Autriche, fous laquelle elle le trouve encore. L'empereur Jofeph inveftit l'abbé en 1706 de la jurifdiction civile & criminelle fur tous les bourgs, villages & terres de fon abbaye. Elle paye annuellement à la préfecture d'Altorf un droit de protection de 60 fl., & elle en paye 10 pour Umendorf. Le titre de l'abbé eft très-révérend prélat & feigneur du faint-Empire, abbé régnant de l'abbaye immédiate, libre & impériale d'Ochfenhaufen, feigneur des baronies de Thanheimb, d'Umendorf, du haut & du bas Sulmintingen, d'Hornbach & de Fischbach. Il fiége à la diéte de l'Empire entre Weingarten & Yrfée fur le banc des prélats de Suabe; mais aux états du cercle, fa place eft marquée entre Elchingen & Weingarten. Sa taxe matriculaire est de 100 florins, & fon contingent, pour l'entretien de la chambre impériale, de 139 rixdalers 69 kr. Les appels des jugemens rendus dans les bailliages de l'abbaye vont au confeil de régence, compofé d'affeffeurs &. d'officiaux eccléfiaftiques & féculiers. Voyez l'article SUABE.

ODENHEIM, prieuré impérial ou fouverain d'Allemagne, au cercle du haut rhin. On l'appelle auffi, le chapitre noble de Bruchfal.

Ce prieuré n'étoit d'abord qu'un couvent de bénédictins; Brunon, électeur de Trèves, & fon frère Pappon, tous deux comtes de Laufen, le fondèrent à Odenheim ou Wigolsberg en 1122, & ils fe réfervèrent le droit de patronage pour eux & pour leurs defcendans : la fondation obtint l'agrément des papes Pafcal, Céleftin III, Honorius & de l'empereur Henri IV. Mais à l'extinction de la maifon de Laufen, l'abbé Berniger, de l'avis de fon couvent, offrit le droit de protection à l'empereur Frédéric II & à fes fucceffeurs. Louis de Bavière tranfmit le droit de protection à l'évêque Gerard de Spire, aux fuc

ceffeurs duquel, Charles IV l'hypothéqua en 1369 pour la fomme de 1000 florins, fous le règne de Maximilien. En 1494, le pape Alexandre VI permit que ce couvent fut converti en chapitre féculier & immédiat de l'Empire, & que fon abbé, pour lors Chriftophe d'Augeloch, en fût le premier prévôt. Mais comme la maifon étoit exposée aux infultes des voleurs, l'évêque Philippe de Spire, afin de l'en garantir, confentit en 1507 qu'elle fût transférée d'Odenheim à Bruchfal, où il lui affecta l'églife de Notre-Dame. Elle a cependant confervé le nom d'Odenheim, qu'elle porte encore aujourd'hui.

Son chapitre a le droit d'élire ou de poftuler le prévôt; mais fon choix tombe ordinairement fur l'évêque de Spire, dont elle relève en matières fpirituelles. L'évêque de Spire a, en qualité de prévôt de Bruchfal, voix & féance aux affemblées du cercle du haut-Rhin, & aux diètes de l'Empire, où il a rang parmi les prélats du banc du Rhin, après l'abbé de Kaifersheim. Sa taxe matriculaire eft d'un cavalier & de 7 fantaffins, ou de 40 florins par mois, outre 80 rixdalers quatorze & demie kr., pour l'entretien de la chambre impériale.

D'après un ancien ufage, le chapitre perçoit toutes les redevances des fujets, & veille à l'admînistration des finances, à l'exclufion du prévôt qui n'en reçoit qu'une penfion annuelle. Le prévôt, alors évêque de Spire, fe plaignit en 1729 d'avoir payé de fes propres fonds les taxes dues par la prevôté à l'Empire, au cercle & à la chambre impériale, fans avoir jamais pu les recouvrer; & il déclara, qu'il ne vouloit plus déformais acquitter les charges publiques de cette prévôté.

Les terres immédiates de ce petit état confiftent: 1o. dans les domaines abandonnés par les premiers fondateurs, & fur lefquels le prince évêque de Spire, en qualité de vidame, prélève

une rente annuelle en vins & en bleds : le chapitre y ajoute la fomme d'un florin, 10 bazes s deniers.

2o. Dans les domaines & droits feigneuriaux acquis par le chapitre depuis la fondation, & pour lesquels il refufe de reconnoître la vidamie de l'évêque.

OELS, principauté d'Allemagne. Voyez l'article SILESIE PRUSSIENNE.

OETTINGEN, comté d'Allemagne. Des princes & comtes d'Oettingen & de leurs états en général.

Le comté d'Oettingen eft borné au nord par la principauté d'Onolzbach & la ville impériale de Dinkelsbühl; à l'eft par le duché ou le Palatinat de Neubourg, au fud par le même duché & les feigneuries d'Eglingen & de Heindenheim; & à l'oueft par la prévôté d'Ellwangen & la comman derie de Kapfenbourg. Sa plus grande étendue

du nord au fud eft de 6 milles, & de l'eft l'oueft elle eft de 4. Au fud-oueft elle touche le Danube, qui reçoit près de Donawert la Wemitz, fa principale rivière.

Précis de l'histoire politique des comtes d'Oettingen.

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Nous commencerons l'abrégé de l'hiftoire des comtes d'Oettingen par le comte Otton, qui vécût au douzième fiècle, & dont le fils, nommé Frédéric propagea la famille ; fes defcendans acquirent au quatorzième fiècle une partie de la baffeAlface, & ajoutèrent à leur titre celui de landgrave d'Alface, qu'ils ne portèrent pas long-tems: car en 1359 ils revendirent à l'évêché de Strasbourg les fiefs qu'ils en tenoient, & cédèrent les autres, dont l'Empire les avoit inveftis, à l'empereur Charles IV, aux feigneurs de Lichtenberg, leurs vaffaux, à l'exception d'onze villages, pour lefquels les barons de Fleckenftein demeurèrent leurs feudataires. Frédéric IV poffeffeur de tout le comté, laiffa trois fils, qui partagèrent l'héritage de manière que chacun en eut un tiers, ou quatre douzièmes. Guillaume, l'aîne d'entr'eux, établit fa réfidence à Oettingen; Ulric fixa la fienne à Flochberg & Jean demeura à Wallerftein. La poftérité des deux derniers s'éteignit peu de tems après, & leur fucceffion échut à la branche de Guillaume, qui fut continuée par fon fils Walgang & par fon petit-fils Louis l'aîné. Louis le jeune, fils aîné de ce dernier, fonda la branche d'Oettin gen Oettingen, qui étoit luthérienne, & Frédéric, troifième fils de Louis, celle d'Oettingen-Wallertein, qui eft catholique. Les deux fils de Louis divisèrent après la mort le comté en deux portions inégales. La première branche qui poffédoit fept douzièmes du pays, fut élevée au rang de prince de l'Empire en 1674, & s'éteignit en 1731. La feconde, qui avoit les cinq douzièmes reftans, fut continuée par le fils de Frédéric, appellé Guillaume l'ainé, dont les trois fils furent chefs d'autant de lignes particulières. Guillaume le jeune fonda celle de Spielberg; François - Albert, l'un de fes rejettons, élevé en 1734 au rang de prince de l'Empire avec fa poftérité, introduifit le droit de primogéniture dans fa maifon; fon fils, Jean-Aloïfe, eut par arrêt du confeil-aulique de l'Empire de l'an 1739 & par l'accommodement qui le fuivit, un tiers des états d'Oettingen-Octtingen. Wolfgang fonda la feconde ligne, qui porte le nom de Wallerstein. Son petit-fils fut auteur de la tige des comtes d'Oettingen-Wallerstein, d'aujourd'hui, dont un defcendant, appellé AntoineCharles, fut inftitué par Albert-Ernefte, dernier prince d'Oettingen, héritier de fes états, qu'il céda à fon fils Jean-Frédéric: Philippe-Charles, frère de celui-ci, lui fuccéda, pour cet héritage ainsi que pour le comté de Wallerstein. La troifième branche porte le nom de Baldern, fon fondateur. Ernefte l'aîné laiffa deux fils, qui don

nèrent lieu à deux nonvelles lignes : l'aînée con¦
tinua de porter le nom de Baldern jufqu'en 1687,
époque où elle s'éteignit; la cadette, qui avoit
pris celui de Katzenftein, hérita de fa portion,
à laquelle elle prétend joindre un tiers de la fuc-
ceffion d'Oettingen-Oettingen.

Oettingen 62 rixdalers & 20 kr., Oettingen - Wal-
lerftein 20 rixdalers 38 & demie kr., Oettingen-
Katzenftein & Hoen-Baldern 9 rixdalers 65 kr. &
Oettingen - Spielberg 15 rixdalers so kr.

La branche éteinte des princes d'Oettingen-Octtingen & celle d'Oettingen - Spielberg, qui fleurit aujourd'hui, n'ont pu obtenir voix & féance dans le confeil des princes affemblés en diéte, & toute cette maifon eft encore cenfée faire parparticulières du cercle, les princes d'Oettingen obtinrent en 1675 le droit de féance fur le banc des princes féculiers, après celui de FurftenbergHeiligenberg; mais ce droit n'est plus exercé depuis quelque temps. Quant aux comtes d'Oettingen, leur rang eft après la commanderie d'Aalschaufen, fur le banc des comtes & barons. Ils n'ont tous enfemble qu'une feule voix.

Religion.

La religion romaine & le lutheranisme font également profeffés dans ce pays.

Tribunaux.

Par le traité de fucceffion, que la famille d'Oettingen fit en 1495 avec la ratification de l'empereur Maximilien, il fut permis à chaque comte de vendre l'ufufruit & même la propriété de festie du college des comtes de Suabe. Aux diétes états, fous la réferve de la jurifdiction & des droits régaliens, qui demeureroient attachés à la maifon d'Oettingen, qui les exerceroit par indivis, ainfi que les inveftitures, la juftice provinciale, le droit de battre monnoie, l'exploitation des mines, la perception des péages & du revenu appellé friedschatz. Ce pacte de fucceffion fut renouvellé en 1522 & confirmé en 1663 par l'empereur Léopold. Mais AlbertErneft, de la ligne d'Oettingen Oettingen, ayant été élevée en 1674 au rang de prince du faint-Empire, la branche de Wallerftein s'y oppofa; il en réfulta différentes conteftations, qui furent terminés en 1696; il fut ftipulé alors, que la direction des droits communs refteroit à l'aîné de la famille, & que les nouveaux princes ne nuiroient en rien à leurs agnats, les comtes de Wallerstein, qui promirent de leur côté de ne plus mettre obftacle aux fuffrages des princes à la diéte, & de laiffer la préféance tant à leurs perfonnes qu'à leurs fignatures dans les actes communs qu'ils pafferoient enfemble. Enfin le traité de 1522 fut changé dans tous les points incompatibles avec la nouvelle dignité princière, nommément en ce qu'il excluoit de la tutelle des mineurs de cette maifon tous princes ou feigneurs d'un rang fupérieur à celui des comtes d'Oettingen. Cet accomodement fut confirmé la même année (1696) par l'empereur Léopold. Les barons de Fleckenftein font depuis très longtemps feudataires de la maifon d'Oettingen pour onze villages fitués en Alface le long du Rhin, dans le voifinage du fort-Louis ; ces villages font: Roppenheim, Forttferden, Kauffenheim, Gifenheim, Refchawag, Seffenheim, Runzenheim, Dengelsheim, Stattmatt, Dalhunden & Augenheim. Depuis l'extinction de la branche d'Oettingen. Oettingen, & la réunion de la majeure partie de fon territoire à celui de Wallerstein, le prince regnant d'Oettingen-Spielberg, qui en poffèdeun tiers, prend le titre de prince du faint-Empire & d'Oettingen, &c. Le comte régnant d'Oettingen-Wallerftein prend celui de comte régnant d'OettingenOettingen & d'Oettingen-Wallerstein.

Taxe matriculaire.

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La taxe matriculaire de tout le conté d'Oettingen eft de 8 cavaliers & 45 fantaffins, ou de 276 florins par mois. Quant à l'entretien de la chambre impériale, la matricule ufuelle indique : Oettingen

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Le prince d'Oettingen a dans fa réfidence de même nom une cour de juftice & une chambre des finances. Le comte regnant de Wallerstein a une chambre particulière de juftice & des finances, tant pour les états d'Oettingen - Oettingen, que pour ceux d'Oettingen-Wallerstein; le comte regnant d'Oettingen-Katzenftein Baldern a pour les fiens auffi & pour les trois branches de la maison d'Oettingen un confeil de régence, un tribunal commun de la fénéchauffée & de la régie des péages, qui dépendent du bureau d'administration des droits régaliens & de la chancellerie du majorat. L'ancienne juftice impériale d'Oettingen, ou plutôt du canton de Rieff, eft depuis trèslong-temps adminiftrée par les comtes d'Oettingen, qui veulent en étendre la jurifdiction fur tous les feigneurs établis dans ce district, & faire même paffer tout le Rieff pour un comté, où ils s'arrogent, à titre de fénéchaux, la fupériorité territoriale fur tous les princes & états établis dans cette enclave. Ils disputent à la ville de Noerdlingen la jurifdiction hors de l'enceinte de fes murs, ce qui a fouvent occafionné des dif putes, & quelquefois des voies de fait.

Le territoire de la maifon d'Oettingen eft com-, pofé des bailliages fuivans:

I. Le grand bailliage d'Oettingen avec le bailliage de Schneidheim.

ÏI. Le grand bailliage d'Aufkirch.
III. Le grand bailliage de Münchfroth.
IV. Le grand bailliage de Dürrwangen.

Les états des comtes d'Oettingen - Wallerstein font en partie fitués dans le diftrict appellé Hertfeld ou Hartfeld, dont le fol eft fablonneux &

ingrat. On les diftingue en deux claffes; l'une comprend :

I. Les bailliages fubordonnés à la régence de Wallerstein, qui appartenoient à cette branche avant l'extinction de la maifon d'Oettingen - Oettingen.

II. Les bailliages qui de la fucceffion des princes. d'Oettingen-Oettingen passèrent par accomodement avec la ligne d'Oettingen-Spielberg à la maifon de Wallerstein. Ils font fous une régence particulière.

La maifon des comtes d'Oettingen-Baldern pofsède dans le comté d'Oettingen:

I. Le grand bailliage de Baldern.
II. Le bailliage de Ræting.
III. Le bailliage d'Aufhaufen.
IV. Le bailliage de Katzenftein.

OFFENBOURG, ville impériale d'Allemagne, au cercle de Suabe."

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La petite ville d'Offenbourg eft fituée fur la Quinche, dans l'Ortenau. Elle profeffe la religion catholique. Libre dès fon origine, elle fut, dit-on, engagée à la maifon de Bade, qui en 1330 céda fon hypothèque à l'évêché de Strasbourg, lequel en rétrocéda la moitié à l'électeur palatin. Peu avant le commencement du feiziéme fiècle elle fe dégagea de l'autorité de l'évêque, & fut délivrée de celle de l'électeur lorfqu'en 1504 il fut mis au ban de l'Empire. En 1635 fa qualité d'état de l'Empire & du cercle. fut renouvellée & confirmée. Elle eft la vingt-feptième à la diète & la vingt-neuvième dans les affemblées du cercle fur le banc des villes impériales de Suabe. Sa taxe matriculaire, autrefois de 120 florins, fut réduite en 1683 à 34 florins & en 1728 à 33 florins. Elle paye par terme 22 rixdalers 88 & demie kr. pour l'entretien de la chambre impériale. Elle eft fous la protection de la maifon d'Autriche, & le grand bailli archiducal dans l'Ortenau y réfide.

OLDENBOURG & DELMENHORST, comtés princièrs d'Allemagne, au cercle de Suabe: ils appartiennent au roi de Danemarck.

Ils font bornés au couchant par la principauté d'Oft-Frife & l'évêché de Münfter; au levant, par le Wefer, qui les fépare du duché de Breme; au midi, par les bailliages de Harfpitedt & de Wildeshaufen, dépendant de l'électorat de Brunfwik; & au nord, par la feigneurie de Jever & la Jade.

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à l'agriculture & à l'entretien du bétail: mais le grain qu'on y recueille ne fuffit pas à la confommation des habitans, & ils font obligés d'en tirer de l'étranger.

Commerce.

Ces comtés exportent, fur-tout, du beurre, des fromages, d'excellens chevaux, du bétail engraiffé qu'on tire de la Marfch, du hin, da houblon, de la tourbe, de la toile & des meubles de bois que fournit la Geefte: ils importent du froment, du feigle, de l'orge, de la bierre, du vin du fel & des marchandifes de toutes efpèces. Pour prévénir les inondations, on a formé divers étangs dans le pays. La proximité de la mer du Nord & du Vefer leur eft très-avantageuse.

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Population.

Les deux comtés renferment vingt-huit bailliages & prévôtés, cinquante-une paroiffes où l'on compte cinquante-deux églifes, trois chapelles & environ 70,000 ames, deux villes, cinq bourgs, plus de 350 villages & hameaux, & 74 & demi terres nobles & franches; douze de ces terres font fiefs, les autres allodiales & taxées enfemble à un nombre égal d'hommes armés, & elles reffor tiffent à la régence d'Oldenbourg..

Religion.

Prefque tous les habitans des deux états profeffent la religion luthérienne. Elle fut introduite dans le comté d'Oldenbourg en 1525, & dans celui de Delmenhorst en 1543 feulement. On y trouve auffi quelques réformés, fur-tout dans la feigneurie de Varel où ils ont un miniftre. On fait à Oldenbourg un fervice catholique & un fervice réformé, pour la commodité de la garnifon.

Précis de l'hiftoire politique.

L'origine des anciens comtes d'Oldenbourg, in certaine pendant long-temps, eft aujourd'hui plus connue. M. C. L. Scheid, foutient dans fes origines Guelfica, tom. 4, pag. 346, qu'elle remonte à Wittikind le grand; & il prouve, d'a bord, d'après des documens catholiques, que ce prince eut un fils, nommé Wigbert, père de Walberg, père de Regenbern, qui laiffa Wittikind fecond, fouche des comtes d'Oldenbourg & des rois actuels de Danemarck. L'ouvrage de Meginhart, intitulé Hiftoria de transl. fancti Alex. Wildeshufani, & publié pour la première fois par ce même favant dans fa bibliothèque de Goettin gue, éclaircit les doutes qu'on avoit fur cette généalogie, en démontrant que Wigebert étoit fils du grand Wittikind, & que Walberg étoit fon petit-fils. Il n'en eft pas moins avéré que les

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