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ment. Cet Ecrit-ci fut fait pour montrer que cette déclaration ne levoit point les difficultés de confcience, qui empêchoient ces Fillesde parler par équivoque dans une confeffion

de foi.

VII. Apologie pour les Religieufes de P. R. feconde Partie. On y montre 10. Que ces Filles ne s'étoient jamais mêlées des questions controversées, contentes d'adorer Dieu en filence, & de fe nourrir des vérités chétiennes toutes fimples & dégagées des conteftations. de l'Ecole: que tel avoit été leur état, avant que les Jéfuites les euffent attaquées & mifes dans la néceffité de s'inftruire de bien des chofes, qu'elles auroient fouhaité n'avoir jamais été obligées d'apprendre, comme n'étant point de leur état. 20. Que ce n'est point par infpiration d'autrui, mais par la lumière de la foi, par les régles communes de la justice: chrétienne, & par la force de la grace qu'elles font demeurées fermes contre tout ce que la fageffe de la chair & la prudence humai-ne leur oppofoit: 30. Quelles furent leurs in-quiétudes, lorfque les Grands-Vicaires de Pa-ris leur propoférent la fignature du Formulai re, & dans quelles difpofitions elles fignérent fur la fin de l'année 1661. 40. Tout ce qui fe paffa entre M. de Péréfixe, le P. Efprit M. Chamillard, & ces Filles, touchant la fignature qu'elles offroient de faire en distingant le Fait d'avec le Droit, & que cet Archevêque n'avoit pas voulu recevoir. so. Que leur fermeté à fouffrir tout, ne venoit d'au-~ cun entêtement, mais de la perfuafion où elles étoient que nulle loi ne les obligeoir à croire que Janfénius avoit enfeigné les cinq Propo-fitions: & que c'étoit un crime que de trom-

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per l'Eglife en lui parlant avec duplicité; &: que celui qui figne le Formulaire où ce Fait eft exprimé, marque expreflément, ou du: moins avec ambiguité, qu'il tient ce Fait pour véritable & pour certain. 60. Les violences. qu'on avoit fait fouffrir aux Religieufes, pour. fatisfaire la haine des Jéfuites, & pour ne : pas déplaire à la Cour qu'on avoit prévenue. contre elles. 7o. Que M. de Péréfixe les perfécutoit avec tant de cruauté, & jusqu'à leur réfufer même les Sacremens à la mort, ou. parce qu'il croyoit que la moindre défobéiffance méritoit la peine qui étoit due aux plus. grands crimes: ce qui approchoit de l'héréfie. qui fait tous les péchés égaux; ou parce qu'il tenoit que la volonté du Supérieur doit tenir lieu de loi, fans que les inférieurs en puiffent: jamais examiner les raifons: en quoi confifte l'hérée de la domination qui a été condam-née & déteftée de Jesus-Chrift & de fes Apô¬·

tres.

VIII. Apologie pour les Religieufes de P. R.. III. Partie. Elle eft prefque toute compofée de trois Lettres que deux Prélats fe font écrites au fujet de la fignature & des Religieufes de P. R. La premiere eft celle que M. d'Angers écrivit à M. de Paris le 12. Avril 1664- pour lui faire comprendre qu'il n'y avoit point de: nouvelle fecte d'hérétiques en France, ni de raifon de tourmenter des Vierges confacrées à Dieu pour une fignature qui ne les regardoit pas. La feconde, eft la réponse de M. de Paris à: M. d'Angers du 5. Novembre de la même année, où il s'efforce de prouver que cette héré fie n'eft pas chimérique, qu'il y a des Théolo giens qui en font fufpects, & que le procédé qu'il a tenu contre le P. R. n'a rien que de très

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conforme aux régles de l'Eglife & de la charité. La troifiéme, eft la réplique de M. d'Angers du 7. Janvier 1665. où il détruit tous les prétextes par lefquels M. de Paris s'étoit efforcé de justifier fa conduite & fes violences. On y rapporte enfuite les Requêtes & les Lettres que ces filles avoient adreffées à M. de Paris. Je ne fruftrerai pas le Lecteur d'une fatisfaction que lui procurera un bel endroit de la Lettre de M. d'Angers. On a fujet, dit-il à M. de Péréfixe, » d'être édifié de voir que tout un Monaftére se » voyant menacé des plus grandes extrémités, » n'ait pas fait difficulté de s'y expofer plutôt » que de faire une chofe où elles croyoient que » la fincérité chrétienne étoit bleffée. Cette "difpofition de préférer l'intérêt de fa confcien» ce à toute autre confidération, eft fi grande » en foi, & fi rare en ce fiècle, que quand elles » auroient eu tort dans le fond, on ne devroit » pas laiffer de dire qu'il y auroit plus de bien que de mal dans leur action, comme S. Auguftin le dit de S. Cyprien:

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» En vérité, Monfeigneur, le défaut qu'on reproche à ces filles, eft un défaut dont peu » de perfonnes font capables,& jamais celles qui n'ont qu'une vertu commune n'y tomberont. On fçait ce que l'intérêt & la crainte peuvent aujourd'hui fur le commun des Chrétiens ; & il n'y a rien de fi extraordinaire que de >> voir une maison toute entiere être fr fort au » deffus de ces deux mouvemens aufquels la » plûpart du monde fe laiffe emporter. Ainfi il » me femble, Monfeigneur, que tout ce que: pourroit faire un Prélat équitable, quelque "perfuadé qu'il fût que les propofitions font » dans Janfénius, feroit de louer & d'approu-ver ladifpofition de ces filles, que nulle raifon

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» humaine n'ont pu tant foit peu ébranler pour >> les porter à faire une chofe où elles croyoient

leur confcience intéreffée, & de les tolérer. » dans leur fcrupule avec une charité paternelle; bien loin de leur être une occafion de. > ruine & de fcandale, en les voulant contrain» dre à faire une chofe qu'elles ne pourroient. » faire fans péché dans la difpofition où elles font. » Ce raifonnement eft fi judicieux qu'il n'eft pas à craindre qu'on y réplique jamais d'u-ne maniere raisonnable.

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IX. Apologie pour les Religieufes de P. R.. IV. Partie. C'eft un Traité très-exact de la foufcription des Faits, où l'on réfute tout ce que le. P. Annat, le P. Camin & le P. de Foix, tous. Jéfuites, avoient allégué pour la fignature. On. y.faifoit connoître les artifices dont les Jéfuites fe fervent pour troubler l'Eglife, & pour.. accabler ceux qui s'opposent à leurs fentimens. On rapporte dans la Préface de cette quatriéme Partie, comment ces Peres inventérent &. établirent en Espagne, où leur P. Nitard étoit. tout-puiflant, une Formule touchant la conception de la Vierge, pour tourmenter les Dominicains & leur faire interdire toutes les Chaires, s'ils ne reconnoiffoient publiquement à l'entrée de leurs fermons que la Vierge a été. conçue fans péché originel..

X. Lettre d'un Théologien fur le Livre de M.. Chamillard, intitulé, Réponse aux raifons que. les Religieufes de P. R. apportent pour montrer qu'elles ne peuvent en confcience figner le For mulaire fans diftinguer le Fait & le Droit. Les. Religieufes envoyérent de P. R. des Champs. la fin de l'année 1665. une déclaration de. leurs fentimens à M. l'Archevêque, & une expofition des raifons qui les empêchent de fe

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rendre à la fignature pure & fimple. M. Chamillard entreprit de réfuter cet acte & de répɔndre à ces raifons. Il fut réfuté par le préfentEcrit.

XI. Image abregée de l'efprit & de la conduite. des Religieufes de P. R. compofée en 1665. par M. Arnauld Docteur de Sorbonne. Cet Ecrit fe trouve imprimé en 1697. à la fuite d'une Lettre aux Religieufes de la Vifitation de Ste Marie de: Paris, pour la juftification des Religieufes de: P. R. Comme on chargeoit les Religieufes de P.. R. de calomnies atroces de toutes les fortes, dans le tems de leur grande perfécution de 1664& 1665. M. Arnauld s'applique à réfuter toutes ces calomnies, par un portrait qu'il fit de l'efprit qui regnoit dans ce Monaftére fur toute forte de points, fur la vocation & la maniére dont on l'examinoit, fur le défintéressement, fur la charité envers les pauvres, fur l'union des Sœurs, & fur leur confiance filiale envers les Meres, fur la fuite des charges, fur les occupations & le travail, fur la prière & le fi-lence, fur l'éducation des enfans, fur l'éloignement de toute curiofité, & l'ignorance où on les tenoit de toutes les contestations théologiques. Enfuite il met fous les yeux les changemens déplorables que l'exaction de la fignature a faits dans cette fainte & édifiante maison. Il fait le détail abregé de tous les différens biens qu'on a fupprimés, l'éducation des enfans, la réception des Novices, le fage gouvernement de la maifon par les anciennes Meres, lefquelles font remplacées par des filles qui n'ont d'autre mérite que de fçavoir bien dominer, &c. On trouve à la fuite de cet Ecrit une juftification particuliére des Religieufes fur l'accufation d'opiniâtreté ; & on montre que ce qui eft opiniâtreté quand il s'agit d'u

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