109 L'élève mettra en regard des verbes ci-après des noms abstraits dérivés en ure qui expriment le résultat de l'action. Il conjuguera les verbes marqués d'un astérisque au parfait indéfini de l'indicatif et au parfait du subjonctif. 110 Dans le morceau suivant, l'élève soulignera les verbes de la 4o conjugaison. Il les écrira ensuite à l'infinitif présent, au participe présent, à la 1r pers. du sing. du présent de l'ind., du par it défini, et du futur simple. Le ciel et les étoiles Il est temps de lever les yeux vers le ciel. Quelle puissance a construit au-dessus de nos têtes une si vaste et si superbe voûte? Quelle étonnante variété d'admirables objets! Quelle multitude innombrable d'étoiles! La profusion avec laquelle la main de Dieu les a répandues sur son ouvrage fait voir qu'elles ne coûtent rien à sa puissance. Il en a semé les cieux, comme un prince magnifique répand l'argent à pleines mains, ou comme il met des pierreries sur un habit. Que quelqu'un dise, tant qu'il lui plaira, que ce sont autant de mondes semblables à la terre que nous habitons; je le suppose pour un moment. Combien doit être puissant et sage celui qui fait des mondes aussi innombrables que les grains de sable qui couvrent le rivage des mers, et qui conduit sans peine, pendant tant de siècles, tous ces mondes errants, comme un berger conduit un troupeau! Si, au contraire, ce sont seulement des flambeaux allumés, pour luire à nos yeux dans ce petit globe qu'on nomme la terre; quelle puissance que rien ne lasse, et à qui rien ne coûte! Quelle profusion, pour donner à l'homme, dans ce petit coin de l'univers, un spectacle si étonnant ! FÉNELON. 111 L'élève soulignera, dans la fable ci-après, les verbes de la 4o conjugaison et il les conjuguera au présent, au parfait défini, et au futur de l'indicatif, en séparant le radical de la terminaison. 109. OBSERVATIONS SUR LA TROISIÈME CONJUGAISON a) Les verbes pouvoir, vouloir, valoir se terminent au singulier de l'indicatif présent et de l'impératif par x et non par s je peux, tu veux, tu vaux. b) On met un accent circonflexe sur dû, mû, participes passés des verbes devoir, mouvoir, quand ils sont au masculin singulier, mais on n'en met pas sur leurs composés redu, ému. 110. QUATRIÈME CONJUGAISON. PRÉSENT. PRÉSENT. PRÉSENT. Je rend s, Il ou Elle rend, Nous rend ons, Ils ou Elles rend ent. IMPARFAIT. Je rend ais. Tu rend ais, VERBES EN re PARFAIT INDÉFINI. Il ou Elle a rendu, Nous avons rendu, PLUS-QUE-PARFAIT. J'avais rendu, Ils avaient rendu. (1) Le verbe rendre pris généralement pour modèle de la 4° conjugaison n'est pas régulier, car à la 3e personne du singulier de l'indicatif présent il supprime le t. Nous le conservons néanmoins comme modèle, parce qu'il est le type d'un assez grand nombre de verbes en dre, tels que fondre, perdre, répandre, tendre, tordre, etc. Le verbe rompre, qui est le seul verbe complétement régulier de la quatrième conjugaison, ne sert de modèle qu'à ses deux dérivés corrompre, interrompre. Le paon se plaignant à Junon (1) « Déesse, disait-il, ce n'est pas sans raison Au lieu qu'un rossignol, chétive créature, «Oiseau jaloux, et qui devrais te taire, Une si riche queue et qui semble (2) à nos yeux Est-il quelque oiseau sous les cieux Nous vous avons donné diverses qualités : La corneille avertit des malheurs à venir. Tous sont contents de leur ramage. Cesse donc de te plaindre; ou bien, pour te punir, LA FONTAINE. REMARQUES SUR LES QUATRE CONJUGAISONS 112 Dans le morceau suivant, l'élève soulignera les verbes au participe pré sent et à l'imparfait : il les écrira ensuite en colonne en séparant le radical de la terminaison et il mettra en regard la 1" personne du sing. et du pluriel du présent de l'ind. et du présent du subj. (1) La reine des dieux chez les Grecs et les Romains. (2) 11 faudrait sembles, c'est une licence poétique. PRÉSENT OU FUTUR. Que nous rend ions, IMPARFAIT. Que je rend isse, Que nous rend issions, PARFAIT. Il a fallu Que j'aie rendu, Que tu aies rendu, Que nous ayons rendu, Il avait fallu ou il aurait fallu Que nous eussions rendu, L'incendie de Moscou en 1812 Une seule rue, étroite, tortueuse et toute brûlante, s'offrait plutôt comme l'entrée que comme la sortie de cet enfer. L'empereur s'élança à pied, et sans hésiter, dans ce dangereux passage. Il s'avança au travers du pétillement de ces brasiers, au bruit du craquement des voûtes et de la chute des poutres brûlantes et des toits de fer ardents qui croulaient autour de lui. Ces débris embarrassaient ses pas. Les flammes, qui dévoraient avec un bruissement impétueux les édifices entre lesquels il marchait, dépassant leur faîte, fléchissaient alors sous le vent et se recourbaient sur nos têtes. Nous marchions sur une terre de feu, sous un ciel de feu, entre deux murailles de feu! Une chaleur pénétrante brûlait nos yeux, qu'il fallait cependant tenir ouverts et fixés sur le danger. Un air dévorant, des cendres étincelantes embrasaient notre respiration, courte, sèche, haletante, et déjà suffoquée par la fumée. Nos mains brûlaient en cherchant à garantir notre figure d'une chaleur insupportable, et en repoussant les flammèches qui couvraient à chaque instant et pénétraient nos vêtements. 113 PH. DE SÉGUR. Dans le morceau suivant, l'élève soulignera d'un trait simple les verbes à l'infinitif présent et d'un double trait les verbes au parfait défini de l'ind. Il les rangera ensuite en deux colonnes et écrira en regard des premiers la 1re pers. du sing. et la 3 pers. du pluriel du futur et du cond. présent; en regard des seconds la 1re et la 3e pers. du sing. de l'imp. du subj. Il aura soin de séparer toujours le radical de la terminaison. Courage de Mentor dans une tempête A) Le vent qui enflait nos voiles nous promettait une douce navigation. Déjà le mont Ida n'était plus à nos yeux que comme une colline; tous les rivages disparaissaient; les côtes du Péloponèse semblaient s'avancer dans la mer pour venir au-devant de nous. Tout à coup une noire tempête enveloppa le ciel, et irrita toutes les ondes de la mer. Le jour se changea en nuit, et la mort se présenta à nous. Notre pilote troublé s'écria qu'il ne pouvait plus résister aux vents qui nous poussaient avec violence vers des rochers un coup de vent rompit notre mât; et, un moment après, nous entendîmes les pointes des rochers qui entr'ouvraient le fond du navire. L'eau entre de tous côtés; le navire s'enfonce; tous nos |