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ENCYCLOPÉDIE THÉOLOGIQUE,

OU TROISIÈME ET DERNIÈRE

SERIE DE DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE,

OFFRANT EN FRANÇAIS, ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE,

LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE
ET LA PLUS COMPLÈTE DES THÉOLOGIES.

DE CRITIQUE CHRÉTIENNE,

CES DICTIONNAIRES SONT CEUX :

DE PHILOSOPHIE CATHOLIQUE, - D'ANTIPHILOSOPHISME,

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DU PARALLÈLE DES DOCTRines religieuSES ET PHILOSOPHIQUES AVEC LA FOI CATHOLIQUE,
DU PROTESTANTISME, DES OBJECTIONS POPULAIRES CONTRE LE CATHOLICISME,
DE SCOLASTIQUE, -DE PHILOLOGIE DU MOYEN AGE,
DE PHYSIOLOGIE,
DE TRADITION PATRISTIQUE ET CONCILIAIRE,- DE LA CHAIRE CHRÉTIENNE,- D'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE,
DES MISSIONS CATHOLIQUES, DES ANTIQUITÉS CHRÉTIENNES ET DÉCOUVErtes modernes,
DES BIENFAITS DU CHRISTIANISME, D'ESTHÉTIQUE Chrétienne, -DE DISCIPLINE ECCLÉSIASTIQUE, -
D'ERUDITION ECCLÉSIASTIQUE, -DES PAPES, DES CARDINAUX CÉLÈBRES, DE BIBLIOGRAPHIE CATHOLIQUE,
DES MUSÉES RELIGIEUX ET PROFANES, -DES ABBAYES ET MONASTÈRES CÉLÈBRES,
D'ORFÉVRERIE CHRÉTIENNE, DE LÉGENDES CHRÉTIENNES,
D'ÉCONOMIE CHRÉTIENNE ET CHARITABLE,
DE LA SAGESSE POPULAIRE,

DE LÉGISLATION COMPARÉE,

DES LIVRES APOCRYPHES,

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DE CANTIQUES CHRÉTIENS,
DES SCIENCES POLITIQUES ET SOCIALES,
DES ERREURS ET SUPERSTITIONS POPULAIRES,
DE LEÇONS DE LITTÉRATURE CHRÉTIENNE EN PROSE ET EN VERS,

DE MYTHOLOgie universeLLE, DE TECHNOLOGIE UNIVERSELLE, — DES CONTROVERSES HISTORIQUES,

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DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES DANS L'ANTIQUITÉ,
DES HARMONIES DE LA RAISON, DE LA SCIENCE, DE LA LITTÉRATURE ET DE L'ART AVEC LA FOI CATHOLIQUE.

PUBLIEE

PAR M. L'ABBÉ MIGNE,

ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLER

OU

*DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE ECCLÉSIASTIQUE.

PRIX: 6 FR. LE VOL. POUR LE SOUSCRIPTEUR A LA COLLECTION Entière, 7 fr. et même 8 fr. pouR LE SOUSCRIPTEUR

A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER.

60 VOLUMES, PRIX: 360 FRANCS.

TOME CINQUANTE-TROISIÈME.

DICTIONNAIRE DE L'HISTOIRE UNIVERSELLE DE L'ÉGLISE.

TOME TROISIÈME.

5 VOLUMES, PRIX: 35 FRANCS.

S'IMPRIME ET SE VEND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR,
AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, AU PETIT-MONTROUGE,
BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS.

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DE

L'HISTOIRE UNIVERSELLE

DE L'ÉGLISE,

EMBRASSANT

DE LA MANIÈRE LA PLUS complète et DANS TOUS SES DÉTAILS, PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE,

L'HISTOIRE DES IDÉES, DES FAITS, DES ACTES, DES PERSONNAGES, ETC.,

QUI APPARTIENNENT AUX ANNALES DE L'EGLISE CATHOLIQUE,

Depuis la naissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ jusqu'au temps présent;

PRÉCÉDÉ D'UN

DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

SUR L'ACTION RÉPARATRICE ET CIVILISATRICE DE L'Église catholique dans lÉ MONDE,

ET SUIVI

D'UNE TABLE ALPHABÉTIQUE GÉNÉRALE DES MATIÈRES;

PAR M. L.-F. GUÉRIN,

Rédacteur en chef du Mémorial Catholique, membre de l'Académie Catholique de Rome, de l'Académie
de Reims, auteur de plusieurs ouvrages sur la science religieuse, etc.

PUBLIE

PAR M. L'ABBÉ migne,

ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ,

ου

DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENCE RELIGIEUSE.

TOME TROISIEME.

5 VOLUMES, PRIX: 35 FRANCS.

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S'IMPRIME ET SE VEND. CHEZ J.-P. MIGNE, ÉDITEUR,
AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, AU PETIT-MONTROUGE,
BARRIÈRE D'ENFER DE PARIS.

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Imprimerie MIGNE, au Petit-Montrouge.

PRÉFACE.

Le divin Rédempteur, en disant dans son Evangile Rendez à César ce qui est de César, et encore: Celui qui se servira du glaive périra par le glaive (Matth. xxvi, 52; Apoc. x, 10), voulut apprendre aux hommes que si l'ancien monde avait, par la force, constitué l'unité politique, laquelle, dans les desseins de Dieu, était réservée à servir pour l'expansion de la Loi nouvelle, parce que le Très Haut tire le bien du mal, il devait, Lui, le Sauveur des hommes, constituer, par sa Doctrine, l'unité morale et religieuse de l'humanité entière.

Par ces solennelles paroles, Notre-Seigueur Jésus-Christ a fait voir qu'il répudiait les anciens moyens, les voies de la chute, la fausse paix, l'ordre faux, l'unité fausse du monde passé, de ce monde de péché dans lequel habite Satan, et qu'il formait un monde nouveau, un royaume réel, dans lequel, par le seul ascendant de sa mansuétude et la seule puissance de l'Ordre et de l'Autorité qu'il établissait à jamais, il réaliserait l'Unité réelle, la seule Unité vivante et véritable.

I.

Jetons un coup d'œil rapide sur la marche suivie par la Providence pour préparer et réaliser cette unité féconde et vivifiante, vers laquelle,-nous l'avons montré dans le Discours préliminaire de cet ouvrage, les peuples s'avancent, ou du moins dont ils souhaitent, par toutes leurs aspirations, le triomphe définitif.

Déjà le peuple Juif, figure et type du peuple nouveau, du peuple Chrétien, avait conservé et offert l'idée de l'unité divine, au milieu de la gentilité...

Ce n'est pas sans étonnement qu'à côté de tous ces grands empires d'Asie auxquels la critique moderne n'a pu encore donner une histoire, on rencontre une petite peuplade pauvre et inconnue à l'ancien monde, qui a consigné toute son histoire dans des Aunales écrites, qui eût pour législateur un homme animé de l'esprit de Dieu, et qui entin, au milieu de l'antiquité païenne, professa seul le dogme d'un Dieu unique.

Aujourd'hui que ce peuple élu à accompli sa tâche, la plus belle que jamais peuple ait été appelé à remplir, il erre, brisé par de longues infortunes, parmi des nations qui lui doivent la lumière; il erre marqué au front d'un signe ineffacable, mais ses souffrances doivent finir, ses crimes être pardonnés, et il doit rentrer un jour en possession de la vérité. Respect donc, respect à ce peuple, car dans sa destinée, il y a le signe d'une mission divine.

En reconnaissant quel précieux dogme le peuple Juif était chargé de défendre et de

DICTIONN. DE L'Hist. univ. DE L'EGLISE.

conserver, on s'explique cette sorte d'insociabilité dont si souvent on lui a fait un crime; on comprend la sévère austérité et la dureté des lois mosaïques, et l'on n'est plus tenté de crier anathème sur ces commes si rudes, même envers leurs frères lorsqu'ils prostituaient leur encens aux idoles car cette nation élue devait être séparée du reste des nations.

Cependant il fallait que Jehova sortit du sanctuaire, car l'humanité n'était point déshéritée à tout jamais de la vérité religieuse. Les temps fixés par Dieu étaient arrivés ; ce petit coin de terre, la Judée, s'illumina tout à coup d'une céleste lumière; les murs de l'ancien temple s'écrouièrent, le Saint des Saints s'abima, et quand la stupeur où cette grande révélation jeta le monde se fut un peu dissipée, l'on regarda et l'on vit une croix, et au pied de cette croix un monde

nouveau...

II.

Ainsi le peuple Juif fut le peuple de l'unité religieuse, comme les Romains celui de l'unité politique. Rome, en effet, s'était assimilé le monde: ce fut l'ouvrage de sept siècles; et, au commencement du huitième, lorsqu'Auguste par sa victoire d'Actium, eut enfin donné à l'empire la paix politique dont il avait faim et soif après de si longues boucheries, décorées des noms de conquêtes et de victoires, il se fit comme un solennel silence pour entendre la voix qui s'élevait sur le Calvaire, et qui apportait au monde la paix et l'unité morale.

Il y a sans doute quelque chose de triste à voir ce triomphe de la force et une seule ville enlever successivement leur liberté à tous les peuples de l'ancien continent, à ces Celtibériens qui préféraient se brûler euxmêmes plûtôt que d'être traînés à Rome derrière le char des triomphaleurs; à ces Germains, ces Gaulois, contre lesquels il fallut tant d'efforls réunis. Mais qu'importe au monde l'indépendance de l'homme barbare, s'il ne peut entrer dans la voie nouvelle de la vie qui se prépare, qu'en sacrifiant sa liberté? Eh bien ! qu'elle disparaisse pour quelque temps, elle ne périrà point; car c'est le feu sacré, indestructible, qui jaillit des ruines du temple, pour épurer, réhabiliter, transformer ! Ce sera désormais la vérité qui procurera à l'homme la liberté vraie Veritas liberabit vos. (Joan. viii, 32.)

Rome avait une mission à remplir. Ce peuple à qui les oracles avaient promis l'empire du monde paritura regna, devait, plus qu'aucun autre, offrir cette preuve que Dieu tire le bien uu mal même. Il fallait qu'avec l'épée de ses légions, passant le niveau sur le monde, Rome renversât toutes ces na111.

a

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