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No. III.

Copie du Passeport donné par Francis Drake à Lefebvre.

Nous Francis Drake, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de sa majesté Britannique auprès de son altesse sérénissime l'électeur palatin de Baviere, et son ministré plénipotentiaire auprès de la diete de Ratisbonne.

Prions tous les gouverneurs, commandans de villes et officiers tant civils que militaires, non seulement de laisser passer librement M. Lefebvre, allant d'ici à Cassel, chargé de nos dépêches, sans lui donner ni permettre qu'il lui soit donné empêchement quelconque, mais de lui prêter toute l'aide dontil pourra avoir besoin dans sa route.

Donné le présent à Munich, ce 26 Mars, 1804, que nous avons signé, et y avons fait apposer l'empreinte de nos armes. FRANCIS DRAKE.

Valable pour huit jours.

Au dos est écrit.

Le courier ci-dedans mentionné, reçu à Stuttgardt, ce Mercredi 28 Mars 1804, à midi; réexpédié le..............

Gratis.

No. 93, Extérieur.

(Signé)

SPENCER SMITH. H. B. M's Envoy Extraordinary.

No. IV.

Désignations des Quatre Lettres de Change donnés au Citoyen Rosey par M. Spencer Smith.

10. Une lettre de change de 30,000 florins, signées Georges Henri Keller fils No. 4334, tirée sur Metzler et Co. à Francfort, payable à huit jours de vue.

20. Autre de 6,600 écus de Brabant à 2 florins 42 kreutzers, signée Jacob Kaulla, No. 2944, sur Zurich, payable à quinze jours de date, par Jean Gaspard Eschen fils.

30. Autre de 4,400 écus de Brabant, idem

40. Autre de 24,000 livres tournois.

No. V.

idem.

Copie de la Lettre de M. Francis Drake.

No. 10, Triplicata.

Monsieur,

Munich, 10 Mars, 1804.

Il est nécessaire de vous informer que le commis de la poste ici,

a trouvé bon de renvoyer cinq de vos lettres; savoir

Deux arrivées de Kell le 3 de ce mois, renvoyées à Kell.

Une arrivée de

le 6 do

do.

Une arrivée de Cassel le 7 do, renvoyée à Cassel.

Une arrivée de Francfort le 7 do. renvoyée à Francfort.

Je vous en dirai la raison à votre arrivée ici. En attendant, je vous écris ce peu de lignes que j'adresse à chacun des trois endroits 8119-mentionnés, dans l'espoir qu'elles pourront vous parvenir

assez à tems pour vous mettre à même de retirer ou de vous readre ici avec toute la célérité possible.

Croyez moi avec la considération la plus parfaite,

Monsieur,

Votre très-humble et obéissant serviteur,
NOTA MANUS.

Mettez dorénavant vos lettres à l'adresse de l'abbé Dufresne.

No. VI.

Copie de la Lettre de M. Francis Drake.

Monsieur,

Le 27 Mars, 1804.

J'ai bien reçu votre lettre du 18, par votre aide-de-camp qui est arrivé ici avant-hier au soir.

Je suis bien charmé d'apprendre que le comité soit d'accord avec vous et moi, quant à l'idée de réunir tous les mécontens, sous quelques enseignes qu'ils aient marchés jusqu'ici; et comme les vues que vous annoncez sont entierement conformes aux miennes et me paraissent devoir parfaitement remplir l'objet de cette conduite, je n'ai pas besoin de m'étendre davantage sur ce point.

Je suis de plus en plus convaincu de l'extrême importance du poste d'Huningue pour vos opérations, puisque si les autorités constituées de Bonaparte et le militaire, qui se trouvent entre la ligne principale de vos opérations et la frontiere de Suisse on l'Allemagne, sont contre nous, il vous sera extrêmement difficile de tirer les secours pécuniaires de Fribourg et de les faire arriver à Besançon, puisque dans un pareil moment d'alarme et d'embarras, il est à présumer que les routes seront obstruées et qu'aucun voyageur ne pourra passer. La communication la plus courte avec Fribourg sera de Belfort, qui est sur la droite de la ligne que Vous vous proposez d'occuper, en passant ou par Bâle et la frontiere de la Suisse, ou par la frontiere de l'Alsace, or, si vous trouvez des ennemis sur l'une ou l'autre de ces frontieres, le passage deviendrait impraticable pour vos envois. Sous ce point de vue donc, la possession d'Huningue me paraît indispensable, puisque vous n'aurez pas là que le Rhin à passer pour arriver sur la rive droite de ce fleuve; passage qui vous sera assuré, puisqu'il se trouve sous le canon même de la ville d'Huningue. Mais si vous croyez que l'entreprise sur Huningue pourrait manquer, si même vous n'êtes pas à peu près sûr qu'elle réussira, je ne voudrais pas qu'elle fut tentée, parce qu'il est de la derniere importance, je dirai même de la derniere nécessité, qu'aucune de vos premiers opérations ne vienne à manquer, puisqu'un pareil contretems jeterait de la défaveur sur tout votre projet, encouragerait le gouvernement actuel, ferait naître l'idée à vos amis et à vos ennemis, que vos moyens sont faibles, exciterait peut-être des doutes parmi vos partisans, et découragerait ceux qui seraient disposés de se joindre à vous. Il se peut encore que vous regardiez

Huningue comme un peu trop éloigné du siége principal de vos opérations, et il faudra bien se garder de vous affaiblir en donnant trop d'étendue à votre ligne.

Il est fort à désirer, si cette entreprise se fait, qu'elle se fasse entierement du côté de la France; et je ne vois pas même comment vous pourriez la faire du côté de l'Allemagne, puisque, dans ce cas, il faudrait passer le Rhin deux fois. Vous êtes apparement dépourvus de poutons et de bateaux; et comment passeriezvous cette riviere? Il faut de toute nécessité entrer dans la ville par les portes de France; et je ne peux pas déviner quelle utilité vous pourriez tirer du passage de vos gens sur le territoire d'Allemagne. Au reste, je ne peux pas vous conseiller de commencer vos opérations par une violation de territoire.

Ce sera donc à vous et au comité à peser, tous les avantages et tous les inconvéniens de cette entreprise, soit qu'elle réussisse ou qu'elle ne réussisse pas, et je ne doute pas que votre décision sur ce point important ne soit pour le mieux. Mais dans le cas que vous vous décidiez à ne pas la tenter, il faudrait alors penser à s'assurer d'une autre voie sûre de communication avec Fribourg.

Quant aux pays qui environnent les villes que vous m'avez indiquées; je n'ai pas besoin de vous faire observer que leur occupation demandant la présence d'une partie de vos forces, il ne serait pas convenable de vous affaiblir en faisant des détachemens pour cet objet, qu'autant que ces pays seraient absolument nécessaires à la marche de vos principales opérations militaires, soit par les positions ou par les secours en approvisionnemens qu'ils offrent.

Il ne faut pas penser à la citadelle de Strasbourg; elle est trop éloignée du pays où vous agirez, et d'ailleurs il ne nous faut pas entreprendre au dela de nos moyens. Pour ce qui regarde le moment propice pour commencer votre attaque, j'aurais désiré qu'il fut différé de quelques semaines, afin que j'eusse plus de tems pour faire les dispositions nécessaires de mon côté; mais je sens vivement la force des motifs qui vous engagent à agir promptement et sans délai, et je suis entierement d'accord avec vous, que si vous laissez sacrifier Moreau à la haine et à la jalousie du premier Consul; vous perdrez par là l'assistance de ses nombreux partisans. Je vous conjure cependant de ne pas vous montrer le moins du monde, avant que vos mesures ne soient toutes préparées et en régle. Tout doit être calculé, combiné et arrêté d'avance, afin que, le masque une fois levée, en n'erre pas à l'avanture, que chacun sache exactement son poste et ce qu'il a à faire, et que le premier coup parti, en agisse d'abord par tout (et surtout à Paris même), pour ne pas laisser au gouvernement le tems de se remettre de sa premiere stupeur.

Quoique vous ne me parliez pas des progrès que vos agens ont faits dans leurs tentatives pour gagner des partisans dans l'armée, je dois supposer que ces tentatives ont complettement réussi, et que vous vous êtes assuré d'une puissante diversion de ce côté là,

puisque, sans cet aide, vos opérations seront bornées, à faire insurger trois ou quatre départemens ce qui ne pourrait guere réus sir à la longue, en supposant que le premier Consul conserve assez de pouvoir sur ses troupes, pour les faire marcher contre vous. Votre aide-de-camp cependant m'assure que toutes les mesures sont déjà préparées à cet égard, et dans le cas qu'elles soient déjà suffisamment mûries, on pourrait en augmenter l'effet, en proposant aux soldats un petit surcroft de paye au delà de ce qu'ils reçoivent du gouvernement actuel.

J'ai reçu votre lettre du 15 de ce mois, dans laquelle vous m'annoncez la reception des 10,114 liv. 17s. 6d. que je vous ai envoyés le 9, et je vous envoie présentement la somme de 14,976 liv. (603 louis d'or à 24 liv. 42 ducats à 12 liv.) que votre aide-decamp vous remettra. C'est tout ce que j'ai pu trouver ici, soit en louis-d'or, ducats ou lettres de change; mais il est adressé à Stutgardt, où il trouvera, à ce que j'espere, le complement ou à peu près de la somme que vous demandez. Il est très-instant que je sois instruit sur le champ du moment que vous aurez fixé pour commencer vos opérations, et des époques précises quand des secours ultérieurs vous seront nécessaires, ainsi que du montant des secours, afin que j'aie le tems de prendre mes mesures pour en faire la provision, et que les opérations ne languissent pas faute d'alimens. Vous pouvez m'envoyer le citoyen Muller avec ces informations, lequel d'ailleurs me sera très-nécessaire, parce que je n'ai personne auprès de moi dont je puisse disposer dans les incidens qui pourraient survenir à chaque instant. Je vous prie donc très-instamment de faire partir ledit citoyen le plutôt possible, en le prévenant qu'il doit venir directement chez moi. II fera bien de ne pas amener une voiture.

Je dois vous prévenir que les bureaux de poste sont tellement surveillé qu'il serait dangereux de se fier trop à ce mode de communication, vous pourrez pourtant écrire de tems en tems par cette voie, en ayant soin que ce qui est écrit en encre ordinaire ne soit pas assez insignifiant pour éveiller les soupçons de ceux qui ouvrent les lettres.

Il faut aussi se servir du chiffre que j'ai remis au citoyen Muller, à son premier départ d'ici, et écrire assez énigmatiquement pour qu'une découverte n'ait pas lieu dans le cas même qu'on parviendraft à faire ressortir l'encre sympathique.

La personne que vous placerez à Fribourg devra nécessairement être parfaitement instruite de tout ce qu'elle aura à faire pour maintenir la communication. Tous les obstacles et toutes les entraves qui pourraient lui survenir quant à cet objet, doivent être prévus d'avance, et les moyens préparés pour y remédier; ce sera sans doute une personne qui jouit de la confiance entiere du comité. J'ignore s'il trouvera des difficultés à se fixer à Fribourg; mais dans ce cas il faudrait qu'il se plaçat dans une des petites villes du voisinage (en Allemange) en me donnant avis sur le champ de l'endroit qu'il aura choisi. Constance ou Hechingen (sur tout la der

niere ville) pourrait nous convenir, mais il faut qu'il soit muni de passeport et qu'il ait quelques motifs ostensibles pour son voyage, comme pas exemple, celui de commis voyageur d'un négociant en vins ou autre.

Je renouvelle encore mes instances à ce que le citoyen Muller soit envoyé ici sur le champ. J'espere qu'il aura reçu mon billet du 10 de ce mois, relatif à cinq de ces lettres, qui ont été renvoyées par les officiers de la poste. Deux de celles-ci datées des 18 et 19 Février, me sont parvenues postérieurement de Kehl, les trois autres me manquent encore, et je le prie de les faire retirer, ainsi que ledit billet (en cas qu'il ne l'eût pas reçu) dont je lui ai envoye un triple copie à Cassel, Francfort et Kehl. Je lui recommande spécialement de ne pas passer la frontiere de France en voyageur, mais a pied.

Recevez Monsieur les assurances de ma parfaite considération.

Monsieur.

No. VII.-Duplicata.

A.

Nous nous empressons de vous fournir ci-contre l'état des effets que nous nous occupons de vous expédier par voie sûre. En attendant la présente vous servira d'avis.

Toujours privés de vos cheres nouvelles, nous avons l'honneur d'être avec beaucoup d'estime.

Monsieur.

Votre très-humble et très-obéissans Serviteurs.

Le BLOND & Co.

Nous joignons à notre paquet quelques Gazettes de notre contrée, qui nous ont paru susceptibles de quelque iutérêt chez vous.

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Le B.

R. 16

Mour R.

20

G. 31

F. 15

M. 4

H. 47

F. 18

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