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Une souris bien vive
Vient exciter ses cris.
Pour cause aussi légère
L'effroi me paraît fou.
Lise, laissez-la faire,
Elle cherche son trou.

Dans sa peur qui redouble,
Lise fuit, mais en vain :
La souris qui se trouble
Lui saute dans la main.
La belle, en criant, serre
Cet animal filou...
Lise, laissez-la faire,
Elle cherche son trou.

Mais l'effroi la domine,
Lise s'évanouit.....

On trouvera la suite à la page 167 de la Guirlande, dans le cas où l'on voudrait absolument savoir comment finit la chanson. Diable! en l'an de grâce 1804, tout ce qui chantait n'était pas bon à entendre et à lire.

Voici, par exemple, les Billets d'enterrement, ronde pour une noce; cette chanson-là n'est pas aussi sérieuse et triste que son titre le ferait supposer. Au reste, Béranger n'a pas eu le courage de la jeter aux oubliettes, car il l'a fait entrer dans ses œuvres, en ne changeant que quelques mots, et il n'est pas un de nous qui ne la sache par cœur. Nous avertissons toutefois les curieux qu'elle est encore moins voilée dans le boudoir de la Guirlande.

Helas! tout finit par des chansons, comme dit Beaumarchais dans Figaro. Or, la dernière que nous tirons de la boutique de Cousin d'Avalon ne vaut pas grand'chose :

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nous nous proposons de remettre en lumière quelques pages de prose, et de bonne prose, que Béranger a semées sur sa route littéraire, et que nous avons ramassées, quoique un peu fanées, au milieu d'un tas de feuilles sèches. P. L. JACOB, bibliophile.

Deux libre-échangistes sous Louis XIV. Deux maris ne pourraient point se céder réciproquement les droits qu'ils ont sur leurs femmes, ni faire un échange de possession. Un pareil pacte excède leur pouvoir, et bien loin que les femmes qui seraient l'objet de cette convention fussent obligées d'y accéder, leur docilité serait un délit qui les exposerait, ainsi que leurs maris, à la poursuite du ministère public. Quelque bizarre que soit une pareille convention, le commencement de ce siècle en a fourni un exemple. En 1712, le sieur Duchesne, marchand à Blois, et le sieur Dubois, officier du Roi, demeurant dans la même ville, consentirent réciproquement l'échange de leurs femmes par un écrit ainsi conçu :

« Nous, soussignés, sommes convenus de ce qui suit. C'est à savoir que moi, Duchesne, marchand à Blois, consens que le sieur Dubois, officier du Roi, y demeurant, aille, en exécution du présent billet, chez moi, coucher avec ma femme, en contre-échange du consentement par lui donné présentement que moi, Duchesne, coucherai avec la femme dudit sieur Dubois, où je suis présentement. Pour quoi, je lui ai donné les loquets et grosse clef de la porte pour l'entrée de ma maison. A peine, pour le contrevenant audit troc, de payer dix pistoles, applicables, moitié à l'Hôpital-Général de cette ville, et l'autre moitié à l'Hôtel-Dieu. Fait double à Blois, le 9 janvier 1712, à dix heures du soir. Et faute par celui qui ne voudra l'exécution du présent troc sous deux heures, consentons que le contenu en icelui aura lieu; dont nous prenons pour témoins les sieurs Charles Touzai, Louis Cousin, Pierre et Barthélemy Chauveau, qui seront pour régler sur le dédit dudit troc pour l'heure convenue, faute d'exécution d'icelui. Signés Duchesne, Dubois, Charles Touzai, Louis Cousin, Pierre Chauveau, et Barthélemy Chauveau. »

Le dédit qu'on avait prévu n'eut point lieu, et l'échange reçut son exécution, ce qui fut reconnu de part et d'autre par un écrit qui fut fait à côté du premier, en ces

termes :

« Nous, soussignés, reconnaissons qu'en exécution du traité de l'autre part, le sieur Dubois étant en possession des loquets et grosse clef, a été chez moi, Duchesne, et a frayé avec ma femme, et qu'il y a eu copulation charnelle en présence des dénommés de l'autre part. Reconnaissant,

N 132.]

L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX. [10 juill. 1870.

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moi Dubois, que réciproquement ledit sieur Duchesne a eu la même faveur de ma femme, dont nous sommes contents l'un et l'autre; pour quoi nous avons signé le présent.

Cette aventure s'étant ébruitée a fait matière d'un procès criminel, intenté, à ce qu'il paraît, par M. le procureur géneral ou son substitut au bailliage de Blois. J'ignore les détails et l'issue de ce procès, n'ayant pu en recouvrer que la pièce que je viens de rapporter, et qui est copiee exactement sur celle qui s est trouvee au greffe criminel du Parlement, et au bas de laquelle il y a la mention suivante :

«Paraphé au désir du procès-verbal de cejourd'hui, 4 août 1715.- Signé : Carré de Montgeron et Nègre. »

Feu Jean-François FOURNEL, Avocat au Parlement de Paris, chevalier de l'Eperon d'Or. auteur du Traité de l'Adultère (2e édit., 1783).

La légende de Guillaume Tell.- Depuis quelque temps on s'est oceupé, tant en Allemagne et en France qu'en Suisse, de l'histoire, ou, pour me servir du mot en usage (j'allais dire à la mode) de la légende de Guillaume Tell. On refuse à cette histoire tout fondement sérieux, en s'appuyant sur le silence des contemporains, et l'on fait observer qu'elle a surgi tout à coup un siècle et demi après l'époque à laquelle on la place. Entre autres arguments, on dit qu'elle n'est qu'une imitation d'un fait beaucoup plus ancien, tiré de l'histoire du Danemarck. Quoi qu'il en soit de la solidité de cet argument, il m'a paru curieux de trouver, dans l'antiquité fabuleuse des Grecs, une légende qui offre beaucoup de rapports avec les deux récits rapprochés par la critique moderne. Je la tire des Commentaires de Claude Gaspard Bachet, sieur de Méziriac, sur les épîtres d'Ovide, et notamment du commentaire sur l'épître ou héroïde de Pénélope à Ulysse, dans laquelle il est question de Sarpédon.

Il raconte que Bellerophon, devenu roi de Lycie, laissa deux fils, Isander et Hippolochus et une fille, Laodamie. A sa mort, Isander et Hippolochus

" estant

<< tombez en different touchant le royaume, << s'accorderent qu'on mettroit vne bague « sur la poitrine d'vn enfant couché à la « renverse et que celuy seroit roy, qui tireroit vne flèche si droit, qu'elle passast « par dedans la bague sans endommager « l'enfant; mais, comme ils estoient en peine de treuver un enfant pour faire « cette expérience, leur sœur Laodamie <«<leur donna son propre fils, qui fut cause « que les Lyciens admirant vne si généreuse action déférèrent le royaume à son « fils Sarpédon.

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Je n'ai pas besoin de faire ressortir les différences qui existent entre cette légende et les récits danois et suisses. Ce n'est pas un père forcé de montrer son adresse au risque de tuer un fils chéri; ce sont deux ambitieux, qui même ignoraient d'abord qu'ils dussent avoir affaire à leur neveu. C'est une mère qui livre son propre fils pour éviter à son pays les horreurs d'une guerre civile. C'est un peuple féroce qui accepte et récompense un sacrifice contre nature. Mais enfin, l'idée première y est, avec la différence des mœurs et des temps. E. G. P.

La Jarretière et la Toison d'or. Honni

soit qui mal y pense. Non content de relever, en plein bal, la jarretière de la comtesse de Salisbury, on sait qu'Edouard III en fit le sujet d'un ordre de chevalerie que les souverains, heureusement, portent au bras. Est-il vrai que la création de la Toison d'or ait eu une cause occasionnelle... analogue?

La scène se passe à Bruges en 1429. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, etant entré le matin dans la chambre d'une dame qu'il aimait, trouve sur la toilette une petite bouclette de cheveux blonds dorés... Celle-ci (la dame) de rougir et de se montrer grandement émue. Les courti sans qui accompagnaient le prince riaient déjà avec malignité. « Calmez-vous, Madame, lui dit le souverain. Je jure sur la croix de ma bonne épée (de Tolède, bien sûr!) que je vais instituer un ordre en commémoration de si gentille découverte, et que ceux qui ont pris licence de rire ici n'auront pas l'honneur d'être admis en cet ordre! »>

Et ainsi, fut créée la Toison d'or, sauf approbation... des correspondants de l'Intermédiaire. TH. PASQUIER.

-

M. Madier de Montjau et Guy de Tours. - J'ai entendu raconter par de mauvaises langues que M. Madier de Montjau le père, désolé d'avoir deux démocrates pour fils, dit un jour: Oh! que je donnerais bien l'aîné pour ne pas avoir le cadet! De cette boutade on peut rapprocher la jolie épigramme de Guy de Tours:

Marmot, ta femme est si jolie
Et de tant de grâces remplie,
Que, si le puissant Jupiter
M'en avait donné trois de même,
Deux donnerais à Lucifer,
Afin qu'il m'ôtât la troisième.

J.-B. Rousseau a bel et bien copié cette épigramme (1x du livre II). Il en a copié bien d'autres! T. DE L.

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LEGENDO

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L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

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Paris, 25 juillet.

Les questions suivantes ont un intérêt d'actualité qui nous les fait placer hors cadre :

me.

-

« A l'Europe. La guerre. Le patriotisA l'époque où Auguste Barbier se révélait, en écrivant l'Idole et Varsovie, en 1831, il en est qui demandaient la guerre à grands cris, et de ce nombre était l'ami de Béranger, le poëte républicain Antony-Béraud, qui publia alors sa première Veille poétique, dédiée à l'illustre chansonnier et intitulée: A L'EUROPE. LA GUERRE.

Dans sa préface, où il dit « avoir fait à la nécessité des temps le sacrifice sincère de ses nobles rêves, pour adopter avec l'immense majorité des Français le Programme de l'Hôtel de Ville, »'il déclare que sa a profession de foi se trouve renfermée dans ce passage d'un écrivain trop peu connu pour qu'on puisse exiger de nous de citer son nom :

a

« Décrier le gouvernement, dans l'instant du danger de la patrie, est un crime capital aux yeux de tout Anglais. Soutenir « le gouvernement de tous ses efforts, même « en le méprisant, voilà la grande vertu de « l'Angleterre. Ce patriotisme est, en ef« fet, le plus noble de tous les sentiments. « Il honore l'homme et la nation. En de « telles circonstances, à Londres, toutes << les fortunes sont dans la même bourse, << tous les esprits sont dans la même tête.»

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Quelque lecteur de l'Intermédiaire, pourrait-il nous indiquer quel est cet « auteur trop peu connu, » à qui Antony-Béraud emprunta ces lignes? H. E.

Une ode d'Horace. Qui n'a présentes à l'esprit ces strophes du grand poëte?

Quem vocet Divum Populus ruentis
Imperî rebus? Prece qua fatigent
Virgines sanctæ minus audientem
Carmina Vestam?

Cui dabit partes scelus expiandi
Juppiter?...

A-t-on pu réussir à traduire vers pour vers ce passage de l'ode 2 du livre I?

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La guerre, jeu de princes. L'anecdote que l'on raconte de la reine Christine de Suède, honorant l'Académie française de sa visite, et tombant juste au moment où l'on y lisait, dans le fameux Dictionnaire, la fameuse définition : jeu de princes, cette anecdote est-elle aussi « vraie >> qu'elle est « bien trouvée? » En existe-t-il une version contemporaine détaillée et authentique?

Question subsidiaire. Depuis quand s'est-on aperçu que la guerre était le plus souvent jeu de princes? S. D.

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πρὸς ἄλληλα ἀπέφηναν· νὦ ἐπίτριτος πυθμὴν πεμπάδι συζυγείς δύο ἁρμονίας παρέχεται τρὶς αυξηθείς, τὴν μὲν ἴσην ισάκις, ἑκατὸν τοσαυτ τάκις, τὴν δὲ ἰσομήκη μέν, τῇ προμήκει δὲ, ἑκατὸν μὲν ἀριθμῶν ἀπὸ διαμέτρων ῥητῶν πεμπάδος, δεομένων ἑνὸς ἑκάστων, ἀῤῥήτων δὲ δυεῖν, ἑκατὸν δὲ κύβων τρίαδος.

Aucun traducteur n'a expliqué cette longue phrase d'une manière satisfaisante. J'espère que les soixante correspondants de l'Intermédiaire qui ont déchiffré avec une si rare sagacité l'inscription proposée à leurs méditations, par M. J. Brunton (VI, 148), voudront bien m'aider à déchiffrer ces quelques lignes de Platon.

Questions subsidiaires :

1o Quel est de cette phrase le texte le plus pur?

2o Jamblique, dit Marsile Ficin, n'a fait qu'embrouiller le sens de Platon, en voulant l'expliquer. A quel passage du de Mysteriis s'applique cette accusation de Ficin?

3o Sur quoi s'est fondé Bekker pour remplacer le τρεῖς ἀποκαταστάσεις d'Henri Estienne, par τρεῖς ἀποστάσεις ?

4o Les corrections proposées par Fries sont-elles autorisées par un ou plusieurs manuscrits?

5o Des éditions de Platon, les unes donnent ῥητῶν πεμπάδων, les autres πεμπάδος. Lequel choisir? et pourquoi?

60 Est-il question de deux nombres, comme le pense Scheider, ou d'un seul, comme le croit Schleiermacher?

F.-T. BLAISOIS.

Le peintre Jean Nicole. Il existe dans l'église de la Croix-Saint-Leufroy, près de Louviers (Eure), six tableaux de grande dimension, d'une touche assez magistrale, qui portent pour signature: Jean Nicole Locoverrensis (Lovérien, autrement de Louviers), et des dates qui varient de 1630 à 1650.

Quelque amateur aurait-il des documents sur la vie et les œuvres de ce peintre de Louviers, contemporain du Poussin et presque son compatriote?

D'après des recherches faites par M. l'abbé Caresme, l'un des auteurs du Dictionnaire historique du département de l'Eure, Jean Nicole serait né à Louviers, le 19 juillet 1614, et aurait été lui-même fils d'un peintre.

M. Brossand de Rouville, dans son Histoire des Andelys (Andelys, 1864, I), parle de trois tableaux du même peintre, que possède la ville des Andelys. Il décrit ces tableaux, mais ne dit rien sur Nicole.

On serait désireux d'avoir des renseignements sur ce peintre, dont les œuvres ne sont pas sans mérite et qui peut faire honneur à sa ville natale.

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Prêtres communalistes.- En quoi consistaient les fonctions des nombreux prêtres, sans paroisse, que l'on désignait avant la Révolution sous le nom de prêtres communalistes, ou quelquefois prêtres filleuls? FRANCISQUE MÈGE.

Thérèse Levasseur, femme de JeanJacques-Rousseau. Où trouverait-on quelques détails sur cette personne si peu digne de l'affection de l'auteur de la Nouvelle Héloïse? Que devint-elle après la mort de l'illustre philosophe? On a dit qu'elle se remaria; à qui? Eut-elle des enfants? Quelle est la date de sa mort? A-ton d'elle d'autres portraits que celui en profil gravé par Naudet? T. B.

Le duc de Berry. Est-il vrai que lorsqu'il revint en France en 1814, il laissait à Londres une jeune femme qu'il avait épousée, et dont il avait deux enfants? Qu'était cette femme? Qu'est-elle devenue, ainsi que ses enfants? G. MONTE CAPU.

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-

Répertoire des sources historiques da moyen âge. » - La Société bibliographique, en annonçant sous ce titre la prochaine publication d'un Manuel bibliographique de l'histoire du moyen âge, ne semble pas se douter, du moins si l'on s'en rapporte à son prospectus, que August Potthast ait publié en 1862, à Berlin, un semblable ouvrage, sous le titre de Bibliotheca historica Medii Evi. Il n'eût pas été cependant hors de propos de nous dire si l'on entend se borner à faire une simple traduction de cet excellent livre, peu connu en France, ou si, tout en profitant des travaux de son devancier, la Société bibliographique a l'intention de les améliorer, soit par une modification du plan, soit par une révision du texte. Une semblable déclaration eût été utile pour l'édification des souscripteurs et aussi pour rendre la stricte justice due à celui qui a ouvert la carX. B.

rière.

Travaux relatifs aux onomatopées. Il est inutile de rappeler que Charles Nodier a publié un Dictionnaire raisonné des Onomatopées françaises, dont la seconde édition, fort augmentée, a vu le jour en 1828. L'ingénieux académicien annonce, dans sa préface, que son premier projet était de recueillir les onomatopées de tous les peuples et de faire ainsi un lexicon polyglotte de tous les sons naturels qui existent dans les langues, mais il a renoncé à ce projet. Quelque savant étranger a-t-il exécuté le travail dont Nodier avait eu l'idée? A défaut d'un lexique universel en ce

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genre dont la rédaction serait des plus difficiles, existe-t-il du moins quelques publications spéciales sur les onomatopées des langues anciennes, sur celles que présentent, en grand nombre, l'espagnol, l'italien, l'allemand, l'anglais? Ce genre de recherches n'a-t-il pas séduit, par exemple, la laborieuse activité de quelques-uns de ces érudits allemands qui se plaisent à aborder les questions les plus diverses? Je serai heureux de trouver dans l'Intermédiaire des informations à cet égard. (Lyon.)

M. L.

Dans quel

Divers écrits de Rivarol. dépôt public, ou dans quelle bibliothèque particulière, pourrait-on avoir communication de ces opuscules de Rivarol: 1o Lettre sur les aérostats, 1784; 2° Séance de l'Académie française, 1788;

30 Lettre à Mirabeau, 1790;

4° Réponse du baron de Grimm à Volney, qui avait renvoyé la médaille d'or que Catherine II lui avait fait remettre, 1792;

5° Dialogue entre M. de Limon et un homme de goût, Bruxelles, 1792, in-8°;

6o Lettre à la noblesse française au moment de sa rentrée en France sous les ordres de M. le duc de Brunswick. Bruxelles, 1792.

Les deux derniers exceptés, ces écrits figurent parmi ceux dont Fayolle voulait composer un sixième volume d'œuvres de Rivarol, et c'est d'après lui que nous en donnons les titres. (Voir la France littéraire de Quérard, article Rivarol.) (Bruxelles.) A. P.-MALASSIS..

Un poëme de Boufflers. Quérard indique, dans sa France littéraire, à l'article Boufflers, un poëme intitulé: Les Cœurs, 1763, in-12. L'indication du laborieux bibliographe est-elle exacte? On connaît une pièce de vers intitulée le Cœur qui figure dans diverses éditions des Euvres de Boufflers, mais elle ne saurait mériter le nom de poëme, et ce poëme, dont l'existence me paraît fort douteuse, ne paraît point, en tout cas, avoir été réimprimé. J'ai inutilement cherché quelques renseignements sur son compte. L'Intermédiaire pourrait-il résoudre la petite difficulté qui s'élève à cet égard? M. E.

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Une lance gay (II, 54, etc. 687. I, 323).— M'est-il permis de revenir sur une question posée par moi aux débuts de l'Intermédiaire, laquelle a reçu depuis plusieurs réponses aussi savantes qu'ingénieuses, dont la dernière, en particulier, m'avait paru concluante? Si oui, la rencontre d'un document, que je vais citer, m'a couvert d'une confusion que je demande à éparpiller quelque peu sur mes honorables et obligeants correspondants. Ils ne s'en fâcheront pas, je l'espère. Il faut savoir souffrir pour la vérité! Stat pro ratione veritas.

Il s'agit d'un rôle de ban et d'arrièreban, des seigneurs et gentilshommes assemblés par-devant noble seigneur Thomas de Venejan, 14-15 mai 1492 (reproduit par L. de La Roque, Annuaire de la nobl. du Languedoc, 2 part., 1862-63, p. 76). On y lit :

Messire Guillaume de Cauvisson, 2 lan

ces...

Le seigneur de Saint-Paulet, i lance garnie... etc...

Le sens de cette dernière expression n'offre aucune difficulté. Mais si on l'écrit ainsi par abréviation: Une lance gaie ou gave, on y retrouve la lance gaie ou gaye, par le même procédé, grâce auquel on a retrouvé le « chemin des ânes, » sur l'in · scription célèbre de Montmartre (Voy. I, 75; II, 15). R. DE Č.

J'ai l'honneur de vous informer QUE... (III, 456). Le 10 août 1866, au sujet de la tirade de M. Edouard Siebecker contre le chef de bureau, inoculant « dans toute l'économie bureaucratique cette splendide faute de français : J'ai l'honneur de vous informer QUE..., » je disais que je voudrais bien savoir à quelle époque remonte l'introduction d'une aussi vilaine et malpropre formule dans le langage administratif.

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