ACTE III. SCÈNE I. HORTENSE, à un domestique qui la suit. RETOURNEZ vers monsieur. (Le domestique sort.) Il veut m'entretenir, Et par ambassadeur il m'en fait prévenir. Qu'il vienne; je suis prête. Il s'attend à des larmes; Mais il va pour le bal me trouver sous les armes. J'ai tout dit à ma mère avec sincérité; Elle a mis comme moi les torts de son côté. Ces fleurs sont de bon goût... il me traite en esclave. SCÈNE II. DANVILLE, HORTENSE. DANVILLE, dans le fond, La brillante toilette! et qu'elle est bien ainsi!... (Il s'approche.) A me désobéir vous êtes décidée, Hortense, je le vois. HORTENSE. Chacun a son idée; La vôtre est de rester, la mienne est de sortir. Du dépit! du dépit! dites mieux : de la haine. DANVILLE. Ah! c'est aller bien loin. HORTENSE. Non, monsieur, j'ai pour vous... A part.) Je ne m'attendais pas à le revoir si doux. DANVILLE. J'ai long-temps réfléchi depuis notre querelle. Voulez-vous? HORTENSE. Mais... DANVILLE. Allez seule avec votre mère... Elle a dû, comme vous, me trouver bien sévère : HORTENSE. Un peu. DANVILLE. Vous n'en penserez plus, et cela me console. |