Une histoire d'amour, George Sand et A. de Musset, documents inédits - lettres de Musaet

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G. Havard fils, 1897 - 262 pages
 

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Fréquemment cités

Page 243 - J'ai vu le temps où ma jeunesse Sur mes lèvres était sans cesse Prête à chanter comme un oiseau. Mais j'ai souffert un dur martyre , Et le moins que j'en pourrais dire , Si je l'essayais sur ma lyre, La briserait comme un roseau.
Page 250 - Ne te plains pas d'hier ; laisse venir l'aurore : Ton âme est immortelle, et le temps va s'enfuir Ton corps est abattu du mal de ta pensée; Tu sens ton front peser et tes genoux fléchir. Tombe, agenouille-toi, créature insensée: Ton âme est immortelle, et la mort va venir. Tes os dans le cercueil vont tomber en poussière Ta mémoire, ton nom, ta gloire vont périr, Mais non pas ton amour, si ton amour t'est chère: Ton âme est immortelle, et va s'en souvenir.
Page 251 - Honte à toi qui la première M'as appris la trahison, Et d'horreur et de colère M'as fait perdre la raison! Honte à toi, femme à l'œil sombre, Dont les funestes amours Ont enseveli dans l'ombre Mon printemps et mes beaux jours!
Page 37 - George ! n'est-ce pas la pâle fiancée Dont l'Ange du désir est l'immortel amant ? N'est-ce pas l'Idéal, cette amour insensée Qui sur tous les amours plane éternellement?
Page 245 - Partez, partez, et dans ce cœur de glace Emportez l'orgueil satisfait. Je sens encor le mien jeune et vivace, Et bien des maux pourront y trouver place Sur le mal que vous m'avez fait. Partez, partez, la Nature immortelle N'a pas tout voulu vous donner. Ah ! pauvre enfant, qui voulez être belle, Et ne savez pas pardonner!
Page 250 - J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse, Ma folle expérience et mes soucis d'un jour, Et je. veux raconter et répéter sans cesse Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse, J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour. Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore, Cœur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé. Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore. Après avoir souffert, il faut souffrir encore; II faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
Page 165 - Dis à Pagello que je le remercie de t'aimer et de veiller sur toi comme il le fait. N'est-ce pas la chose la plus ridicule du monde que ce sentiment-là ? je l'aime, ce garçon, presque autant que toi; arrange cela comme tu voudras. Il est cause que j'ai perdu toute la richesse de ma vie, et je l'aime comme s'il me l'avait donnée.
Page 26 - A propos, réflexion faite, je ne veux pas que vous m'ameniez Alfred de Musset. Il est très dandy, nous ne nous conviendrions pas, et j'avais plus de curiosité que d'intérêt à le voir.
Page 90 - Je ne me suis jamais plainte, je t'ai caché mes larmes, et ce mot affreux a été prononcé, un certain soir que je n'oublierai jamais, dans le casino Danieli : « George, je m'étais trompé, je t'en demande pardon, mais je ne t'aime pas.
Page 114 - Adieu donc le beau poème de notre amitié sainte et de ce lien idéal qui s'était formé entre nous trois, lorsque tu lui arrachas à Venise l'aveu de son amour pour moi et qu'il te jura de me rendre heureuse. Ah ! cette nuit d'enthousiasme où, malgré nous, tu joignis nos mains en nous disant : « Vous vous aimez, et vous m'aimez pourtant...

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