& dans mes actions; jagez donc en voyant l'ordre de ce monde, qu'il y a une ame fouverainement intelligente. Elem, de Phil, Newt, chap. 1. La Philofophie nous montre bien qu'il y a un Dieu; mais elle eft impuiffante à nous apprendre ce qu'il eft, ce qu'il fait, comment & pourquoi il le fait; s'il eft dans le tems, s'il eft dans l'efpace, s'il a commencé une fois, ou s'il agit toujours, s'il eft dans la matiere, s'il n'y eft pas, &c. &c. &c. Il faudrait être lui-même pour le fçavoir. Elém. de Phil. Newt. chap. 1. A ta faible raison garde-toi de te rendre, Dieu t'a fait pour l'aimer, & non pour le comprendre. Mortel, ouvre les yeux, quand fon foleil t'éclaire. Je n'ai pas recours à un Dieu, parce que je ne puis comprendre la nature mais je comprends évidemment que la nature a befoin d'une intelligence fuprême; & cette feule raifon me prouverait un Dieu, fi je n'avais pas d'ailleurs d'autres preuves. Dial. de Lucrece, & Poffidonius. Qui conçoit, veut, agit, eft libre en agissant, On ne connaît pas les voies de la Providence, & les hommes ont tort de juger d'un tout, dont ils n'apperçoivent que la plus petite partie. Mélang. de Litt. Lhermitte. On dit que ces brigands, aux meurtres acharnés, Grava l'Etre fuprême & la religion. Orphel. de la Chin. A&t. 1. On fent naturellement fa dépendance d'un Etre fuprême; & l'erreur fe joignant toujours à la vérité, a fait regarder les Dieux, dans prefque toute la terre, comme des Seigneurs qui venaient quelquefois vifiter & réformer leurs domaines. La religion a été chez tant de peuples, comme l'aftrologie: l'une & l'autre ont précédé les tems hiftoriques; l'une & l'autre ont été un mêlange de vérité & d'impofture. Effais fur l'Hift. Gen. du Japon. Il est prouvé qu'il y a plus de bien que de mal dans ce monde, puifqu'en effet peu d'hommes fouhaitent la mort; vous avez donc tort de porter des plaintes au nom du genre-humain, & plus grand tort de renier votre Souverain, fous prétexte que quelques-uns de fes Sujets font malheureux. Mél. de Litt. De Dieu, chap. 1. La doctrine des deux principes eft de Zoroaftre. Orofmade ou Oromaze, l'ancien des Jours, & Arcmane, le génie des ténèbres, font l'origine du Manichéifme. C'eft l'Ofiris & le Tiphon des Egyptiens; c'est la Pandore des Grecs; c'eft le vain effort de tous les Sages, pour expliquer l'origine du bien & du mal. Effais fur l'Hift. Gén. Perfe & Arabie. Vous ne trouvez pas que le Créateur foit bon parce qu'il y a du mal fur la terre. Mais la néceffité, qui tiendrait lieu d'un Etre fuprême, ferait - elle quelque chofe de meilleur ? Dans le fyftême qui admet un Dieu, on n'a que des difficultés à furmonter, & dans tous les autres fyftêmes on a des abfurdités à dévorer. Mélang. de Littératur. de Dieu. Le Dieu de l'univers, Henr. Ch. 1. pur & durable, Au milieu des clartés d'un feu Le Ciel eft fous fes pieds; de mille aftres divers Ses faints dans les douceurs d'une éternelle paix, Devant lui font ces Dieux, ces brûlans Séraphins, Il parle, & de la terre ils vont changer la face, Ce font eux dont la main frappant Rome aflervie, Ne fçais-tu pas encor, homme faible & fuperbe, Mahomet Ode 1. Le Le vrai Dieu, mon fils, est un Dieu qui pardonne. Vous leverez les yeux vers le Dieu de vos peres, L'Eternel en fes mains tient seul nos destinées; Les œuvres des humains font fragiles comme eux. O Dieu! cria Turenne, arbitre de mon Roi, DIEU X. Henr. Ch. x. L'idolâtrie qu'on reproche à tant de nations eft encore une chose bien peu éclaircie. Il ne ferait peut-être pas difficile de laver de ce reproche la |