Images de page
PDF
ePub

d'imprimer une marche plus énergique à l'administration. Le prince Alexandre Galitzin, chargé du ministère des cultes et de l'instruction publique, fut remplacé par l'amiral Chichkof, qui portait jusque dans les formes littéraires sa haine pour les innovations; toutefois il s'était montré tout autre lorsque le souverain avait mis sa sollicitude à presser l'émancipation morale de ses peuples; mais il était facile de reconnaître que son nouveau rôle allait mieux à ses convictions. Dans son discours d'installation, M. Chichkof posa en principe, que les classes inférieures de la société n'ont pas besoin d'un enseignement étendu; que les lumières si vantées, fournies par les sciences, sont plutôt funestes qu'avantageuses aux hommes nés pour obéir.

Ce n'était pas seulement dans les classes élevées de la société que se révélait cette inquiétude vague, avantcoureur des crises politiques: les soldats avaient apporté de l'étranger quelques notions des formes et des institutions de l'Occident: ces peuples, qu'on leur avait dépeints comme un ramas de brigands et d'athées, ils les avaient trouvés non moins supérieurs à eux par le lien des idées morales, que par les fruits d'une civilisation avancée; et comme il arrive dans les invasions sur une vaste échelle, les mœurs des vaincus réagirent sur les vainqueurs. Il était donc urgent de donner un but à cette effervescence; les circonstances l'indiquaient : une guerre nationale contre les Turcs servait à la fois les intérêts généraux de l'empire et les exigences du moment: mais alors que devenait la sainte alliance avec ses théories de légitimité et de statu quo? Si l'insurrection contre le despotisme des Turcs était ouvertement appuyée par l'autocrate, qui pouvait prévoir ce qui adviendrait en Pologne, dans la Crimée et dans la Finlande? Ces considérations paraissent avoir arrêté Alexandre, qui trouvait plus de périls dans sa modération, qu'il n'en avait rencontré lorsqu'il avait mis sa couronne sous la sauvegarde

de la noblesse, du clergé et de tout son peuple.

« La diète polonaise ne fut pas convoquée en 1824, bien que les assemblées primaires se fussent réunies pour choisir leurs députés. Ce retard de l'appel ordinaire fait aux représentants de la nation fut bientôt suffisamment expliqué: on avait craint d'exposer la mesure dont nous allons rendre compte, à l'opposition d'une assemblée, au sein de laquelle les éléments d'une nationalité renaissante s'étaient déjà manifestés.

. Dans la république de Pologne, la qualité de citoyen, dont la dignite était d'autant mieux sentie qu'une exclusion comparable à l'ilotisme en privait la grande masse des habitants, prévalait sur tous les titres dont l'exercice de fonctions publiques ou la naissance étaient les sources communes. L'égalité politique absolue de tous les membres de la noblesse était le principe fondamental de la constitution... Les titres de prince, comte, etc., étaient de véritables anomalies, nées des faveurs dont quelques citoyens avaient été l'objet de la part des princes étrangers, ou introduites dans l'Etat par la naturalisation des familles qui les possédaient; quelle que fût, au surplus, leur origine, s'ils étaient prononcés dans la chambre des députés de la nation, ou dans toute autre relation solennelle, c'était une pure concession de la sévérité du droit à l'urbanité de l'usage.

« Ce principe d'égalité avait survécu à tous les malheurs de la Pologne, à toutes les dislocations qu'elle avait subies. C'est pourquoi il y avait encore en elle quelque chose de résistant à l'action dissolvante du pouvoir étranger; c'est pourquoi ses membres rompus et séparés, conservant une vie organique indestructible, tendaient à se reunir et à se rajuster. Le danger de ce principe, qui avait échappe jadis aux cupidités tumultueuses des rois partageurs, frappa le cabinet de Saint-Pétersbourg en 1824. Une commission fut aussitôt nommée pour alier extirper ce reste de républicanisme. On imagina avec une

sagacité à laquelle il faut rendre hommage, de mettre aux prises les rivalités vaniteuses, en vérifiant les titres honorifiques respectifs... La commission accomplit son œuvre : elle publia les noms des familles qui restaient autorisées à prendre les titres usités dans les hiérarchies monarchiques. En résultat, il se trouva sous les débris de cette malheureuse république douze familles de princes, soixante-quinze de comtes et vingt de barons. (Rabbe). » De cette manière, la Russie se réservait le monopole des titres, et pouvait calculer le prix du dévouement. Récompenser les dociles, sévir contre les résistances, tel était le double moyen sur lequel s'appuyait le système politique; moyen fecond et puissant lorsqu'il est fondé sur la justice, mais dangereux et précaire lorsqu'il n'agit que sur les passions. A cette époque de solidarité entre les intérêts des princes, l'action des cabinets n'était plus circonscrite aux frontières respectives; les proscriptions comme les faveurs avaient souvent une source étrangère. Le choix de nos ambassadeurs était soumis à la censure de la sainte alliance, et, à l'issue des événements d'Espagne et du Portugal, des décorations russes brillèrent sur la poitrine de nos princes et de nos ministres.

Cette marche, comme nous l'avons remarqué, blessait d'autant plus les Russes qu'elle n'était que l'expression de la volonté de M. de Metternich. Plusieurs événements sinistres, dans lesquels le peuple crut reconnaître la manifestation du courroux céleste, se succédèrent coup-sur coup : nous voulons parler de l'incendie du palais de Tsarskoié-Sélo, de la maladie sérieuse de l'empereur, à l'époque même où se célébrait le mariage du grand-duc Michel avec la princesse Charlotte de Wurtemberg, et de l'inondation de la capitale qui eut lieu au mois de novembre 1824.

Dès l'époque de la fondation de Saint-Pétersbourg, au sein des marais de l'Ingrie et à l'endroit même où les eaux de la Néva, qui servent d'écoulement au lac Ladoga, se versent dans le golfe de Finlande, le clergé, qui voyait

avec peine la suprématie de Moscou sacrifiée à une combinaison dont la haute portée lui échappait, avait répandu une prédiction, d'ailleurs assez vraisemblable, sur le sort de la nouvelle capitale. Pétersbourg, disait cette prédiction, serait englouti par les eaux. En effet, quand les vents d'ouest soufflent constamment avec violence, la Néva, refoulée dans son lit, menace de tout envahir. « Un ouragan qui venait de bouleverser la mer du Nord et la Baltique, en jonchant leurs plages de ruines, de cadavres d'hommes et de débris de navires, éleva subitement les eaux du golfe et du fleuve. Les ouvrages de Cronstadt, les établissements riverains furent soudainement endommagés ou emportés; bientôt la ville elle-même fut envahie par l'élément furieux : les ponts en bois, submergés, disparurent arrachés à leurs pilotis; les quais, les magasins, les casernes s'élevaient comme des îlots au-dessus des vagues; les quartiers les plus élevés furent couverts à une hauteur de dix pieds. Tout le désordre, tous les accidents qu'on peut imaginer dans le naufrage d'une grande cité, jetèrent alors Saint-Pétersbourg dans la consternation et la terreur; on vit les sépultures, dans cette ruine commune, livrer au torrent les ossements qu'elles renfermaient. Le désastre avait sévi depuis huit heures du matin jusqu'à trois heures du soir; les pertes du commerce furent énormes. Les rapports officiels, destinés sans doute à détruire l'impression qu'avait produite une estimation exagérée des pertes, constatèrent la mort de cinq cents hommes, presque tous de la classe pauvre ou appartenant à la fonderie impériale. Les pertes matérielles qu'on avait d'abord portées à cent millions, furent évaluées à environ un cinquième de cette somme. Cependant toute la campagne des environs, aupavant couverts de villas somptueuses, était comme rasée. La forteresse de Cronstadt, ses remparts, ses bastions étaient détruits..., la violence de l'ouragan avait dispersé l'artillerie qui hérissait cette forteresse, et des pièces

du poids de cinq à six milliers, depuis un siècle immobiles sur leurs lourds affûts, avaient été emportées au loin dans la mer comme de légers soli

veaux.

« A la suite de ce désastre, une multitude de malheureux erraient sur des décombres, sans vêtements, sans ressource et sans asile. Le souverain ne fut pas sourd aux cris de leur détresse; il assigna d'abord un million de roubles pour venir au secours de ceux dont les besoins étaient les plus urgents; et, se montrant à son peuple sous un aspect véritablement paternel, il parcourut lui-même la ville, envoya ses aides de camp sur les points qu'il ne pouvait visiter, et ne s'arrêta dans son activité secourable que lorsque tous ces infortunés eurent un abri et du pain. » Le zèle des particuliers vint en aide à la sollicitude de l'empereur : le prince Alexis Kourakin, frère de l'ancien ambassadeur près la cour de France, fut chargé de rassembler et de régulariser les dons volontaires, et s'acquitta de cette tâche à la satisfaction générale.

[ocr errors]

On remarqua dès cette époque un changement sensible dans l'humeur d'Alexandre, soit que sa constitution robuste eût été affaiblie par les grandes épreuves qu'il avait subies, soit que la direction religieuse de ses idées eût triomphé de ses résolutions politiques, et que, dans l'état de doute où il flottait, le désastre de sa capitale eût pris à ses yeux le caractère d'un châtiment providentiel; il parut considérer la crise de la Grèce sous un point de vue plus national. Déjà, dit l'historien d'Alexandre, on avait répandu la nouvelle que les ministres de Londres et de Vienne à Constantinople venaient enfin de triompher de l'obstination du divan, et qu'en vertu des résolutions prises à Czernowitz par les deux empereurs, de faire la guerre en cas de persistance de la Porte dans son systeme, les principautés de Valachie et de Moldavie allaient être évacuées, les entraves mises au commerce et à la navigation de la mer Noire allaient disparaître, enfin que le sort des Grecs

allait être assuré. Pour donner plus de crédit à ce bruit, M. de Ribeaupierre fut aussitôt nommé en qualité d'envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire près de la Porte ottomane, dans l'espoir, dit l'oukase qui l'appelle à ces fonctions, que, de concert avec nos alliés, nous réussirons à terminer les malheurs qui désolent l'Orient.

« Mais M. de Ribeaupierre n'était point parti; les deux provinces n'avaient pas été évacuées, et les armées russes restèrent sur le Danube et le Pruth: il n'y eut de réel dans tout ce qui avait été annoncé, que les concessions faites par la Porte relativement à la navigation de l'Euxin. Ce ne fut qu'au retour d'un voyage fait dans les gouvernements de Moscou, de Kafouga, de Toula et d'Orembourg, et après l'inondation de Saint-Petersbourg, que l'empereur, en quelque sorte forcé par la voix du ciel et par celle des hommes, parut se déterminer à des démarches plus positives auprès du divan, et c'est alors que M. Minciaki fut envoyé à Constantinople, en qualité de simple agent, pour y poursuivre, de concert avec M. de Strangford, un arrangement définitif relativement aux deux provinces et à la Grèce entière.

« M. de Minciaki fut parfaitement accueilli par le ministre ottoman; M. de Strangford continuait également à être l'objet des plus flatteuses prévenances; cependant on n'avançait pas, et la question préalable, celle de l'évacuation des deux provinces, était toujours en litige.» Le fil des négociations était entre les mains de l'Autriche, qui encourageait. sous main la résistance du divan, et qui prévoyait bien que la conclusion des affaires grecques, sous le protectorat de la Russie, achèverait bientôt l'asservissement de l'empire

turc.

Les propositions de la Russie n'étaient point admissibles par le sultan ; car, une fois les négociations diplomatiques entamées, le cabinet de SaintPétersbourg ne pouvait que renouer la trame si habilement ourdie depuis Pierre le Grand. « Elles consistaient à

morceler la Grèce en principautés distinctes qui auraient reconnu la suzeraineté du sultan. » L'analogie de cet ordre de choses avec l'état de la Valachie et de la Moldavie n'était rien moins qu'encourageante pour le divan, et n'était guère de nature à concilier les vues des cabinets des grandes puissances. Nous verrons bientôt comment la France et l'Angleterre se trouvèrent enlacées dans la politique russe, au point de lui prêter le secours de leurs flottes pour l'accomplissement de ses vues les plus importantes.

L'abondance des faits politiques, et l'enchaînement qui seul peut aider à les faire bien comprendre, nous a détourné de la marche administrative et des réformes matérielles dans l'intérieur de l'empire.

En ce qui regarde les finances, nous dirons, avec Rabbe, qu'une amélioration progressive dans cette branche, surtout depuis que M. de Cancrin en avait la direction, avait été constatée par des rapports présentés à la fin de chaque année au conseil de surveillance des établissements de crédit. Cependant on avait été obligé de suspendre le système d'opérations par lequel on avait jusqu'en 1822 procédé avec trop de rapidité à l'extinction de la dette publique; c'est-à-dire que l'on avait reconnu l'impossibilité de retirer subitement, et par trop grandes masses, les assignats en circulation. En 1823, il n'en restait plus que pour une somme d'environ six cent millions de roubles, et la loi qui s'opposait à toute émission nouvelle était maintenue avec la plus grande rigueur.

Mais l'année suivante, le conseil de surveillance déclara qu'il y avait lieu à surseoir à l'élimination du papiermonnaie, opération qui s'était faite périodiquement depuis le commencement du règne d'Alexandre.

Il avait été démontré, dit à ce sujet M. de Cancrin, que la réduction rapide des assignats n'eût pas procuré pour cette fois les avantages qu'on en pouvait attendre, puisqu'en accélérant trop la marche de semblables opérations, on risquait quelquefois de se

33 Livraison. (RUSSIE.) T. 11.

mettre en opposition avec le principe même. Le temps nous apprendra le moment où il sera opportun de recommencer à retirer graduellement de la circulation les signes représentatifs du numéraire. »

« Ce qui résulte évidemment de ce rapport, ajoute Rabbe, c'est que le gouvernement russe est bien loin encore de jouir du degré d'aisance que le développement du commerce et de l'industrie procure aux nations riches, dans l'acception véritablement économique du mot; et, de fait, le commerce languissait en Russie. Les manufactures, faute de capitaux, ne produisaient pas : dans le cours de l'année 1822, elles avaient obtenu de la caisse d'emprunt dix millions et demi en assignats. L'année suivante, les besoins de cette branche languissante n'avaient été guère moins considérables, et la situation du commerce des matières premières laissait beaucoup à désirer; indépendamment des causes générales de cette lenteur dans le développement de l'industrie russe, cause qu'il faut chercher dans l'extrême disproportion de la partie libre et laborieuse de la nation à la partie serve et indolente, dans le défaut de grandes routes, de canaux et de débouchés, la contrebande, conséquence naturelle des prohibitions, est regardée comme le plus grand obstacle la prospérité financière et fiscale de cet empire. »>

Les Juifs avaient organisé un vaste système de contrebande sur les frontières de la Pologne, et faisaient des bénéfices considérables, surtout sur la monnaie de cuivre qui n'a point subi le discrédit des assignats. Les édits les plus sévères furent dirigés contre eux. Un oukase de 1824 leur interdit la faculté de voyager dans l'intérieur, celle de colporter des marchandises, et ordonne, de plus, que ceux qui sont entrés en Russie pour s'y établir, s'ils n'ont pas encore été inscrits dans une classe d'habitants, seront immédiatement rangés parmi les manoeuvres de district, et soumis à la capitation des bourgeois.

C'est à cette époque qu'il faut rap

9

porter l'arrangement qui régla définitivement les prétentions de la Russie relatives aux frontières de cet empire dans l'Amérique du Nord, prétentions que les États-Unis avaient énergique ment repoussées.

Si l'on jugeait des ressources financières de la Russie d'après le développement de ses forces militaires et de sa marine, en basant les dépenses sur celles des autres États de l'Europe, on tomberait dans une grave erreur. En effet, le budget de l'empire serait, dans cette hypothèse, plus qu'absorbé par ces seules branches de service. La modicité des traitements pour tous les grades, le bas prix des effets d'habillement et d'équipement militaires qui se confectionnent dans les fabriques de la couronne, l'extrême bon marché de la main-d'œuvre, les approvisionnements facilités par le système qui admet les impôts en nature, toutes ces causes réunies rendent l'armée et la flotte infiniment moins onéreuses que partout ailleurs. Néanmoins, malgré ces avantages, il était facile de voir que la Russie serait ruinée ou grevée d'une dette immense avant que le commerce de l'Asie par les mers du Levant, objet de sa constante sollicitude, pût lui apporter la compensation de tant d'efforts et de sacrifices. Il s'agissait donc de dégrever le trésor, nonseulement par des réductions partielles et insuffisantes dans l'effectif de l'armée, mais par un système large, qui tiendrait toujours à la disposition du gouvernement des moyens puissants de défense ou d'agression. On crut avoir trouvé la solution de ce problème dans l'organisation des colonies militaires; certes, cette idée, que l'Autriche a heureusement appliquée, n'est pas nouvelle. Les populations agricoles que leur position géographique exposait aux incursions des tribus nomades ou barbares, impuissantes devant des masses, tâchaient du moins de repousser à main armée les brigandages isolés et les attaques partielles. Ainsi les colonies romaines, placées sur la limite des États qui luttaient encore pour leur indépendance, ont reçu successive

ment une organisation analogue, et elies se trouvaient également propres à défendre et à envahir.

La première application du système des colonies militaires en Russie remonte à l'année 1819. Le général Araktcheïef, auteur du projet, fut chargé de le mettre à exécution, et l'empereur Alexandre ne négligea rien pour assurer le succès de cette grande mesure. Ce fut sans doute pour inspecter ces nouveaux établissements et juger par lui-même des avantages et des inconvénients que présentaient les localités, que le tsar entreprit de fréquents voyages dans les provinces méridionales de l'empire. Ces préparatifs alarmèrent l'Europe, et, malgré le mystère qui enveloppait les colonies naissantes, les investigations des étrangers ne tardèrent pas à donner à cet égard des renseignements plus ou moins exacts. Quelques auteurs ont cru retrouver dans les plans de Munich l'idée première de cette organisation à la fois agricole et militaire. Il avait imaginé, pour défendre l'Ukraine contre les incursions des Tatares et des musulmans, de la couvrir par une ligne de seize retranchements, dont chacun était occupé par un régiment de dragons.Quatre régiments de milice étaient répartis sur toute l'étendue de cette ligne, et les hommes qui la défendaient, cultivateurs en temps de paix, se transformaient en soldats en temps de guerre. Quoi qu'il en soit, voici, d'après les observations de M. Lyall, qui a visité les colonies militaires du temps d'Alexandre, quelle était alors leur organisation :

L'empereur rend un oukase dans lequel sont désignés les villages impériaux destinés à recevoir des colonies militaires. Dans les villages ainsi désignés, tous habités par des paysans de la couronne, et par conséquent à la disposition du monarque, on porte sur des registres le nom, l'âge, la propriété et la famille de chaque chef de maison. Ceux qui ont plus de cinquante ans sont choisis pour composer ce qu'on appelle les maîtres ou les chefs colons. S'il n'y a pas assez d'hommes

« PrécédentContinuer »