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de tous les peuples, et confirmée en fin par l'inspection géologique de notre planète; mais il était du moins nécessaire pour nous de rappeler cet événement, parce qu'il se lie étroitement à la contrée que nous entreprenons de décrire, soit qu'on l'appelle déluge de Noé dans l'histoire sacrée, de Xixuthrus chez les Chaldéens, de Peyrun dans la Chine, de Deucalion et d'Ogygés chez les Grecs, de Bochica parmi les Muyscas de la Colombie, etc. Nous ajouterons que c'est encore un fait avéré que les eaux se retirent de certaines localités pour faire ailleurs de nouvelles conquêtes le golfe de Pouzzolles, à quelques milles de Naples, couvre des villas qui furent habitées par des contemporains de Cicéron; la mer baigne le pied d'un ancien temple de Diane dont les Marseillais ont fait leur cathédrale, et qui, jadis, était avancé dans l'intérieur de la ville. Par contre, les anciens ports de Brindes, de Ravennes et de Fréjus n'existent plus; Memphis, qui servait de retraite à des flottes nombreuses, est maintenant à vingt lieues du golfe de Suez; les flots battaient, il y a peu d'années, les murs de Cadix, qu'ils ont abandonnés aujourd'hui. Et, pour revenir à notre sujet, le triangle compris entre la chaîne du Caucase, le Don et le Volga, n'est qu'une vaste lande, ou steppe, de nature saline, entremêlée de sable et de terre glaise, de marais salants, de sel cristallisé, et de coquillages qui n'ont aucun rapport avec ceux des fleuves; indices certains de l'ancienne union de la mer Caspienne et du Pont-Euxin par la mer d'Azow. Le lac d'Aral lui-même n'est qu'une fraction de la première; ce que démontre incontestablement l'inspection du sol intermédiaire. Buffon a fait observer, comme preuve de cette jonction, que la Caspienne ne reçoit aucun fleuve du côté de l'orient, ni l'Aral du côté de l'occident. Il ne servirait à rien de demander ce que sont devenues les eaux ainsi déplacées, car nous pourrions répondre qu'elles ont versé leur trop plein dans le sein du vaste Océan, soit

par des passages étroits semblables à ceux de Jénikalé, de Constantinople, des Dardanelles et de Gibraltar, soit par des canaux souterrains. En effet, des voyageurs assurent que tous les ans, à l'entrée de l'hiver, on voit surnager, dans la partie supérieure du golfe Persique, des feuilles et des branchages appartenant à des végétaux qui ne se trouvent que dans les provinces voisines de la mer Caspienne, et nous affirmons, sur le témoignage de M. Gamba, à qui on doit plusieurs travaux utiles sur cette contrée, et notamment une carte hydrographique, réduite sur celle de Koutouzoff, que cette mer est sujette à des variations de profondeur, et qu'en 1822, par exemple, elle admettait des vaisseaux tirant dix-huit pieds d'eau, tandis qu'en 1826 elle n'était plus navigable que pour des navires tirant au plus quinze pieds. Cette baisse ne s'est point opérée sans laisser à découvert des édifices qui attestent qu'autrefois il y a eu des mouvements alternatifs de hausse et de décroissance. Qui nous dira ce que deviennent les eaux dans la période d'abaissement ?

Maintenant, si nous réunissons par la pensée ce que le temps a séparé, nous verrons le Caucase, le Taurus, la Tauride, le Démavend et quelques autres sommités former des fles baignées par les eaux de l'Océan. Vers le nord, la mer Baltique et la mer Blanche étaient unies à ces nappes d'eau que l'on a appelées depuis PontEuxin, mer Caspienne et mer d'Aral; et, en effet, on ne trouve entre Riga et Azow, entre Archangel et Astrakan, qu'un petit nombre d'élévations de formation récente.

Vers le sud, les lacs d'Érivan, d'Ormiah et de Van ne sont que les restes des eaux qui couvraient autrefois la Perse, et se réunissaient au golfe Persique par le terrain qui forme aujourd'hui le Naoubendan, ou grand désert salé. Cette observation, basée sur des preuves géologiques, explique la présence, dans la mer Caspienne et dans celle d'Aral, de certaines espèces de coquillages et de poissons analogues

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à celles de l'Océan. Mais qu'on ne s'imagine pas que les seuls écrivains profanes ont pu élever cette hypothèse. «L'esprit de Dieu était porte sur « les eaux,» dit la Genèse. La postérité de Japhet se dispersa « dans les lles des nations. Au « commencement du monde, l'eau a couvrait toute la terre,» ajoutent saint Jean-Damascène, saint Am-. broise, saint Augustin et saint Basile. Les peuples les plus anciens s'enorgueillissent d'une origine insulaire : le récit de Platon sur l'Atlantide est assez connu sans que nous le rappelions ici. Un philosophe de notre siècle s'en est emparé pour une ingénieuse et savante dissertation sur l'origine des Atlantes, de ce peuple primitif qu'il place dans le Caucase. Il lui paraît certain, par la concordance des plus vieilles traditions, que les ancêtres de ces générations qui couvrent le grand plateau de la Tatarie, la vaste Scythie des anciens, la Perse et l'AsieMineure, étaient descendus des hauteurs caucasiennes ; aussi doit-on peu s'étonner de voir que ce mont était un objet de culte pour les plus anciens peuples de l'Orient. Et, en effet, une tradition de l'Asie, rapportée dans la Bibliothèque orientale de d'Herbelot, porte qu'à l'époque où la terre fut donnée à Adam, le peuple antérieur fut relégué dans les montagnes du Caucase.

Les ténèbres qui enveloppent le berceau de l'histoire commencent à peine à s'éclaircir, que nous voyons s'élever, sur cet horizon nébuleux, une grande figure, From-theut, qui, au dire de Pelloutier, l'historien des Celtes, signifie dans la langue des anciens Scythes divinité bienfaisante; dans celle des Grecs, c'est le dieu prévoyant (Пpounosus), Prométhée, qui, ayant ravi le feu du ciel pour animer les statues d'argile que ses mains avaient pétries, les organisa en société dans cette même contrée; mais Jupiter, irrité de l'audace de cet homme, usurpateur de ses propres droits, le fit lier avec des chaînes de diamant sur un rocher que la tradition

dit être le Mainwari, ou Kasbeck, et il voulut, en outre, qu'un insatiable vautour lui déchirât les entrailles. Ce supplice épouvantable ne finit que lorsqu'un héros vint délivrer le père des hommes, et tuer le monstre à coups de flèches: mystérieux et respectable souvenir d'un grand homme, d'un bienfaiteur de l'humanité, qui anime des êtres stupides et abrutis du feu sacré de la pensée, mais que l'ingratitude et l'envie abreuvent de désespoir jusqu'au jour où le bras d'un vengeur se lève pour sa délivrance.

Les annales mythologiques de l'Orient nous montrent les rochers du Caucase peuplés de dives, sorte de géants qui règnent sur toute la partie habitable du globe. L'un d'eux, Argenk, élève sur ce mont un palais où sont conservées les statues des rois de cette époque. Un étranger, nommé Huschenk, vient attaquer les dives, monté sur un cheval à douze pieds, ou plutôt sur un navire à douze rames; un rocher, lancé par un de ses adversaires, l'écrase dans les montagnes du Damavend. Or, il est important de remarquer que dives, dans les anciennes langues de l'Asie, désigne une île, et il est la racine des mots Maldives, Laquedives, Serandive (Ceylan), et de plusieurs autres.

Les mêmes traditions orientales rapportent que des colonies sortirent du Caucase pour se répandre sur les îles voisines; d'où il faudrait conclure que, de proche en proche, elles peuplèrent les sommités du Taurus, du Liban, de l'Atlas, des Pyrénées, des Alpes, des monts Ourals, de l'Altaï et du plateau de la Tatarie.

Nous pouvons ajouter enfin que les Tcherkesses, que nous nommons improprement Circassiens, se donnent à eux-mêmes le nom d'Adighé, dérivé de Ada, qui, dans le langage tatareture, correspond à tle. Mais il est temps de sortir aussi de cette île du Caucase, où l'enfance de l'histoire se trouve emprisonnée dans des langes étroits. L'épais rideau qui nous voile les temps primitifs est tombé pour de longs siècles, et quand il se lèvera de

nouveau, l'aspect de la terre ne sera plus le même; les eaux se sont déplacées, et les îles ont formé des continents. Si le Caucase est encore baigné à l'est et à l'ouest par une double mer, au nord il touche à l'Europe, et vers le sud il étend ses ramifications dans la plus vaste partie de l'ancien monde.

HISTOIRE DU Caucase. Traditions. La chaîne caucasienne, située entre les 40 et 45 degrés de latitude N., et les 35 et 47 de longitude orientale, a environ 250 lieues communes dans sa plus grande longueur, depuis Anapa jusqu'à Bakou. L'El brouz, la plus élevée de ses sommités, a 16,700 pieds, le Mqinwari, ou rocher de Prométhée, en a 14,400, et le ChatAlbrouz sur les confins du Daghestan, environ 12,000. La steppe que la retraite des eaux a mise à découvert du côté de la Russie, est, ainsi que nous l'avons dit, une vaste plaine de sable et de sel cristallisé, formant un triangle scalène, compris entre le Don et la mer d'Azow à l'ouest, le Volga et la mer Caspienne à l'est. Vers le sud, plusieurs chaînons descendent en tous sens, et vont se réunir, les uns au mont Taurus dans la Turquie d'Asie, les autres au pic de Démavend et aux montagnes du Tabéristan, dans le royaume de Perse. Au centre trouve l'Arménie, que domine le mont Ararat, où, selon la tradition locale, s'arrêta l'arche de Noé.

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Le Caucase forme deux rangées de montagnes parallèles, dont la plus élevée se trouve au sud, et la plus basse au nord. Cette dernière, connue sous le nom de Montagnes Noires, se perd dans une vaste plaine qu'arrosent de grands courants d'eau. Elle justifie son nom par son aspect sauvage et l'obscurité habituelle qu'entretiennent dans ses vallées le rapproche ment des grandes sommités, l'épaisseur des forêts, la fréquence des pluies, la froideur des vents, et la densité des brouillards qui descendent des montagnes neigeuses; obscurité que rendent plus sensible encore la douceur du climat et la pureté de l'air dans

la steppe voisine. Chacune des hauteurs principales des montagnes Noires est désignée dans le pays par une dénomination caractéristique: tels sont la montagne Chauve, le mont des Voleurs, celui de la Forêt Ronde, le Bois Sombre, le Poignard et le mont des Tempêtes.

Derrière cette première chaîne s'élèvent les montagnes Neigeuses où l'on remarque l'Elbrouz et le Mqinwari, dont nous avons déja parlé. La tradition affirme que nul n'a gravi la cime de l'Elbrouz, et qu'il faudrait pour cela une permission particulière de Dieu. Le Mainwari est appelé par les Russes, Kasbeck, parce que le village de Stéphan-Tzminda, situé au pied de ce mont, était autrefois la résidence du Kasi-beck, officier chargé de la garde du défilé. Ces sommités gigantesques sont flanquées par d'autres pics, dont les têtes sont également couvertes de neiges éternelles, et dont la base se cache sous des marais pestilentiels qu'y entretient la fonte des avalanches.

Ce rempart naturel, jeté à l'extrémité de l'Europe sur les confins de l'Asie, laisse pourtant deux passages par où les conquérants ont quelquefois pénétré de l'une à l'autre partie alternativement; ce sont les défilés de Derbent et ceux du Térek. Mais aussi, de temps immémorial, les peuples voisins se sont attachés à défendre ces passages par des fortifications que la disposition des localités rendait for midables à peu de frais. Ces débris de tours, de murs, de bastions, de fossés et de förteresses ont donné lieu à la fable si accréditée parmi les Cauca- siens de la fameuse muraille qui bordait la crête du Caucase, depuis le PontEuxin jusqu'à la mer Caspienne. Entre les mille récits extraordinaires dus à l'imagination des peuples orientaux, il en est un qui a été adopté par quelques écrivains de l'Occident, c'est celui qui attribue à Alexandre-le-Grand la construction de ce rempart, bien qu'il soit démontré que ce conquérant n'a jamais visité le Caucase. Mais ici la tradition fait honneur à Alexan

dre de tous les grands souvenirs, de même qu'en Égypte elle les consacre déja à Napoléon. Mahomet lui-même, dans ses mystiques allocutions, fait allusion au conquérant macédorien, en parlant de ce mur, car il en attribue la fondation à Zoul-Carnaïn (le bicorne), ayant probablement en vue les deux cornes d'Ammon, figurées sur les médailles d'Alexandre (*). C'est au-delà de ce rempart que le prophète place les descendants maudits de Gog et de Magog, prédestinés à ravager la terre peu de temps avant la fin du monde. Ces peuples cruels (les Yadjoudjes et les Madjoudjes), sans doute les Scythes-Mootes des Grecs, étaient, selon les écrivains orientaux, contenus dans les régions septentrionales par le rempart du Caucase. Voici ce qu'en dit le Koran:

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géants, dont la taille s'élève à une hauteur prodigieuse; ils ont des griffes et des dents incisives, comme les animaux carnassiers, dont ils partagent les goûts et les habitudes. Le mur élevé contre eux est construit en briques de fer et de cuivre, soudées ensemble et recouvertes d'une couche d'airain fondu; mais quelque solide que soit ce rempart, il tombera comme un palmier que la cognée a frappé, quand le temps sera venu où les enfants de Magog devront se répandre sur la terre et y porter la destruction, l'incendie et la mort, jusqu'au jour solennel où la matière sera anéantie, et l'humanité tout entière jetée, tremblante et désarmée, aux pieds de son Créateur. En attendant, les gardiens de ce mur viennent, de temps en temps, frapper à grands coups de marteau sur ses portes d'airain, et ce retentissement sonore fait savoir aux Madgougs que le pays est bien gardé.

Les peuples caucasiens accueillent avidement ces récits prodigieux, et il ne faut pas s'en étonner, leur génie offrant un mélange de l'imagination féconde des poètes de l'Orient et des rêveries ossianiques des montagnards écossais.

Déja, dans une haute antiquité, les Grecs, frappés de l'aspect à la fois imposant et bizarre de ces montagnes, y avaient laissé tomber les germes de plusieurs traditions mythologiques recueillies avec enthousiasme par les peuples de l'Asie. Rien de si fantastique, en effet, que cette chaîne caucasienne, lorsque au jour tombant, le voyageur émerveille peut voir la gigantesque silhouette d'une crête hérissée de dents et déchirée par les convulsions volcaniques. Les rayons du soleil, réfléchis par les prismes de la glace, prennent les plus brillantes couleurs de l'arc-en-ciel. Les montagnes Noires, tapissées de bois de pins, de genévriers, de bouleaux, de sapins et de chênes, jettent dans les interstices de ces sombres forêts leurs antiques roches calcaires que recouvrent les cristaux de feld-spath vitreux, le quartz et l'amphibole. Des torrents,

descendus de ces hauteurs colossales, bondissent avec fracas et roulent dans le fond des vallées, tandis que le silence du tombeau règne plus loin, autour des sommités basaltiques. Pendant la nuit, ce silence des neiges éternelles est interrompu par les cris du chacal. On dirait un sígnal du départ que se donnent les démons pour les régions élevées, où de temps immémorial la crédulité populaire a établi leurs assemblées nocturnes. Souvent un montagnard téméraire, méprisant les avis de la vieillesse, ose franchir le seuil de sa cabane pour jeter un regard profane sur la nature qui l'environne; et quand arrive l'heure solennelle, ou la lune balance ses rayons bleuâtres sur les pics neigeux du Caucase, l'enfant du désert voit une file de gigantesques fantômes qui secouent dans les airs leur chevelure blanche; au milieu d'eux, quelquefois, est une jeune fille, en longs habits de lin: c'est la victime dont le sang va servir aux esprits infernaux pour la consommation de leurs malèfices.

Là, Zoroastre plaçait le mauvais génie Arisman : il s'élance, disait-il, du sommet de l'Elbrouz, et son corps étendu sur l'abîme semble un pont jeté entre les mondes.

Plus bas, vers une région cultivée, se trouve la caverne du prophète Élie. Un rocher, en forme d'autel, y supporte un gobelet d'argent, rempli de bière. Chaque année, quand la moisson doit être abondante, la liqueur déborde et va fertiliser les champs voisins. Jadis un montagnard, fidèle adorateur d'Élie, ayant été fait prisonnier, parvint à s'échapper; mais il ignorait son chemin et se trouvait en danger de retomber entre les mains de ses ennemis, lorsqu'un aigle l'enleva dans les airs et le déposa, sain et sauf, sur les bords de la caverne; chaque année, ses descendants viennent processionnellement remercier le prophète et lui offrir de la bière et des bestiaux.

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Sur l'un de ces pics neigeux, bite encore le Djin-padichah, le prince des démons, et sur un autre

l'oiseau Anka, que toute l'antiquité orientale a célébré. Plus loin, c'est le rocher où le père des hommes fut exposé à la voracité d'un vautour. Enfin, il n'est conte si extraordinaire qui ne trouve créance parmi les superstitieux habitants du Caucase. Le christianisme lui-même y a laissé, comme traces de son passage, des souvenirs empreints d'une crédulité remarquable: au pied du Mqinwari, se trouvent quelques grottes taillées dans le roc, peut-être par des brigands à qui anciennement elles servaient de repaires. Plus tard, de pieux cénobites vinrent s'y retirer; aujourd'hui elles sont appelées, en langue géorgienne, Grottes de Bethleem. Les montagnards disent que dans l'une de ces profondes retraites on voit voltiger une colombe d'or; dans une autre, est suspendue une chaîne de fer, à l'aide de laquelle on peut grimper par un soupirail jusqu'au tombeau de Jésus-Christ, et se promener sous les palais de cristal, qui, élevés sur la cime des montagnes, absorbent les rayons de la lumière, et ne reflètent que les couleurs de l'arc-en-ciel.

Laissons de côté maintenant les récits fabuleux, au risque de perdre la trace de quelques rares vérités ensevelies sous les ruines de l'histoire, et voyons ce que nous offrent de plus certain les traditions locales.

Élevé entre des peuples qui différaient essentiellement de mœurs et de langage, le Caucase était une barrière naturelle que l'on songea à fortifier, dès la plus haute antiquité. La tradition a conservé le nom de Marpésie à un rocher du défilé de Dariel, où l'évêque Jornandès assure que cette reine des Amazones fit construire des fortifications. Virgile a chanté ce mont Marpésien.

Qu'on ne s'étonne pas de nous entendre parler des Amazones après avoir annoncé que nous allions quitter le domaine de la Fable. Les récits que le vénérable Hérodote, ce père de l'histoire, nous a transmis sur ces femmes guerrières; ceux que nous en ont faits Diodore de Sicile, Étienne de

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