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telles que l'hébreu et l'arabe, et manquant totalement aux nôtres, mais elle possède encore certaines lettres particulières dont l'accent et l'intonation sifflante, en offrant entre elles quelque analogie, sont néanmoins aisément distingués par une oreille habile, et ne font qu'embarrasser l'étranger qui écoute ou qui pârle. D'un autre côté, cette riche variété de tons et d'accents semble avoir assoupli d'une manière exceptionnelle les organes de la voix chez ce peuple, et lui donne une aptitude et une prédisposition étonnante à parler les autres idiomes, surtout ceux de l'Europe. Cet avantage est même plus marqué chez les Arméniens que chez les peuples européens de race slave, et plusieurs fois nous avons admiré quelques-uns des savants religieux du couvent arménien de Venise parlant avec une égale facilité le francais, l'italien, l'anglais, l'allemand et le russe. Aussi, dans la diplomatie de Constantinople et dans plusieurs échelles du Levant, les Arméniens font-ils d'excellents interprètes ou drogmans. La grammaire est simple, et nous ne pouvions mieux la comparer, quant à sa marche et à ses procédés, qu'au grec, langue qui lui est la plus analogue, entre celles que connaît probablement la majorité de nos lecteurs. Elle a, comme la langue d'Homère et de Platon, le mérite incontestable d'avoir des thèmes ou radicaux servant de fond et de support à tous les autres mots qui en sortent, soit en les combinant entre eux suivant certaines lois régulières d'apposition ou de composition, soit en les allongeant par diverses terminaisons, dont le caractère nettement déterminé les classe aussitôt dans la catégorie des substantifs, des qualificatifs ou des verbes.

Le verbe, premier mot essentiel de toute langue, puisque c'est lui qui sert à exprimer l'existence du sujet et sa relation à l'attribut, présente ici le caractère général des langues indo-européennes, et, pour la terminaison radicale de l'infinitif, il offre le singulier rapprochement d'avoir comme le mantchou quatre désinences spéciales. Ses

temps sont plus variés que dans les langues sémitiques; il a un présent, un imparfait, deux impératifs, des subjonctifs et plusieurs participes. L'évolution du thème dans la conjugaison est logique et régulière, puisqu'on retrouve dans la désinence des différents modes les temps correspondants du verbe substantif, qui, en s'unissant au radical, lui communique ainsi réellement la substance ou l'être.

Le nom ou substantif, dont les premiers éléments radicaux se confondent souvent avec ceux du verbe, reçoit différentes désinences, lesquelles forment les cas des déclinaisons. Ces cas sont d'abord ceux du grec et du latin, puis nous en retrouvons quatre autres, deux particuliers au sanskrit, l'instrumental et le locatif, et deux autres propres seulement à l'arménien, le circonférentiel ou cas exprimant l'action de tourner autour d'une chose, de l'embrasser dans le double sens intellectuel et physique, et le narratif, qui exprime la qualité de l'être ou de la chose sur laquelle on discourt. Les grammairiens sont divisés sur le nombre des déclinaisons; cependant on en admet généralement neuf régulières et plusieurs autres irrégulières.

L'adjectif, facile à distinguer par ses terminaisons propres, n'occupe pas, comme dans d'autres langues de l'Asie, une place fixe dans la proposition. Ainsi il peut précéder ou suivre le substantif auquel il se rapporte, il peut concorder ou non avec lui en cas et en nombre.

La syntaxe, en principe fort simple, devient confuse et compliquée dans l'application, par la faculté que l'écrivain a de s'écarter de certaines règles fondamentales. Le verbe n'est point rejeté régulièrement, comme chez les Grecs et les Latins, à la fin de la phrase, et cependant la période offre les mêmes analogies dans son développement majestueux et cadencé. Ce qui nous explique ce rapport de ressemblance, c'est l'éducation littéraire que l'Arménie reçut de la Grèce. Lorsque son peuple secoua, au grand jour du christianisme, les langes de sa ténébreuse ignorance, tous ceux qui étaient

sollicités par le désir de connaître et d'apprendre allaient puiser la science aux écoles d'Athènes et de Constantinople. Les premiers écrivains s'étaient donc formés sur les beaux modèles de l'antiquité, et ils cherchèrent à mouler leur langue sur ce type.

En second lieu, par l'effet d'un attrait particulier, l'esprit arménien se livra avec prédilection à l'étude du style, en cultivant soigneusement la grammaire, dont la connaissance fut élevée au rang d'une science véritable. Cette étude ne se bornait point chez ce peuple, comme parmi les Grecs, surtout à l'époque de la décadence du bon goût littéraire, à des spéculations puériles et infructueuses sur le choix, la disposition ou l'étymologie des mots. On ne se proposait pas seulement de parvenir à rendre sa pensée avec élégance et en observant toutes les lois du code de la grammaire, on étendait ses vues plus loin, dans la persuasion où l'on était que le style, sans la raison philosophique qui l'informe, pour ainsi dire, n'était qu'un corps dénué d'âme. La logique et la haute métaphysique, qui doivent présider à l'ensemble de ses lois, se liaient donc conséquemment à l'étude de la grammaire, et voici pourquoi dans ces temps le titre de kerthogh, ou de grammairien, était la qualification la plus recherchée, comme la plus honorable. Ainsi Moïse de Khoren est décoré de ce nom, qui implique encore la signification de poëte. Il nous a légué sur cette science un traité qui nous prouve jusqu'à quel haut degré de perfection elle avait été portée.

La langue littéraire a été fixée en Arménie, comme les langues allemande et anglaise, dans les temps modernes, par la traduction des livres saints. Ce fait ne doit pas nous surprendre: quelles œuvres en effet seraient plus capables de façonner un idiome naissant à toutes les formes de la pensée, et de le doter richement d'expressions simples et sublimes, que ce livre, que celui qui n'y voit pas un reflet de l'inspiration divine, juge néanmoins le plus parfait des productions de l'intelligence

humaine? Dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament on retrouve tous les tons et toutes les nuances de style, la pastorale, le genre descriptif, l'élegie, la dissertation philosophique et le dithyrambe. Une traduction correcte et fidèle conservera l'empreinte de ces formes, surtout si la langue, jeune encore, peut se prêter à la naïvete du style primitif, et l'on peut même ajouter que la condition d'être jeune est indispensable pour la langue. Ainsi voilà pourquoi nous autres nous n'aurons jamais une traduction vraiment nationale des livres saints; c'était à Amyot ou à Montaigne de la faire.

Les traducteurs arméniens étaient les hommes les plus capables du temps, et les plus célèbres par leur sagesse et leur sainteté; ils ont élevé un monument durable, et qui serait à lui seul une raison suffisante d'étudier la langue arménienne, vu l'utilité que peut offrir dans la science de l'exégèse une version qui remonte au quatrième siècle de notre ère. Ils n'ont pas traduit sur le texte hébreu, mais sur les Septante; cependant, comme la langue de la Syrie était fort répandue chez les Armé niens, qui s'en servaient dans la liturgie, on a dù consulter les versions syriaques, comme le prouve aisément une comparaison un peu sérieuse des textes. L'Eglise d'Arménie a adopté cette version dans sa liturgie, et les écrivains des âges postérieurs empruntent à chaque instant des expressions et des passages qu'ils intercalent dans leurs compositions, sans avertir le lec teur que c'est une citation biblique. c'est à lui de la reconnaître, comme lorsqu'il lit les rabbins. Les auteurs musulmans agissent de même à l'égard de l'alcoran.

Dès que le premier élan intellectuel fut communiqué aux esprits, il s'opéra un grand mouvement littéraire, et l'ère des écrivains supérieurs commença. A leur tête, nous remarquons Moïse de Khoren (*), le plus ancien, le plus érudit, le plus concis, comme

(*) Édit. in-4o, à Londres, par les frères Whiston, 1736. Id. in-18, à Venise, 1827.

aussi le plus obscur des historiens de l'Arménie; puis viennent Jesnig (*), auteur de dissertations subtiles et disertes sur les cultes païens, Élisée (**), historiographe des guerres religieuses de la Perse et de l'Arménie, Lazare (***) de Parbe, autre historien recommandable par la netteté et l'élégance de son style.

Ce cinquième siècle est, à proprement parler, l'âge d'or de la littérature arménienne. Avant cette époque, là langue syriaque prédominait, et il est probable que sans Mesrob, qui dota son pays de la précieuse découverte de l'alphabet, la langue arménienne eût totalement disparu. Aussi Gorioun, l'un des disciples de Mesrob, nous ditil qu'il n'a pas assez de reconnaissance pour ce saint homme, qui était toujours dans la plus grande tristesse, en voyant les pénibles travaux que les jeunes Arméniens étaient obligés d'entreprendre pour acquérir la connaissance de la langue et des livres syriens. Ils faisaient beaucoup de dépenses, et consumaient leur vie dans des voyages lointains, parce que le culte divin et la lecture des saintes Écritures ne pouvaient se faire qu'en langue syriaque dans les églises et les monastères de l'Arménie; aussi ne pouvait-on instruire le peuple.

Les deux siècles suivants sont presque stériles; les guerres continuelles, d'une part, qui ensanglantèrent le pays, et, de l'autre, les disputes oiseuses et sophistiques des théologiens, arrêtèrent la sève du génie national. La question relative à la dualité des natures du Christ et à l'unité de sa personne divisa tous les esprits en deux classes contraires et ennemies, suivant qu'ils admettaient ou rejetaient le concile de Chalcédoine. On discutait bien moins par amour de la vérité et pour s'éclairer mutuellement, que par une passion secrète contre le parti opposé, et avec des sentiments d'aigreur auxquels se

(*) Smyrne, 1762. Venise, 1826, in-18. (**) Constantinople 1764 et 1823. A Venise, 1828, in-18.

(***) Venise, 1793.

mêlaient des ressentiments politiques. Nous avons essayé de démontrer ce fait dans la partie religieuse de l'histoire de ce peuple, et il est inutile d'y revenir en ce moment. Nous voulons seulement rappeler que la vaine dialectique de l'esprit disputeur des Grecs, dont les Arméniens avaient malheureusement hérité, empêcha que l'impulsion donnée aux lettres par les premiers écrivains obtînt son complet résultat. Ce serait s'écarter de notre but que d'énumérer la longue liste des auteurs secondaires qui, dans ce siècle ou dans les âges suivants, ont enrichi la littérature de leurs travaux plus ou moins importants. Il en est surtout un grand nombre qui, par leurs traductions des anciens auteurs de la Grèce, profanes ou sacrés, peuvent offrir au philologue un utile moyen de vérification, pour s'assurer si les modèles qu'ils ont traduits nous sont parvenus entiers et sans altération, et, sous ce rapport, ils sont un précieux supplément pour la science.

Au huitième siècle, nous ne voyons que Jean IV, dit le Philosophe ou Oznien, attirer les regards du critique par ses œuvres théologiques, que distinguent l'élévation des idées et la lucidité de sa logique. Les Méchitaristes ont publié un de ses discours où il traite la question du dogme de l'Incarnation. La censure romaine y a découvert quelques propositions contraires à l'orthodoxie et l'a mis à l'index.

Au neuvième siècle, deux historiens également remarquables se produisent sur la scène littéraire. Le premier est le patriarche Jean VI, surnommé l'Historien. Son style vif, concis et animé d'images à la couleur orientale, fait oublier les petits défauts de détail que l'on rencontre dans le cours de son histoire, laquelle résume rapidement toutes les anciennes traditions, pour s'arrêter particulièrement aux nombreux événements politiques qui remplissent l'âge où il vivait. Le défaut de Jean est sa partialité choquante à l'égard des catholiques, et le faux zèle qu'il déploie pour défendre les maximes du concile de Chalcédoine. Le second

est Thomas Ardzérouni, d'un vaste savoir, et fort versé dans la connaissance de différentes langues orientales. Son histoire traite spécialement de la famille des Ardzérouni, et tous les autres événements rentrent dans le sujet principal.

Au milieu de la nuit du dixième siècle, le génie de saint Grégoire de Nareg jette la plus vive lumière, et fait revivre les beaux temps de la littérature arménienne. Eminemment poëte, la suavité de son style et l'élévation de ses pensées le mettent, aux yeux des Arméniens, au rang des lyriques les plus estimés des autres peuples; ses élégies sacrées ont une onction touchante, et il excelle à peindre les grandes vérités de la religion. Il ferme la liste des hommes remarquables de cette première période de la littérature arménienne.

Vers le onzième siècle, la science et les lumières s'étaient réfugiées dans les couvents, en Arménie, comme dans l'Europe occidentale. Les plus célèbres étaient ceux de Sanahin, de Halbat et de Sévan, qui furent une pépinière d'écrivains plus ou moins distingués. A leur tête doit être rangé saint Nersès, qui n'appartient cependant qu'au douzième siècle, vrai Fénelon pour le style, et qui a mérité le surnom honoritique de Gracieux. La capacité de son esprit s'appliquait à tout, et il est aussi distingué comme poëte et historien que comme orateur, théologien et philologue. Un autre écrivain non moins remarquable, et qui porte aussi le nom de Nersès, est l'éloquent évêque de Tarse, auteur du long et touchant discours prononcé dans le synode de Romela, assemblé pour opérer la réunion des dissidents, en 1179, et qui malheureusement n'atteignit pas le but qu'il s'était proposé. L'homme qui avait puissamment contribué à la restauration des lettres est Grégoire Machistruos, auteur de plusieurs traités recommandables et dont le fils Grégoire, surnommé Veghajaser, est aussi une des lumières de l'Eglise d'Arménie (*).

(*) Voy. la planche no 25.

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Pendant toute cette nouvelle période, le nombre des écrivains va croissant, mais un petit nombre d'entre eux seulement se distingue par un mérite réel. Nous citerons Vartan de Parzerperh en Cilicie, auteur d'une histoire longue et détaillée, commençant à l'origine du monde et s'arrêtant à l'an 1267. Les extraits que Tchamtchean cite dans son histoire universelle nous font comprendre toute l'importance de cet ouvrage, que les Méchitaristes de Venise, pour des raisons à nous inconnues, n'ont point encore voulu publier. Le livre des Fables publié en 1825 à Paris, par M. Saint-Martin, et attribué à cet écrivain, ne nous donnerait pas une haute idée de son mérite, car le style en est aussi vulgaire que les pensées sont triviales et inélégantes.

L'évêque de Siounie, Étienne Orpélian, composa sur sa province une histoire pleine de documents curieux, que le savant Saint-Martin, trompé par un renseignement inexact de la Croze, a confondu avec l'histoire de la maison des Orpélians, écrite beaucoup plus tard par un autre écrivain inconnu.

A partir de cette époque, le bon goût dépérit, et la langue vulgaire, qu'il faut toujours soigneusement distinguer de l'arménien classique ou littéral, gagna dans le peuple au détriment de l'autre. Dans les âges précédents, la littérature avait été enrichie par les traductions des meilleurs auteurs grecs, ce qui contribuait à perfectionner la langue et à nourrir le goût des lettres. Mais vers ce temps un autre système de traduction fut importé par deux associations littéraires, connues sous le nom de Frères Unis et de Datéviens, associations opposées l'une à l'autre, et n'ayant pour point de contact que leur mauvais goût, qui les portait à traduire des ouvrages latins extrêmement médiocres et encore défigurés par leur style incorrect, que le public néanmoins accueillit avidement, en mettant de côté, par un dédain injuste, plusieurs ouvrages d'auteurs nationaux et certaines traductions anciennes plus importantes, qui ont fini par se perdre entièrement.

La conquête définitive de l'empire grec par les Turcs avait achevé d'éteindre en Arménie les dernières lueurs de la civilisation. Heureusement, dans toutes les choses humaines, la Providence place le remède près du mal. Ainsi, en même temps que la barbarie étendait sur l'Asie son lugubre linceul, au sein de l'Europe la science proscrite de l'Orient renaissait avec un nouvel éclat, grâce à l'invention de l'imprimerie.

Le contre-coup de cette révolution intellectuelle se fit promptement ressentir en Asie, et principalement dans l'Arménie, où Abgar de Tokat vint, en 1563, populariser cette invention. Avec les livres, le goût de l'instruction se répandit parmi le peuple; et la nation arménienne participa bientôt au mouvement scientifique qui régénérait l'Europe. Au commencement du dixseptième siècle, des presses arméniennes étaient établies à Milan, Paris, Amsterdam, Constantinople et Leipsick. La propagande romaine attisait le feu sacré par ses missionnaires qui apportaient dans l'Orient des ouvrages inconnus, à cause du peu de communications existantes entre cette partie du monde et le pays des Latins. Galanus mérite surtout d'être cité par son zèle et son érudition, bien qu'elle soit fautive dans certains passages.

Mais ce fut le célèbre Méchitar, fondateur du couvent de Saint-Lazare de Venise, dont nous parlerons dans la cinquième partie de cet écrit, qui fut l'instrument du changement littéraire opéré au commencement du dixhuitième siècle, et qui ouvre la troisième grande époque. Dès qu'il eut fondé sa société, son premier soin fut de rétablir la langue arménienne dans son ancienne pureté des temps classiques, et de la purger du grand nombre de mots barbares que l'ignorance ou le mauvais goût y avait introduits. Le moyen de parvenir à cette fin était de faire une refonte générale de tous les mots, et même des locutions usitées par les auteurs corrects, et de donner ainsi une espèce de règle et de critérium décisif dans les difficultés du lan

gage. Il composa donc le grand dictionnaire qui porte son nom, et qui, pour la langue arménienne, remplace celui de l'Académie.

Le développement que prit, dans le Couvent des Méchitaristes, l'étude de la langue arménienne, révéla à quelques savants de l'Europe l'existence d'un nouvel horizon ouvert à la sagacité de leur érudition. La France fut le premier centre où l'on s'occupa de cette étude. Jacques Villotte publia plusieurs travaux recommandables ; après lui, viennent le savant Veyssière, autrement dit la Croze, Villefroi, Lourdet, et enfin Saint-Martin, qui, peutêtre moins versé dans la connaissance matérielle de la langue que quelquesuns de ses devanciers, les a néanmoins surpassés par la critique et l'importance des résultats qu'il a obtenus. En Angleterre, les frères Whiston publiaient la traduction de Moïse de Khoren, travail surprenant, eu égard à l'époque à laquelle il a été terminé, et au peu de ressources qu'avaient ces hommes laborieux. L'Allemagne, suivant son habitude, ne resta point en arrière des autres pays; et Schröder composa son Trésor de la langue arménienne, ouvrage grammatical le plus complet que nous ayons sur cette matière. Aujourd'hui, l'université de Munich possède le docteur Neumann, qui vient de terminer une série déjà longue de beaux et utiles travaux sur l'histoire et la langue arménienne, par un tableau de sa littérature (*), plus complet que celui du révérend P. Sukias Somal. La congrégation de SaintLazare n'a pas cessé, depuis sa fondation, de produire des hommes recommandables par leur science et par les travaux qu'ils ont exécutés. Nous désignerons de préférence le P. Tchamtchean, auteur d'une histoire universelle de sa nation, ouvrage rempli de documents rares et importants pour l'histoire de certains autres peuples de l'Asie. Nous ajouterons les noms d'Ingigiean et des deux frères Aucher,

(*) Versuch einer Geschichte der armen. Litter. Leipsick, 1836.

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