Principes de la philosophie de l'histoire, Volume 1

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A. Whalen, 1835 - 411 pages
 

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Page 5 - Les principes de la Philosophie de l'Histoire dont nous donnons une traduction abrégée, ont pour titre original : Cinq livres sur les principes d'une science nouvelle, relative à la nature commune des nations, par Jean-Baptiste Vico, ouvrage dédié à SS (Clément XII).
Page 87 - Convenons qu'il doit y avoir une Providence divine, une intelligence législatrice du monde : grâce à elle, les passions des hommes livrés tout entiers à l'intérêt privé , qui les ferait vivre en bêtes féroces dans les solitudes, ces passions mêmes ont formé la hiérarchie civile , qui maintient la société humaine. 8. Les choses, hors de leur état naturel, ne peuvent y rester, ni s'y maintenir. Si , depuis les temps les plus reculés dont nous parle l'histoire du monde , le genre humain...
Page 88 - Le sens commun est un jugement sans réflexion, partagé par tout un ordre, par tout un peuple , par toute une nation , ou par tout le genre humain. Cet axiome (avec la définition suivante) nous ouvrira une critique nouvelle relative aux auteurs des peuples , qui ont dû précéder de plus de mille ans les auteurs de livres, dont la critique s'est occupée jusqu'ici exclusivement. 1 Le droit naturel des gens a , dans Vico , une signification très étendue.
Page 16 - ... en 1725, sous le titre de : Principes d'une science nouvelle, relative à la nature commune des nations, au moyen desquels on découvre de nouveaux principes du droit naturel des gens. Cette première édition de la Science nouvelle , est aussi le dernier mot de l'auteur, si l'on considère le fond des idées.
Page 393 - ... perpétuité? Ne devons-nous pas y reconnaître le conseil d'une sagesse supérieure à celle de l'homme? Dion Cassius assimile la loi à un tyran , la coutume à un roi. Mais la sagesse divine n'a pas besoin de la force des lois ; elle aime mieux nous conduire par les coutumes que nous observons librement , puisque les suivre, c'est suivre notre nature. Sans doute les hommes ont fait eux-mêmes le monde social, c'est le principe incontestable de la Science Nouvelle , mais ce monde n'en est pas...
Page 18 - Science nouvelle est une théologie «sociale, une démonstration historique de la Providence, « une histoire des décrets par lesquels, à l'insu des hommes «et souvent malgré eux, elle a gouverné la grande cité « du genre humain. Qui ne ressentira un divin plaisir en ce « corps mortel , lorsque nous contemplerons ce monde des «nations, si varié de caractères, de temps et de lieux, «dans l'uniformité des idées divines?
Page 392 - Ensuite : ceux-là gouverneront toujours le monde qui »ont d'une nature meilleure. Mais si les peuples restent long-temps livrés à l'anarchie, s'ils ne s'accordent pas à prendre un des leurs pour monarque , s'ils ne sont point conquis par une nation meilleure qui les sauve en les soumettant ; alors au dernier des maux , la Providence applique un remède extrême.
Page 32 - Quand ce remède est impuissant, il en vient inévitablement du dehors un autre plus efficace. Le peuple corrompu était esclave de ses passions effrénées ; il devient esclave d'une nation meilleure qui le soumet par les armes , et le sauve en le soumettant. Car ce sont deux lois naturelles : Qui ne peut se gouverner , obéira , — et, au meilleur l'empire du monde.
Page 32 - Qui ne peut se gouverner, obéira, — et , aux meilleurs l'empire du monde. Que si un peuple n'était secouru dans ce misérable état de dépravation , ni par la monarchie , ni par la conquête , alors , au dernier des maux il faudrait bien que la Providence appliquât le dernier des remèdes. Tous les individus de ce peuple se sont isolés dans l'intérêt privé ; on n'en trouvera pas deux qui s'accordent , chacun suivant son plaisir ou son caprice. Cent fois plus barbares dans cette...
Page 389 - Ainsi naquit la cité, fondée sur un corps souverain de nobles. Cette noblesse consistait à sortir d'un mariage solennel, et célébré avec les auspices. Par elle les nobles régnaient sur les plébéiens, dont les unions n'étaient pas ainsi consacrées. — Au gouvernement théocratique, où les dieux gouvernaient les familles par les auspices, succéda le gouvernement héroïque, où les héros régnaient euxmêmes, et dont la base principale fut la religion, privilège du corps des pères...

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