Les vêpres Siciliennes: tragédie en cinq actes et en vers

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Chez les editeurs: Barba [et] Ladvocat, 1820 - 92 pages
 

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Page 4 - PROCIDA. Il m'inspirait. Le ciel a sans doute allumé Ce feu pur et sacré dont je suis consumé. Oui, c'est avec transport que j'aime la patrie ; Mais d'un amour jaloux j'ai toute la furie : Je l'aime, et la veux libre; et, pour sa liberté, En un jour, biens, amis, parens, j'ai tout quitté.
Page 79 - L'enfant même y répond. Je veux fuir, et soudain Ce torrent qui grossit me ferme le chemin. Nos vainqueurs, qu'un amour profane et téméraire Rassemblait pour leur perte au pied du sanctuaire, Calmes, quoique surpris, entendent sans terreur Les cris tumultueux d'une foule en fureur. Le fer brille, le nombre accablait leur courage... Un chevalier s'élance, il se...
Page 80 - Le destin du combat flottait encor douteux : La nuit répand sur nous ses voiles ténébreux. Parmi les assassins je m'égare; incertaine, Je cherche le palais, je marche, je me traîne. Que de morts, de mourans!
Page 79 - Du lieu saint à pas lents je montais les degrés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés. Le peuple, prosterné sous ces voûtes antiques, Avait du roi-prophète entonné les cantiques. D'un formidable bruit le temple est ébranlé. Tout à coup sur l'airain ses portes ont roulé. Il s'ouvre ; des vieillards, des femmes éperdues, Des prêtres, des soldats assiégeant les issues. Poursuivis, menaçants, l'un par l'autre heurtés, S'élancent loin...
Page 80 - C'est Montfort! à ce cri succède un long murmure. « Oui , traîtres , ce nom seul est un arrêt pour vous ! « Fuyez , » dit-il ; superbe et pâle de courroux Il balance dans l'air sa redoutable épée , Fumante encor du sang dont il l'avait trempée. Il frappe... un envoyé de la Divinité Eût semblé moins terrible au peuple épouvanté. Mais Procida paraît , et la foule interdite Se rassure à sa voix , roule et se précipite ; Elle entoure Montfort ; par son père entraîné , Lorédan...
Page 85 - MONTFORT. O ma patrie ! ô France ! Fais que ces étrangers admirent ta vengeance ! Ne les imite pas ; il est plus glorieux De tomber comme nous que de vaincre comme eux.
Page 15 - Pressant de son ami la dépouille sanglante, Il lui parlait encor, l'arrosait de ses pleurs : Tu n'es plus, criait-il, c'est pour moi que tu meurs! Nos vainqueurs attendris l'admiraient en silence; Mais Charles d'un coup d'œil enchaîna leur clémence.
Page 79 - S'élancent loin du seuil à flots précipités. Ces mots : Guerre aux tyrans ! volent de bouche en boudie ; Le prêtre les répète avec un œil farouche ; L'enfant même y répond. Je veux fuir, et soudain Ce torrent qui grossit me ferme le chemin. Nos vainqueurs, qu'un amour profane et téméraire Rassemblait pour leur perte au pied du sanctuaire, Calmes, quoique surpris, entendent...

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