Revue des cours et conférencesBoivin., 1904 |
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Fréquemment cités
Page 265 - C'est là ce que me dit sa voix triste et superbe, Et dans mon cœur alors je la hais, et je vois Notre sang dans son onde et nos morts sous son herbe Nourrissant de leurs sucs la racine des bois. Et je dis à mes yeux qui lui trouvaient des charmes: " Ailleurs tous vos regards, ailleurs toutes vos larmes, Aimez ce que jamais on ne verra deux fois.
Page 265 - Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Page 298 - Oui, les premiers baisers, oui, les premiers serments Que deux êtres mortels échangèrent sur terre, Ce fut au pied d'un arbre effeuillé par les vents, Sur un roc en poussière. Ils prirent à témoin de leur joie éphémère Un ciel toujours voilé qui change à tout moment Et des astres sans nom que leur propre lumière Dévore incessamment. Tout mourait autour d'eux, l'oiseau dans le feuillage, La fleur entre leurs mains, l'insecte sous leurs piés, La...
Page 516 - J'ai vu la Paix descendre sur la terre, Semant de l'or, des fleurs et des épis. L'air était calme, et du dieu de la guerre Elle étouffait les foudres assoupis. * « Ah! disait-elle, égaux par la vaillance, « Français, Anglais, Belge, Russe ou Germain, • Peuples, formez une sainte alliance,
Page 325 - Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il ya au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.
Page 258 - Pendant les guerres de l'Empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les collèges au roulement des tambours, des milliers d'enfants se regardaient entre eux d'un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs.
Page 254 - Quel beau jour pour vous ! Mais quand la pauvre Champagne Fut en proie aux étrangers, Lui, bravant tous les dangers Semblait seul tenir la campagne. Un soir, tout comme aujourd'hui, J'entends frapper à la porte ; J'ouvre, bon Dieu! c'était lui, Suivi d'une faible escorte. Il s'asseoit où me voilà, S'écriant : oh ! quelle guerre ! Oh ! quelle guerre ! — Il s'est assis là, grand'mère ! Il s'est assis là ! J'ai faim, dit-il, et bien vite Je sers piquette et pain bis.
Page 296 - Quel que soit le souci que ta jeunesse endure, Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du cœur ; Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur. Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète, Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Page 113 - Ta tombe et ton berceau sont couverts d'un nuage , Mais pareil à l'éclair tu sortis d'un orage ; Tu foudroyas le monde avant d'avoir un nom : Tel ce Nil dont Memphis boit les vagues fécondes Avant d'être nommé fait bouillonner ses ondes Aux solitudes de Memnon.
Page 296 - Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps; Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes Ressemblent la plupart à ceux des pélicans. Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées, De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur, Ce n'est pas un concert à dilater le cœur. Leurs déclamations sont comme des épées; Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant, Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.