Esquisse d'une philosophie: De l'homme

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Pagnerre, 1840 - 484 pages
 

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Fréquemment cités

Page 344 - ... sentiments qui font de l'homme , en quelque manière , l'interprète des êtres inférieurs, des êtres innombrables qu'il résume en soi. > Dans un autre moment, le poète oubliant la terre, séparé de ce qui frappe les sens , vous associe à ces impressions que l'on ne saurait décrire, qui semblent n'être produites par rien d'existant, rêves aériens de la fantaisie qu'un souffle inconnu berce mollement en des espaces indéfinis dont les horizons changent , varient, se transforment comme...
Page 240 - Dites-moi par quelle mystérieuse magie ils nous retiennent des heures et des heures, plongés dans une vague contemplation, devant ce que la Nature a de plus ordinaire et de plus simple en apparence : une prairie avec un ruisseau et quelques vieux saules; une vallée que traverse un...
Page 273 - Ils peuvent cnJin, descendant au fond des entrailles de la société , recueillir en eux-mêmes la vie qui y palpite, la répandre dans leurs œuvres qu'elle animera comme l'esprit de Dieu anime et remplit l'univers. Le vieux monde se dissout , les vieilles doctrines s'éteignent ; mais, au milieu d'un travail confus...
Page 223 - Vierge tout détache de cette pensée dela chair. Telle qu'une fleur aérienne, elle flotte au milieu d'une limpide lumière qui semble en la révélant la voiler encore. Un parfum exquis d'innocence s'exhale d'elle et l'enveloppe comme un vêtement. Sur son front serein et où cependant...
Page 389 - ... ces mondes invisibles, Dante y sut rattacher les événements réels et les passions des hommes. Il les peignit à larges traits, et souvent d'un mot, d'un de ces mots puissants qui retentissent dans les abîmes du cœur, et en réveillent tous les échos. Il ya dans son poème des cris effrayants et d'affreux silences. Les acres vapeurs du crime, de la haine immortelle, de la vengeance atroce, s'y mêlent aux plus suaves parfums de la tendresse et de l'innocence, des saintes affections et du...
Page 238 - L'Art n'est donc pas une simple imitation de la Nature ; il doit révéler, sous ce qui frappe les sens, le principe interne, l'idéale beauté que l'esprit seul perçoit et qu'éternellement Dieu contemple en soi. Cela est vrai de tout ce que la Création offre à nos regards, depuis la fleur qui penche sur les eaux, jusqu'à l'homme qui élève vers les cieux son front sublime.
Page 239 - L'impression physique que nos sens en reçoivent se transforme au dedans de nous-mêmes, et y suscite, pour ainsi parler, une image idéale en harmonie avec nos pensées, nos sentiments, notre être intime.
Page 146 - Les êtres renfermés dans le monde naissant où ils n'ont qu'une existence virtuelle se dégagent peu à peu, s'individualisent dans le tout qui en contenoit le germe.
Page 407 - C'est en lui qu'il faut admirer les ressources infinies, la •variété inépuisable, le rythme flexible, la richesse harmonique d'une langue qui se transforme pour tout exprimer, pour tout peindre avec une égale perfection. Il n'est pas un seul genre, ni presque une seule nuance de style dont il n'offre un modèle achevé; tout s'y trouve : majesté, grandeur, énergie, élégance, délicatesse, ingénuité, beauté noble et décente, Et la grâce plus belle...
Page 273 - Le vieux monde se dissout, les vieilles doctrines s'éteignent; mais, au milieu d'un travail confus, d'un désordre apparent, on voit poindre des doctrines nouvelles, s'organiser un monde nouveau; la religion de l'avenir projette ses premières lueurs sur le genre humain en attente, et sur ses futures destinées : l'artiste en doit être le prophète.

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