Oeuvres de Gresset ...

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Chez Ant. Aug. Renouard., 1811 - 444 pages

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Page 61 - J'ai vu mille peines cruelles Sous un vain masque de bonheur , Mille petitesses réelles Sous une écorce de grandeur , Mille lâchetés infidèles Sous un coloris de candeur ; Et j'ai dit au fond de mon cœur : Heureux qui dans la paix secrète D'une libre et sûre retraite Vit ignoré , content de peu , Et qui ne se voit point sans cesse Jouet de l'aveugle déesse , Ou dupe de l'aveugle dieu...
Page 60 - Irais-je , orateur mercenaire Du faux et de la vérité , - » Chargé d'une haine étrangère, Vendre aux querelles du vulgaire Ma voix et ma tranquillité , Et , dans l'antre de la chicane...
Page 51 - Lorsqu'on y trouve le bonheur? Lorsqu'on y vit sans spectateur Dans le silence littéraire, Loin de tout importun jaseur, Loin des froids discours du vulgaire, Et des hauts tons de la grandeur...
Page 3 - Sait vous sauver ces fades petitesses. Sur votre esprit, soumis au seul devoir, L'illusion n'eut jamais de pouvoir : Vous savez trop qu'un front que l'art déguise Plaît moins au ciel qu'une aimable franchise. Si la vertu se...
Page xxix - D'être au collège un bel esprit mondain, Et dans le monde un homme de collège ; Gresset dévot ; longtemps petit badin, Sanctifié par ses palinodies, II prétendait avec componction Qu'il avait fait jadis des comédies, Dont à la Vierge il demandait pardon. — Gresset se trompe, il n'est pas si coupable : Un vers heureux et d'un tour agréable Ne suffit pas ; il faut une action, De l'intérêt, du comique, une fable, Des mœurs du temps un portrait véritable, Pour consommer cette œuvre du...
Page 59 - M'enchaîner encor plus long-temps? Quand j'aurai passé mon printemps Pourrai-je vivre encor pour elle? Car enfin au lyrique essor, Fait pour nos bouillantes années , Dans de plus solides journées Voudrois-je me livrer encor? Persuadé que l'harmonie Ne verse ses heureux présents Que sur le matin de la vie , Et que , sans un peu de folie , On ne rime plus à trente ans...
Page 13 - D'un noir crayon leur trace ce voyage ; Pendant la nuit des songes pleins d'horreur Du jour encor redoublent la terreur. Trop vains regrets ! l'instant funeste arrive : Jà tout est prêt sur la fatale rive ; II faut...
Page 69 - Ses charmes, sa béatitude, Pour base ayant la solitude , S'il devient peuple , il est perdu. Les états de la république Chaque automne s'assembleront; Et là notre regret unique, Nos uniques peines seront De ne pouvoir toute l'année Suivre cette loi fortunée De philosophiques loisirs , Jusqu'à ce moment où la Parque Emporte dans la même barque Nos jeux, nos cœurs, et nos plaisirs.
Page xxviii - Lui quarantième on fait asseoir cet homme ; Lors il s'endort , et ne fait plus qu'un somme : Plus n'en avez prose , ni madrigal : Au bel esprit ce fauteuil est en somme Ce qu'à l'amour est le lit conjugal.
Page 20 - Dont il savoit le bachique jargon, Qu'aller apprendre encor les litanies, La révérence, et les cérémonies. Mais force fut au grivois dépité D'être conduit au gîte détesté.

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