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a Appareil sexuel, pris ab

ovo.

b Ovaires pris quelque peu de temps après le premier développement.

с

8. Appareil sexuel et ovaire cariés : Ovaire, de blé de Pologne,

9. Grains féconds ou sains:

10. Grains inféconds ou cariés :

pris dans le même état de développement que les précédens.

det e Ovaires, pris dans différens états d'altération.

a Dans l'état naturel, vu du côté dorsal.

b Vu dans le même état que le précédent, mais grossi.

c et d Semblables aux précédens, vu sur le côté de leur sillon.

e

Coupé transversalement, mais grossi.

a et b Vu sur les deux faces,

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côté dorsal, b,

de la rainure.

côté

c et d Mêmes grains, mais grossis.

11. Grain carié, grossi et partagé en deux longitudinalement, émettant sa poussière de carie.

12. Poussière de carie, vue à la lentille n° 3, du microscope

simple.

13. Poussière de carie, vue à la lentille n° 1, même microscope. 14. Poussière de carie, vue à la lentille n° 172, même microscope. 15. Poussière de carie, vue à la lentille no 124, même microscope. a Sporanges, globules ou séminules, vus à sec.

6 Sporanges mis en contact avec de l'eau; ici il y diaphanéité dans les parois, aussi distingue-t-on les sporules ou les granules internes. Un de ces globules, vu ainsi, représente assez bien le réticule de l'œil d'une mouche.

c Sporanges mis en contact avec l'acide nitrique, se crevant et émettant, par le point ouvert, les sporules, ou granules internes.

16. Sporanges, vus au microscope composé.

17. Développement filamenteux et globulaire (germination d'une masse de poussière de carie.)

a Premier état de développement.

6 Maximum du développement qu'il m'a été possible d'obtenir artificiellement.

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Cette maladie est souvent confondue avec la carie; elle est dans beaucoup d'endroits nommée nielle, nom que l'on donne aussi à la carie: celui de charbon est adopté par la majorité des cultivateurs, et le nom scientifique d'Uredo carbo, donné par M. de Candolle, est généralement consacré par les botanistes. Tillet et Tessier sont les premiers qui ont fait connaître la différence caractéristique qui existe entre le charbon et la carie..

Cette maladie attaque l'avoine, l'orge, le blé, le maïs, le millet, le sorgho, et fait plus ou moins de ravages sur ces plantes. On la rencontre aussi sur plusieurs gramens des prairies, tel que sur l'avoine élevée, Avena elatior ; l'avoine jaunâtre, Avena flavescens; la canche gazonnante, Aira cespitosa; l'ivraie des champs, lolium temulentum; l'ivraie vivace, Lolium perenne; les méliques, Melica, etc., et sur des laiches Carex. Il m'a été rapporté plusieurs fois des exemplaires de différentes espèces de gramens, sur lesquels l'affection s'observe, présentant le même caractère de désorganisation que celui qu'on remarque sur les céréales.

Cette maladie est désastreuse, en ce sens qu'elle nuit aux produits en grains qu'elle dénature, qu'elle décompose; aussi le mal est-il le plus ordinairement manifeste

sur toutes les parties florales et fructifères de la plante, parties qui se trouvent complètement détruites par la présence du champignon arrivé à son état parfait de conformation. La poussière noire, qui démontre la présence du mal, et qui lui a fait donner le nom de charbon, indique le terme de la végétation de ce parasite, puisque cette poussière est l'élément de sa reproduction. On peut remarquer dans certaines localités, des pertes considérables causées par la présence de cette maladie.

Je dis justement, et à dessein, que cette maladie s'observe ordinairement sur tout ce qui constitue l'appareil reproducteur des végétaux qui en sont affectés; je ne dis pas toujours, car comme je le démontrerai avec les auteurs qui se sont occupés de ce sujet, on peut trouver la même altération sur plusieurs autres parties de la plante : cette exception à la règle, qui empêche de généraliser, m'a paru n'être particulière qu'au maïs.

Sur quelque plante que soit observée cette maladie, et quel que soit son point d'excentricité et celui de la surface ou l'émission pulvérulente a lieu, sa présence est toujours due à un champignon parasite intestinal qui se développe et s'accroît de l'intérieur pour s'épanouir très visiblement à l'extérieur. C'est toujours la même espèce de champignon dans toutes les situations, mais qui présente des modifications plus ou moins caractérisées, modifications qui résultent de l'habitat sur telle ou telle espèce de graminée, dont l'organisation spéciale peut fonder quelque différence dans l'organisation du champignon.

Selon cet habitat, le charbon prend botaniquement un nom qui le désigne.

1 Venant sur l'avoine, où on le trouve le plus souvent, Uredo carbo-avence (pl. II ).

2' Venant sur l'orge, mais un peu moins communé– ment, Uredo carbo-hordei (pl. III).

3 Venant sur le blé où il est encore moins commun, Uredo carbo-tritici (pl. IV ).

4' Sur le millet, Uredo carbo-panici.

5' Sur le maïs où il se rencontre souvent, Uredo carbomaïadis ou zece (pl. V, VI, VII).

Quelques auteurs ont pensé que ce charbon était, selon la plante où il croissait, une espèce différente; d'autres l'ont au contraire considéré comme n'étant qu'une seule et même espèce, dont la modification caractéristique n'était due qu'à la situation sur telle ou telle plante, et sur l'un ou l'autre de ses organes. J'ai cette dernière opinion, qui est fondée sur l'observation des détails organiques des différens charbons dont je parlerai.

État des différentes Céréales sur lesquelles on observe le Charbon; examen caractéristique des organes affectés et de la substance qui cause l'affection.

Examinons successivement l'état des différentes céréales avant, pendant et après l'affection, et cherchons à démontrer la disposition et la situation des organes affectés et les différens caractères que prend le champignon parasite qui fonde l'affection.

AVOINE CHARBONNÉE (pl. II). — L'avoine est la céréale qui paraît être la plus exposée à l'envahissement; en effet, dans un champ d'avoine, il n'est pas étonnant de rencon trer un plus ou moins grand nombre de pieds charbonnés, quelquefois même un nombre très considérable.

L'avoine charbonnée présente très visiblement, sur

un pied affecté, tous les grains de la panicule déformée; il y a aussi une altération très manifeste dans le développement de toutes les parties constitutives de la fleur et des différentes ramifications florifères. L'axe de ces ramifications est plus court, plus gros et plus irrégulier; les ramifications qui partent de cet axe sont plus courtes et plus rapprochées; chaque épillet a les écailles, ou chacune des pièces des enveloppes sexuelles, désorganisées en parcelles et en débris méconnaissables, le plus souvent et surtout lors de la conformation parfaite du champignon. Il y a aussi atrophie, avortement ou destruction de tous les organes floraux qui sont recouverts ou remplacés par une masse poudreuse, informe ou plus ou moins arrondie. Quelquefois le ravage est si complet, qu'on ne retrouve que l'axe et quelques portions de ses ramifications; d'autres fois on trouve les épillets entiers, mais noircis, se réduisant sous les doigts en poussière noire.

Quelquefois les écailles florales sont entières, quelquefois aussi elles sont lobées et méconnaissables par la forme qu'elles prennent, forme qui est due à la présence du champignon, qui déforme tout et qui donne à ces écailles l'aspect de sortes de tumeurs irrégulières de couleur plombée. Ces écailles sont couvertes à la base et sur différens points de leur étendue de cette poussière de charbon : cette fixation de la poussière peut être d'abord partielle, et devient ensuite totale par l'effet de l'extension de la masse et de l'émission poudreuse.

Lors de la maturité du charbon, tous les organes sont détruits, ils disparaissent totalement; il ne reste d'à-peu-près intact que l'axe et les ramifications qui encore sont elles-mêmes quelquefois altérées.

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