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197. DUBOYS (A.). Histoire du droit criminel des peuples modernes considéré dans ses rapports avec les progrès de la civilisation depuis la chute de l'empire romain jusqu'au XIXe siècle. Pour faire suite à l'Histoire du droit criminel des peuples anciens, du même auteur. Paris, 1854-1860. Tomes I, II et III, in-8°, de 678, 734 et vin-668 pp.

Le tome Ier comprend la période du droit criminel que représentent les lois des peuples germaniques. L'ouvrage est loin d'être achevé; les trois volumes qui sont publiés en ce moment, ne vont pas au delà de l'époque féodale. Voyez compte rendu de l'ouvrage de M. DUBOYS, dans le Recueil de l'Académie de législation de Toulouse, t. VII, p. 193 et IX, 381.

198. WILDA (W.-E.). Das Strafrecht der Germanen. Halle, 1842. In-8° de xxiv-997 pp.

C'est l'ouvrage le plus important et le plus complet sur les lois des peuples germaniques. Il contient des renseignements étendus et pleins d'intérêt sur les sources scandinaves du droit germanique. Voy. infra, le chapitre consacré aux États du Nord. M. WILDA s'était proposé d'écrire, dans un second volume,

l'histoire de la procédure criminelle chez les peuples germaniques, mais sa mort, survenue en 1856, a malheureusement empêché la réalisation de cette promesse.

199. WAITZ (G). Deutsche Verfassungsgeschichte. Kiel, 1844-1861. 4 vol. in-8o de xxvIII-296, xx11-668, x-534 el x11-619 pp.

Ouvrage très-remarquable, et le plus étendu qui ait été fait sur les origines germaniques. Le quatrième volume comprend les institutions carlovingiennes. (Voy. supra, no 157.)

200. TREITSCHKE (G.-C.). Dissertatio de Werigeldo. Lipsiæ, 1813.

201. V. WORINGEN (F.-A.-M.). Beiträge zur Geschichte des Deutschen Strafrechts. Erster Beitrag. Erläuterungen über das Compositionenwesen. Berlin, 1836. In-8°.

202. ROGGE (C.-A.). Ueber das Gerichtswesen der Germanen. Halle, 1820. Gr. in-8°.

203. PLATNER (V.). Die Bürgschaft. Eine Germanistische Abhandlung. Leipzig, 1857. Gr. in-8° de v-173 pp.

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206. SCLOPIS (FEDERIGO, Conte). Storia della legislazione Italiana. Torino, 1840, sq. 3 vol. in-8°.

Histoire de la législation italienne, par Frédér. sclOPIS, traduit en français par CH, SCLOPIS de Petreto. Paris, 1861. 2 vol. in-8°.

de cet ouvrage, dans la Revue du droit français et étranger, t. V, p. 309, sq. La 3e édition a été considérablement augmentée par l'auteur.

211. ULLOA Delle vicissitudini e del progresso del diritto penale in Italia. Napoli, 1837. Palermo, 1848. In-8°.

212. PANATTONI (G.), avv. Notizia sul diritto criminale in Italia, e su gli scrittori che lo hanno illustrato. 1855. Dans la revue intitulée : La Temi, nos 46 et 47 de 1853.

213. TENEVELLI (A.). Del diritto penale, dall' ollanianove ai nostri giorni. Catania, 1861. In-12.

Ile de Corse.

214. GREGORI (GIO. CARLO). Statuti civili e criminali di Corsica, pubblicati con addizioni inedite e con una Introduzione da G.-C. G.... Lione, 1843.

Droit canonique.

Le droit Canonique est un élément essentiel de l'ancien droit criminel; cependant, le plan que je me suis fait ne comprend pas l'indication des nombreux ouvrages qui se rapportent à cette branche de la science du droit. Je me borne à citer les sources et à renvoyer à quelques ouvrages où l'on trouvera de plus amples détails.

215. Sources. Textes du Corpus juris Canonici qui se réfèrent spécialement au droit criminel: Décret de Gratien: part. II, causes 2, 3, 4, 5, 6, 22, 24, 26, 32, 35. Décrétales de Grégoire IX: liv. V. Sexte liv. V, tit. 1-11. Clémentines: liv. V. Extravagantes Joh. XXII: tit. 8, 9, 10, 12 et 13. — 207. SCLOPIS (FED. Conte). Storia della antica legisla- Extravagantes communes : liv. V. - Institutes de LANCELOT : zione del Piemonte. Torino, 1833. In-8°.

208. SCLOPIS (FED., Conte). Storia della legislazione negli Stati del Re di Sardegna. Torino, 1860. In-8°.

liv. IV.

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209. MANNA (G.), avv. Delle origine e natura della juris- pag. 339, sq. et les ouvrages qui sont cités par ces auteurs. prudenza, e in specie della Napoletana. Napoli, 1839.

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DU BOYS (A.), Hist. du droit crim. des peuples anciens, chap. XXI et XXIV. — Le même, Histoire du droit criminel des peuples modernes, t. I, p. 428, sq. GIRAUD (CH.), Essai sur l'histoire du droit français au moyen âge. Paris, 1846. 2 vol. in-8° (t. 1, p. 337, sq.). SCLOPIS (F.), Hist. de la législation italienne, t. 1, chap. 3 et t. II, chap. 3.

WAL

217. Caractère général de la procédure criminelle canonique Voy. BIENER (F.-A.), Beiträge zu der Geschichte des Inquisitions-Processes, etc. Leipzig, 1827, p. 16 à 78. TER, Lehrb., etc., p. 353, sq. · MITTERMAIER, Das deutsche Strafverfahren, etc. Introduct. § 14, et les ouvrages qui sont cités par ces auteurs. DU BOYS (A.), Hist. du droit crim. des peuples anciens, chap. XXIII.

218. TITTMANN. Dissertationes de Causis auctoritatis juris canonici in jure criminali Germaniæ. Lipsiæ, 1798. 4o.

219. ROCCO (A.). Jus Canonicum ad civilem jurisprudentiam perficiendam quid attulerit. Panormi, 1839. In-8°.

220. D'ESPINAY (G.). De l'influence du droit canonique sur la législation française. Mémoire couronné par l'Académie de législation de Toulouse. Toulouse, 1856, 8°.

Voy. le compte rendu de cet ouvrage, par M. AUBEPIN, dans la Revue histor. du droit français et étranger, t. V, p. 121.

SECTION I. PÉRIODE ANCIENNE.

Praticiens et criminalistes anciens.

221. Les statuts des villes formaient la source principale | du droit, en Italie, au moyen âge. Ces statuts, dans leur dernier état, renfermaient ordinairement quatre parties distinctes: Une de droit public intérieur, une de droit civil, la troisième de droit criminel, et la quatrième de matières économiques.

En ce qui concerne le droit criminel, dit M. SCLOPIS, les statuts conservèrent de nombreuses traces de l'administration lombarde; l'amende pécuniaire était admise comme légitime composition; les mutilations partielles du corps du condamné y étaient graduées comme peines; beaucoup de sévérité dans les supplices, peu de garanties pour l'accusé, tel était l'ensemble de la justice répressive. »

Le statut était la loi d'exception dans les pays où l'on reconnaissait le droit commun. Il était la loi générale si le pays n'admettait pas le droit commun; il en était ainsi à Venise où la législation se fondait entièrement sur les statuts, et, à leur défaut, sur l'équité naturelle.

Plusieurs de ces statuts étaient très-détaillés et formaient des codes complets de législation civile et criminelle. M. MITTERMAIER en a donné une liste assez étendue, avec la date de leur rédaction et l'indication des meilleures éditions, dans son ouvrage intitulé: Grundsätze des gemeinen deutschen Privatrechts, etc. 7o édition. Ratisbonne, 1847. Tom. I, p. 152, note 4. - Voy. encore sur ces statuts : FR. SCLOPIS, Hist. de la législ. italienne, t. I, chap. IV, et t. II, chap. V; et ALB. DU BOYS, Hist. du droit crim. des peuples modernes, t. II, p. 383 à 480.

Sur les criminalistes italiens des xive et xve siècles, voyez un article de M. CES. MARCINI, dans la Gazetta dei Tribunali, de Naples; 1858, nos 1253 et 1255.

222. ANGELUS ARETINUS. De Maleficiis.

rel, studiosorum laboribus magno pretio emptis primævo nitori restitutum offerimus. Lugduni, 1551 (lion moucheté). Gr. in-fol. de 284 feuillets numérotés d'un seul côté.

A la suite de ce titre général, se trouve la Table alphabétique suivie d'une notice sur ANGELUS prise dans DIPLOVATACIUS (ensemble 26 feuillets non numérotés); puis viennent, aux feuillets 1, 165 et 224 les trois titres particuliers suivants :

ANGELI ARETINI De Maleficiis tractatus: cum additionibus optimi practici domini AUGUstini ArimineNSIS; ac domini HIERONYMI CHUCHALON, Hispani, novissime superadditis; in quibus multa quæ ad integralem intelligentiam aliquarum materiarum a prædictis omissa fuerunt, quandoque decisive (premaxime in his quæ sibi annotatu digna visa sunt) quandoque remissive per eum brevissime superaddita fuerunt; una cum quam plurimis utilissimis et necessariis apostillis domini BERNARDINI DE LANDRIANO; nec non et aliorum modernorum ad laudem omnipotentis Dei ac ejus immaculatæ genitricis Mariæ, cum summariis nuper additis, incipit...

ALBERTI DE GANDINO Libellus super maleficiis; noviter cum pluribus exemplaribus manuscriptis reformatus: et a tenebris quibus propter infinitos errores offuscabatur illuminatus; cum summariis et apostillis...

BONIFACIUS DE VITALINIS, de Mantua, V. doct. clar. Tractatus super maleficiis, cum additionib. antea positis, nec non cum apostillis domini HIERONYMI CHUCHALON, Hispani, et cum summariis noviter additis, una cum recenti recognitione, et cum tabula rubricarum in fine operis posita...

Enfin, à la fin du volume on lit: Primum volumen maleficiorum in quo continentur tractatus ad materiam maleficiorum pertinentes, et perquam necessarii dni Angeli de Aretio, ac dni Alb. de Gandi. nec non dni Bon. de Vitalinis de Mantua, J. V. clarissimi, cum disput, do. Joa. Andreæ, et cum quibusd. allegationibus in causa adulterii J. V. principis do. Alexandri de Tar, de Imola : et responsionibus domi. Ugolini de Arimino, nuper repertis : et in hoc vol. fol. 71 impressis : et aliis novis apostilis locis suis insertis, cum summariis noviter adjunctis : et Repertorio copios. nuper excogitato. Deo max. cum Virgine Matre concedentibus, feliciter finem cœpit. Lugduni. Excudebat Dionisius Harsaus. 1550.

Le libellus super Maleficiis de GANDINO est le plus ancien écrit consacré au droit criminel du moyen Age, qui soit parvenu jusqu'à nous. Avant lui, ROLANDINUS de ROMANCIIS, mort en 1284, avait écrit un parvus libellus de ordine Maleficiorum, mais il est fort douteux (bien que LIPENIUS cite une édition de Bologne) que cet écrit ait jamais été imprimé. En tout cas, s'il l'a été, il est introuvable. Le lieu et la date de la naissance de GANDINUS ne sont pas connus d'une manière positive. Il vivait à la fin du xive et au commencement du xve siècle (1570 à 1430). 11 remplit les fonctions d'assesseur ou juge, successivement à Pérouse, à Florence, à Sienne, à Lucques et à Bologne. Son libellus super Maleficiis a joui d'une grande vogue; il y rapporte plusieurs procès criminels au jugement desquels il a lui-même concouru. La première partie du livre est consacrée à la procédure criminelle; elle embrasse les 27 premières rubriques ou titres; les douze titres suivants sont consacrés au droit pénal, et parmi ceux-ci le 1er (28e) est le plus digne d'attention; il porte pour rubrique : De pœnis reorum, et contient, sur l'im

ANGELI ARETINI De inquirendis animadvertendisque crimini-putabilité, sur la tentative, le mandat criminel, les causes jus

tificatives, etc., des règles générales très-remarquables.

Le livre de GANDINO a été imprimé pour la première fois, à Venise, en 1491. Les éditions subséquentes sont généralement

bus: opus non minus utile quam necessarium omnibus, maxime iis qui in hominum emendationem constituti sunt. Cui contractus nonnulli tum ALBERTI DE GANDINO, tum BONIFACII DE VITA-jointes au Traité de Maleficiis d'ANGELUS ARETINUS, comme dans

LINIS, una cum apostillis AUGUSTINI ARIMINENSIS et HIERONYMI CHUCHALON, ut appendiceo subjecimus. Quod cum antea (nescio quo fato) ita depravatum foret, ut recti nihil præ se fer

le volume dont je viens de donner le titre. Voy. sur GANDINO et ses ouvrages: TIRABOSCHI, Storia della litteratura italiana, etc. Venezia, 1795. Tome V, p. 267; de SAVIGNY, Gesch. des röm. Rechts, etc., V, 560; ROSSHIRT, Geschichte des deuts.

Strafr., 1, 208; BIENER (F.-A.), Beiträge zur Geschichte des Inquisit. Processes, etc., p. 93; TAISAND, Vies des plus célèbres jurisconsultes. Paris, 1737. In-40. Pag. 273.

ANGELUS ARETINUS de Gambilionibus, ou plutôt : Di Angelo Gambiglioni, né à Arezzo, mort à Ferrare vers 1460. Il exerça des fonctions judiciaires dans plusieurs villes et fut ensuite professeur de droit à Ferrare, puis à Bologne, où il écrivit son traité de Maleficiis, vers 1440, et enfin, encore à Ferrare. Le | traité de Maleficiis est le livre qui a eu le plus de vogue et qui l'a conservée le plus longtemps, parce que c'était en quelque sorte le répertoire de tout ce qui avait été écrit jusque-là sur la jurisprudence criminelle et de ce qui avait été jugé dans les tribunaux. La première édition connue de ce traité est de 1472. On a encore d'ARETINUS des commentaires sur les Institutes et sur quelques titres du Digeste et un recueil de Consilia seu Respunsa, etc., plusieurs fois imprimés.

Voy. sur ANGELUS : TIRABOSCHI, Storia, etc., t. VI, p. 485, sq.; BIENER, OUV. cité, p. 106, sq.; ROSSHIRT, ouv. cité, I, 211.

223. Tractatus diversi super Maleficiis, nempe Di ALBERTI DE GANDINO, BOnifacii de VITALINIS, PAULI GĦIRLANDI, BALDI de periglis, JACOBI DE ARENA. Venetiis, 1560. In-fol.

224. BELVISIO (JACOBI DE) Practica judiciaria in materiis criminalibus. Lugd., 1515. In-8°. Cum adnot. H. PUGETI, per C.-H. DISSUTUM elimata. Colon., 1580; ibid., 1606. In-8°.

J. DE BELVISIO, né à Bologne, en 1270, mort en 1335, eut pour maltres ACCURSE et DINUS. Il enseigna successivement à Bologne, à Naples, à Pérouse et encore à Bologne, et compta, parmi ses élèves, Bartole à la promotion duquel il prit part. Sa Practica criminalis obtint le titre de Aurea. Il a laissé de plus,

une Lectura authenticarum et un commentaire sur les Libri Feudorum, imprimés ensemble en 1511. Voy. SAVIGNY, Hist. dr. rom., VI, 60, sq.; et sur la valeur de la Pract. criminalis, BIENER, ouv. cité, p. 97.

225. Practica Hippolyti de Marsiliis. Practica Causarum eriminalium una cum Theorica et Repertorio Dni HIP. DE MARSILIIS, J. U. Doct. Bononiens. nuperrima correcta et emendata. 1529. Pet. in-8° de CLIV feuillets à deux col. chiffrés d'un côté, A la fin de la Practica, on lit: Lugduni Impressa in offic. typogr. J. David, anno Dni 1529. Puis après : Repertorium presentis practice mee (sic) causarum criminalium compositum et fabricatum per me H. de Marsiliis, J. U. Doct., etc.

HIP. DE MARSILIIS, né à Bologne, en 1450, mort en 1529, fut professeur à l'Université de cette ville et remplit les fonctions de juge dans plusieurs villes de la Lombardic. On a encore de lui, un Traité de Probationibus, ou Egregia repetitio Rubrica Codicis de probationibus, imprimé aussi à Lyon, en 1528. Petit in-8°. Dans le volume que je possède, ce traité est placé à la suite de la Practica Caus. crim. que je viens de citer. La Practica Caus. crim. a d'ailleurs été imprimée plusieurs fois, et notamment à Cologne, 1581, in-fol. Voir ROSSHIRT, loc. c., t. I, p. 213, sq.; BIENER, l. c., p. 110.

226. BOSSII (AEGIDII) Patricii Mediolanensis, jeti claris. Cæsarciq. Senatoris, Tractatus varii, qui omnem fere criminalem materiam excellenti doctrina complectuntur, et in quibus plurima ad fiscum, et ad Principis auctoritatem, ac potestatem, nee non ad vectigalium conductiones, remissionesque pensionum pertinentia diligentissime explicantur, etc. Tertia editio. Venetiis apud Franc. Laurentinum, de Turino, 1562. Pet. in-4o de 300 feuillets numérotés, non compris l'index.

Il n'y a pas moins de cent et trente traités différents, dans ce

volume imprimé à deux colonnes compactes et en très-petits caractères. Et plus de cent de ces Traités roulent sur les matières criminelles droit pénal et procédure. Les autres concernent les impôts, les monnaies, les cours d'eau, les mines, etc. GILLES BOSSIO ou BOSSIUS, né à Milan, en 1486, mort en 1546, élait, au témoignage d'AENEAS SYLVIUS, un des hommes les plus distingués de son temps. Il fut sénateur à Milan, sous le règne de Charles-Quint. Son livre expose le droit criminel commun de l'époque (droit romain canonique), combiné avec le droit particulier de Milan; il a été publié seulement après la mort de BOSSIUS, par les soins de son fils, et d'après les conseils du cardinal de Granvelle. Du moins, l'édition dont on vient de lire le titre, et que je possède, est dédiée au cardinal, et l'épitre dédicatoire est précédéc d'une lettre de GRANVELLE au fils de Bossius.

227. Practica criminalis Dui lud. carerii, Rheginensts V. J. D. celeb., tyronibus ac veteranis admodum utilis et necessaria in qua Tractatus appellationum, Tract. de indiciis et tortura, Tract. de homicidio et assasinio et Tract. de hæreticis continentur et quæ disponantur super his jure civili et canonico et miro ordine apparent compilata, etc. Lugduni, apud G. Rouillium, 1550. Pet. in-8° de 652 pp. à deux col., non compris l'index. Lugdun., 1562. In-4o. Ibid., 1569. In-4o.

LUD. CARERIUS, né à Reggio, en Calabre, au commencement du xvIe siècle.

228. Volumen præclarissimum ac imprimis omnibus jurisperilis pernecessarium ac utilissimum, omnium tractatuum criminalium, nunc ab omnibus mendis expurgatum ac omnino correctum, et longe diligentius, accuratius ac facilius quam unquam antea, in lucem proditum. Nam præter omnes tractatus, qui sunt antea in hac materia editi, hoc volumine quam plurimi alii tractatus aurei ac pene divini et omnibus aliis utiliores, continentur, qui cum essent manu scripti, sunt summa cura, diligentia, studio ac sumptu nunc noviter et manibus doctissimorum ac præstantissimorum omnium ælatis nostræ jurisperitorum excerpti, prout sequens pagina legentibus indicabit, et studentibus ipsimet tractatus demonstrabunt. Venetiis, MDLVI. Pet. in-8° à 2 col., de 452 feuillets numérotés d'un côté.

Voici la copie de l'index, auquel renvoie le titre et qui fait connaître, avec les noms des auteurs, les intitulés des 29 Traités que contient le volume. En tête de chaque Traité se trouve le portrait, gravé sur bois, de l'auteur; même pour les deux Traités dont l'auteur n'est pas connu. Incertus author! De accusationibus publicorum judiciorum .

De accusationibus et Inquisitionibus.

De excusatore sine mandato.

De crimine læsæ majestatis.
De crimine læsæ majestatis.
De seditiosis.
De percussionibus .
De lamiis..
De irregularitate
De sortilegiis
De hæreticis.

De hæreticis, et eorum pœnis
De hæreticis.
De hæreticis.

PLACENTINUS.

BONICONTUS.

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ANTO. de CANARIA.

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MARTI. LAUDEN.

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INCERTUS AUTHOR.

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NICOLAUS BOHERIUS.

ADOFREDUS.

JONNES FR. PONZINIBIUS.

.

NICOLAUS PLOVII.

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PAULUS GHIRLANDUS.

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« Quelques-uns des vingt-neuf traités dont on vient de lire les titres, offrent un intérêt particulier de curiosité. Nous croyons devoir signaler celui de PONZINIBIUS, de Lamiis; et ceux de P. GHIRLANDUS, de Sortilegiis et de Quæstionibus et tortura.

On trouve dans les deux premiers de ces traités d'amples détails qui concernent la démonologie et qui retracent les croyances superstitieuses des siècles passés. PoNZINIBIUS et GHIRLANDUS discutent très-longuement sur la question vivement controversée de savoir si les sorciers et les sorcières sont transportés en corps au sabbat, ou si ce qu'ils en racontent n'est qu'imaginaire et le produit des illusions que leur cause le démon, de ce qu'on considère aujourd'hui comme des hallucinations: Quæro an isti sortilegi et strigimage sive lamie vere corporaliter defcrantur a demone maxime quum accedunt ad • ludos et congregationes nocturnas........ Aut solum in spiritu patiuntur diabolicas ILLUSIONES? >>

PONZINIBIUS parait se prononcer au no 50 de son traité, pour l'opinion suivant laquelle les sorcières ne sont au sabbat qu'en esprit et non en corps : « In casu nostro licet videantur he personæ se portari a demonibus sub hircorum forma, et similiter dicant se credere dominam ludi in cathedra hono

⚫rifice modo sedentem esse demonem sic transformatum, quod a tamen debet dici hæc et alia quæ se facere confitentur fantastice in spiritu sibi obvenire, non autem vere nec in cor⚫ pore. » Au lieu d'invoquer à l'appui de cette solution des faits physiologiques et psychologiques, notre juriste s'appuie uniquement sur un texte du droit canonique (C. Episcopi, xvj, q. 5). « GHIRLANDUS admet l'opinion contraire dans son traité de Sorty giis, où il soutient que les sorciers sont transportés au sabbat et y assistent in corpore. Il s'efforce de l'établir par le raisonnement, par divers textes de l'Écriture et par les faits. Cette dernière partie de sa dissertation n'est pas la moins curieuse. Il y relate des faits nombreux qui ont été rapportés ou qu'il a pu constater lui-même dans sa pratique judiciaire. Il rapporte, entre autres histoires, celle de deux sorcières qui avaient été rencontrées au point du jour, loin de leur demeure, dans des lieux où elles avaient été accidentellement laissées par le bouc qui les ramenait du sabbat. Ces femmes, contre lesquelles i instruisit lui-même la procédure, avaient bien assisté, selon lui, en corps à ces réunions abominables et furent, pour ce fait, brûlées vivantes. GHIRLANDUS rapportant leurs aveux, décrit amplement et avec des détails naïfs, tout ce qui s'accomplissait dans les réunions nocturnes des sorciers.

« Le Traité de P. GHIRLANDUS, de Quæstionibus et tortura, contient aussi des faits qui touchent au merveilleux. Il y expose les pratiques qu'emploient les accusés soumis à la torture pour se rendre insensibles à la douleur et les procédés auxquels le juge doit recourir pour déjouer ces fraudes artificieuses. Il rapporte, entre autres faits, ce qui lui arriva à Rome pendant qu'il y était auditeur des causes criminelles. Un voleur, très-habile et plein de malice, quidam fur sagacissimus et duplicis malitie, contre lequel il instruisait une procédure sans pouvoir arriver à des preuves suffisantes, se présenta à lui et se constitua volontairement prisonnier pour purger les indices qui pesaient sur lui, ad purgandum indicia et notam infamiæ sibi illatam. On lui donna la question à l'estrapade, corda, suivant la méthode qui était alors employée en Italie. Il murmurait quelques paroles à voix basse toutes les fois qu'on l'élevait en

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l'air, sa tête s'abaissait, et il paraissait être aussitôt plongé dans un profond état de sommeil : « Dum erat elevatus dormiebat

capite clivo, ac si jaceret in lecto absque ulla penitus lamena tatione aut clamore, et ad tractus chorde erat tanquam statua a marmorea, qui dum elevabatur a principio dicebat quædam « verba submissa voce, deinde silebat ut dormiens. » Comme on ne pouvait rien obtenir de lui par l'estrapade, on eut recours à un autre procédé de torture sans plus de succès. A défaut d'aveux, force fut aux juges de le renvoyer absous. Quel était cet état de sommeil dans lequel le patient paraissait plongé pendant qu'on soumettait ses membres aux tortures les plus dures? En admettant la vérité du fait attesté par celui qui en était le témoin, il serait peut-être possible d'en trouver aujourd'hui l'explication dans les observations et les expériences faites par le docteur BRAID, qui semblent établir qu'une contemplation matérielle et intellectuelle d'un objet peut produire un état d'extase et d'insensibilité somnolente auquel on donne le nom d'hypnotisme. (Voir ce que dit à ce sujet M. ALFRED MAURY, membre de l'Institut, dans son ouvrage qui a pour titre : La magie et l'astrologie dans l'antiquité et le moyen âge, et dans ses Etudes psychologiques sur le sommeil et les rêves, au chapitre XI consacré à l'hypnotisme.) » (Note de M. V. MOLINIER.)

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Divisé en deux tomes dont le premier comprend la Praxis rerum criminalium de DAMHOUDER (voy. infra, le chapitre 225), de J. de Belvisio el de H. de Marsiliis, et une Praxis consacré à la Belgique), les traités cités ci-dessus (nos 224 et rerum crim., de CL. DE BATTANDIER, qui a été imprimée aussi à Lyon en 1567, in-8°. Le second tome comprend dix-sept Traités spéciaux, dont quinze se trouvent dans le volumen præclarissimum, cité au numéro précédent. Les deux autres traités sont : J.-A. RUBENS, De potestate procuratoris et defensoris in causa criminali, et M.-G. CARRATUS, De crimine læsæ majestatis.

FRANÇOIS MODIUS, philologue et jurisconsulte, naquit à Oudenbourg près de Bruges, en 1536 et mourut à Aire en Artois, en 1597. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages philologiques estimés. Voy. FOPPENS, Biblioth. Belgica.

230. FOLLERII (Dom. PETRI). Practica criminalis dialogice contenta secundum dispositionem capitulorum, constitutionum pragmaticarum, et rituum regni Neapolitani. Venet., 1557, in-8°; 1568, in-8o. Cum notis B. DE ANGELIS. 1644, in-fol.

Écrit en forme de dialogues dans lesquels le fisc, le juge et le prévenu prennent successivement la parole. Malgré cette forme insolite, le fond est bon, dit BIENER (loc. cit., p. 119), et nous fait connaître la procédure criminelle en usage à Naples au XVIe siècle. Le même FOLLERIUS est auteur d'une Canonica criminalis Praxis, miro ordine ac facundissimo, in unum congesta, etc., dont j'ai sous les yeux une édition imprimée à Venise, en 1561. Pet. in-4°.

231. DECIANI (TIBERII) Tractatus criminalis utriusque censuræ duobus tomis distinctus. Venet., 1580. In-fol. Francf., 1581, 1591, 1613. In-fol.

DECIANUS, né à Udine, dans le Frioul, en 1508, fut professeur de droit à Padoue, où il mourut en 1581. RENAZZI dit, de lui : Vir certe dignus meliori sæculo. Quamvis enim vitio temporum quibus floruit ignorarit scientias unde jurisprudentia cri

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