Le comte de Valmont, ou Les égaremens de la raison. [Followed by] La théorie du bonheur, Volume 5

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Fréquemment cités

Page 91 - M. Bayle , après avoir insulté toutes les religions, flétrit la religion chrétienne : il ose avancer que de véritables chrétiens ne formeroient pas un état qui pût subsister. Pourquoi non? Ce...
Page 72 - Ils ont adoré tous un maître, un juge, un père. Ce système sublime à l'homme est nécessaire. C'est le sacré lien de la société, Le premier fondement de la sainte équité , Le frein du scélérat, l'espérance du juste. Si les cieux, dépouillés de son empreinte auguste, Pouvaient cesser jamais de le manifester, Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer.
Page 89 - Mais cette religion, n'ayant nulle relation particulière avec le Corps politique, laisse aux lois la seule force qu'elles tirent d'ellesmêmes, sans leur en ajouter aucune autre; et par là un des grands liens de la société particulière reste sans effet. Bien plus : loin d'attacher les cœurs des citoyens à l'État, elle les en détache, comme de toutes les choses de la terre. Je ne connais rien de plus contraire à l'esprit social.
Page 150 - Qu'on lise ce que les historiens de tous les temps ont dit sur la cour des monarques; qu'on se rappelle les conversations des hommes de tous les pays sur le misérable caractère des courtisans : ce ne sont point des choses de spéculation, mais d'une triste expérience. L'ambition dans l'oisiveté, la bassesse dans l'orgueil, le désir de s'enrichir sans travail, l'aversion pour la vérité, la flatterie, la trahison, la perfidie, l'abandon de tous...
Page 72 - Il est clair que la sainteté des sermens est nécessaire , et qu'on doit se fier davantage à ceux qui pensent qu'un faux serment sera puni , qu'à ceux qui pensent qu'ils peuvent faire un faux serment avec impunité. Il est indubitable que , dans une ville policée, il est infiniment plus utile d'avoir une religion , même mauvaise , que de n'en avoir point du tout.
Page 72 - ... je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j'étais souverain , avoir affaire à des courtisans athées, dont l'intérêt serait de m'empoisonner: il me faudrait prendre au hasard du contre-poison tous les jours. Il est donc absolument nécessaire pour les princes et pour les peuples , que l'idée d'un Etre suprême, créateur, gouverneur, rémunérateur et vengeur, soit profondément gravée dans les esprits.
Page 195 - Il faut des jus dans nos cuisines, voilà pourquoi -tant de malades manquent de bouillon. Il faut des liqueurs sur nos tables, voilà pourquoi le paysan ne boit que de l'eau.
Page 72 - Je ne voudrais pas avoir affaire à un prince athée, qui trouverait son intérêt à me faire piler dans un mortier : je suis bien sûr que je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j'étais souverain, avoir affaire à des courtisans athées, dont l'intérêt serait de m'empoisonner: il me faudrait prendre au hasard du contre-poison tous les jours.
Page 196 - Mais remédier à la mifére des pauvres par la folie des riches , c'eft réparer une faute par une faute ; c'eft en faire "deux.
Page 194 - La république n'est pas composée d'hommes seuls, et je vous avertis que vous n'avez rien fait si vous négligez l'éducation des femmes. Il faut choisir ou d'en faire des hommes comme à Sparte, ou de les condamner à la retraite. Si vous ne leur donnez pas la force, le courage et l'élévation dont je parle, elles vous communiqueront toutes leurs faiblesses.

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