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lancer contre l'usurpateur du trône espagnol une bulle d'excommunication. Il réclamait les territoires qui avaient été démembrés du saint-siége, pour en faire des principautés à des prêtres apostats; et, pour nous servir de l'expression de Rabbe, il en appelait à Napoléon lui-même, comme à un fils consacré et assermenté, pour réparer les dommages et pour soutenir les droits de l'Église catholique. L'empereur, qui voulait affermir son pouvoir par toutes les influences, avait rétabli le culte et la hiérarchie de l'Église gallicane; et, croyant fonder une dynastie, il avait décidé que la couronne de Charlemagne serait mise sur sa tête par les mains vénérables du souverain pontife. Mais, pour le soldat victorieux, la sanction religieuse n'était qu'un moyen politique; la foudre papale retomba impuissante au pied de son trône; irrité de cette résistance d'un genre nouveau, il arracha au territoire ecclésiastique les légations d'Ancône, d'Urbin, de Macerata et de Camerino, pour les annexer au royaume d'Italie. Le légat quitta Paris, et Napoléon fit annoncer par son ministre des relations extérieures que, si le saint-père persistait dans sa conduite, le gouvernement papal allait cesser d'exister. « Car, portait la note ministérielle, refuser d'entrer dans les vues de l'empereur, relativement à l'Italie, qui doit former, par l'union la plus compacte de toutes ses parties, une ligue défensive contre les ennemis de la France, c'est déclarer la guerre à l'empereur. Or, le premier résultat de la guerre est la conquête, et le premier résultat de la conquête est le changement de gouvernement. » Cette théorie de l'usurpation a du moins le mérite de la franchise. Napoléon répéta en vain le mot de Louis XIV: Il n'y a plus de Pyrénées; il était plus aisé à l'empereur de donner à Joseph le trône d'Espagne qu'à ce prince de s'y maintenir l'insurrection faisait des progrès rapides; il ne s'agissait plus de décider du sort d'un pays par une grande victoire: la lutte était partout; le climat, la disposition des

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lieux, la difficulté des transports, mais surtout la haine implacable du clergé pressentant la perte de son influence, si l'administration française prenait racine sur cette terre catholique, et excitant encore le courage tout à la fois bouillant et réfléchi des insurgés, toutes ces causes arrêtaient les armées impériales étonnées de ne point en finir avec un royaume en une seule campagne. A ces échecs de détail vinrent se joindre des défaites sur une plus vaste échelle. L'affaire de Baylen ouvrit la série des jours néfastes pour les armées impériales. Napoléon ne pouvait conserver sa vaste et excentrique puissance qu'à condition de vaincre, et de vaincre toujours. Le prestige qui l'environnait une fois dissipé, il restait encore le plus grand capitaine de l'époque; mais, avec des troupes aguerries et des forces supérieures, on pouvait désormais soumettre sa fortune au calcul. Une fois entraîné dans la voie de la violence, un conquérant ne sait plus lui-même où il lui sera possible de s'arrêter. La reine d'Étrurie se vit expulsée de ses États sous un vain prétexte: on eût dit que la fortune, avant d'abandonner Thomme de ses plus étonnantes prédilections, avait pris à tâche de multiplier les fautes de son règne, comme pour motiver ses rigueurs subites.

L'Autriche, alliée forcée de la France, se préparait secrètement à la guerre; selon Rabbe, son but était de dissoudre en Allemagne la nouvelle confédération, et, dans un avenir plus éloigné, de replacer au trône des Espagnes un de ses princes sur les ruines de la maison de Bourbon. Quelle que soit l'ambition du cabinet de Vienne, nous croyons qu'il lui suffisait de la tâche déjà bien assez laborieuse de recouvrer en partie l'influence qu'il avait perdue.

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lie; le grand-duc Constantin, frère d'Alexandre, le prince Guillaume de Prusse, les héritiers présomptifs de Bavière, de Bade et de Darmstadt; les grands-ducs de Saxe-Weimar, de SaxeGotha, celui de Würtzbourg, le duc d'Oldenbourg, et une foule d'autres princes s'y rendirent successivement. On y vit les ministres des premières puissances: les comtes Roumianzof et Speranski, de la Russie; le comte de Goltz, de la Prusse; MM. de Champagny et Maret, ministres de Napoléon; le baron de Montgelas, de la Bavière; le comte de Bose, du Danemark; le comte de Furstenstein, du royaume de Westphalie; le comte de Manfredini, de Würtzbourg; le comte de Taube, du Wurtemberg; le comte de Beust, du prince-primat de la confédération du Rhin; le baron de Thummal, de Saxe-Gotha; le baron de Vincent y arriva de la part de l'empereur d'Autriche; le baron de Dalberg, alors ministre de Bade à Paris, et le comte Tolstoi avaient suivi Napoléon à Erfurt. Caulaincourt, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg, Bourgoing, ministre de Napoléon à Dresde, s'y rendirent également. Les conferences durèrent jusqu'au 14 octobre.

S'il faut en croire certains rapports, les deux empereurs échangèrent à cette époque quelques paroles où l'on découvrit depuis des symptômes de mésintelligence; mais l'histoire ne doit accueillir qu'avec une extrême circonspection les mots anecdotiques qui n'ont presque jamais été prononcés comme on les rapporte, et dont la forme même trahit souvent l'intervention du biographe.

Les points discutés à Erfurt furent: 1o la diminution des contributions imposées par la France à la Prusse; 2o l'admission du duc d'Oldenbourg dans la confédération du Rhin; 3° la paix avec l'Angleterre ; 4° les relations de la France avec l'Autriche; 5° enfin, les affaires de Turquie.

« La détermination prise relativement à ce dernier objet ne fut point rendue publique, dit l'historien d'Alexandre; mais on pensait générale

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ment que déjà à Tilsitt le partage de cette riche contrée avait été arrêté par un article secret: et, suivant cet article, le démembrement aurait été convenu ainsi qu'il suit, entre la Russie, l'Autriche et la France: on laissait au sultan sa capitale, avec la portion de territoire délimitée par la mer Noire, la Propontide, la mer Égée, et par une ligne dont les points extrêmes étaient Varna et Thessalonique. Napoléon prenait toute la partie comprise entre cette ligne, les côtes de l'Adriatique, et une autre ligne qui, de Trannik en Bosnie, se dirigeait sur Varna, c'est-à-dire qu'il s'appropriait une partie de la Bosnie, toute l'Albanie, l'ancienne Grèce, une partie de la Macédoine et de la Bulgarie. La Russie s'était réservé les deux provinces tributaires, la portion de la Bulgarie et de la Romélie, laissée en dehors par la démarcation de Napoléon. Enfin la Bosnie septentrionale et la Servie formaient le lot de l'Autriche. On fit observer à Napoléon qu'il serait dans l'obligation de conquérir en entier la portion qu'il s'était adjugée; en outre, que l'étendue de sa ligne d'opération, le climat surtout, le caractère indomptable et les habitudes belliqueuses des habitants lui occasionneraient une consommation d'hommes plus considérable encore que celle que nécessiterait une conquête aussi épineuse. Napoléon se laissa persuader par ces différentes considérations, et biffa l'article du traité de Tilsitt à l'entrevue d'Erfurt. »

l'al

Napoléon semblait craindre que liance russe ne lui échappât; il n'ignorait pas qu'Alexandre penchait pour la paix générale, et que son empire souffrait sensiblement de l'interruption de ses relations commerciales avec l'Angleterre. Il s'agissait donc de raviver les mécontentements du tsar, en le poussant à une démarche collective dont l'issue ne pouvait être douteuse. Alexandre se prêta au désir de son allié, et la lettre suivante fut adressée au roi d'Angleterre :

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Sire, les circonstances actuelles

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de l'Europe nous ont réunis à Erfurt. Notre première pensée est de céder aux vœux et aux besoins de tous les peuples, et de chercher, par une prompte pacification avec Votre Majesté, le remède le plus efficace aux malheurs qui pèsent sur toutes les nations. Nous en faisons connaître notre sincère désir à Votre Majesté par cette présente lettre.

« La guerre longue et sanglante qui a déchiré le continent est terminée sans qu'elle puisse se renouveler. Beaucoup de changements ont eu lieu en Europe; beaucoup d'États ont été bouleversés. La cause en est dans l'état d'agitation et de malheur où la cessation du commerce maritime a placé les plus grands peuples. De plus grands changements peuvent encore avoir lieu, et tous contraires à la politique de la nation anglaise. La paix est donc à la fois dans l'intérêt des peuples du continent comme dans l'intérêt des peuples de la Grande-Bretagne.

«Nous nous réunissons pour prier Votre Majesté d'écouter la voix de l'humanité, en faisant taire celle des passions; de chercher, avec l'intention d'y parvenir, à concilier tous les intérêts, et, par là, garantir toutes les puissances qui existent, et assurer le bonheur de l'Europe et de cette génération à la tête de laquelle la Providence vous a placé.

«Signé: NAPOLÉON, Alexandre.»> Cette lettre donna lieu à un échange de notes diplomatiques où se développèrent infructueusement les prétentions respectives. Le congrès d'Erfurt se sépara le 14 octobre. Retourner en toute hâte à Paris, et se précipiter sur l'Espagne pour réparer l'échec de Baylen par la prise de Madrid, tels furent les premiers soins de Napoléon. Cependant, à l'instant même où le plus habile et le plus heureux des conquérants touchait à l'apogée de sa gloire, des résistances s'organisaient sourdement. L'Autriche ne pouvait accepter à toujours la réduction humiliante de son territoire. L'archiduc Charles parvint à relever le moral de l'armée par des dispositions aussi sages que fé

condes. L'institution de la landwehr prépara l'affranchissement de l'Allemagne. L'empereur des Français demanda des explications sur ces grandes mesures militaires; mais, soit que l'adresse de M. de Metternich lui eût fait prendre le change, soit que Napoléon espérât que son alliance avec l'Autriche mettrait ces nouvelles ressources à sa disposition, il parut se contenter des motifs que mettait en avant le cabinet de Vienne. Ce cabinet appuyait principalement sur la nécessité où se trouvait l'Autriche d'adopter un système défensif capable de contrebalancer l'introduction de la conscrip tion dans les États voisins. Ce qui prouvait suffisamment, ajoutait M. de Metternich, que son gouvernement était éloigné de toute vue hostile, c'était le refus du prince Charles d'accéder à la proposition d'un parti espagnol qui lui avait offert la couronne. L'empereur François ajouta à toutes ces assurances par des protestations solennelles d'attachement et de fidélité; et, pour nous servir de l'expression de Rabbe, Napoléon essuya cette défaite diplomatique.

La conduite de l'Autriche ne tarda pas à dévoiler ses véritables intentions; elle fomentait l'insurrection espagnole, retardait la reconnaissance du roi Joseph, et son ambassadeur à Constantinople appuyait la réconciliation entre la Porte et l'Angleterre.

Napoléon chercha à détourner le coup dont on le menaçait, en faisant offrir au cabinet de Vienne, par l'entremise de Roumianzof, ambassadeur russe à Paris, un arrangement qui aurait uni la France, la Russie et l'Autriche, en mettant l'intégrité du territoire de chacune de ces puissances sous une tierce garantie; de telle sorte que la Russie se serait trouvée la tutrice des intérêts autrichiens. Mais cette offre fut déclinée comme n'offrant qu'une garantie illusoire, la position géographique des États autrichiens ne leur permettant pas de compter sur un secours efficace de la part de la Russie, et en temps opportun.

Bientôt les manifestes de la cour de

Vienne vinrent dessiner plus nettement ses prétentions. On s'y plaignait de l'ambition insatiable de l'empereur des Français, qui n'accordait la paix à ses alliés qu'à des conditions intolérables; on tachait de réveiller l'énergie nationale par des idées de liberté dont les conséquences logiques n'eussent été rien moins qu'embarrassantes; on y appuyait sur les projets secrètement discutés à Erfurt, sur le partage de la Turquie, ce qui aurait nécessité l'admission d'une armée française dans les États autrichiens.

Appuyée par les subsides de l'Angleterre, mais privée des secours de la Russie, l'Autriche osa prendre l'initiative; elle attaqua la Bavière, qui se mit promptement en état de défense; les rois de Saxe et de Wurtemberg répondirent également à ses proclamations par la voie des armes. Les forces françaises et alliées qui occupaient les provinces allemandes présentaient un effectif d'environ deux cent trente mille hommes; trois autres corps, formant soixante et dix mille hommes, s'avançaient sur le Tyrol. Les Autrichiens furent successivement battus à Tann, Abensberg, Eckmühl et Ratisbonne. Après une campagne de trois semaines, Vienne fut occupée par les Français.

La Russie était liée à Napoléon par les derniers traités; d'ailleurs il entrait dans sa politique de voir la France et l'Autriche s'affaiblir mutuellement, sans prendre elle-même une part active dans cette lutte. Pour concilier cette double exigence, le cabinet de Pétersbourg déclara la guerre à l'Autriche; mais le prince Galitzin, qui devait faire une puissante diver-. sion en Gallicie, sembla ne s'approcher du théâtre de la guerre que pour faire acte de présence; d'ailleurs le corps d'armée qu'il commandait excédait à peine quinze mille hommes.

Cependant l'occupation de Vienne n'avait point terminé la campagne : la victoire d'Essling coûta vingt mille soldats à la France; les batailles de Raab et de Wagram décidèrent l'empereur d'Autriche à souscrire à une paix

onéreuse. Vienne fut démantelée, et les pays conquis sur l'Autriche se virent frappés provisoirement d'une contribution de deux cent millions de francs. << Par le traité de Schönbrünn (Rabbe), l'Autriche céda, soit à Napoléon, soit à la confédération du Rhin, diverses villes d'Allemagne et d'Italie avec leurs dépendances; elle fut dépouillée, en faveur du duché de Varsovie, de toute la Gallicie occidentale et de la ville de Cracovie; enfin elle abandonna à la Russie un territoire dont la population était évaluée à quatre cent mille âmes. L'empereur François reconnut, en outre, les droits que Napoléon s'arrogeait sur les monarchies du midi de l'Europe, adhéra à son système continental, et renonça à toutes les contrées comprises sous le nom de provinces Illyriennes. » C'était peu de ces sacrifices; il fallait que l'orgueil de la maison d'Autriche scellât par une alliance les conditions imposées par le vainqueur : mais cette condescendance devait réparer tous les revers des armes autrichiennes. M. de Metternich comprit que le beau-père de Napoléon était désormais à l'abri d'une chute, et qu'il serait plus commode et moins périlleux de conspirer en famille.

Reportons maintenant nos regards en arrière, et signalons rapidement les réformes et les essais d'améliorations qui se succédèrent dans l'intérieur de l'empire russe, durant les années 1809 et 1810. La diète d'Uméo régla l’administration des provinces finoises, auxquelles Alexandre concéda leurs anciens priviléges. On réorganisa la commission chargée de la révision du code russe; de nouveaux règlements adoucirent la condition des serfs; la simplicité du monarque rendant à peu près inutiles quelques emplois de cour, un oukase déclara que dorénavant le titre de chambellan ne serait qu'une distinction, et ne pourrait conférer aucun grade militaire ni civil. Un autre oukase établit que tout postulant d'un emploi civil serait tenu de subir un examen académique, roulant sur les langues, la jurisprudence, l'histoire et les mathématiques. Cependant le

commerce souffrait, et l'empereur Alexandre se voyait contraint de tolérer quelques infractions aux prohibitions imposées par le système continental. Le malaise financier, qui datait du règne de Catherine, entravait les mesures les plus utiles. La sollicitude impériale se porta judicieusement sur l'amélioration des finances: un manifeste, signé par le comte Roumianzof, chancelier de l'empire, annonça que, par l'effet des mesures qui avaient été adoptées, les revenus ordinaires avaient été augmentés de plus de cent millions de roubles, et que le gouvernement pouvait non seulement faire face à toutes les dépenses de l'année, sans recourir à de nouvelles taxes, mais même réduire quelques-unes des anciennes. Les manufactures nationales furent encouragées, et l'on frappa des droits considérables sur l'importation de l'industrie étrangère. Les revenus des mines s'accrurent; les relations commerciales avec l'Asie prirent une extension importante. Le droit d'acquérir des propriétés territoriales, conformément à l'oukase de 1801, avait eu des résultats très - remarquables. Des terres d'une valeur d'environ six millions avaient été acquises de cette manière; enfin le nombre des paysans devenus libres depuis 1803 etait de treize à quatorze mille. L'instruction de l'empereur Alexandre avait été trop soignée pour qu'il négligeât la prospérité des écoles publiques; il réorganisa les établissements de ce genre déjà existants, fonda plusieurs gymnases et un grand nombre d'écoles de district et paroissiales. Quoique la littérature russe ait fait de notables progrès vers cette époque, il est à remarquer toutefois que les événements imprimèrent aux études une direction militaire : rien ne fut épargné pour former de bons officiers dans toutes les branches du service.

Au milieu de ces améliorations et des soins qu'exigeait l'attitude de l'Europe occidentale, Alexandre ne perdait pas de vue l'état de l'Orient. L'influence anglaise dominait à Constantinople; M. de Latour - Maubourg, qui avait

succédé au général Sébastiani, essaya en vain la menace; la Porte, depuis le traité de Tilsitt, savait qu'elle ne pouvait compter sur la France. Les négociateurs russes exigeaient la cession des provinces situées sur la rive gauche du Danube; le divan repoussa ces prétentions avec énergie, et les hostilités commencèrent. A l'exception de Giurgévo, toutes les places fortes qu'attaquèrent les Russes tombèrent en leur pouvoir. Cependant le grand vizir attendit l'ennemi dans son camp, et lui fit essuyer une perte de dix mille hommes; cet échec obligea le prince Bagration d'évacuer la Bulgarie. La paix de Vienne semblait annoncer une pacification prochaine; cependant, après quelques négociations, la guerre recommença en 1810. Pajartchik et Silistrie durent céder aux efforts des Russes qui marchèrent vers le camp retranché de Schoumla, et le forcèrent après une résistance opiniatre. « La flottille des Tures sur le Danube, battue en même temps et presque entièrement détruite, priva les villes assiégées des ressources qui leur étaient indispensables. Roustchouk, Giurgévo succombèrent, ainsi que toutes les places qui défendent la rive droite du Danube, depuis Ismaïl jusqu'à Sistova, c'est-à-dire dans une étendue de cent lieues de pays, en remontant le cours du fleuve. Il ne resta aux Ottomans que Widdin et Varna, places plus régulièrement fortifiées que les autres. >>

Le grand vizir fit demander une suspension d'armes au général Kamenskoï; mais les prétentions des Russes s'élevaient en raison de leurs succès; outre la cession des principautés et de la Bessarabie turque, ils exigeaient l'indépendance de la Servie. La guerre continua en 1811, mais toujours au désavantage des Turcs. Ceux-ci tentèrent un dernier effort, et ils étaient parvenus à rassembler une armée formidable tandis que le congrès de Boukharest continuait ses conférences. Enfin la rupture entre la France et la Russie vint changer la face des affaires. Le ministre russe, M. d'Italinski, se

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