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habitants pour chaque lieue. La culture des céréales a été abandonnée; mais la pomme de terre y réussit; ce précieux tubercule promet de rendre un jour habitables des lieux que la nature semblait interdire aux grandes agglomérations humaines. Le commerce du gouvernement d'Arkhangel est favorisé par plusieurs fleuves et par la mer Blanche et la mer Glaciale. On construit dans le chef-lieu des vaisseaux pour la marine de l'État et la marine marchande. Diverses fabriques y sont établies; mais la pêche et l'exploitation des produits du sol sont la principale ressource des habitants. Leurs pécheurs vont dans les mers polaires jusqu'au Spitzberg et à la Novaïa Zemlia (nouvelle terre). Cette contrée fournit des meules de granit pour les moulins de presque toute la Russie d'Europe.

Plus au sud, le gouvernement de Vologda se présente avec un territoire moins étendu et une population plus compacte. Le terrain y prend plus de relief que dans le gouvernement d'Arkhangel; et cette élevation indique qu'il se rapproche de la source des fleuves; cependant des lacs, des forêts et des marécages couvrent une grande partie du sol. Les terres exploitées par la culture fournissent plus que le nécessaire à la consommation des habitants. Ce surplus est livré à l'exportation. Les forêts produisent du bois de construction, des planches, du goudron et quelques fourrures. Les marchés de cette ville sont fournis en grande partie par les envois expédiés d'OustiougVéliki, de Totma et de quelques autres petites villes de cette circonscription. On y exploite aussi des mines de fer et des salines.

Le gouvernement d'Iaroslavl est peu étendu, mais sa population moyenne est de cinq cent cinquante habitants par lieue carrée sur une superficie de dix-huit cent soixante-quinze lieues; ainsi le chiffre de la population totale s'élève à plus d'un million. Quoique Fagriculture y soit dans un état moins prospère que dans plusieurs provinces kimitrophes, et que les marais en cou

vrent une partie considérable, l'industrie des habitants y répand une grande aisance. Cette province est pour la Russie ce que l'Auvergne est pour la France. Les habitants de cette province se répandent dans tout l'empire, et rapportent chez eux le salaire de leurs labeurs. Cette race d'hommes, outre la probité et l'activité industrieuse qui la distinguent, se recommande encore par des avantages physiques: leurs traits sont beaux, leur taille élevée; et les femmes ne sont pas moins favorablement partagées. Le chef-lieu, Iaroslavl, est le Manchester de la Russie; les draps et autres étoffes de laine, les soieries et surtout les toiles occupent des milliers d'ouvriers. Le travail des aciers et des métaux, la quincaillerie, la fabrication d'une sorte de chaussure, nommée lapti, qui se fait avec l'écorce du tilleul, la chapellerie, sont des industries qui prospèrent dans ce gouvernement. Parmi les villes remarquables, nous citerons Ouglitch, célèbre par le meurtre du jeune Dmitri, fils de Jean IV; elle est située sur le Volga, à vingt-cinq lieues du chef-lieu; et Rostof qui fait un commerce assez actif: les reliques déposées dans la cathédrale et dans un de ses monastères, y attirent un grand nombre de pèlerins.

Sous plus d'un rapport, le gouvernement de Kostroma peut être assimilé à celui de d'Iaroslavl. Dans l'un et dans l'autre, l'agriculture ne peut suffire aux besoins de la population; et dans tous les deux, le commerce et l'industrie suppléent à cette insuffisance. Quant à l'étendue, celle du gouvernement de Kostroma est plus considérable, on l'évalue à quatre mille cent quatrevingt-douze lieues carrées; ce qui donne pour la population une moyenne de trois cent soixante-quatorze âmes. Kostroma est sur le Volga, comme Faroslavl; mais elle ne compte qu'environ huit mille habitants; aussi le commerce de la province est-il alimenté par plusieurs autres villes. Nous ne citerons que Galitch, jadis siége d'une grande principauté; Kinéchina dont les toiles sont estimées; Nérekhta,

Varnavin, Veslouga et Makarief. Le gouvernement de Vladimir, dont la capitale a joué un rôle important dans l'histoire de la Russie, est plus fertile et mieux cultivé; les arbres fruitiers y réussissent assez bien, surtout les pommiers et les cerisiers. Vladimir ne compte qu'environ six mille habitants; mais les campagnes sont relativement mieux peuplées. Mourom ne l'est pas moins que le chef-lieu : la population totale du gouvernement donne pour moyenne cinq cent dixhuit âmes par lieue sur une superficie de deux mille cinq cent soixante-quatorze lieues carrées. Les petites villes y sont plus nombreuses que dans les gouvernements d'Iaroslavl et de Kostroma, mais leurs produits industriels réunis sont moins considérables que ceux que la seule Iaroslavl répand dans le commerce. Cependant les forges du district de Mélenki sont très-considérables.

Le gouvernement de Nijni-Novgorod nous transporte au centre de la Grande-Russie. Célebre par les souvenirs historiques qu'il réveille, fertile, arrosé par de grands fleuves, il s'étend sur une superficie de deux mille quatre cent seize lieues, et sa population est de cinq cent soixante-onze habitants par lieue carrée. Le chef-lieu, NijniNovgorod, est dans la situation la plus belle et la plus favorable au commerce, au confluent du Volga et de l'Oka. C'est là que se tient la foire dont nous avons déjà parlé. Autrefois elle avait lieu en hiver et sur la place du Volga; on lui a rendu les avantages de la navigation, et elle s'ouvre maintenant au mois de juillet pour se prolonger jusqu'en août. Quoique les manufactures soient en grand nombre dans ce gouvernement, le commerce y occupe encore plus les habitants. Nijni-Novgorod, qui ne compte qu'environ douze mille âmes, pendant l'hiver, voit sa population sextuplée, quand la navigation est rétablie. Les pommes de cette contrée sont estimées; quelques espèces sont encore inconnues dans le reste de l'Europe. Celles que les Russes nomment maslennyé, sont presque transparentes:

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En suivant le cours de l'Oka, on trouve Riasan, chef-lieu d'un gouvernement où la culture prospère, malgré les obstacles qu'offrent de nombreux marais. Les forêts qui dominent au nord de cette province servent à l'exploitation de plusieurs mines de fer. Population moyenne, six cent soixantesix habitants par lieue sur une étendue de dix-neuf cent soixante-trois lieues carrées. Les Tatars forment un tiers de cette population. Le commerce avec l'Asie est presque entièrement entre les mains de ces derniers; celui des productions du pays, telles que le blé, le chanvre, les bestiaux, est fait par les

Russes.

On a multiplié les haras dans l'intérieur de la Grande-Russie; ceux de l'Etat fournissent en grande partie les remontes pour la cavalerie, l'artillerie et les charrois de l'armée.

Les villes de ce gouvernement sont en général plus grandes et plus peuplées que celles des provinces qui l'entourent. Outre le chef-lieu, qui compte onze à douze mille habitants, on cite Kassimof, ancienne résidence de souverains tatars, où l'on voit encore des ruines, une ancienne mosquée et le tombeau d'un de ces khans. Les Tatars de Kassimof sont une colonie de ceux de Kazan.

Un peu plus au sud, Toula se présente avec ses nombreuses manufactures. Elle est située sur l'Oupa, un des nombreux affluents de l'Oka; on y compte plus de trente mille âmes. Les produits de sa manufacture d'armes ont une grande réputation, et sont supérieurs à ceux de la fabrique de Sesterbek, dans le gouvernement de Vibourg. Toula possède en outre des fabriques de coutellerie, de quincaillerie,

de cuirs, de tissus et de chapellerie. Le gouvernement auquel elle a donné son nom, est un des plus fertiles de la Russie. C'est un pays de plaines, arrosé par un grand nombre de rivières et de ruisseaux. L'Oka le traverse, et le Don y prend naissance. On y trouve quelques mines de fer, surtout autour de la capitale; il s'y manifeste aussi des indices de mines de charbon de terre. L'industrie est presque entièrement concentrée dans la capitale; au delà, tous les bras sont réclamés par l'agriculture. (Superficie, quinze cent cinquante lieues carrées; population moyenne, six cent soixante-dix habitants sur chaque lieue).

Le gouvernement de Kalouga est fertile et bien arrosé; placé sous le même parallèle que celuí de Toula, il présente des caractères géographiques analogues; ses forêts sont plus étendues, et ses mines de fer plus abondantes. Le chef-lieu, Kalouga, est avantageusement situé sur l'Oka; on y compte vingt mille habitants. Les villes de district rivalisent d'industrie avec la capitale, et sont autant de centres d'un commerce actif. Une d'elles, MaloIaroslavetz, est célèbre par le revers qu'y essuya, dans la campagne de 1812, le corps d'armée sous les ordres de Murat. (Superficie, quinze cent cinquante lieues; population moyenne, six cent soixante-dix habitants).

Orel, chef-lieu du gouvernement de ce nom, est aussi arrosé par l'Oka, dont la source est à quinze lieues au sud; sa population égale celle de Kalouga, et ne lui est pas inférieure sous le rapport de l'industrie; le sol de ce gouvernement est, en partie, d'une grande fertilité; cependant, sur une étendue d'environ trois mille lieues, la population moyenne, sauf erreur, ne serait que de quatre cent trentequatre habitants. Les forêts et quelques mines de fer y sont l'objet d'exploitations assez considérables.

En continuant de descendre vers le sud, on trouve Koursk, ville renommée pour la beauté de ses vergers. Les soins que l'on donne à la culture des fruits dans ce gouvernement, annon

cent que l'intensité du froid y diminue d'une manière sensible; favorisée par une température plus douce, la végétation s'y développe avec moins de réserve que sous les parallèles plus élevés. Des steppes assez étendues terminent cette province, dont la population moyenne est de sept cent cinquante-trois habitants sur une étendue de deux mille cent quatre-vingt-neuf lieues carrées. Le chef-lieu compte environ vingt-cinq mille âmes. Ce gouvernement renferme plusieurs villes assez considérables, parmi lesquelles nous citerons Korotscha, Poutyvl et Belgorod.

Le gouvernement de Voronéje est le plus méridional de la Grande-Russie. Sur une superficie de trois mille huit cent quarante-sept lieues, il n'a qu'une population de trois cent soixante-quinze habitants par lieue carrée. A l'exception de la partie qui regarde le sud, son territoire est d'une grande fertilité. En considérant le petit nombre des habitants de cette province, on serait tenté, au premier coup d'œil, de soupçonner quelque erreur de statistique; mais le chiffre, également peu considérable de la population du cheflieu et des villes de district, porte à supposer que ce pays a été plus exposé aux ravages des barbares, ou peut-être à ceux de la peste, que les gouvernements septentrionaux. Au reste, toutes ces causes ont contribué d'une manière plus ou moins sensible à retarder dans la Grande-Russie les progrès de la civilisation, en paralysant les ressources d'un pays si vaste et si fertile. Les améliorations en tout genre qui s'y manifestent depuis qu'il jouit des bienfaits de la paix et d'une administration prévoyante, lui présagent dans un avenir prochain un grand développement de prospérité.

La Petite-Russie renferme quatre gouvernements; son étendue est de dix mille quatre cent vingt-cinq lieues carrées, et sa population moyenne de cinq cent quarante-quatre habitants. Les mœurs de cette province ont conservé un caractère particulier : le dialecte des Petits-Russiens a quelque

chose de plus gracieux et de plus mu sical que le russe. Les chants des Petits-Russiens sont doux et mélancoliques, et leur poésie est pleine d'images. La musique qui accompagne leurs chansons nationales a un rhythme richement accentué, et une mélodie empreinte de passion. Leur langue admet les diminutifs; leurs verbes même peuvent affecter cette forme, ce qui donne à l'expression une grâce particulière.

L'extrême fertilité du sol y avait multiplié les cultures aux dépens des fabriques; mais on tâche aujourd'hui d'établir une sorte d'équilibre entre ces deux importantes industries. Dans plus de la moitié de cette contrée on manque de bois pour le chauffage et les charpentes; il serait utile d'y faire des plantations appropriées à la nature du sol. Outre les arbres forestiers, quelques arbres fruitiers s'y multiplieraient aisément, le pommier à cidre, par exemple, que la France et l'Angleterre doivent à la province du Guipuscoa, en Espagne. Le cidre serait une acquisition facile pour cette province, où la vigne ne réussit que dans la partie méridionale.

De grands souvenirs sont attachés à cette partie de l'empire. L'origine de Kief remonte presque jusqu'à l'origine de la Russie elle-même; c'est le berceau de la foi chrétienne. Kief, la ville sainte, a conservé un caractère mystique comme ses cryptes; baignée par le Dniepr, dont le lit semble s'élargir en s'approchant de cette ancienne capitale, elle montre de loin les coupoles de ses églises. De vastes catacombes passent sous le fleuve, que l'on entend passer sur sa tête lorsqu'on visite ces voûtes souterraines. Les études théologiques dominent dans l'ancienne université de cette ville, qui, bien que déchue de sa première splendeur, compte encore quarante mille habitants. Poltava ne date que du dix-septième siècle. Une grande victoire a fait son illustration; et un monument digne de cette victoire, consacré au fondateur par Alexandre, semble dire aux Russes que, depuis cette mémorable époque,

les arts et la civilisation ont marché parallèlement à côté de leur puissance militaire. Kharkof, dont nous avons précédemment mentionné l'université, est la capitale du gouvernement des Slobodes d'Ukraine, dénomination qui lui fut donnée parce que les régiments slobodiens, sorte de milice provinciale, y étaient domiciliés. Par la suite, on lui fit prendre le nom de sa capitale; mais, vers la fin du dernier siècle, une nouvelle organisation rétablit les choses sur l'ancien pied. Le quatrième gouvernement de la Petite-Russie est celui de Tchernigof, nom qu'il emprunte au chef-lieu. L'histoire de cette ville offre une série de luttes et de calamités dont une longue paix n'a pas entièrement effacé les traces. Elle compte environ dix-huit mille habitants, comme Poltava. Parmi les quarante-six villes de district répandues dans la Petite-Russie, quelques-unes sont assez considérables: nous citerons Soumi, fréquentée par un grand nombre de commerçants étrangers; Otkirka, où une image miraculeuse de la Vierge attire une foule de pèlerins; Niejin, peuplée de Grecs et d'Armé niens, dont les spéculations embrassent l'Europe et l'Asie; Tchougouïef, célèbre par ses mégisseries; Batourin, où l'on retrouve presque sans mélange les anciennes mœurs des Petits-Russiens. Nous avons déjà remarqué, en parlant du commerce de l'empire, que le mûrier importé récemment dans cette province paraît s'y acclimater. Si la vigne ne trompe pas les espérances que des essais de culture ont données dans le sud, le tribut que la Russie paye à l'étranger pour l'importation des vins éprouvera une importante réduction.

On comprend sous la dénomination de Russie méridionale les gouvernements d'Ekatérinoslaf, de Kherson et de Tauride, la Bessarabie et le pays des Cosaques du Don. L'étendue de cette division est de vingt-deux mille huit cents lieues carrées, où la population moyenne ne s'élève qu'à cent vingt-sept âmes. Ce résultat paraît, au premier coup-d'œil, tout à fait contraire aux éléments de richesse et de prospérité

que recèlent les plus belles provinces de l'empire; mais l'étendue des steppes, l'insalubrité des plaines, et, plus que tout le reste, les dévastations dont ce pays a été le théâtre, expliquent pourquoi la population y est plus clairsemée que dans les gouvernements septentrionaux. Quant au pays des Cosaques du Don, on conçoit que le genre de vie de cette milice réclame de vastes pâturages, et qu'il serait peu compatible avec les soins de l'agriculture (*). Malgré la fertilité de cette partie de l'empire, l'homme y mérite surtout d'être observé et étudié. Les religions et les races diverses s'y sont rapprochées sans se confondre: hors des capitales telles qu'Odessa et quelques autres grandes villes, on rencontre des moeurs qui n'ont rien de la civilisation européenne, mais qui plaisent autant peut-être par le contraste qu'elles forment avec les nôtres que par ce qui les recommande réellement. Il est facile de reconnaître, à la cordialité et à l'hospitalité des habitants, qu'ils ont été longtemps en contact avec des peuples nomades. Chez ces derniers, on accorde avec facilité à l'étranger ce que l'on a soi-même reçu dans des circonstances semblables. Dans leur vie aventureuse, ils ont besoin de s'abandonner à la Providence, et ils regarderaient comme une ingratitude envers elle de repousser l'hôte qu'elle leur envoie.

Le gouvernement de Tauride est plus étendu que la Chersonèse-Taurique des anciens, qui forme la Crimée; on y a joint le pays des Cosaques de la mer Noire (Tchernomorskie), et l'espace compris entre le Dniepr et la mer d'Azof.

Aucune autre partie de l'empire ne renferme autant de monuments antiques; on y rencontre des habitations de Troglodytes, des ruines de villes grecques et de forteresses qui paraissent plus anciennes encore que ces villes. Des constructions tatares,

(*) Les Cosaques du Don sont en grande partie originaires de l'Ukraine. Catherine II a provoqué leur émigration sur le Don, pour les attacher plus fortement à la Russie,

groupées çà et là, n'ont rien de remarquable, mais les habitations rurales de ces peuples pasteurs offrent des scènes dignes du pinceau d'Horace Vernet.

Le chameau ne se plaît pas moins dans ces régions montagneuses que dans les steppes de l'Asie centrale; on y rencontre la brebis à laine grise, une autre race d'un beau noir, et plusieurs variétés de nos animaux domestiques, dont quelques-unes l'emportent peut-être sur celles que nous élevons.

Les voyages agronomiques présenteraient de bien plus grands avantages si, au lieu de se borner à des relations plus ou moins intéressantes, on les faisait tourner au profit des différentes contrées, par des échanges ou des importations appropriées au climat et aux autres circonstances physiques. Cette remarque peut s'étendre à l'Asie, dont plusieurs productions dans le règne animal et dans le règne végétal pourraient être naturalisées en Europe, dans l'intérêt de l'agriculture et des arts. Plus d'un voyage autour du monde a donné des résultats beaucoup moins importants que ne le seraient ceux que nous venons de signaler.

Ékatérinoslaf, chef-lieu du gouvernement de ce nom, a été fondée par Catherine II, sur la rive droite du Dniepr, à l'endroit où commencent les cataractes de ce fleuve. Elle possède quelques établissements d'instruction publique; on y a établi des fabriques de drap. La population de cette capitale moderne est moindre que celle de plusieurs villes situées dans le même gouvernement, telles que Machitchivan et Taganrok, où l'empereur Alexandre a succombé prématurément.

Kherson, chef-lieu de gouvernement, a été fondée neuf ans avant Ekaterinoslaf, mais son accroissement a été plus rapide; la concurrence d'Odessa a mis un terme à sa prospérité. Kherson, placée sur le liman du fleuve, offrait un abord moins facile aux vaisseaux que le port de la nouvelle ville, qui doit son développement rapide à l'administration éclairée du duc de Richelieu. Odessa compte déjà quarante

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