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mettait en état de se porter, selon l'occurrence, soit dans la Turquie d'Asie et la Perse, soit vers les contrées occidentales de l'Inde. La Perse dut payer au vainqueur une contribution de quatre-vingts millions de francs. Le général Paskevitch fut élevé à la dignité de comte d'Erivan, et reçut de l'empereur une gratification d'un million de roubles.

Pour prouver que la Russie tend à un agrandissement systématique vers l'Orient, nous citerons quelques-uns des articles du traité de Tourkmantchaï.

Art. 2. Considérant que les hostilités survenues entre les hautes parties contractantes, et heureusement terminées aujourd'hui, ont fait cesser les obligations que leur imposait le traité de Gulistan, Sa Majesté l'empereur de toutes les Russies et Sa Majesté le schah de Perse ont jugé convenable de remplacer ledit traité de Gulistan par les présentes clauses et stipulations, lesquelles sont destinées à régler et à consolider de plus en plus les relations futures de paix et d'amitié entre la Russie et la Perse.

Art. 3. Sa Majesté le schah de Perse, tant en son nom qu'en celui de ses héritiers et successeurs, cède en toute propriété, à l'empire de Russie, le khanat d'Erivan et le khanat de Nakhitchévan. En conséquence de cette cession, Sa Majesté le schah s'engage à faire remettre aux autorités russes, dans l'espace de six mois au plus, à partir de la signature du présent traité, toutes les archives et tous les documents publics concernant l'administration des deux khanats ci-dessus mentionnés.

Art. 4. Les deux hautes parties contractantes conviennent d'établir pour frontières entre les deux États la ligne de démarcation suivante, en partant du point de la frontière des États ottomans le plus rapproché en ligne droite de la sommité du petit Ararat; cette ligne se dirigera jusqu'à la sommité de cette montagne, d'où elle descendra jusqu'à la source de la Karassou, qui découle du versant méridional

du petit Ararat, et elle suivra son cours jusqu'à son embouchure dans l'Araxe, vis-à-vis de Chérour; parvenue à ce point, cette ligne suivra le lit de l'Araxe jusqu'à la forteresse d'AbbasAbbad; autour des ouvrages extérieurs de cette place, qui sont situés sur la rive droite du fleuve, il sera tracé un rayon de trois verstes et demie (une lieue de France), lequel s'étendra dans toutes les directions; tout le terrain qui sera renfermé dans la circonference de ce rayon appartiendra exclusivement à la Russie, et sera marqué avec la plus grande exactitude dans l'espace de deux mois, à dater de ce jour. Depuis l'endroit où l'extrémité orientale de ce rayon aura rejoint l'Araxe, la ligne frontière continuera à suivre le lit de ce fleuve, de telle sorte que les eaux qui coulent vers la Caspienne appartiendront à la Russie, tandis que celles dont le versant regarde la Perse resteront à ce royaume. De la crête des hauteurs de Djékoïr, la frontière suivra, jusqu'à la sommité de Karmarkouïa et au delà, les crêtes des montagnes, toujours en observant le principe du versant des eaux. Le district de Zouvante, à l'exception de la partie située du côté opposé de la cime des montagnes, tombera de la sorte en partage à la Russie. A partir de la limite du district de Velkidji, la ligne frontière entre les deux États suivră la chaîne principale des montagnes, qu'il traverse jusqu'à la source septentrionale de l'Astara. De là, la frontière suivra le lit de ce fleuve jusqu'à son embouchure dans la mer Caspienne, et complétera la ligne de démarcation qui séparera désormais les possessions respectives de la Russie et de la Perse.

Le 5 article stipule la cession à la Russie de tous les pays et de toutes les îles, de même que des populations nomades et autres comprises dans les limites indiquées. Le 6 fixe le montant de la contribution pécuniaire dont nous avons parlé plus haut. Le 7° est remarquable, en ce qu'il révèle les prétentions de la Russie à s'immiscer dans les affaires intérieures de la Perse; il est ainsi conçu : Sa Majesté le schah

de Perse ayant jugé à propos de désigner pour son successeur et héritier présomptif son auguste fils le prince Abbas-Mirza, Sa Majesté l'empereur de toutes les Russies s'engage à reconnaître dès aujourd'hui, dans la personne de ce prince, le successeur et héritier présomptif de la couronne de Perse, et à le considérer comme légitime souverain de ce royaume dès son avénement au trône.

Cette clause était d'autant plus importante pour la Russie, qu'elle plaçait sous sa protection immédiate AbbasMirza, contre lequel d'autres fils du schah nourrissaient une jalousie qui, à la mort du roi, aurait pu se traduire en révolte. Par cette mesure, le gouvernement russe s'attachait le seul prince que son courage et ses efforts pour une prompte réforme pouvaient rendre un jour dangereux.

Art. 8. Les bâtiments marchands de la Russie jouiront, comme par le passé, du droit de naviguer librement sur la mer Caspienne, et d'aborder sur ses côtes. Le même droit est accordé aux bâtiments marchands de la Perse. Quant aux bâtiments de guerre, ceux qui portent le pavillon russe conserveront le privilége exclusif de naviguer

sur cette mer.

L'art. 9 est relatif aux agents et ambassadeurs que les deux parties contractantes jugeraient à propos de s'en

voyer.

Cette stipulation permettait à la Russie de surveiller les démarches de la Perse, et la mettait à l'abri de toute attaque imprévue.

Le 10 article traite des priviléges et des devoirs des agents commerciaux.

Le 11 est relatif aux affaires et aux réclamations particulières amenées par l'extension des frontieres russes. Le 12 fixe un terme de trois années pour laisser aux Persans le temps de rendre ou d'échanger leurs propriétés. Le 13° stipule l'échange des prisonniers.

Art. 14. Les hautes parties contractantes n'exigeront pas l'extradition des transfuges ou déserteurs qui auraient passé sous leur domination respective

avant ou pendant la guerre; toutefois, pour prévenir les conséquences mutuellement préjudiciables pouvant résulter des intelligences que quelquesuns de ces transfuges chercheraient à entretenir avec leurs anciens compatriotes ou vassaux, le gouvernement persan s'engage à ne pas tolérer dans ses possessions voisines de la Caspienne la présence des individus qui lui seront nominalement désignés maintenant, ou qui lui seraient signalés à l'avenir, Sa Majesté l'empereur de toutes les Russies promet également, de son côté, de ne pas permettre que les transfuges persans s'établissent ou restent à demeure dans les khanats de Nakhitchevan, ainsi que dans la partie du khanat d'Erivan située sur la rive droite de l'Araxe. Il est entendu toutefois que cette clause n'est et ne sera obligatoire qu'à l'égard d'individus revêtus d'un caractère public ou de certaines dignités, tels que les khans, les beys, et les chefs spirituels ou mollabs, dont l'exemple personnel, les instigations et les menées clandestines pourraient exercer une influence pernicieuse sur leurs anciens compatriotes, administrés ou vassaux. Pour ce qui concerne la masse de la population dans les deux pays, il est convenu entre les deux parties contractantes que les sujets respectifs qui auraient passé ou qui passeraient à l'avenir d'un Etat dans J'autre seront libres de s'établir, ou de séjourner partout où le trouvera bon le gouvernement sous la domination duquel ils seront placés.

Par l'article 15, le schah accorde une amnistie pleine et entière à tous les habitants et fonctionnaires de la province d'Aderbidjan. Aucun d'eux, sans exception de catégorie, ne pourra être poursuivi pour ses opinions, pour ses actes, ou pour la conduite qu'il aurait tenue, soit pendant la guerre, soit pendant l'occupation temporaire de ladite province par les troupes russes. Il leur sera accordé en outre le terme d'un an, à dater de ce jour, pour se transporter librement, avec leurs familles, dans les Etats russes, pour exporter ou pour vendre leurs biens

meubles, sans que les gouvernements ou les autorités locales puissent y 'mettre le moindre obstacle, ni prélever aucun droit ou rétribution sur les biens ou sur les objets vendus par eux; quant à leurs biens immeubles, il leur sera accordé un terme de cinq ans pour les vendre ou pour en disposer à leur gré.

Art. 16. Aussitôt après la signature du présent traité de paix, les plénipotentiaires respectifs s'empresseront d'envoyer en tous lieux les avis et injonctions nécessaires pour la cessation immédiate des hostilités.

Fait au village de Tourkmantchaï, le 22 février 1828, et le 5 de schébone de l'an 1243 de l'hégire.

Presque toutes les stipulations de ce traité annoncent l'intention de désorganiser les provinces limitrophes de la Perse, par les mêmes moyens déjà employés avec tant de succès contre la Pologne et la Turquie : contrôle des actes du gouvernement persan; protection accordée aux habitants pour les exciter à abjurer leur nationalité, et à venir former un noyau de population dans les provinces récemment incorporées à l'empire; étude systématique des voies commerciales les plus avantageuses; rien n'est oublié, tout se combine pour faciliter des envahissements ultérieurs.

Tandis que la Russie reculait ses frontières du côté de l'Orient, ses agents diplomatiques suivaient avec sollicitude tous les événements qui s'accomplissaient en Europe; les affaires de la Péninsule, l'occupation de l'Espagne par les troupes françaises, la résolution énergique de Canning pour soustraire le Portugal à l'influence du parti anticonstitutionnel de l'Espagne, mais surtout l'état de la Grèce, que la bataille de Navarin venait de soustraire au joug des Turcs, toutes ces circonstances, disons-nous, établissaient, soit par des luttes, soit par des triomphes diplomatiques, l'influence pleine d'exigences du cabinet de Pétersbourg. L'orateur anglais qui a qualifié de néfaste la victoire de Navarin, avait bien mesuré toute la portée

de cet événement. L'Autriche, qui était restée froide au milieu de l'enthousiasme général qu'excitait en Europe la cause des Grecs, avait aussi prévu, avec sa sagacité ordinaire, que la défaite des Turcs ne serait profitable qu'à la Russie; non-seulement cette dernière puissance anéantissait d'un seul coup la marine des Ottomans, mais en agissant de concert avec l'Angleterre et la France, elle persuadait au divan que tout appui étranger lui manquerait dès qu'il résisterait aux exigences moscovites. Quoi qu'il en soit, le pavillon russe se montra avec honneur dans ces mêmes parages témoins, sous le règne de Catherine, des succès d'Orlof. Aujourd'hui que la Grèce jouit d'une apparence de liberté sous un gouvernement constitutionnel, ce petit royaume, déchiré par les factions, endetté au delà de ses ressources, use dans des luttes mesquines ce que ses combats pour l'indépendance sui ont laissé d'énergie; et l'influence russe pèse encore sur ses destinées !

La Turquie allait avoir son tour. Dans cette guerre, il faut reconnaître que le droit était entièrement du côté de la Russie; la longanimité d'Alexandre servit singulièrement les intérêts de l'empire; à l'ouverture du règne de son successeur, l'Europe était encore sous le prestige de la modération du tsar défunt, et l'on aimait à confondre avec la pensée du cabinet de Pétersbourg ce qui n'était qu'un accident, que l'effet anormal de circonstances particulières. La guerre fut donc déclarée. Nicolas fit paraître, en avril 1828, un manifeste qui annonçait à ses sujets que l'heure d'une sanglante réparation avait sonné. Nous croyons devoir extraire de la déclaration de guerre que la Russie adressa à la Porte les passages suivants :

<< Seize années se sont écoulées depuis la paix de Boukharest, et seize années ont vu la Porte enfreindre les stipulations qu'elle venait de conclure, éluder ses promesses, ou en subordonner l'accomplissement à d'interminables délais. Trop de preuves, que le

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cabinet impérial citera, démontrent cette tendance aveuglément hostile de la politique du divan. Dans plus d'une occasion, et surtout en 1821, elle prit à l'égard de la Russie un caractère de provocation et d'inimitié ouverte; elle le reprend depuis trois mois par des actes solennels et des mesures de notorieté européenne.

« Ce fut le jour où, en quittant Constantinople, les ministres des trois puissances exprimaient le vif désir de conserver la paix; le jour où la Porte protestait également de ses intentions pacifiques, qu'elle a appelé aux armes contre la Russie tous les peuples qui professent le culte de Mahomet, et qu'avouant sa résolution de négocier uniquement pour s'apprêter à combattre, et de ne jamais remplir les articles essentiels de la convention d'Akermann, elle a déclaré ne l'avoir conclue que dans l'intention de la rompre. La Porte n'ignorait pas que c'était rompre aussi tous les traités antérieurs, dont la convention d'Akermann a stipulé le renouvellement; mais elle avait arrêté d'avance ses décisions et sa marche.

Aussitôt les priviléges du pavillon russe sont violés, les bâtiments qu'ils couvraient détenus, leurs cargaisons saisies, leurs capitaines contraints de les livrer à des prix fixés arbitrairement, les valeurs d'un payement tardif et incomplet réduites de moitié, et les sujets de Sa Majesté impériale forcés de descendre à la condition de rayas, ou de quitter en masse le territoire de la domination ottomane. Cependant le Bosphore se ferme, le commerce de la mer Noire est comme enchaîné, la ruine des villes russes qui lui doivent leur existence devient imminente, et les provinces méridionales des États de l'empereur perdent le seul débouché de leurs produits, la seule communication qui puisse, en y favorisant les échanges, y féconder le travail, y porter l'industrie et la richesse. Mais les limites de la Turquie ne suffirent pas à ces malveillantes dispositions. Quand elles éclatèrent à Constantinople, le général Paskevitch, à la suite d'une glo

rieuse campagne, négociait avec la Perse une paix dont la cour de Téhéran avait déjà accepté les conditions. Tout d'un coup il fut surpris des obstacles apportés à la signature de cette convention; les suggestions de la Turquie en étaient la cause...

La Russie n'insistera pas sur les motifs qui l'autorisent à ne point tolérer des actes d'hostilité aussi manifestes, et à en empêcher le retour...

« La paix de 1812 était à peine signée, que déjà la Porte crut pouvoir profiter impunément des conjonctures difficiles où se trouvait alors la Russie, pour multiplier les infractions aux engagements qu'elle venait de prendre. Une amnistie avait été promise aux Serviens elle fut remplacée par une invasion et d'affreux ravages. Des immunités étaient garanties à la Moldavie et à la Valachie: un système de spoliation acheva la ruine de ces malheureuses provinces. Les incursions des peuplades qui habitent la rive gauche du Kouban devaient être réprimées par les soins de la Porte: elles furent hautement encouragées; et la Turquie, non contente d'élever, au sujet de plusieurs forteresses indispensables à la sûreté de nos domaines asiatiques, des prétentions dont elle-même a reconnu le peu de fondement par la convention d'Akermann, les rendit doublement inadmissibles, en favorisant aux bords de la mer Noire, et jusque dans notre voisinage, le commerce des esclaves, les rapines, et tous les genres de dé sordres. Il y eut plus: alors, comme à présent, les vaisseaux sur lesquels flottait le pavillon de Russie furent arrêtés dans le Bosphore, et toutes les stipulations du traité de commerce de 1783 ouvertement violées. Il n'aurait tenu qu'à l'empereur Alexandre de tourner sa puissance contre la Porte ottomane; sa position lui offrait d'immenses avantages: il renonça à s'en prévaloir. Une si haute modération ne fut pas comprise; pendant cinq ans, le divan se roidit contre les ouvertures conciliantes de l'empereur Alexandre; et cependant une guerre avec la Turquie n'entraînait aucune complication

des rapports de la Russie avec ses principaux alliés. Nul pacte de garantie, nulle solidarité politique ne rattachait les destinées de l'empire ottoman aux stipulations réparatrices de 1814 et de 1815, à l'ombre desquelles l'Europe civilisée et chrétienne respirait de ses longues discordes, et voyait les gouvernements unis par le souvenir d'une gloire commune, et par une heureuse identité de principes et d'intentions. « Un soulèvement général de la Morée, et l'irruption en Moldavie d'un chef de parti infidèle à ses devoirs, vinrent réveiller dans le gouvernement et dans la nation turque tous les transports d'une haine aveugle contre les chrétiens ses tributaires, sans distinction entre l'innocent et le coupable. La Russie frappa d'une juste réprobation l'entreprise du prince Ypsilanti; elle autorisa, comme puissance protectrice des deux nations, les mesures de défense et de répression légitime adoptées par le divan, en insistant toutefois auprès de lui sur la necessité de ne pas confondre des populations inoffensives avec les fauteurs de troubles, qu'il importait de désarmer et de punir. Ses conseils furent repoussés; le représentant de Sa Majesté impériale fut insulté dans sa propre demeure; l'élite du clergé grec, et le patriarche qui en était le chef, subirent, au milieu des solennités de notre sainte religion, un supplice ignominieux. Tout ce qu'il y avait d'élevé parmi les chrétiens fut saisi, dépouillé, massacré sans jugement; le reste avait pris la fuite. Cependant le feu de l'insurrection, loin de se ralentir, se propageait de toutes parts. En vain le ministre de la Russie essaya de rendre à la Porte un dernier service, en vain, par sa note du 16 juillet 1821, il lui indiqua des voies de conciliation et de salut.

- « Après avoir protesté contre des crimes et des fureurs sans exemple dans l'histoire, il se vit obligé de remplir les ordres de son souverain, en quittant Constantinople. Ce fut dans ce temps que les puissances amies et alliées de la Russie, toutes intéressées au maintien de la tranquillité géné-,

rale, s'empressèrent d'offrir et d'employer leurs bons offices, à l'effet de conjurer l'orage qui allait gronder sur le gouvernement turc, frappé d'un aveuglement funeste. La Russie suspendit à son tour le redressement de ses trop nombreux griefs, dans l'espoir de parvenir à concilier ce qu'elle se devait à elle-même, avec les ménagements que la situation de l'Europe, et son repos, plus d'une fois compromis, paraissaient alors réclamer.

<< D'aussi grands sacrifices demeurerent stériles. La Porte poursuivit l'exécution d'un plan destructeur contre les populations chrétiennes soumises à son pouvoir... l'attitude du divan devint de jour en jour plus menaçante à l'égard de la Servie, et l'occupation de la Moldavie et de la Valachie se prolongea malgré les efforts de la Grande-Bretagne et les plus solennelles promesses faites à son représentant, malgré même l'empressement de la Russie à rétablir, dès qu'elles furent articulées, ses anciennes relations avec la Porte. Tant de procédés hostiles devaient enfin lasser la patience de l'empereur Alexandre. Il fit remettre au ministere ottoman, octobre 1825, une protestation énergique; et quand une mort précoce l'enleva à l'amour de ses peuples, il venait de déclarer qu'il réglerait les affaires de la Turquie selon les droits et les intérêts de son empire.

en

« Un nouveau règne commença... Dès son avénement au trône, l'empereur Nicolas entama des négociations avec la Porte, dans le but d'ajuster plusieurs différends qui ne regardaient que la Russie, et posa ensuite, le 23 mars (4 avril) 1826, de concert avec Sa Majesté le roi de la Grande-Bretagne, les bases d'une intervention hautement réclamée par le bien général... D'un côté, Sa Majesté impériale, espérant de l'union des grandes cours la cessation plus facile et plus prompte de la guerre qui ensanglante l'Orient, renonçait à toute influence isolée, éeartait toute idée de mesures exclusives dans cette question majeure; de l'autre, par ses négociations immédiates

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