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mille habitants, en y comprenant la population flottante. Des établissements d'utilité publique, des édifices somptueux, et surtout la beauté de la situation, qui fait de cette ville le dépôt des produits de la Russie méridionale, concourent à lui assigner le premier rang après les deux capitales. Le désert où elle a pris naissance se couvre de beaux villages dont les cultures approvisionnent la cité. Kherson a conservé ses chantiers pour la construction des vaisseaux de guerre, son arsenal et son amirauté.

Simphéropol, autrefois Akhmetched, est la capitale du gouvernement de Tauride. C'est la réunion de deux villes, l'une tatare et l'autre européenne. Les mœurs n'y diffèrent pas moins que le style des édifices: l'ancienne ville est presque entièrement peuplée de mahométans.

Kichinief est considérée comme la capitale de la Bessarabie, quoiqu'elle ne soit ni aussi grande ni aussi peuplée que Bender, où presque tout conserve encore la physionomie turque cette dernière ville n'appartient aux Russes que depuis 1812.

Le gouvernement des Cosaques du Don a deux capitales, le nouveau Tcherkask, et le vieux Tcherkask, qui est situé dans une position moins salubre, mais pour lequel les habitants ont conservé une predilection marquée qui nuit à la prospérité de sa rivale. Toutes deux sont situées près de l'embouchure du Don. Plus au nord, près de l'embouchure du Khoper, un des affluents du fleuve, on trouve le bourg ou Stanitsa (*) d'Ourioupinskaïa, où se tient annuellement une foire, rendez-vous des marchands de la mer Noire, de la Perse et de l'Asie centrale.

La Russie occidentale se compose de provinces enlevées à la Pologne. Elle forme sept gouvernements, outre le cercle de Bialystok,que le peu d'étendue de son territoire n'a pas permis d'ériger en gouvernement particulier. La population de cette province n'offre

(*) On nomme Stanitsa les villages ou bourgades des Cosaques.

point les variétés qu'on remarque dans la Russie méridionale, et elle semblerait n'appartenir qu'à une seule race, si les Juifs n'en formaient une partie considérable. Cette nation industrieuse, privée de droits politiques, tient presque exclusivement le monopole du commerce, et le lucre la console de l'état de dépendance où elle se trouve réduite. Cependant la religion catholique domine dans ces provinces, de sorte que le culte grec, resserré entre le judaïsme et Rome, y atteste la nouveauté de la conquête. Le sol de cette division est en général d'une grande fertilité. Dans le gouvernement de Minsk, où les forêts fournissent des bois de construction au commerce de la mer Noire et de la Baltique, les cultures sont plus rares et les habitations plus disséminées. En Podolie et dans le cercle de Bialystok,tout invitait à profiter de l'excellente qualité du sol, qui s'est couvert de moissons et de vergers; quant aux pâturages, la nature elle-même les avait préparés; enfin cette province ne méritait pas moins que l'Ukraine le nom de terre de lait et de miel.

La superficie totale de cette division de la Russie est de vingt mille neuf cent trente lieues, et la population de huit millions quatre cent trente-cinq mille neuf cents âmes, ce qui donne quatre cent trois habitants sur une lieue carrée. Si l'on considère toutes les ressources de cette terre favorisée, on n'hésitera pas à avancer que la population y pourrait être doublée, sans se trouver trop à l'étroit.

Vilna, capitale du gouvernement de ce nom, n'est plus qu'une gloire déchue cette grande cité, qui fut longtemps le siége du gouvernement lithuanien, profitera peut-être des malheurs de Varsovie. Sa population est encore de vingt-cinq mille habitants; et son université, une des plus fréquentées de l'empire, lui donne une importance que le gouvernement russe s'efforce de renfermer dans une sphère purement scientifique et littéraire. Vilna renferme une mosquée et des églises de toutes les communions chrétiennes. La

Russie n'est intolérante qu'en politique, ce qui est une nécessité de ses institutions.

Grodno, chef-lieu de gouvernement, est un peu au sud de Vilna; quelques usages de l'ancienne administration du grand-duché de Lithuanie se sont conservés dans l'ordre judiciaire de cette ville: on peut en appeler des décisions de son tribunal à celui de Vilna, et réciproquement. Toutes ces exceptions, qu'on rencontre à chaque instant dans les provinces récemment incorporées à l'empire, compliquent à l'infini les rouages de l'administration centrale; et, sous ce rapport, on peut dire que dans un grand nombre de localités on a laissé aux vaincus une part plus large de liberté qu'aux vainqueurs; mais si l'on compare ce qu'étaient les peuples soumis avant la conquête, à leur dépendance actuelle, on sera forcé de reconnaître qu'ils ont payé chèrement les priviléges qu'ils ont conservés.

Les gouvernements de Vitepsk, de Mohilet et de Minsk doivent leurs principales richesses à l'agriculture. On tire de leurs forêts des bois pour la construction navale et pour celle des maisons. Les édifices en pierre et en briques y sont rares, même dans les parties où le bois manque; dans les capitales la construction de plusieurs églises accuse l'absence des mêmes matériaux. La situation des villes détermine la ligne de leurs relations commerciales; ainsi Vitepsk, bâtie sur la Dwina, communique avec la Baltique; Mobilef, qu'arrose le Dniepr, qui se lie au Niémen par le canal Oginski, peut étendre ses rapports jusqu'aux deux mers. Minsk est placée moins favorablement, ainsi que le gouvernement du même nom. Les forêts y sont moins exploitées, à cause de la difficulté des transports; et ces entraves, apportées à l'industrie par la nature, ont dû nuire à l'accroissement de la population.

Jitomir, capitale de la Volhynie, est industrieuse et plus commerçante, malgré sa position peu avantageuse.

Kamenetz-Podolski (Kaminick) est la capitale du gouvernement de Podo

lie. C'était autrefois une forteresse construite sur les frontières de la Turquie; mais depuis l'acquisition de la Bessarabie, et la nouvelle démarcation des frontières sur le Danube et le Pruth, ces fortifications sont devenues inutiles. Kamenetz est moins peuplée, mais mieux bâtie que Jitomir. On y voit une image de la sainte Vierge, à laquelle les habitants ont une grande dévotion; elle domine un ancien minaret, et foule un croissant; sa tête est environnée de neuf étoiles : s'il faut en croire l'opinion populaire, le tout est en or massif.

Bialystok, capitale d'un cercle peu considérable, est une assez jolie ville, où l'industrie est en progrès; elle exporte des eaux-de-vie de grains et des tanneries.

On comprend ordinairement, sous le nom de Russie orientale, les huit gouvernements à l'est de la Russie d'Europe, en comprenant, dans le gouvernement de Tomsk, la partie au delà des monts Ourals, qui en dépend. Cette vaste étendue de territoire embrasse 15o en latitude, depuis la Caspienne jusqu'aux limites du gouvernement de Vologda. Sa superficie est de soixante et douze mille deux cent dixhuit lieues, et sa population moyenne n'excède pas cent quatorze habitants. Deux États jadis célèbres, Kazan et Astrakhan, capitales de hordes tatares, et un grand nombre de peuplades occupaient une partie considérable de cet espace, il y a trois siecles. Les pagodes hindoues s'élèvent, sur cette terre de tolérance, à côté des temples de la religion de l'État. Russes, Allemands, Kalmouiks, Tatars, Bachkirs, y suivent en toute sécurité le culte de leurs ancêtres, et n'ont presque rien changé à leurs mœurs. Sur une si vaste étendue de pays, le sol doit varier aussi bien que le climat; cependant, par une anomalie digne de remarque, le gouvernement d'Astrakhan, le plus méridional de ceux de l'Est, est beaucoup moins peuplé que celui de Viatka, qui se rapproche le plus du Nord: ce qui rend ce contraste plus frappant encore, c'est qu'Astrakhan, situé à l'embou•

chure du Volga, sous le même parallèle que le centre de la France, est dans la position la plus favorable pour commercer avec l'Asie. Le voyageur qui s'y rend en suivant une autre voie que celle du fleuve, ne découvre aux environs de cette ville que des troupeaux conduits par quelques pasteurs, des chariots, habitations de ces hordes nomades, des lacs salins, des terres arides, des steppes où les phénomènes du mirage se présentent avec les mêmes illusions qu'en Égypte. Si l'on joint à ces causes, la dépopulation, suite inévitable des guerres dont ces contrées ont été le théâtre, on concevra pourquoi elles sont si peu habitées.

Le gouvernement de Viatka, dont le sol est médiocrement productif, est amplement dédommagé par ses mines, par ses forêts, et par une grande abondance de bétail. La capitale a peu de fabriques; cependant elle entretient un commerce de transit assez actif avec les gouvernements du Nord.

Perm est le chef-lieu d'un des gouvernements les plus étendus de l'empire des mines d'or, de platine, de cuivre, de fer, d'aimant, y sont exploitées par l'État ou par des particuliers. Des granits, des marbres et plusieurs autres substances minérales y abondent; on y exploite aussi des salines d'un grand produit. L'or et le platine gisent sur le versant oriental des monts Ourals; les autres métaux se trouvent des deux côtés de la chaîne; mais les plus grandes masses métalliques appartiennent à l'orient de la erête. La nature semble avoir préparé une voie navigable à travers ces montagnes, dans le gouvernement de Perm, et dans la région la plus riche en minéraux. Si ce projet peut se réaliser, la prospérité de Perm s'accroîtra rapideiment; mais il restera à regretter que son emplacement ne se trouve pas à quelques lieues plus au nord à l'embouchure de la Tchoussovaïa dans la Kama. Cette ville moderne ne contient guère que les édifices nécessaires à l'administration, quelques églises, et les maisons destinées aux divers fonctionnaires; elle se trouve sur la route

de Pétersbourg à la Chine en traver sant la Sibérie. Cette route passe par Koungour, petite ville qui possède de belles carrières d'albâtre, dont les excavations paraissent avoir servi de refuge aux habitants dans les temps de guerres et de troubles.

Le sol du gouvernement de Kazan est plus fertile que celui de Perm; le chêne y atteint une grande élévation, et fournit de beaux bois de construction. Sa capitale, dont l'origine remonte à l'époque de la puissance des Tatars, est placée près du Volga, sur la petite rivière de Kazanka. Presque tous les édifices y sont modernes, parce que les dévastations et les incendies ont détruit l'ancienne ville. Nous avons déjà parlé de son université.

Simbirsk, plus au sud, est dans une position singulière; elle est bâtie sur la rive droite de deux courants parallèles qui coulent en sens contraire. L'un est le Volga, et l'autre un de ses affluents, la Sviaga, rivière assez considérable, qui traverse tout le gouvernement de Simbirsk, et entre dans celui de Kazan pour s'y réunir au Volga. Le sol de cette province est en quelques endroits assez fertile; cependant les habitants se livrent moins à l'agriculture qu'à l'éducation des bestiaux et à la pêche.

Penza, chef-lieu d'un gouvernement voisin, et placée sous le même parallèle, est une ville de commerce et de fabriques. Les habitants y sont plus nombreux, et s'occupent avec succès des travaux agricoles.

Saratof, au sud de Penza, sur la rive droite du Volga, prend une part active à l'exploitation de ce fleuve, soit pour la navigation, soit pour la pêche. Tout le gouvernement est traversé par le Volga, qui le divise en deux parties bien différentes, quant à la constitution physique. Sur la droite, la fertilité du sol a provoqué l'établissement de colons allemands, français et suisses; Sarepta, établissement de Frères Moraves, est un modèle de sage administration et d'industrie variée. A gauche du fleuve, le regard n'embrasse que de vastes landes et des

lacs salins qui fournissent une quantité considérable de très-beau sel.

Astrakhan est une des villes russes qui méritent le plus l'attention des voyageurs. La population de cette ville est d'environ trente-six mille âmes; mais elle double dans le temps de la pêche. Le gouvernement dont cette ville est le chef-lieu offre aux naturalistes un grand nombre de faits géologiques curieux à observer. Partout le retrait des eaux a laissé des traces du long séjour qu'elles y ont fait. La population est un mélange de diverses races européennes et asiatiques : un fait digne de remarque, c'est que les délits y sont plus multipliés, proportion gardée, que dans le reste de l'empire. Le gouvernement d'Orenbourg, de même que celui de Perm, unit la Russie d'Europe à la Sibérie; il comprend dans ses limites une partie des monts Ourals et de leurs richesses métalliques. La ville dont il emprunte le nom a cessé d'être la capitale; mais elle paraît devoir longtemps encore conserver la prééminence. Elle est bâtie sur les bords de l'Oural, à cent lieues environ au-dessus de l'embouchure de ce fleuve; les grandes barques remontent jusqu'à Orenbourg, et les Asiatiques y transportent leurs marchandises à dos de chameau. On assure que ces caravanes ne mettraient pas plus de trois mois à faire le voyage de l'Hindoustan; ainsi cette voie sera longtemps préférée à toute autre pour les communications avec l'Asie centrale. Nous avons deja parlé de l'aspect pittoresque que présentent les marchés d'Orenbourg. On y rencontre des représentants des nombreuses peuplades qui parcourent avec leurs troupeaux les deserts de la Tatarie et de la Mongolie jusqu'aux frontières de la Chine. Le commerce avec ces peuples se fait par échanges, de sorte qu'on peut y passer en revue les productions et les diverses industries de ces contrées lointaines.

Le sol du gouvernement d'Orenbourg est généralement fertile, même dans les régions montagneuses. Les terrains salés se refusent seuls à la

plupart de nos cultures. Les plantes dont on extrait la soude pourraient y réussir, et les fabriques de savon, si multipliées en Russie, en tireraient un notable avantage. Comme nous l'avons déjà remarqué, c'est à ce gouvernement que les jardins de l'Europe occi dentale doivent l'érable de Tatarie, l'abricotier dit de Sibérie, le poirier à feuilles de saule, et l'arbre aux pois

robinia caragana). Nous répèterons encore que les pêcheries de l'Oural sont les plus productives de toute la Russie. Oufa ne mérite une mention que comme nouvelle capitale du gouvernement d'Orenbourg.

La nature de ce travail ne comportant que des données générales, nous serons encore plus succinct en parlant de la Sibérie, que lorsque nous avons eu à décrire les gouvernements de la Russie européenne. Une description de cette contrée serait fastidieuse par la répétition des mêmes détails. Nous ajouterons que les Russes n'ont pas eux-mêmes de travail complet sur la Sibérie, et que cette terre d'exil ne paraît exciter que médiocrement leur curiosité. On se contente donc d'une exploitation lucrative sur quelques points déjà explorés, et l'on ne pénètre que rarement dans ces solitudes, que des marais rendent impraticables dans la belle saison, et où l'absence de lieux de refuge ne permet guère de s'aventurer quand l'hiver a rendu solides les eaux stagnantes et les fleuves.

La Sibérie s'étend sur une superficie de cinq cent soixante mille lieues (plus de dix-sept fois le territoire de la France), où la population n'atteint pas le chiffre de deux millions, ce qui ne donne pas même quatre habitants par lieue carrée. Le gouvernement d'Arkhangel, dont la latitude moyenne est d'environ soixante-cinq degrés, contient, à surface égale, une population double de celle de la Sibérie; copendant le territoire sibérien comprend, au-dessous de soixante degrés de latitude, deux cent vingt-cinq mille lieues carrées de terres non moins cultivables que celles de la Russie d'Europe sous les mêmes parallèles. Si les

deux régions étaient soumises au même degré de culture, ou, si l'on veut, dans les mêmes conditions de population, la Siberie méridionale compterait à elle seule quatre-vingt-cinq millions d'habitants. On cultive les céréales dans des régions encore plus septentrionales; et c'est dans les montagnes de la Sibérie qu'on a trouvé un cerisier nain, tout à fait semblable à la variété qui croît en France sur le Mont-d'Or, et que Ramond a décrite. Peut-être d'autres arbres fruitiers de notre Europe pourraient-ils s'acclimater sur cette terre où la nature a balancé quelques inconvénients par des avantages réels. Le gibier abonde dans les forêts, et les rivières y sont poissonneuses. Les chevaux y sont excellents, et d'un entretien facile (*); quant au froid, avec les ressources que fournit le pays, il est aisé de s'en garantir; enfin, le produit des mines assure pour longtemps à ces contrées une prospérité croissante. Cependant on ne saurait nier que des obstacles réels s'opposent à un grand développement pour la population sibérienne. A égalité d'avantages, les gouvernements de la Russie d'Europe seront préférés ; à plus forte raison n'hésitera-t-on pas s'il s'agit de provinces que la nature a traitées avec une sorte de prédilection. Nous ajouterons que les maladies secrètes y font de grands ravages, et que les condamnés dont se recrute la population sibérienne, privés pour la plupart des douceurs de la vie de famille, n'apportent guère sur la terre d'exil qu'un contingent d'immoralité.

Le nord de l'Asie ne diffère point des contrées de l'Europe qui se trouvent sous les mêmes parallèles; seulement tout y paraît, quant à la configuration du terrain, sur une plus grande échelle: cette remarque trouverait une exception dans les Alpes scandinaves, dont les points les plus élevés ne sont pas au-dessous des cimes culminantes des monts Ourals ou de l'Altaï. Les plaines de la Sibérie s'étendent en raison (*) Ils se couvrent pendant l'hiver d'un poil épais et laineux qui tombe au commencement de la belle saison

de la largeur des fleuves et de l'espace' de leurs bassins. Le peu de pente du sol empêchera peut-être qu'on parvienne à le dessécher complétement; mais cet inconvénient est peu sensible pour les lieux où la culture réussirait le mieux, c'est-à-dire, depuis le pied de l'Altaï jusqu'au delà du soixantieme degré de latitude. Les terres salines se refusent à la végétation; durant les courts étés de ces contrées, elles se réduisent en une poussière incommode et malfaisante. Le sol dont l'atmosphère est alors remplie est du sulfate de soude (sel de Glauber). Quelles que soient les richesses métalliques de la Sibérie, les terres cultivables recèlent dans leur sein des ressources bien autrement importantes. Le gouvernement russe n'a point intérêt à peupler ces provinces lointaines au détriment de la Russie européenne qui manque elle-même de cultivateurs; mais en accordant gratuitement des terrains à des colons étrangers, sous la condition de les défricher, on parviendrait à lier par un système d'établissements les régions les plus productives, et à organiser des communications plus faciles sur les lignes commerciales importantes. En général, les relations des voyageurs ont exagéré les inconvénients du climat, qui, dans la Sibé rie méridionale, n'est pas plus rigoureux que dans les pays septentrionaux de l'Europe.

Tobolsk et Irkoutsk sont les deux seules villes de Sibérie dont la population excède vingt mille âmes. La prospérité d'Irkoutsk s'est élevée plus rapidement que celle de Tobolsk. Elle est redevable de cet avantage au commerce avec la Chine; le principal lieu d'échanges est Kiatka, ville plus au sud, à cent vingt-quatre lieues de cette capitale mais Irkoutsk est le dépôt des marchandises russes et sibériennes destinées à ces échanges. Elles consistent en pelleteries, draps, maroquins et autres articles indigenes; les Russes reçoivent en retour du thé, des étoffes de soie, des nankins, de la rhubarbe. Les pelleteries sont triées suivant leur destination : les plus belles

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