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DES

BOURBONS.

LOUIS XIII,

Succède à Henri IV, son père, le 14 mai 1610, à l'âge de 9 ans, étant né à Fontainebleau le 27 septembre 1601; sacré à Rheims le 17 octobre 1610; mort à Paris le 14 mai 1643.

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CHANCELIERS ET GARDES-DES-SCEAUX. - 1° Brulart de Sillery, chancelier par continuation; 2o G. Duvair, évêque, ancien premier président au parlement de Provence, garde des sceaux par édit de mai 1616, enregistré san approbation de la clause qu'il présiderait le parlement quand il voudrait, démissionnaire le 25 novembre; — 3o Cl. Mangot, secrétaire d'état, chargé des sceaux par lettres du 25 novembre, enregistrées au parlement le 17 décembre, révoqué le 24 avril 1617, à l'occasion de la mort du maréchal d'Ancre; -4° G. Duvair (1), rétabli par lettres du 25, enregistrées au parlement le dernier juillet; 5° Ch. d'Albert, duc de Luynes, pair et connétable de France, premier ministre depuis la mort du maréchal d'Ancre, fut chargé des sceaux par le décès de Duvair, 3 août 1621; -6° Méry de Vic, seigneur d'Ermenonville, garde des sceaux au décès du précédent, 24 décembre 1621, mort le 2 septembre 1622 (2); · -70 Louis Lefevre, président honoraire au grand conseil, créé garde des sceaux le 23 septembre 1622, mort le 21 janvier suivant ; · 80 Le chancelier Sillery reprend les sceaux le 23 janvier 1623 et s'en démet le 2 janvier 1624; 9° E. d'Aligre, conseiller d'état, ancien président au parlement de Bretagne, créé garde-des-sceaux à la démission de Sillery, chancelier au décès dudit Sillery le 3 octobre 1624, suivant lettres vérifiées au parlement le 5 décembre; 100 Mich. de Marillao, garde des sceaux le 1er juin 1626, lors de l'exil du chancelier d'Aligre; 110 Cho de Laubespine, conseiller d'état, garde-des-sceaux le 14 novembre 1630, par l'exil de Marillac ; -120 P. Seguier, président au parlement de Paris, créé garde-des-sceaux le dernier février 1633 lors de l'arrestation du précédent', chancelier au décès de d'Aligre le 19 décembre 1655, suivant lettres enre

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(1) Le chancelier Sillery fut rappelé à cette époque pour présider le conseil. (2) Du 2 au 23 septembre les sceaux furent remis par commission à six membres du conseil d'état.

gistrées au parlement le 10 janvier 1636 (1); il resta en exercice jusqu'à la mort de Louis XIII en 1643, et pendant la minorité de Louis XIV.

PREMIERS MINISTRES; Concino-Concini, maréchal d'Ancre, premier ministre depuis le 15 mai 1610 jusqu'en 1617, où il fut disgracié et assassiné ; Ch. d'Albert, duc de Luynes, l'un des principaux moteurs de l'assassinat du maréchal d'Ancre, lui succéda comme premier ministre; mort le 24 décembre 1621; — A.-J. Duplessis, cardinal de Richelieu, succéda comme premier ministre au duc de Luyres, en 1621 mort le 5 décembre 1642.

SECRÉTAIRES D'ÉTAT.

RELIGION.

Phelippeaux, seigneur de Pontchartrain, créé secrétaire d'état par Henri IV, administra par continuation les affaires de la religion; mort le 21 octobre 1621; N. Lecamus, fait secrétaire d'état en 1617, puis conseiller d'état en 1620, succéda au précédent, jusqu'à sa mort en 1648.

FINANCES. N. Du Harlay, surintendant des finances et des bâtimens pendant la minorité de Louis XIII (mai 1610, octobre 1614); - P. Jeannin, président au parlement de Bourgogne, surintendant des finances en 1611, mort en 1622; — H. de Schomberg, surintendant des finances en 1619, créẻ maréchal de France en 1625, mort en 1632; - J. Bochart, premier président au parlement de Paris, surintendant des finances en 1620, mort le 27 avril 1630; Charles, duc de la Vieuville, surintendant des finances en 1623, disgracié l'année suivante, rappelé plus tard par Mazarin ; Mich. de Marillac, créé surintendant des finances en 1624, devint garde-des-sceaux en 1626;-F. Sublet, créé surintendant en 1624, passa au ministère de la guerre en 1633;-A. Coeffier-Ruzé, surintendant des finances en 1626, fut fait maréchal de France en 1631; mort le 27 juillet 16 2; Cl. de Bullion, surinten. dant des finances (2) en 1632, mort le 29 décembre 1640 ; —Cl. Bouthillier, ministre secrétaire d'état des affaires étrangères, fut fait surintendant en 1632 avec le précédent, à la mort duquel il eut seul l'administration; mort en 1651.

MAISON DU ROI. A. de Loménie, créé secrétaire d'état par Henri IV pour administrer ce département, continua ses fonctions sous Louis XIII jusqu'à sa mort en janvier 1638; - H. de Loménie-Brienne, fils du précédent, lui succéda; il fut chargé plus tard du département des affaires étrangères.

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AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET GUERRE. N. de Neuville-Villeroy, créé secrétaire d'état sous Henri III, rappelé par Henri IV, administra par continuation Sous Louis XIII le département de la guerre et des affaires étrangères, jusqu'à sa mort arrivée en 1617; ➡ P. Brulart, fils du chancelier Sillery, succéda à N. de Villeroy, disgracié avec son père le 4 février 1624; il mourut

A

(1) Lors de cet enregistrement, l'avocat Lemaître prononça un discours qui est resté célèbre.

(2) C'est lui qui fit frapper, en 1640, les premiers louis qui aient paru en France.

en avril 1640; — R. Phélippeaux-d'Herbaut, créé secrétaire d'état en 1621, eut d'abord le département de l'Espagne, de l'Italie, de la Suisse et des Grisons. puis en 1626 le cardinal de Richelieu téunit toutes les parties du département des affaires étrangères dans les mains de R. Phélippeaux qui les administra jusqu'à sa mort arrivée le 2 mai 1629; - N. Potier-d'Ocquerre fut chargé des affaires de l'Allemagne, de la Pologne, des Provinces-Unies et de la Flandre, il mourut au siége de La Rochelle en 1628; -H.-A. de Loménie-Brienne, secrétaire d'état des affaires étrangères, eut dans son département l'Angleterre, la Turquie et le Levant; il mourut en 1666 (1).

RÉGENCE DE LA REINE.

N° 1.-ARRET du parlement de Paris, chambres assemblées, qui déclare la mère du roi régente du royaume (2).

Paris, 14 mai 1610. (Font., IV, 1206. — Joly, I, add., p. 89. — Dupuy, Traité de la majorité des rois.)

Sur ce que le procureur général du roy a remonstré à la cour, toutes les chambres d'icelle assemblées, que le roy estant présentement décédé par un très-cruel et très-inhumain et très-détestable parricide commis en sa personne sacrée, il estoit nécessaire pourvoir aux affaires du roy régnant et de son estat, requéroit qu'il fust promptement donné ordre à ce qui concernoit son service et le bien de son estat, qui ne pouvoit estre régy et gouverné que par la reyne, pendant le bas aage dudit seigneur son fils, et qu'il pleust à ladite cour la déclarer régente pour estre pourvu par elle aux affaires du royaume.

La matière mise en délibération, ladite cour a déclaré et déclare ladite reyne-mère du roy, régente en France, pour avoir l'administration des affaires du royaume pendant le bas aage

(1) Le ministère de la marine ne fut créé que sous Mazarin pendant la minorité de Louis XIV. Cependant M. Bajot (rep. de l'administrateur de marine), désigne comme ayant géré ce département les ministres de la maison du Roi. (2) V. sur la régence le célèbre discours de l'abbé Maury à l'Assemblée constituante (séance du 22 mars 1791). La constitution du 3 septembre 1791, tit. 3, chap. 2, sect. 2, loi du 22 mars 1791; sénatus-consulte du 28 floréal an x111 ( 18 mai 1804), et les lettres-patentes du 30 mars 1813, et le nouveau répertoire de jurisprudence, V° Régence.

dudit seigneur son fils avec toute puissance et authorité. Fait en parlement, etc.

N° 2.

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ARRÊT du parlement, le roi étant sur son lit de justice, qui déclare la reine-mère régente, et lui confie le soin de l'éducation et de la personne du roi.

Paris, 15 mai 1610. (Font., IV, 1206. Joly, I, add. 89. — Dupuy, Majorité des rois, II, 243. )

Le samedi 15 mai 1610, le roi (Louis XIII) étant venu en son lit de justice, en sa cour de parlement, prit place sur son trône, ayant à sa droite la reine sa mère;

Plus bas, aux hauts siéges, le prince de Conti, le comte d'Enghien, le duc de Guise, le duc de Montmorency, connétable, les ducs d'Épernon, de Montbazon, de Sully, les maréchaux de Brissac, de Lavardin et de Bois-Dauphin;

Au côté du roi, en bas à genou, le sieur de Souvré, son gou

verneur;

A ses pieds, le duc d'Elbeuf, pour le grand-chambellan; aux pieds du chambellan le baron de Chapes, prévôt de Paris; en la chaire au-dessus, le chancelier;

Aux bas siéges les présidens;

A main gauche, aux hauts siéges, les cardinaux de Joyeuse, de Gondy, de Sourdis, du Perron, l'archevêque de Reims, les évêques de Beauvais, de Châlons, de Noyon, de Paris;

Aux bas siéges, dans le parquet et aux barreaux, trois coseillers d'état, trois maîtres des requêtes, et les conseillers de la cour, au nombre de 124.

Le roy ayant pris place, la reyne a dit :

« Messieurs, ayant plu à Dieu par un si misérable accident retirer à soi notre roy, mon seigneur (ce disant, la parole lui a cessé jetant larmes et soupirs, et a repris) : je vous ai amené le roy mon fils pour vous prier tous d'en avoir le soin que vous êtes obligés pour ce que vous devez à vostre pays. Je désire qu'en la conduite de ses affaires il suive vos bons advis et conseils. Je vous prie les lui donner tels que vous adviserez en vos consciences le mieux. » pour

Sur ce, est descendue pour se retirer; mais pressée par les princes et seigneurs d'honorer l'assemblée de sa présence, a repris sa place et le roy a dit :

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