Un gouffre est l'héritier avare Que parcourt la mort et l'horreur : Tel un sapin dont les ombrages Les vents en dissipent la poudre, Par le C. LE BRUN. AU PREMIER CONSUL BONAPARTE. On dit que d'Apollon la lyre vous enchante; Aime le talent qui les chante. Par le C. DESAINTANGE. COUPLETS. Trouvés dans le berceau de l'orphelin, recueilli par S. A. R. madame la princesse Louise de Prusse, princesse de Radziwill. En février 1801, (Berlin.) A peine aux rayons du matin, C'est la vertu, l'humanité, Elle m'ouvre ses bras sauveurs, O vous, dont les tendres secours Par pitié, respectez les larmes : Peut-être un fantôme d'honneur Vous cache le nom de mon père; Mais, j'en appellé à votre cœur, Plaignez sur-tout ma pauvre mère. Avec trop de sévérité Ne condamnez pas sa faiblesse ; M'arracha seule à sa tendresse: Calme l'horreur de tes regrets, Le bien si doux d'être encor mère. Louise, ô mon auguste appui! Qu'il me soit permis de porter Par le C. BIGNON. ÉPIGRAMM E. DAMON, chez la docte Emilie, Je peux, répond quelqu'un, savamment en parler; Des ouvrages nombreux qu'il a fait publier Car monsieur, sans doute, est libraire? Par le C. GOBET. (1) La princesse Louise a effectivement fait donner son nom à sa fille adoptive. On avait trouvé dans les langes les deux lettres initiales S. B. que l'on a traduites ainsi, Esbé. L'enfant porte les trois noms suivans, Louise Malving Esbé, (Note de l'auteur.) VERS ANACRÉONTIQUES. LES Es fleurs nouvellement écloses Disait le vieillard Philétas. Chers enfans, conduisez mes pas Aux treilles de Bacchus, aux rives du Permesse, Mais il faut l'animer : les jeux de la jeunesse, propos, Émousseront pour moi le ciseau d'Atropos. Des lilas de Tempé, des pampres de Naxos, Vieillards, fuyez les tranquilles pavots; Chantez Bacchus, l'Amour, et le dieu de Délos. Songez que sur le tems et sa faux qui s'apprête, Un jour heureux de plus est un jour de conquête, Et le prix des plus longs travaux. Par feu TRESSAN. |