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FLE DE LYON

Both, du Palais des Arts

C

XLII.

MITHRIDATE.

'Eft la tête de Mithridate Roy de Pont, fi renommé par les guerres qu'il foûtint contre les Romains, & par les grands avantages qu'il remporta fur eux; il vivoit vers l'an fix cens foixante-fix de la fondation de Rome. Velleius Paterculus dit de ce Prince, qu'il étoit ardent à la guerre; que fi quelquefois il étoit redevable à la fortune de ses victoires, fa valeur & fon courage y avoient toûjours la meilleure part; qu'il étoit auffi bon foldat, que propre à commander. Il fut toûjours pendant fa vie comme un autre Annibal, l'ennemi irréconciliable des Romains, qui le défirent enfin l'an 689. fous la conduite de Pompée, & l'obligérent de fe retirer en Armenie auprés de fon gendre Tigranne, Ce fut en ce lieu qu'ayant appris que fon propre fils Pharnacez s'étoit fait déclarer Roy de Pont, il fe perça le fein de defefpoir, aprés avoir tenté inutilement de s'empoisonner, tant il s'étoit accoûtumé à prendre du poison.

Le revers de ce Médaillon, sur lequel se lit le nom de Mithridate écrit en grec, réprésente un jeune cerf paiffant, & cherchant quelque herbe qui luy foit falutaire. Pline veut que le dictame a la vertu de faire fortir du corps de cet animal la fléche dont il a été bleffé, le fimple avec fa graine, qui forme une couronnë à l'entour de ce cerf, fignifie que Mithridate avoit une grande connoiffance de la vertu des plantes, fur tout de celles qui font bonnes contre les venins : c'est auffi de luy qu'eft venu ce contrepoison, qui porte encore aujourd'huy fon nom de Mithridate.

V

XLIII.

J. CAUVIN & ALEX. BASSIEN.

"Oicy les têtes de ces excellens Ouvriers Jean Cauvin & Alexandre Bassien; Ce font les deux Auteurs de ce bel ouvrage de Médailles, que les Curieux nomment Padoüans, & que je donne au public. J'ay dit que ces Graveurs fe difoient de la ville de Padoüe, ou parce qu'ils y avoient pris naiffance, ou parce qu'ils y avoient paffé la meilleure partie de leur vie à travailler à leur métier de Graveur. On ne fçait rien autre chose d'eux ; je diray seulement qu'on doit me difpenfer de m'étendre fur le mérite de leur ouvrage, dautant qu'il fuffit d'avoir tant foit peu de goût pour les Arts, & de jetter les yeux fur quelques-unes des Médailles de ces deux excellens hommes, pour avouer qu'il ne fe trouve rien jufqu'à leur temps de plus parfait.

Po

LEGIFERA CERERÍ

Our le revers de leur tête ils gravérent une grande figure de femme, qui le revers tête is de pios que marque par les deux cornes d'abondance qu'elle tient, & par les épics de blé & les grappes de raisin qui sortent de ces cornes d'abondance, que c'est la Déeffe Cerés. Elle porte en l'autre main un livre, pour fignifier que par tout où fleuriffent les fciences & les beaux Arts, là, les richeffes & les autres com moditez de la vie doivent s'y trouver.

ULALE DE LYON
Ebeth, du Palais des Arts

Ff

114

XLIV.

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FRANCOIS QUIRIN

qui

E ne trouve rien de ce François Quirin, dont on voit icy le bufte fait de la finon main propre de ces bons ouvriers Jean Cauvin & Alexandre Baffien, qu'il y a de l'apparence que c'étoit un homme tellement infatué de fon nom de Quirin, qu'il ne plaignit pas l'argent pour fe faire frapper une Médaille, apprêt à tout le monde qu'il defcendoit de Romulus. On fçait qu'on donna ce nom à ce prémier Fondateur de Rome, d'une lance qu'il portoit toûjours en main, & que le mot de Quirin en langue Sabine fignifie une lance. On voit deux Auteurs du nom de Quirin dans un Bibliotécaire nommé George Mathias Konigius l'un fe nommoit Thadée Quirin, qui s'appliqua à compofer des Oraifons; l'autre avoit nom Antoine Quirin, qui fit un difcours intitulé, Differtatio ad Rempublicam Venetam ; ce dernier pourroit bien être du temps, & parent de nôtre François Quirin: mais je n'ay pas lieu d'affûrer qu'il pouffa fa généalogie fi loin, & qu'il fe crut d'une famille fi ancienne.

PERPETUA SOBOLES.

E n'ay fait graver ce revers que pour la preuve de ce que je viens de dire de l'idée de ce François Quirin, qui prétendoit defcendre de Romulus. Il y fit mettre à ce fujet la louve alaittant les deux Fondateurs de Rome, avec cette infcription, Perpetua foboles, afin de marquer que leur poftérité qui ne devoir jamais finir, fubfistoit en sa personne.

Ce

XLIIII.

LUCAS SALVIONUS.

l'Est la tête d'un Jurifconfulte de Padouë, nommé Lucas Salvionus, ainsi que l'inscription qui eft à l'entour de fon bufte nous l'apprend. Je n'ay rien pû trouver de luy ni dans les Bibliotécaires, ni dans les Eloges de Thomafin : je ne fçay auffi fi le revers de fa Médaille eft la tête de Marcus Mantua; vû que j'en ay une en main qui porte pour revers celuy que j'ay mis aux buftes d'Alexandre Baffien & de Jean Cauvin, & que d'ailleurs je trouve dans Thomafin deux revers aux Médailles de ce Marcus Mantua. Je l'ay toutefois mis, n'en ayant point d'autres, & parce qu'il fe trouve de la forte dans l'écrit que m'en a laissé M. le

Cointe.

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MARC MANTUA BONAVITIUS.

Antua étoit un citoyen de la ville de Padouë, & le plus célébre Jurilconfulte qui foit forti de cette Université. Son père qui fe nommoit Jean Pierre Benavidius, & que je trouve fur ce Médaillon écrit Bonavitius, eut soin de le faire inftruire en toutes fortes de fciences, & particuliérement au Droit où ce fils fit de fi grands progrés, qu'il fuffit de jetter les yeux fur le grand nombre de beaux traitez qu'il en a compofez, pour luy donner un des premiers rangs parmi les Jurifconfultes. Il fuivit dans fa jeuneffe le Barreau, ce fut là la vivacité de fon efprit fe fit remarquer, & où fa piété parut dans la dé

que

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fenfe qu'il entreprit des orphelins & des pauvres. Il s'acquit l'amitié de tout le monde, & fur tout de fes compatriotes. Il enfeigna à Padoue l'efpace de foixantedeux années tantôt le Droit Canon, tantôt le Droit Civil avec tant de fuccés, que l'Univerfité de Bologne luy offrit de tres-fortes penfions pour y venir régenter, mais il n'en tint conte, non plus que des prieres que luy firent le Roy de Portugal, & le Pape Paul III. d'accepter la Charge d'Auditeur de Rote. Pie IV. Charles V. & Ferdinand luy firent de grands préfens, & le comblérent de titres d'honneur. La République de Venife ayant égard à fon mérite, luy donna la place de Profeffeur, qu'ils appellent Locum fupraordinarium. Si on veut en fçavoir davantage de ce grand homme Marcus Mantua Bonavitius, & les ouvrages qu'il a compofez, il n'y a qu'à lire ce qu'en a écrit Jacques Philippe Thomafin en fon livre intitulé, Elogia Virorum illuftrium. On trait, qu'il dit avoir tiré aprés cette Médaille de Cauvin. Bonavitius mourut à y verra fon porPadouë au mois d'Avril de l'année 1582. âgé de plus de quatre-vingt-douze ans.

M

XLV.

M. ANT. PASSERUS

Arc Antoine Pafferus ou de Pafferibus, vint au monde à Padouë. Sa famille qui étoit tres-illuftre & tres-ancienne, tiroit fon origine de Mantouë; elle quitta cette ville pour s'aller établir à Gennes, & dans la fuite Padouë. Ces changemens de païs furent la cause qu'on appella les descendans de cette famille indifféremment des noms de Passerinus, de Pafferus & de Genua. Marc Antoine Pafferus avoit un tres-bel efprit, & une mémoire si heureuse, qu'il passa de fon temps pour un prodige de l'un & de l'autre. Il s'appliqua particuliérement à la Philosophie, qu'il professa jusqu'à la fin de ses jours. La République de Venise perfuadée de fon mérite, luy donna la place de prémier Profeffeur honoraire, & luy augmenta fes gages. Il compofa plusieurs traitez fçavoir des Commentaires fur les livres de Anima, in libros Phyficorum, in libros de cælo & generatione, in Metaphyficam, &c. Il mourut âgé de foixante-douze

ans.

A

SUPER ASPIDEM.

U revers est une femme debout élevant les mains au Ciel, comme pour recevoir le Soleil qui fe préfente à elle. On la voit auffi qui foule aux pieds un afpic, avec ces paroles qui font à l'entour de cette Médaille, Super aspidem. Je ne sçay à quoy fait allusion ce revers, c'est pour cette raison que j'aime bien mieux avouer ne le pas fçavoir, que d'inventer une chofe qui n'approcheroit peut-être aucunement de la verité, c'est à dire, de l'application de ce revers à la perfonne de Pafferus.

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XLVI.

ΜΑΥΣΩ ΛΕΙΟΝ

'Eft cet admirable tombeau qu'Artemife Reine de Carie, & femme de Mausole, fit élever à ce Prince fon cher époux aprés la mort. Elle l'aima

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