Images de page
PDF
ePub

Koenigsberg d'objets d'un certain genre. Il n'y a de compromis par ces lettres chiffrées que moi. V. Exc. voudra bien ne pas regarder ce que je dis là comme l'expression de la pusilJanimité et de la crainte; mais comme je ne voudrais pas que notre cour fût compromise par ma correspondance, vous voudrez bien, M. le Baron, m'excuser, par la droiture de mon caractère, si aujourd'hui je vous parle si franchement sur ce sujet. Je sais, monsieur, que vous aimez la franchise; par conséquent vous êtes incapable de mal interpréter ce que je vous dis là. Si V. Exc. me fait parvenir encore une lettre du même genre.je la remettrai aux autorités françaises avec une note adoptée aux circonstances. Je me suis persuadé que je rendrai par là un plus grand service à ma cour, qu'en en dechiffrant le contenu. V. E. a jugé à propos de m'entretenir de la nécessité de vendre des domaines pour acquitter les contributions, et des avantages dont jouiraient les acheteurs de ces biens fonds; elle m'engage à rendre attentives à ces avantages les personnes de ma connaissance qui pourraient faire des spéculations de ce genre, en particulier d'agir sur l'electeur de Hesse, et en cas de besoin d'aller le joindre à Prague. Je me réfère à ma dernière lettre du 14 d. c. pour ce qui regarde nos affaires d'argent; pour ce qui est de l'électeur de Hesse, je vous repète, M. le Baron, que, depuis que ce prince est en Bohême, je suis presque sans nouvelles qui le concernent, n'ayant reçu de lui qu'une lettre insignificante pour affaires, qu'il m'a écrite au mois d'Août, et que j'ai eu l'honneur de communiquer à V. Exc. La lettre imprimée, et la manière dont il y est question de lui, lui ont fait, dit-on, beaucoup d'impression, et il ne paraît pas disposé à entrer en relations intimes avec notre cour. Au surplus, je n'ai pas connaissance que depuis ses pertes, l'electeur puisse disposer de fonds comptans un peu considérables. De tout cela, je conclus que, dans l'état actuel des choses, il ne faut pas compter sur l'électeur, et je me réfère à ma dernière lettre. Pour remplir les vues de V. Exc. autant que cela dépend de moi, je me suis entretenu avec quelques banquiers et avec quelques rentiers d'ici, de la vente des domaines.

L'on est généralement d'avis qu'une pareille vente précipitée des domaines serait pernicieuse au roi, et que le premier effet s'en manifesterait par la perte que souffriraient nos papiers. Si nos papiers perdent encore plus qu'à présent, notre credit dans l'étranger sans lequel nous ne pouvons guère nous tirer d'affaire, est entièrement ruiné. Les banquiers croient que V. Exc. doit tout employer pour soutenir et nos papiers et notre crédit dans l'étranger, dût-on faire à cet effet les plus grands sacrifices.

Comme je remarque, M. le Baron, que vous manquez d'hommes doués du talent de se procurer du crédit dans l'étranger et d'en tirer parti, je crains bien que ce ne soit

qu'avec des efforts inouïs que vous parveniez à remplir les obligations extraordinaires de l'état. Vous avez en main pour trois ou quatre millions d'effets: avec un peu de prudence, d'adresse et de connaissance des affaires, l'on eût pu aisément se procurer avec cela un crédit de huit à douze millions: mais il ue fallait pas commencer par envoyer avec tant d'éclat le service d'or à Hambourg pour le faire fondre.

Notre crédit dans l'étranger baisse de jour en jour, toute confiance se perd; l'on paraît avoir l'intention de détruire l'un et l'autre de fond en comble. Quelqu'insignifians que soient les vers insérés dans la Gazette de Koenigsberg, et les remarques que fait à ce sujet la Gazette de Berlin, ils n'eu font pas moins une impression incalculable dans l'étranger. Il est inconcevable que le censeur de Koenigsberg laisse passer des articles comme cela. Ces enfantillages réveillant l'esprit de parti qui a déjà fait des blesseurs si profondes à notre monarchie, et qui ne peut pas faire naître de confiance dans l'étranger.

Recevez, etc.

FIN DE L'AN 1808.

AN 1809.

BANQUE DE FRANCE.

Assemblée Générale

Des actionnaires de la banque de France,

Du 19 Janvier, 1809.

Compte rendu par monsieur le comte Jaubert, conseillerd'état, commandant de la légion d'homeur, gouverneur de la banque de France, au nom du conseil-général de la Banque.

Messieurs,

Vos assemblées annuelles avaient été fixées au mois de Vendémiaire.

Alors les dividendes se payaient en Vendémiaire et Germinal.

Depuis le retour à l'ancien calendrier, les paiemens des dividendes ont été ouverts en Janvier et Juillet.

Il était naturel que l'assemblée générale n'eût lieu qu'à une époque correspondante; l'article 24 du décret impérial, du 16 Janvier, 1808, a ordonné que ce fût en Janvier.

Les attributions de l'assemblée générale sont toujours les mêmes:

Elle nomme les régens et les censeurs, et il lui est rendu compte des opérations.

Vous aurez à vous occuper, messieurs, de la nomination d'un censeur et de quatre régens.

M. Martin (de la maisou Martin, Puech, et Compagnie), avait été nommé censeur le 25 Vendémiraire an 14 (17 Octobre, 1805): son exerciee est fini.

M. Perregaux régent, qui avait été renommé le 17 Octobre, 1804, est décédé depuis votre dernière réunion.

M. Perregaux était uu des fondateurs de la Banque; son zèle et son dévouement pour l'établissement étaient bien connus; aussi cette perte a été vivement sentie.

Le remplaçant de M. Perregaux aura un an d'exercice. MM. Guiton et Moreau occupent les places des régens, qui avaient été nommé le 25 Vendémiaire, an 12 (17 Octobre, 1803.)

M, Cordier avait été nommé régent le même jour 17 Octobre, 1803.

L'exercice quinquennal de ces trois régens est terminé. Votre réunion n'ayant eu lieu qu'en Octobre, 1807, le conseil-général vous présente, messieurs, outre le compte de 1808, celui du 2me semestre 1807.

Résultat des opérations de la Banque de France depuis le 1er Juillet, 1807, jusques et compris le 31 Décembre, même année.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

538

Il résulte que, réserve faite pour le semestre prochain, 10, de 313,766 fr. 32 c. pour escompte effets en porte-feuille, pris à l'escompte; 2°, de 82,658 fr. 81 c. pour bénéfice sur les effets des départemens; 3°, de 92,380 fr. 50 c. pour bénéfice sur les obligations sur les départem solde en bénéfice est de 2,228,753 fr. 46 c. qui doivent être répartis comme il suit ;

Premier dividende, conformément à la loi, 30 fr. 45,000 actions de 1000 fr......... Reste, 878,753 fr. 46 c. dont les deux tiers 585,835 fr. 33 c. répartis pour deuxième dividende à 45,000 actions, donnent 13 fr. 2 c. par action, qu'on réduit à 13 fr. pour faciliter la répartition..

La réserve de 293,753 fr. 46. c. donne 6 fr. 52 c. par action.

Fr.

1,350,000

585,000

293,75

Fr. 2,098.5

Résultat des opérations de la banque de France, depuis le Ier Janvier, 1808, jusques et comp 30 Juin suivant.

DOIT.

Premier semestre de l'an, 1808.

Extrait du Compte de Profits et Pertes.

Le débit de 184,005 fr. 41 c. compose de ce qui suit; savoir :

Perte sur le cuivre et billon; indemnité, à divers locataires des maisons acquises, par la banque; actes de bienfaisance, etc. ci.

Intérêts des paiemens anticipé, sur les nouvelles actions

Bénéfice non-acquis sur 32,398,183 fr. 42 c. d'effets sur Paris, existant, ce jour. en porte-feuille, et ⚫eçus des départamens, réservé pour e semestre pro:hain

d. sur 25,258,751 fr. .5 c. d'effets sur les lépartemens, égalenent réservé pour le emestre prochain Résultat du compte le frais généraux

Fr.

AVOIR.

se Le crédit de 2,514,594 fr. 3. c. sé compose de ce
qui suit, savoir :—

C.

46,878 21

137,127 20

184,005 41

Bénéfice mon-acquis le dernier
semestre sur 14,235,458 fr. 34 c.
d'effets sur Paris, réservé pour le
présent

[ocr errors]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Fr. C.

22,658 81

92,380 50

517,765 50

1,821,789 22 Fr.

2,514,4

[blocks in formation]
[merged small][ocr errors][merged small]

D'où il faut déduire l'escompte
non acquis ce jour sur 81,579,388
fr. 51. c. d'effets escomptés, et
maintenant en portefeuille; lequel
escompte est réservé pour le se-
mestre prochain

313,766, 32

1,937,711 3

325,364 74, 1,619,546

4,127,14

4,127,140 32

« PrécédentContinuer »