Histoire des musulmans d'Espagne: Les petits souverains

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Page 126 - ... conventions fixées d'avance. Chaque chevalier qui recevait une maison pour son partage recevait, en outre, tout ce qu'il y avait dedans, les femmes, les enfants, largent, etc., et il pouvait faire du maître de la maison tout ce qu'il voulait ; aussi prenait-il tout ce que le maître lui montrait, et il le forçait par des tortures de tout genre Uni livrer ce qu'il voulait lui cacher.
Page 34 - Aucun prince de la maison de France n'avait tant réfléchi sur l'art de régner, n'avait tant étudié la politique, le caractère et les passions des hommes, les moyens de les dominer par leurs vices ; aucun ne parlait avec autant d'élégance ou d'adresse, ne maniait mieux la flatterie, ne savait avec plus d'art être caressant ou familier dans le discours, entraînant par sa verve ou persuasif par ses arguments. Mais aussi aucun n'avait moins de respect pour sa parole ou pour la vérité...
Page 63 - Luxembourg, reprit le roi avec fermeté, mes réflexions sont faites; je suis déterminé à tous les sacrifices, je ne veux pas qu'il périsse un seul homme pour ma querelle. Dites donc à l'ordre de la noblesse que je le prie de se réunir aux deux autres. Si ce n'est pas assez, je le lui ordonne comme son roi : Je le veux!
Page 234 - Ils déclarèrent donc que les princes andalous étaient des libertins, des débauchés, des impies; que, par leur mauvais exemple, ils avaient corrompu les peuples et les avaient rendus indifférents aux choses sacrées...
Page 114 - Grâce à ce secrétaire, les juifs, de méprisés qu'ils étaient, sont devenus des grands seigneurs, et maintenant leur orgueil et leur arrogance ne connaissent plus de limites. Tout à coup et sans qu'ils s'en doutassent, ils ont obtenu tout ce qu'ils pouvaient désirer; ils sont parvenus au comble des honneurs, de sorte que le singe le plus vil parmi ces mécréants compte aujourd'hui parmi ses serviteurs une foule de pieux et dévots musulmans. Et tout cela, ce n'est pas à leurs propres efforts...
Page 142 - ... spectacle chaque hiver; jamais tu n'as eu l'idée de m'emmener dans quelque pays où il tombe toujours de la neige! — Ne te désespère pas ainsi, ma vie, mon bien, lui répondit le prince en essuyant les larmes qui sillonnaient ses joues; tu auras ta neige chaque hiver, et ici même, je t'en réponds. Et il ordonna de planter des amandiers sur toute la Sierra de Cordoue, afin que les blanches fleurs de ces beaux arbres qui fleurissent dès que les gelées sont...
Page 277 - Elles sont à présent les servantes de la fille d'un homme dont l'emploi était d'annoncer ma venue quand je me montrais en public, d'écarter les gens qui se pressaient sur mon passage, de les contenir quand ils encombraient la cour de mon palais, de galoper à ma droite et à ma gauche quand je passais mes troupes en revue, et de prendre soin qu'aucun soldat ne sortît des rangs 4).
Page 207 - Tâàifln à az-Zallâqa devait être important. Les chroniqueurs ont parlé des exploits de la garde noire pendant la bataille ; un nègre réussit même à s'approcher d'Alphonse et à le blesser à la cuisse d'un coup de poignard*. Dans un poème de 'Abd al-Galîl ibn Wahbûn, dont nous avons cité un fragment à propos d'az-Zallâqa, on trouve un vers qui fait allusion à la présence des Noirs dans l'armée almoravide ; le poète, s'adressant à Alphonse VI, dit : 14. Veux-tu de l'argent...
Page 70 - ... qui annonçait une brillante carrière, il avait arrangé hardiment sa vie pour la satisfaction de tous ses instincts nobles et bas, généreux et pervers. Il aimait son métier, et savait s'y absorber tout entier; mais après des efforts surhumains qu'il faisait pour regagner le temps donné aux plaisirs, il lui fallait l'ivresse de nouveaux désordres pour retremper ses forces. Sceptique, et même un peu athée , il avait pour toute espèce de religiosité une haine d'instinct; cependant il...
Page 126 - ... livrer ce qu'il voulait lui cacher. Parfois le musulman rendait l'âme au milieu de ces tortures, ce qui était réellement un bonheur pour lui, car s'il y survivait, il avait à éprouver des douleurs encore plus grandes, attendu que les mécréants, par un raffinement He cruauté, prenaient plaisir à violer les femmes et les filles de leurs prisonniers devant les yeux de ceux-ci.

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