A LA MÊME LIBRAIRIE CORDIER (H.), professeur à l'École des langues orientales vivantes. Histoire des relations de la Chine avec les puissances occidentales (1860-1902): TOME I (1861-75), 1 vol. in-8 avec carte. . TOME II (1875-1887), 1 vol. in-8 avec cartes.. 10 fr. TOME III (1888-1902), 1 vol. in-8 avec cartes et index. . 10 fr. 10 fr. DES RELATIONS DE LA CHINE AVEC LES PUISSANCES OCCIDENTALES 1860-1902 L'EMPEREUR KOUANG-SIU DEUXIÈME PARTIE: 1888-1902 PAR Henri CORDIER Professeur à l'École des langues orientales vivantes, PARIS FÉLIX ALCAN, ÉDITEUR ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET C' 1902 Tous droits réservés AVEC LES PUISSANCES OCCIDENTALES 1860-1901 CHAPITRE I MORT DE SIR HARRY PARKES. OCCUPATION DE PORT HAMILTON. SIR ROBERT HART, MINISTRE D'ANGLETERRE. CONSULS DE FRANCE A CANTON. — OPIUM. COMMISSION DE DÉLIMITATION DU TONG-KING. ÉDIT EN FAVEUR DES CHRÉTIENS. MINISTÈRE CHINOIS DE LA MARINE. MORT DE SIR HARRY S. PARKES, 22 MARS 1885 Sir Harry Parkes, ministre d'Angleterre, mourut à PéKing, le dimanche matin, 22 mars 1885: la disparition de cet agent expérimenté laissait une place difficile à remplir. Parkes représentait une tradition ancienne et glorieuse de l'Angleterre en Chine et Albion comptait encore, peut-être à tort dans les circonstances nouvelles, sur ce fils énergique. Quel serait le successeur' d'un diplomate qui laissait derrière lui de si grands regrets? M. Hugh Fraser? L'Hon. T. G. Grosvenor? Ce dernier, secrétaire de l'ambassade anglaise à SaintPétersbourg, où il mourut le 8 octobre 1886, avait été chargé d'affaires à Pé-King en 1882 et 1883, avant l'arrivée de Sir Harry Parkes, et il avait laissé de bons souvenirs de sa gérance. On parlait même du D' Halliday Macartney, mais celui-ci n'avait aucune chance, depuis les résultats funestes 1. M. O'Conor fut chargé d'affaires à la mort de Parkes; il préluda à ses erreurs comme ministre, par quelques bourdes, notamment au sujet de la cour mixte de Chang-Haï et le déplacement de l'assesseur anglais, H.-A. Giles. CORDIER. III. I de ses conseils au marquis Ts'êng. Le cabinet de Saint-James fit choix d'un représentant non moins au courant des affaires de Chine que Parkes, et lorsque Sir Robert Hart fut nommé, le 2 mai 1885, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en Chine et en Corée, après un moment de surprise', les colonies anglaises de l'Extrême-Orient furent obligées de reconnaître que l'on ne pouvait faire un meilleur choix, tout en pensant que le passé chinois de l'Inspecteur général des Douanes pourrait parfois gêner le nouveau représentant de la Grande Bretagne à Pé-King. Mais une autre difficulté surgissait. Si l'on avait eu quelque peine à trouver un successeur à Sir Harry Parkes, la tâche de donner un héritier à Sir Robert Hart était autrement ardue. Li Houng-tehang patronnait le juge américain Denny, qui fut écarté par le Tsoung-li Yamen, et le commissaire des Douanes, Detring. Le candidat du Yamen était le D' américain William A. P. Martin2, président du Toung Wen Kouan. On parlait aussi de M. W. Cartwright, des Douanes, et l'on suggérait même que Sir Thomas Wade pourrait revenir en Chine pour occuper le poste d'Inspecteur général! On indiquait également le marquis Ts'eng comme un chef possible des Douanes. De tous ces noms, celui du Dr Martin était celui qui avait le plus de chances d'ètre accepté par les Ministres de Pé-king. Mais on comptait sans Sir Robert, qui avait son propre candidat, lequel n'était autre que son propre frère, James H. Hart, lui-même commissaire*, dont personne ne voulait, et qui lui aurait servi d'homme de paille pour administrer les Douanes sous son nom. La situation pouvait rester incertaine, puisque Sir Robert n'envoyait 1. Tout d'abord, on avait cru, à Chang-Haï, que Sir Robert était nommé ministre de Chine, à Londres, à la place de Ts'èng. 2. Ting Wei-liang, en chinois. 3. Entré dans les Douanes chinoises en nov. 1863; Chinese Secretary (interprète); commissaire en janvier 1873. 4. Depuis octobre 1872; entré dans les Douanes en août 1867 |