Images de page
PDF
ePub

Questions.

1. A qui avons-nous consacré notre dernière leçon ?

2. De qui allons-nous parler aujourd'hui ?

3. Pour quel pays est-ce une gloire d'avoir produit Corneille et Molière ? 4. Quel était le nom réel de Molière ? 5. Quelle est la date de sa naissance?

6. Dans quelle rue de Paris est-il né?

7. A quoi se bornait en ce temps-là l'ambition des pères ?

8. Les pères de notre époque ont-ils les mêmes idées ?

9. Quel goût les gentilshommes donnaient-ils à leur fils aîné?

10. Quel était, selon l'opinion de l'aristocratie, le devoir du fils aîné d'une famille ?

11. Que s'efforçaient de faire les magistrats?

12. Qu'est-ce qui est aussi nécessaire que la connaissance des lois pour être un magistrat intègre ?

13. De quoi les marchands étaient-ils heureux ?

14. Qu'est-ce que c'est qu'une enseigne ?

15. Quel était l'espoir du père Poquelin ?

16. La charge de valet de chambre tapissier du roi était-elle une situation honorable ?

17. A quel point en était l'éducation du jeune Poquelin à l'âge de quatorze ans ?

18. En savait-il assez pour être valet de chambre tapissier à la cour? 19. Etait-il assez instruit pour devenir un grand écrivain?

20. Qu'avait sollicité, pour son fils, le père de Molière ?

21. Quel roi avait servi le grand-père de Molière ?

22. La grand-père de Molière travaillait-il encore ? 23. Où emmenait-il quelquefois son petit-fils?

24. Molière aimait-il à aller à la comédie ?

25. Quel caractère présentaient les observations du jeune homme ?

26. Quelle pensée vint à Molière et à son grand-père ?

27. Le père du jeune Poquelin accepta-t-il sans discussion les idées de son fils ?

28. Quelles langues le jeune homme désirait-il apprendre?

29. Le grand-père et le petit-fils triomphèrent-ils de l'opposition du père ?

30. A quel collège entra le futur écrivain ?

31. Combien d'années resta-t-il au collège ? 32. Qu'y apprit-il ?

33. Qu'entendez-vous par humanités ?

34. Les études scientifiques étaient-elles aussi développées alors qu'elles le sont aujourd'hui ?

35. A quel âge Molière sortit-il du collège ?

dans la rue Saint-Honoré.

Règle. Contrairement à ce qui se fait en anglais, on emploie en français la préposition dans devant le mot rue.

[ocr errors]

Remarques. Il faut, cependant, observer que devant les mots boulevard et place c'est la préposition sur qui est employée.

le gentilhomme donnait.

Observation. Gentilhomme fait au pluriel gentilshommes, et on fait la liaison comme s'il s'agissait de deux mots.

par l'exemple de ses aïeux: le mot aïeul a deux pluriels, aïeuls et aïeux; celui-ci s'emploie avec la signification de ancêtres, celui-là désigne le grand-père paternel et le grand-père maternel.

A.

Le féminin singulier est aïeule, et le féminin pluriel aïeules.

à la vieille enseigne.

[ocr errors]

- Enseigne désignant l'inscription placée au-dessus de la devanture d'un magasin est féminin. Ce mot est aussi féminin quand il a le sens de drapeau.

B. Enseigne est naturellement masculin quand il désigne un officier de marine.

s'était-il hâté.

[ocr errors]

Règle. Les verbes réfléchis se conjuguent toujours avec l'auxiliaire être.

Verbe Se hâter (à réciter).

Passé indéfini.

Je me suis hâté

Tu t'es hâté

Il s'est hâté

Nous nous sommes hâtés

Vous vous êtes hâtés

Ils se sont hâtés

Plus-que-parfait.

Je m'étais hâté

Tu t'étais hâté

Il s'était hâté

Nous nous étions hâtés
Vous vous étiez hâtés
Ils s'étaient hâtés

A.

B.

Il y a deux sortes de verbes pronominaux ou réfléchis:

Les verbes essentiellement pronominaux sont ceux qui ne s'emploient qu'à la forme réfléchie, comme: s'abstenir, s'emparer, s'évanouir, se repentir, etc.

- Les verbes accidentellement pronominaux sont ceux qui s'emploient tantôt à la forme réfléchie, tantôt autrement, comme: se flatter, se tromper, etc. Ces verbes sont accidentellement pronominaux parce qu'on peut dire : je trompe, je flatte, etc.

la langue grecque.

Remarque. Un certain nombre d'adjectifs terminés au masculin par c forment leur féminin d'une manière irrégulière; ce sont:

[blocks in formation]

Après avoir achevé ses études, le jeune Poquelin se joignit secrètement à quelques bourgeois de Paris qui avaient formé une troupe comique; mais trop respectueux envers son père pour compromettre son nom sur des tréteaux, il prit le nom de Molière, qu'avait porté un comédien mort depuis peu de temps. La troupe dont Molière faisait partie s'appelait Illustre Théâtre.

L'Illustre Théâtre ne réussit pas à Paris, et Molière engagea ses camarades à aller exercer leur talent dans les provinces, puisque la capitale ne leur rendait pas justice; et, en 1653, ils partirent pour Lyon. Molière n'avait alors que trente et un ans, et cependant on lui confia les pénibles et difficiles fonctions de directeur, tant il inspirait de confiance à ses camarades. Dès lors, Molière n'eut plus qu'une ambition: justifier cette confiance. C'était peu pour lui de bien diriger la scène, il voulut la réformer. C'est alors qu'il prit la plume et s'essaya dans quelques petites comédies en prose telles que le Docteur amoureux. Sa première comédie digne de ce nom fut

L'Etourdi.

Molière resta cinq années en province avec sa troupe, et cette vie errante et agitée ne fut sans doute point inutile à son génie; il vit les hommes sous tous les aspects et dans toutes les conditions; il se vit lui-même en proie à toutes les tribulations, à toutes les misères de l'humanité, et ces leçons de philosophie pratique l'instruisirent profondément dans la grande science du cœur humain, que personne ne posséda mieux que Molière. Molière revint alors à Paris et obtint la protection du duc d'Orléans, qui le présenta au roi son frère, au jeune Louis XIV. C'était au mois d'octobre 1658. Peu de jours après, la troupe de Molière fut installée, par ordre du roi, au Théâtre du Petit-Bourbon, puis, en 1660, au Théâtre du Palais-Royal, qui avait été bâti par le cardinal de Richelieu.

A partir de ce moment le triomphe du grand Comique fut complet. Le roi, prenant de plus en plus en amitié un homme qui avait le talent de l'amuser, ne cessait de l'employer dans les divertissements de la cour. Le valet de chambre tapissier du roi était devenu l'âme de toutes les fêtes où Louis XIV se reposait des travaux de la royauté.

Molière, cependant, qui avait de son art une idée très élevée, pensait que la comédie était faite non seulement pour amuser les hommes, mais encore pour essayer de les corriger de leurs

défauts. Enhardi par ses succès et par la protection du toutpuissant monarque, il osa s'attaquer aux vices et aux ridicules du grand monde et même de la cour. C'est cette conception élevée de la scène qui lui donna le courage d'écrire le Misanthrope et le Tartufe. Dans la première de ces pièces il critique sans pitié les usages des gens du monde qui se mentent l'un à l'autre et qui prodiguent à des personnes qui leur sont indifférentes ou même qu'ils haïssent, les marques de la plus vive amitié. Dans la seconde il attaque l'hypocrisie religieuse.

On a reproché à Molière d'avoir voulu dans le Tartufe attaquer la religion elle-même, mais la lettre suivante adressée à Louis XIV pour lui demander la permission de faire représenter cette comédie, le justifie complètement:

"SIRE: Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que, dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle; et comme l'hypocrisie, sans doute, en est un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux, j'avais eu, Sire, la pensée que je ne rendrais pas un petit service à tous les honnêtes gens de votre royaume, si je faisais une comédie qui décriât les hypocrites et mît en vue, comme il faut, toutes les grimaces étudiées de ces gens de bien à outrance, toutes les friponneries couvertes de ces faux monnayeurs en dévotion, qui veulent attraper les hommes avec un zèle contrefait et une charité sophistiquée."

Questions.

1. Que fit le jeune Poquelin après avoir achevé ses études ?

2. Quel nom prit-il alors ?

3. Pourquoi ne conserva-t-il pas le nom de son père?

4. Comment les comédiens étaient-ils alors considérés par l'opinion publique ?

5. Le nom de Molière avait-il été porté auparavant par une autre personne ?

« PrécédentContinuer »