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>car tel est nostre plaisir, nonobstant quelconques édits, » ordonnances, defenses et lettres à ce contraires, mesmes »lesdites procédures et ce qui s'en est ensuivi contre les dits défunts de Vervin et mareschal du Biez, à quoy, de nos grace spéciale, pleine puissance et authorité royale, » avons dérogé et dérogeons par ces présentes. Auxquelles, Vaffin que ce soit chose ferme et stable à toujours, avons fait mettre et apposer nostre scel. Donné à Paris, au mois » de septembre, l'an de grace 1575, et de nostre règne le » douzième. Signé, HENRY. » Et sur le reply : « Par le Roy, › de Neufville, et scellé du grand sceau de cire verte en »lacs de soye rouge et verte. Ces lettres furent lues et enregistrées au greffe eriminel de la cour de parlement, et es registres du baillage de Vermandois, et à Laon et à Rheims en ces termes : « Lues et enregistrées au greffe - criminel de la cour de parlement, suivant l'arrest donné » en la chambre des vacations, cejourd'huy premier d'oc»tobre 1575. » Et le mesme fut fait à Laon en la mesme année, le 15 d'octobre, et à Rheins le 17 dudit mois; il en fut aussi fait de mesme à Boulogne, le 14 juin 1577.

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Ensuite le Roy, voulant que personne ne doutast de son intention, commanda à l'un de ses hérauts d'armes, du titre de Valois, d'assister à la cérémonie des funérailles qui seroient faites pour les dits sieur de Vervin et du Biez, pour faire les honneurs et devoirs nécessaires. Voicy les lettres du Roy:

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<< Vallois, ne faillez à vous trouver aux funérailles du » feu seigneur du Biez, mareschal de France, et du seigneur » de Vervin, lorsque vous serez mandé pour cet effet par » le sieur de Coucy et Vervin, chevalier de nostre ordre; » et y faites et ordonnez des cérémonies, selon et ainsi que » vous avez accoustumé faire en pareils actes, pour la mé

moire desdits défunts; à quoy vous ne ferez faute : priant »>Dieu vous tenir en sa sainte garde. Écrit à Paris, ce 24 mars 1576, HENRY. » Et plus bas: Brulart. » Audessus: « A Valois, l'un de nos hérauts d'armes. »

En conséquence de ce, le sieur de Coucy n'obmit rien des cérémonies qui se font aux enterremens des seigneurs de ceste qualité (1); il y invita plusieurs officiers de la couronne, princes et seigneurs, ses parens, amis et alliez, et tous ses officier. Le héraut y fit son devoir, fit dresser effigies, lits d'honneur couverts de drap d'or, pièces d'honneur, tant du Roy que des corps, comme enseignes, cornettes, guidons, esperons, gantelets, épées, cottes-d'armes, escus, armoiries, chevaux et autres pièces ordinaires et nécessaires en telles occasions, et après cela le dit sieur de Vervin fit graver en marbre, pour son père, un épitaphe contenant son éloge et le rétablissement de sa mémoire,

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AVERTISSEMENT.

Les princes protestans de l'Allemagne ayant formé une ligue pour assurer l'exercice de leur religion et le maintien de leurs priviléges contre Charles-Quint, Henry II se déclara protecteur de cette ligue. Il commença par enlever Tout, Metz et Verdun à l'empereur. Celui-ci, animé par le désir de recouvrer ces trois villes importantes, entra, suivi d'une armée nombreuse, dans la Lorraine, et vint mettre le siége devant Metz, dont les fortifications se trouvaient alors en mauvais état. Henry II, qui, après avoir embrassé la querelle des princes allemands, s'était vu abandonné par eux, demeura seul chargé de défendre sa conquête. Il nomma au commandement de la place attaquée le duc de Guise, qui signala sa prudence et son courage contre les impériaux. La relation suivante contient un précis curieux de ce siége, l'un des plus mémorables dont il soit fait mention dans l'his-" toire. Elle parut d'abord en italien, à Lyon, en 1553, sous ce titre Discorso dell' assedio di Metz. La traduction que nous réimprimons fut publiée la même année et dans la même ville; Hubert Philippe, dit de Villiers, en est l'auteur. Il existe deux autres relations du siége de Metz : l'une, écrite par Bertrand de Salignac, a été réimprimée dans la collection Petitot, tom. 32; voici le titre exact de l'autre : Le discours de la guerre de Metz en Lorraine, contenant les assaulx et alarmes faits par l'Empereur, avec la défense et victoire des François ; aussi une chanson à la fin, par un soudart estant à Metz. Lyon, Thibauld Payen, 1553, in-8°, 39 pag.

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RÉDIGÉ PAR ESCRIPT, ᎠᎬ
DE JOUR EN JOUR, PAR UN SOLDAT
A LA REQUESTE D'UN SIEN AMY.

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Très-cher amy, ces jours passés, me retrouvant en la cité de Metz, dans laquelle j'avois toujours esté durant le siége d'icelle, je receu une vostre lettre, par laquelle vous me priez fort affectionnément que je vous envolasse succinctement le discours d'icelle guerre de laquelle chose (pour n'y estre exercé en sorte que ce soit, et n'estant point en cela ma profession) j'estois en somme résolu et totalement délibéré de m'excuser envers vous. Mais d'autre costé, considérant l'extrême amytié laquelle a de longtemps entre nous eu lieu, je n'ay voulu faillir de satisfaire (selon que mon petit pouvoir se peut estendre) à vostre désir, et ainsi me suis mis à vous rédiger par escript tout ce que j'en ay peu retirer. Non que je veuille dire que ce soit le tout, pour ce que je pense bien que beaucoup de choses pourroient estre passées, lesquelles ne sont venues à ma cognoissance; et encore que bien je les eusse. sceuës, si est-ce que plustôt les ay voulu taire qu'en'est crivant les corrompre en aucune partie. Parquoy je vous

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