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LE

SIEGE ET PRIN

se de Thionuille: mise en l'obeissance du Roy, par monseigneur le Duc de Guise,

Pair et grand Chambellam de France et Lieutenant general du Roy.

Contenant au long le discours

de batteries, trenchées. saillies, escarmouches, et assaultz faitz par chacun jour tant d'vne part que d'aultre, durant ledit siege, iusques à la reddition de ladicte ville.

ENSEMBLE

Les Capitulations faites par ledit Seigneur à ceulx de ladite ville.

A PARIS,

Par Robert Ballard, rue S. Ian de Beauuais
a l'enseigne Saincte geneuieue.

1 5'5 8.

AVEC PRIVILEGE.

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LE SIÉGE ET PRINSE

DE

DE THIONVILLE.

MISE EN L'OBÉISSANCE DU ROY PAR MONSEIGNEUR LE DUC DE GUISE.

Le Roy, ayant délibéré de mettre sus, ceste présente année, la plus grosse et puissante armée qu'il ait point encores eu depuis son advènement à la couronne, auroit faict faire, dès le commencement de l'année, les retenues de huict à neuf mil chevaux pistoliers, et de cinq régimentz de lansquenetz, oultre les deux qu'il a euz d'ordinaire à son service, en délibération, si tost que la commodité du temps le permettroit, de les faire venir ès frontières de deçà pour, après leur réception et monstre faicte, les faire marcher la part que requerroit le bien de son service. Et pour ce que l'on luy auroit faict entendre qu'il estoit nécessaire, pour favoriser et faciliter le passaige des dicts estrangiers et le temporisement qu'ilz auroient à faire en ces dictes frontières, et garder que le Roy d'Angleterre ne leur don nast quelque estraicte ou empeschement, que l'on feist 1st ap -procher d'eulx quelques forces de François, sa dicte Majesté se seroit résolue d'envoyer au-devant d'eulx monsei gneur le duc de Guise, pair et grand chambellam de France, et son lieutenant-général, avec un bon nombre de gen darmerie, cavalerie légière, et gens de pied françois ; ayant

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considéré que, à mesure que lesdictes forces estrangières arriveroient, et en les attendant (d'autant qu'elles ne pouvoient venir en un même temps) il se pourroit peut-être offrir telle occasion de tanter quelque chose en ces dictes frontières, au préjudice de son ennemy, qu'il ne la fauldroit pas négliger et laisser passer sans en cueillir le fruit et utilité. Et de fait, s'estant mon dit seigneur de Guyse acheminé par deçà, suivant la susdite résolution, il auroit eu nouvelle, par le chemin, de l'arrivée d'une partie des dites forces estrangères, aux lieux qui leur avoyent esté désignez pour leur monstre; et sur cela auroit envoyé audevant d'eux le seigneur de Bourdillon, chevalier de l'ordre, et son lieutenant-général au gouvernement de Champaigne, en l'absence de monsieur de Nevers. Et en attendant l'arrivée du surplus des bandes françoises, qui venoient de loing, mande au seigneur de Vielleville, aussi chevalier de l'ordre, et son lieutenant-général à Metz et pays Messin', que, avec ce qu'il avoit d'autres bandes françoises, de son costé, il se meist aux champs et entrast dedans le pays de l'ennemy, approchant ceste place, comme ledit seigneur de Bourdillon, feroit semblablement de sa part, avec ce qui estoit jà arrivé desdits chevaulx pistoliers, et deux régimentz de lansquenetz, que l'on y feist marcher par mesme moyen. De sorte que, toutes les dites. forces ainsi joinctes, les dits seigneurs de Bourdillon et de Vielleville se seroient venus loger ès environs de ceste dite place, l'une partie audelà de la rivière, et l'autre partie au-deçà, en attendant qu'il eust esté prins quelque résolution sur ce qu'il seroit à faire. Ce pendant mon dict seigneur de Guise, ayant trouvé à Verdun monsieur de Nevers avec une bonne partie de la gendarmerie, se seroit acheminé à Metz, où il auroit séjourné trois ou quatre jours, en attendant l'arrivée de l'artillerie et des bandes

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