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CHAPITRE DEUXIÈME.

Productions du sol.

SI.er Blanc de Troyes.

La craie, qui forme notre sol au Nord de Troyes,

et que nous pouvons appeller fundi nostri calamitatem (a), est l'objet d'une manufacture, dont le produit est connu et répandu dans toute l'Europe, sous le nom abusif de blanc d'Espagne.

La matière de ce blanc se trouve, en grande abondance, vers un village nommé Villeloup, distant de Troyes d'environ quatre lieue: du côté de l'Ouest. Le sol, dans les environs, est une terre végétale très-maigre et peu profonde, qui peut à peine porter du seigle. Sous cette couche légère règne un massif de craie, plein de fentes et de gerçures si fréquentes, qu'on n'en peut tirer aucune pierre qui ait de la consistance et de la solidité; mais cette craie, qui n'est point propre à bâtir, devient une matière infiniment précieuse par l'emploi que l'on en fait à Troyes, · pour la fabrique du blanc.

L'objet de ce zèle, que nous n'avons cessé d'animer, d'exciter, d'encourager, a été croisé, combattu, enfin mis à néant, par des gens très-ardens pour le bien public; mais qui veulent que, passant par leurs mains, il ne se fasse que par des moyens compliqués, et conséquemment aussi coûteux pour le présent, que dispendieux pour l'avenir.

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Pour suppléer à des fontaines, qui allaient couler d'elles-mêmes, ils ont proposé sérieusement d'appliquer au rempart de Croncels, une pompe servilement calquée sur celle du pont Notre-Dame à Paris, c'està-dire, une machine qui ne peut s'entretenir qu'à grands frais; une machine qui, comme son modèle, serait hors de service dans les gelées temps précisément où les fontaines, vu le danger prochain des incendies, sont le plus nécessaires à Troyes; une machine aussi nécessaire, aussi bien entendue que pont nouvellement construit en pierre sur la Vienne, avec une vanne fabriquée dans tous les grands principes de l'art, pour empêcher qu'il ne passe une goutte d'eau sous ce pont ; en un mot, une machine bonne pour les machinistes, mais inutile pour sa destination. Ainsi le projet des fontaines pour Troyes pourra s'exécuter, lorsque s'exécutera celui de M. de Parcieux pour Paris. Au moins, nous aura-t-il procuré le plaisir de voir renouveller, à notre égard, la scène qu'essuya Hérode-Atticus, lorsqu'après avoir, non proposé, mais procuré à la Grèce assemblée aux jeux olympiques, des eaux dont elle avait manqué jusqu'alors, il se vit assailli par un aventurier, qui s'était mis en possession de censurer tout ce qu'il proposait ou exécutait pour le bien public. Le Rabelais grec nous a conservé les détails de cette scène

intéressante. Philostrate y ajoute qu'Hérode, arrêté un jour par cet homme, au milieu d'une place d'Athènes, après avoir ouï, avec son sang-froid ordinaire, tout ce qu'il s'avisa de dire de désobligeant sur son compte, lui répondit: hé bien! nous aurons vieilli, vous à me dire des injures, et moi à les entendre: je vous plains de ce qu'elles n'ont jamais passé mes oreilles.

CHAPITRE DEUXIÈME.

Productions du sol.

SI.er Blanc de Troyes.

LA craie, qui forme notre sol au Nord de Troyes,

et que nous pouvons appeller fundi nostri calamitatem (a), est l'objet d'une manufacture, dont le produit est connu et répandu dans toute l'Europe sous le nom abusif de blanc d'Espagne.

La matière de ce blanc se trouve, en grande abondance, vers un village nommé Villeloup, distant de Troyes d'environ quatre lieue: 'du côté de l'Ouest. Le sol, dans les environs, est une terre végétale très-maigre et peu profonde, qui peut à peine porter du seigle. Sous cette couche légère règne un massif de craie, plein de fentes et de gerçures si fréquentes, qu'on n'en peut tirer aucune pierre qui ait de la consistance et de la solidité; mais cette craie, qui n'est point propre à bâtir, devient une matière infiniment précieuse par l'emploi que l'on en fait à Troyes, pour la fabrique du blanc.

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Les habitans de Villeloup commencent par tirer cette matière en petits moëllons, et après l'avoir laissé essuyer à l'air, ils la battent avec des maillets armés de clous, et la réduisent en une poudre grossière, qu'ils passent au crible. Ce blanc brut est ensuite voituré à Troyes, où les ouvriers qui l'achètent, exigent, comme une condition très-essentielle, qu'il leur soit livré parfaitement sec, et dégagé de toute l'humidité dont il peut être imprégné dans la carrière. Il paraît que, dans cet état requis de parfaite siccité, la matière brute a plus de facilité à se pénétrer intimement de l'eau dont on l'arrose, qu'elle se divise en molécules plus fines, et qu'en conséquence elle se réduit plus facilement en bouillie.

Les ouvriers emploient, pour détremper leur craie, l'eau blanchie qui a déjà servi, et qu'on a tirée des opérations précédentes. Après cette préparation, qui n'est pas longue, vu l'extrême facilité avec laquelle la craie sèche s'imbibe d'eau, on passe au moulin la bouillie, après l'avoir long-temps brassée. Cette nouvelle manipulation a pour but, de suppléer à ce que l'eau n'a pu faire pour procurer la division de la craie, de la broyer, et de la réduire en une pâte composée de molécules très-fines, et capables de former des couches plus uniformes et plus brillantes, lorsqu'on l'étend sur des surfaces unies.

Le moulin, qui sert à cet usage, est assez semblable à celui avec lequel on broie la moutarde, et on le fait jouer de la même manière. Il est composé de deux meules, de seize à dix-sept pouces de diamètre, qui sont des fragmens de vieilles meules de moulins à blé. La meule supérieure, qui a environ deux pouces et demi d'épaisseur, a au centre une ouverture d'un

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