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maassregeln und allerlei Kautelen gewissermassen Schutz vor sich selber suchte.

Die Katastrophe des Jahres 1798 hat das aristokratische Bern vor dem Schicksal bewahrt, in Selbstauflösung unterzugehen. Der mächtige Baum, der so lange ehrenvoll dagestanden und « den Vögeln des Himmels » Wohnung geboten hatte, sollte schliesslich noch nicht unverdienter Weise die Gunst des

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Geschickes darin geniessen, dass er mit der Axt umgehauen wurde, ehe er altersschwach und faul in sich selbst zusammenfallen musste. Das alte Bern ist scheinbar durch äussere Gewalt, durch den kriegerischen Einbruch der französischen Armee, zerstört worden; allein die genauere Betrachtung zeigt, dass das aristokratische System selbst an seinem Ende angelangt und unhaltbar geworden war. Der historische Erfahrungssatz bewährte sich, dass, wenn die Zeit gekommen ist, die günstigen und vortheilhaften Seiten mehr und mehr schwinden, die Ausartungen und Auswüchse immer deutlicher hervortreten; und zuletzt hat auch die Voraussetzung, auf der das ganze Haus ruhte, der vorher selbstverständliche Glaube an die Legitimität des Herrscherrechts der Stadt, des politischen Privilegiums einiger Familien, in Wirklichkeit nicht mehr bestanden.

Die alt-bernische Aristokratie ist eine geschichtliche Erscheinung; sie ist aus geschichtlichen Verhältnissen hervorgegangen; sie kann auch nur geschichtlich verstanden und gerechtfertigt werden; sie unterlag darum dem Gesetz der Geschichte, zu schwinden. als ihre Zeit um war. Sie hat aber auch ihre geschichtliche Aufgabe so lange und so tüchtig erfüllt, dass ihre Verfassung wohl näherer Beachtung werth ist

für Alle, welche, über den zufälligen Zustand der Gegenwart hinaus schauend, sich über die Zwecke und Ziele des staatlichen Lebens und die dazu führenden Wege ernstlich Rechenschaft zu geben versuchen.

DR. E. BLÖSCH.

Réflexions sur le déterminisme en droit pénal.

I. Depuis que se sont apaisées les disputes sur la peine de mort, question d'un ordre après tout secondaire, mais favorable à l'éloquence, le droit pénal a cessé d'être un objet d'attention générale, et les nombreux problèmes qu'il pose n'ont plus passionné les laïques. Bientôt peut-être les choses vont-elles changer, et le droit pénal deviendra-t-il le champ de bataille où des doctrines philosophiques depuis longtemps opposées se disputeront non plus seulement l'empire des esprits, mais celui des lois humaines et la direction des sociétés. On a beau proclamer l'incompétence de l'Etat en matière philosophique: toujours demeurerat-il véritable qu'à chaque théorie du monde doit correspondre dans les affaires une pratique particulière. Aussi ne faut-il pas s'étonner si les partisans du déterminisme matérialiste, conséquence assez naturelle de la méthode expérimentale à laquelle notre siècle doit ses plus brillantes conquêtes, réclament aujourd'hui de profondes réformes dans la législation: croyant de bonne foi tenir la vérité, ce leur est un devoir d'exiger en son nom l'abandon d'anciennes règles où ils ne sauraient voir que des erreurs funestes.

De toutes les institutions actuelles, il n'en est point qui doive leur paraître plus évidemment surannée que celles de la justice répressive. Seules en effet, elles sou

mettent l'homme particulier, l'individu, à l'action immédiate de l'Etat; or, l'action de l'Etat sur le criminel dépend de ce qu'est l'Etat et de ce qu'est le criminel. Que faire du criminel? ou que faire au criminel? Pour le savoir, il faut bien se former quelque idée de l'être humain, et s'élever à une certaine conception générale du monde et de la vie : le droit pénal est la discipline la plus philosophique du droit.

II. Mais, la philosophie dont s'inspire le droit pénal actuel n'est pas le déterminisme matérialiste; on y peut découvrir sans trop de peine une sorte d'adhésion implicite à la liberté morale, puisqu'il exempte de toute peine les déments et ceux qui ont agi sous l'empire d'une contrainte à laquelle ils ne pouvaient résister. Cela est bien spiritualiste, et ceux qui refusent à la notion du libre arbitre jusqu'au caractère d'une hypothèse, ne peuvent s'empêcher de protester contre le maintien d'une si monstrueuse absurdité. Ils s'étaient néanmoins tenus dans une assez grande réserve jusqu'à l'apparition de l'Homme Criminel, le fameux ouvrage où M. Lombroso prétendit fournir la démonstration expérimentale que le crime n'est rien autre chose qu'un phénomène de la vie organique, fréquent parmi les animaux, et dont le règne végétal offre quelques exemples, puisqu'il y a des plantes insectivores. Le criminnel humain présente selon lui des caractères physiologiques qui le différencient sensiblement et visiblement des honnêtes gens, et l'acte délictueux ne serait rien autre chose, la plupart du temps, que l'un des symptômes de cette organisation, dont les traits lui paraissent si précis qu'il n'hésite pas à proclamer l'existence d'un type criminel spécifique. Ce type lui sembla d'abord celui de l'homme primitif, dont le meurtre et le vol auraient

été les actes normaux, et qui surgirait de nouveau après tant de générations par un effet d'atavisme. Mais cette interprétation n'a pas rencontré beaucoup d'approbateurs, et lui-même a cru devoir la modifier. Au reste, quelque cause qu'on lui assigne, l'existence d'un type criminel spécifique est révoquée en doute par la plupart des anthropologistes dont l'attention a été appelée par M. Lombroso sur les problèmes de la criminalité, et qui font campagne avec lui contre le droit pénal classique.

Ainsi lisons-nous dans l'intéressante étude de M. Féré sur la Dégénérescence et la Criminalité (Revue Philosophique de 1887, p. 337): « Dans l'état actuel de la science, l'étude généalogique, anatomique et physiologique d'un individu est insuffisante pour décider s'il a été, s'il est et s'il sera criminel; elle ne peut donc servir de base à une mesure préventive ou coërcitive quelconque. Ce serait une faute que de paraître admettre que la question de la criminalité est résolue par des études médicales et anthropologiques: médecins et anthropologistes n'ont, comme le public, qu'un même critérium du criminel, c'est la preuve matérielle du crime. Cette déclaration est assurément sincère, car M. Féré désirerait fort que l'on pût arriver à la diagnose du délinquant, ou plutôt de l'homme dangereux, puisqu'il ajoute : « L'intérêt public ne peut être satisfait que par la suppression radicale du criminel. C'est à cette suppression que tendent les anthropologistes en cherchant des caractères précis qui permettent de retrancher sans remords (sans hésitation eût été, je crois, plus exact) ceux qu'ils auront reconnus comme des criminels nés. » Et il ne désespère pas absolument qu'on y parvienne un jour. Pour le moment, il se contente de considérer les criminels comme les déchets du tra

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