Neuf ans de souvenirs d'un ambassadeur d'Autriche à Paris sous le Second Empire, 1851-1859, Volume 2

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Plon, 1904 - 474 pages

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Fréquemment cités

Page 427 - L'Autriche, en faisant entrer son armée sur le territoire du roi de Sardaigne, notre allié, nous déclare la guerre. Elle viole ainsi les traités, la justice et menace nos frontières. Toutes les grandes puissances ont protesté contre cette agression. Le Piémont ayant accepté les conditions qui devaient assurer la paix, on se demande quelle peut être la raison de cette invasion soudaine...
Page 213 - ... valoir les griefs auxquels donne lieu la peu fidèle exécution, de la part de l'Autriche, de son traité de commerce avec nous. A cela, l'Empereur a répondu qu'une question commerciale, de médiocre importance, ne pouvait donner lieu à une grande guerre destinée à changer la face de l'Europe.
Page 428 - Le but de cette guerre est donc de rendre l'Italie à ellemême et non de la faire changer de maître, et nous aurons à nos frontières un peuple ami, qui nous devra son indépendance. Nous n'allons pas en Italie fomenter le désordre ni ébranler le pouvoir du Saint-Père, que nous avons replacé sur son trône, mais le soustraire à cette pression étrangère qui s'appesantit sur toute la Péninsule, contribuer à y fonder l'ordre sur des intérêts légitimes satisfaits.
Page 416 - Saint-Pétersbourg de réunir un congrès des cinq puissances, pour chercher à aplanir les complications survenues en Italie. « Convaincus, toutefois, de l'impossibilité d'entamer avec des chances de succès des délibérations pacifiques , en présence du bruit des armes et des préparatifs de guerre poursuivis dans un pays limitrophe, nous avons demandé la mise sur pied de paix de l'armée sarde, et le licenciement des corps . francs ou volontaires italiens, préalablement à la réunion du...
Page 417 - Sardaigne et à lui offrir, en retour, contre toute attaque de notre part, une garantie collective à laquelle , cela s'entend, l'Autriche aurait fait honneur. « Le cabinet de Turin paraît n'avoir répondu que par un refus catégorique à l'invitation de mettre son armée sur pied de paix, et d'accepter la garantie collective qui lui était offerte.
Page 174 - Sa Majesté le sultan promet de convoquer immédiatement, dans chacune des deux provinces, un divan ad hoc, composé de manière à constituer la représentation la plus exacte des intérêts de toutes les classes de la société. Ces divans seront appelés à...
Page 417 - Notre espoir ayant été déçu jusqu'ici, l'Empereur, mon auguste maître, a daigné m'ordonner de tenter directement un effort suprême pour faire revenir le gouvernement de Sa Majesté Sarde sur la décision à laquelle il paraît s'être arrêté. Tel est, Monsieur le Comte, le but de cette lettre.
Page 219 - L'alliance se fera. Mais l'empereur y apportera un esprit tout différent de celui qu'il y aurait apporté, si, pour prix de la couronne d'Italie qu'il offre à Votre Majesté, elle lui avait accordé la main de sa fille pour son plus proche parent. S'il est une qualité qui distingue l'empereur, c'est la constance dans ses amitiés et dans ses antipathies. « Il n'oublie jamais un service, comme il ne pardonne jamais une injure. Or, le refus auquel il s'est exposé serait une injure sanglante, il...
Page 215 - Murât remonter sur le trône de son père; et de mon côté j'ai indiqué la Duchesse de Parme comme pouvant occuper, du moins d'une manière transitoire, le Palais Pitti. Cette dernière idée a plu infiniment à l'Empereur qui paraît attacher un grand prix à ne pas être accusé de persécuter la Duchesse de Parme, en sa qualité de Princesse de la famille de Bourbon. Après avoir réglé le sort futur de l'Italie, l'Empereur me demanda ce qu'aurait la France et si VM céderait la Savoie et...

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