De l'affinité des langues celtiques avec le sanscrit

Couverture
B. Duprat, 1837 - 176 pages
 

Pages sélectionnées

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page vi - Il est temps de trancher enfin cette question : l'ancienneté de ces idiomes, le nombre et l'importance historique do leurs monuments écrits, presque inconnus encore, Je fail qu'ils renferment une partie des origines de la langue française : tout se réunit pour réveiller l'intérêt sur ces curieux débris de la primitive Europe. En attendant des travaux plus complets sur leur histoire, travaux qui ne peuvent être entrepris avec succès que par les savants nationaux, on peut, au moyen des matériaux...
Page 164 - D'où il résulte avec évidence que les langues celtiques appartiennent à la grande famille indo-européenne, dont elles forment le point extrême à l'occident, et que leur...
Page ix - Comparé à l'irlandais ancien, l'erse offre de nombreuses traces de cette décomposition qui s'opère sur les langues par l'effet du temps, et il se rapproche à cet égard de l'irlandais oral moderne. Je...
Page viii - L'irlandais, par son extension, sa culture et l'ancienneté de ses monuments écrits, est de beaucoup le plus important des dialectes gaéliques. Sans entrer ici dans des détails qui nous mèneraient trop loin, je me bornerai à dire que ces monuments sont fort nombreux, qu'ils embrassent l'histoire, la philologie, la législation, la poésie, qu'ils datent sûrement pour la plupart du io e au i4...
Page 170 - Ces langues, dit-il, se trouvent, à cet égard, dans le mémo cas que toutes les autres branches de la famille, car personne ne niera que le grec, le latin , le germanique et le slave surtout ne renferment des éléments étrangers à leurs...
Page 147 - ... mot est terminé par une voyelle ou par une consonne. Or, beaucoup de noms basques ont leur désinence en a; il est donc difficile, du moins pour moi , de discerner si cette voyelle est le signe de l'article ou si elle est une simple lettre épenthétique.
Page 174 - Selon toute probabilité , le peuple père de la race indo-européenne avait une religion, un culte et des mythes traditionnels sur sa propre origine. Lors de sa division en plusieurs branches, chaque tribu emporta tout ou partie de ces doctrines ou de ces traditions; mais celles-ci, s'altérant de plus en plus par l'effet du temps et des vicissitudes sociales, firent place à des croyances nouvelles , mieux adaptées au caractère spécial de chaque peuple. Qu'il soit resté des traces du système...
Page viii - L'irlandais s'éloigne bien plus du gallois, par exemple, que le Scandinave du gothique, et presque autant, à certains égards, que le grec du latin. Les idiomes de la branche gaélique sont plus rapprochés entre eux que ceux de la branche cymrique.
Page 164 - Le fond des racines celtiques est en grande partie identique à celui des radicaux sanscrits. Le système de la composition et de la dérivation des mots est le même. Un grand nombre de composés celtiques ne trouvent leur explication que dans le sanscrit, ce qui prouve que leur formation est antérieure à la séparation de ces langues. Le système tout entier des formes grammaticales, quelques modifications que le temps lui ait fait subir, se rattache intimement au sanscrit et ne trouve que là...
Page 164 - ... devenue indispensable pour compléter les recherches entreprises sur l'ensemble de cette famille, pourra contribuer à éclaircir les grandes questions qui ont surgi de ces recherches. — Voy. la note IX, à la fin du volume. Je suis loin de prétendre cependant que tout ce qui se trouve dans les idiomes celtiques soit d'origine indo-européenne. Toutes langues, et en particulier l'irlandais, offrent des traces de mélange avec des éléments étrangers à cette famille. Séparer ces éléments...

Informations bibliographiques