Recueil des lettres de madame la marquise de Sévigné: a madame la comtesse de Grignan, sa fille

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Page 267 - Ah ! Sire , quelle trahison ! que Votre Majesté me le rende , je l'ai lu brusquement. Non , M. le maréchal , les premiers sentiments sont toujours les plus naturels. Le roi a fort ri de cette folie, et tout le monde trouve que voilà la plus cruelle petite chose que l'on puisse faire à un vieux courtisan. Pour moi, qui aime toujours à faire des réflexions, je voudrais que le roi en fît là-dessus, et qu'il jugeât par-là combien il est loin de connaître jamais la vérité.
Page 266 - M. le maréchal, lisez , je vous prie , ce petit madrigal , et voyez si vous en avez jamais vu un si impertinent : parce qu'on sait que depuis peu j'aime les vers, on m'en apporte de toutes les façons.
Page 47 - C'est par ces sortes d'endroits, tout pleins de zèle et d'éloquence, qu'il enlève et qu'il transporte : il m'a souvent ôté la respiration, par l'extrême attention avec laquelle on est pendu à la force et à la justesse de ses discours...
Page 267 - Le maréchal, après avoir lu, dit au Roi : ' Sire, Votre Majesté juge divinement bien de toutes choses ; il est vrai que voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal que j'aie jamais lu.
Page 254 - Enfin Dieu soit loué ! Dieu a touché le cœur de cette pauvre enfant : elle s'est mise dans le chemin de l'obéissance et du salut.
Page 288 - Tout le monde s'intéresse dans cette grande affaire. On ne parle d'autre chose; on raisonne, on tire des conséquences, on compte sur ses doigts, on s'attendrit, on craint, on souhaite, on hait, on admire, on est triste, on est accablé; enfin, mon pauvre Monsieur, c'est une...
Page 262 - ... dans cette petite porte. Si vous saviez combien on est malheureux quand on a le cœur fait comme je l'ai , je suis assurée que vous auriez pitié de moi ; mais je pense que vous n'en êtes pas quitte à meilleur marché, de la manière dont je vous connais.
Page 266 - Saint-Aignan et Dangeau lui apprennent comment il faut s'y prendre. Il fit l'autre jour un petit madrigal , que lui-même ne trouva pas trop joli. Un matin il dit au maréchal de Gramont : M.
Page ix - Rien n'est égal à la vivacité de ses tournures et au bonheur de ses expressions. Elle est toujours affectée de ce qu'elle dit et de -ce qu'elle raconte; elle peint comme si elle voyait, et l'on croit voir ce qu'elle peint.
Page 53 - ... avec un courage héroïque ; je me prépare à toutes les conséquences avec paix et tranquillité ; et voyant qu'il faut se résoudre et que je ne suis pas la plus forte, je m'occupe de l'obligation que j'ai à Dieu de me conduire si doucement à la mort. Je le remercie de l'envie qu'il me donne de m'y préparer tous les jours, et même de ne pas souhaiter de tirer jusqu'à la lie. L'excès de la vieillesse est affreux et humiliant ; nous en voyons tous les jours un exemple qui nous afflige,...

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