Les œuvres de monsieur de Cyrano Bergerac, Volume 2Chez J. Desbordes, 1709 |
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Les œuvres de monsieur de Cyrano Bergerac, Volume 2 Cyrano de Bergerac Affichage du livre entier - 1709 |
Expressions et termes fréquents
affez affuré ainfi animaux aprés arbres auffi auffi-tôt auroit avoient avoit ayent c'eft pourquoy c'eſt c'étoit caufe cauſe celuy cheoir chofe Ciel Colignac confequent confiderer connoiffance corps deffein deffus déja difcours efpece efprit enfuite eſt étoient étoit eût faifoit falut fang fans doute fçai fçaurez fçauroit fçavez fçavoir fecond fecret felon femblable femble fenfations fens fentir feroit fervir feulement fi-tôt foit fommes fonge font forte fouf fous fouvent fuis fujet globe groffe homme j'avois j'ay j'étois jour joye jufqu'à jufques jufte l'air l'efprit laiffe lefquels long-temps lumiere Lune m'avoit m'en maffe matiere ment Monde Monfieur n'eft n'eſt neceffaire Oifeaux paffer paffion païs pefante pefanteur penetrer penfe perfonne Philofophes plaifir plufieurs plûtôt pouvoit prefent prefque prés puiffe puifque qu'un quoy raifon refte Remore Roffignol s'eft Salmacis Soleil terre toûjours verité vifage vray vûë vuide yeux
Fréquemment cités
Page 38 - ... se communiquer leurs pensées; de sorte que quelquefois ils se rencontreront jusqu'à quinze ou vingt de compagnie , qui agiteront un point de théologie ou les difficultés d'un procès, par un concert le plus harmonieux dont on puisse chatouiller l'oreille.
Page 292 - Le poisson qu'elle nourrit, ce sont des remores, des sirènes et des salamandres ; on y trouve, au lieu de gravier, de ces cailloux dont parle Pline, avec lesquels on devient pesant quand on les touche par l'envers, et léger quand on se les applique par l'endroit. J'y en remarquai de ces autres encore, dont Gigès avait un anneau, qui rendent invisibles, mais surtout un grand nombre de pierres philosophales éclatent parmi son sable.
Page 62 - ... la peine de l'asseoir sur quatre piliers, afin qu'il ne pût tomber; mais dédaignant de se mêler de la construction de ces deux brutes, il les abandonna au caprice de la Nature, laquelle, ne craignant pas la perte de si peu de chose, ne les appuya que sur deux pattes.
Page 2 - Et moi, leur dis-je, qui souhaite mêler mes enthousiasmes aux vôtres, je crois sans m'amuser aux imaginations pointues dont vous chatouillez le Temps pour le faire marcher plus vite, que la Lune est un monde comme celui-ci, à qui le nôtre sert de Lune.
Page 248 - ... leur parole, et ce petit murmure ou ce bruit délicat, dont ils rompent le sacré silence de leur solitude, c'est proprement leur langage. Mais encore que le bruit des forêts semble toujours le même, il est toujours si différent, que chaque espèce de végétaux garde le sien particulier, en sorte que le bouleau ne parle pas comme l'érable, ni le hêtre comme le cerisier.
Page 8 - ... de même que la sage Nature a placé les parties génitales dans l'homme, les pépins dans le centre des pommes, les noyaux au milieu de leur fruit ; et de même que l'oignon conserve à l'abri de cent écorces qui l'environnent le précieux germe où dix millions d'autres ont à puiser leur essence ; car cette pomme est un petit univers à soi-même, dont le pépin plus chaud que les autres parties est le soleil, qui...
Page 234 - ... de quelque endroit non attendu, ils se forgent des Dieux de toutes parts, dans l'eau, dans l'air, dans le feu, sous la terre; ils en feront plutôt de bois, qu'ils n'en aient, et je crois même qu'ils se chatouillent des fausses espérances de l'immortalité, moins par l'horreur dont le non-être les effraye, que par la crainte qu'ils ont de n'avoir pas qui leur commande après la mort.
Page 21 - ... à les lui entendre répéter, qu'elle ait envie de les apprendre. A côté de ce bois se voient deux prairies, dont le vert-gai continu fait une émeraude à perte de vue. Le mélange confus des peintures...
Page 234 - C'est ainsi que les jeunes sont esclaves des vieux, les pauvres des riches, les paysans des gentilshommes, les princes des monarques, et les monarques mêmes des lois qu'ils ont établies. Mais avec tout cela ces pauvres serfs ont si peur de manquer de maîtres que, comme s'ils appréhendaient que la liberté ne leur vînt de quelque endroit non attendu, ils se forgent des dieux de toutes parts, dans l'eau, dans l'air, dans le feu, sous la terre; ils en feront plutôt de bois, qu'ils n'en aient...
Page 8 - ... parti de Paris, vous pouvez être arrivé aujourd'hui en cette contrée, sans que la terre ait tourné; car le soleil vous ayant enlevé par le moyen de vos bouteilles...