Histoire de Djouder le pêcheur

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L. Hachette et cie., 1853 - 118 pages
 

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Page 158 - Il revint à l'instant môme et me déclara que sa haute seigneurie l n'avait pas le temps de me recevoir; qu'elle lui avait donné l'ordre de me conduire en prison et de lui amener ma bourgeoise. «Qu'est-ce que cela veut dire? m'écriai-je furieux ; est-il devenu fou ? — Je ne puis le savoir, votre seigneurie, répondit le maréchal des logis ; seulement, sa haute seigneurie a ordonné de conduire votre seigneurie en prison, et d'amener sa seigneurie à sa haute seigneurie, votre seigneurie....
Page 153 - Ivanovna parut, avec un sourire sur son pâle visage. Elle avait quitté son vêtement de paysanne, et venait habillée comme de coutume, avec simplicité et bienséance. Je saisis sa main , et ne pus pendant longtemps prononcer une seule parole. Nous gardions tous deux le. silence par plénitude de cœur. Nos hôtes sentirent que nous avions autre chose à faire qu'à causer avec eux ; ils nous quittèrent. Nous restâmes seuls. Marie me raconta tout ce qui lui...
Page 133 - Visbâ, ou dans le palais, comme l'appelait le paysan. Elle était éclairée par deux chandelles en suif , et les murs étaient tendus de papier d'or. Du reste , tous les meubles , les bancs, la table , le petit pot à laver les mains suspendu à une corde, l'essuie-main accroché à un clou, la fourche à enfourner dressée dans un coin , le rayon en bois chargé de pots en terre, tout était comme dans une autre isba. Pougatcheff se tenait assis sous les saintes images, en caftan rouge et haut...
Page 92 - Le commandant , affaibli par sa blessure, rassembla ses dernières forces et répondit d'une voix ferme : « Tu n'es pas mon empereur : tu es un usurpateur et un brigand, vois-tu bien !
Page 69 - Mais ces Cosaques eux-mêmes, qui auraient dû garantir le calme et la sécurité de ces contrées, étaient devenus depuis quelque temps des sujets inquiets et dangereux pour le gouvernement impérial. En 1772, une émeute survint dans leur principale bourgade. Cette émeute fut causée par les mesures sévères qu'avait prises le général Traubenberg pour ramener l'armée à l'obéissance. Elles n'eurent d'autre résultat que le meurtre barbare de Traubenberg, l'élévation de nouveaux chefs,...
Page 106 - Pougatcheff me jeta un regard rapide et profond : « Tu ne crois donc pas que je sois l'empereur Pierre? Eh bien! soit. Est-ce qu'il n'ya pas de réussite pour les gens hardis ? est-ce qu'anciennement Grichka Otrépieff1 n'a pas régné? Pense de moi ce que tu -veux, mais ne me quitte pas. Qu'est-ce que te fait l'un ou l'autre? Qui est pope est père. Sers-moi fidèlement, et je ferai de toi un feld-maréclial et un prince.
Page 151 - Je courus à la chambre de Marie ; la porte était fermée. Je frappai : •< Qui est là ? » demanda Palachka. Je me nommai. La douce voix de Marie se fit entendre derrière la porte. « Attendez, Piôtr Andréïtch, dit-elle, je change d'habillement. Allez chez Akoulina Pamphilovna ; je m'y rends à l'instant même. » J'obéis, et gagnai la maison du père Garasim. Le pope et sa femme accoururent à ma rencontre. Savéliitch les avait déjà prévenus de tout ce qui s'était passé.
Page 9 - ... l'auberge. J'entrai dans la pièce du billard et j'y trouvai un grand monsieur d'une quarantaine d'années , portant de longues moustaches noires, en robe de chambre, une queue à la main et une pipe à la bouche. Il jouait avec le " marqueur, qui buvait un verre d'eau-de-vie s'il gagnait, et, s'il perdait, devait passer sous le billard à quatre pattes. Je me mis à les regarder jouer; plus leurs parties se prolongeaient , et plus les promenades à quatre pattes devenaient fréquentes, si bien...
Page 58 - Ivanovna pouvait entrer dans ma chambre. Je voulus interroger Savéliitch; mais le vieillard hocha la tête et se boucha les oreilles. Je fermai les yeux avec mécontentement, et m'endormis bientôt. En m'éveillant, j'appelai Savéliitch; mais au lieu de lui, je vis devant moi Marie Ivanovna. Elle me salua de sa douce voix. Je ne puis exprimer la sensation délicieuse qui me pénétra dans ce moment. Je saisis sa main et la serrai avec transport en l'arrosant de mes larmes. Marie ne la retirait...
Page 3 - ... qui avait séduit leur inexpérience. Ma mère n'aimait pas à plaisanter sur ce chapitre; elle se plaignit à son tour à mon père , lequel , en homme expéditif, manda aussitôt cette canaille de Français. On lui répondit humblement que le moussié me donnait une leçon.

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