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Thus was the danger of a Greco-Turkish conflict averted by the watchfulness of the powers, and the reserved, but very efficacious action of the Austro-Hungarian Ministry for Foreign Affairs.

Danubian

It was the desire of the Austrian Foreign Office The to maintain with Roumania and Servia the most Principalities. friendly neighbourly relations. It was therefore

no voluntary act, but the necessary consequence of the proceedings of the Bucharest Government during the dominion of the "red party," that obliged the Austro-Hungarian Cabinet to assume a very energetic attitude against its excesses, which not only set at defiance every conception of humanity, but also every international obligation. So long as the Roumanian Cabinet kept within the bounds prescribed by the principles of right and civilization, and prevented the people from giving way to outbursts of fanatic intolerance and religious persecution which are scarcely to be paralleled in the middle ages, it could rely upon the support of the Austrian Government; for the prosperity of the countries of the Lower Danube is entirely in the interest of the Austro-Hungarian monarchy, and their independence and national

development, and consequent tranquillity, are essential to counteract all the eventualities of the Eastern question. Penetrated with these views, Baron Beust expressed to Prince Stirbey, who had been sent to Vienna by Prince Charles of Roumania in March, 1867, on a special mission, his entire readiness to enter into negotiations upon the four points suggested, viz., the extradition of criminals, the facilitating of commerce and traffic, the connection of lines of railway, and the modification of the Consular jurisdiction. Shortly afterwards he wrote to this effect to Prince Stirbey, and at the same time informed him that the Emperor consented to the establishment of a diplomatic representative of the Principalities at Vienna:

Le Baron de Beust au Prince George Stirbey.

Vienne, le 17 mars 1867.

"Par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser le 12 de ce mois, vouz avez bien voulu me signaler plusieurs questions que le Gouvernement des Principautés-Unies de la Moldo-Valachie tient à régler de gré à gré avec le Gouvernement de Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique.

"Ces questions intéressent trop vivement les relations amicales que l'Autriche a à cœur d'entretenir avec le Gouvernement de Son Altesse Sérénissime le Prince

Charles, pour que je ne me sois pas empressé d'y vouer une sérieuse attention.

"Comme vous le faites justement remarquer, mon Prince, les différents objets que vous mentionnez demandent, pour la plupart, à être traités au moyen de négociations spéciales, avant de recevoir un réglement définitif. Je suis heureux, toutefois, de pouvoir vous informer que le Gouvernement Impérial n'est pas moins désireux que le vôtre de voir s'établir une entente au sujet de ces matières et qu'il est très-disposé à contribuer de son mieux à amener ce résultat.

"Ainsi, pour répondre préalablement, un à un, aux divers points articulés dans votre lettre, je puis vous transmettre l'assurance,

"1° que le Gouvernement autrichien partage le désir de celui des Principautés de stipuler un cartel d'extradition des malfaiteurs et qu'il va incessament mettre à l'étude le projet que vous avez eu l'obligeance de m'adresser à cet effet;

"2' qu'il ne pourra que se féliciter de la conclusion d'un arrangement tendant à assurer aux deux pays, en matière de commerce, les facilités réciproques les plus étendues;

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"3° qu'il s'occupera activement de conduire à bon terme, dans le sens qui répondra le mieux aux intérêts communs des deux pays, les délibérations ayant pour but de fixer les points de raccordement des chemins de fer de la Transylvanie et de ceux de la Roumanie;

“4° qu'il est prêt à entrer en négociations avec le Gouvernement du Prince Charles pour régler le régime de la juridiction consulaire d'une manière conforme aux nécessités nouvelles.

"En ce qui concerne, enfin, le dernier point de votre lettre,

celui où vous exprimez le désir du Prince de Moldo-Valachie d'accréditer à Vienne un agent, à l'instar de ceux qui sont établis à Constantinople et à Paris, j'ai l'honneur de vous prévenir dès à présent que le Gouvernement de l'Empereur donne avec plaisir son adhésion à cette mesure, qui ne pourra que profiter au maintien et à la consolidation des bons rapports entre deux pays unis par tant d'intérêts

communs.

"En vous priant, mon Prince, de vouloir bien porter la présente communication à la connaissance de Son Altesse Sérénissime le Prince Charles, je saisis avec empressement cette occasion pour vous offrir les assurances, etc. etc."

The ministry of Bratiano inaugurated at Bucharest a complete change of system. This would not, however, have led to any alteration in the relations between Austria and Moldo-Wallachia, if the new advisers of the Prince of Roumania had simply declared themselves in favour of democratic, or even of radical principles in the acceptation now attached to the word in most of the European civilized States. Baron Beust declared this quite openly in a conversation which he had with two prominent Roumanians, M. Cantacuzeno and M. Stourdza, who had gone on a special mission to St. Petersburg and subsequently came to Vienna, and who endeavoured to make him believe that

the leaders of the radical party had only been entrusted with the reins of government provisionally in consequence of the internal state of the country, and that the Austro-Hungarian Government would not be justified in deducing from this circumstance any expression of ill-feeling towards it on the part of Roumania. The Chancellor subsequently addressed the following despatch to Baron Eder, describing this conversation:

Le Baron de Beust au Baron Eder à Bucharest.

"Vienne, le 5 avril 1868.

"M. Cantacuzène, de passage à Vienne pour retourner dans son pays, m'a fait l'honneur de venir me voir. Il n'avait pas jugé à propos d'en faire autant lorsqu'il est allé s'acquitter de sa mission à St.-Pétersbourg. Peut-être est-il permis de voir dans ce fait une confirmation des renseignements que me transmet le Comte Revertera et qui tendent à refuser toute importance politique aux transactions des envoyés moldo-valaques en Russie.

"J'ai eu également la visite de M. Stourdza, gendre de M. Cantacuzène.

"Ces Messieurs se sont l'un et l'autre répandu en protestations de bons sentiments envers nous, disant que le gouvernement du Prince Charles serait heureux de cultiver des rapports de sincère amitié avec le Cabinet Impérial et Royal. Ils s'attachèrent particulièrement à m'expliquer que si, pour le moment, les chefs du parti

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