Oeuvres complètes de P. Corneille: suivies des oeuvres choisies de Th. Corneille, avec des notes de tous les commentateurs, Volume 2

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Firmin Didot, 1843
 

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Page 22 - Ils agissent en nous quand nous pensons agir. Alors qu'on délibère, on ne fait qu'obéir; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite. D'un tel aveuglement daignez me dispenser. Le ciel , juste à punir, juste à récompenser, Pour rendre aux actions leur peine ou leur salaire, Doit nous offrir son aide , et puis nous laisser faire.
Page 469 - MARQUISE, si mon visage A quelques traits un peu vieux, Souvenez-vous qu'à mon âge Vous ne vaudrez guère mieux. Le temps aux plus belles choses Se plaît à faire un affront, Et saura faner vos roses Comme il a ridé mon front Le même cours des planètes Règle nos jours et nos nuits ; On m'a vu ce que vous êtes : Vous serez ce que je suis. Cependant j'ai quelques charmes Qui sont assez éclatants, Pour n'avoir pas trop d'alarmes De ces ravages du temps.
Page 289 - Je le suis, ma Psyché, de toute la nature : Les rayons du soleil vous baisent trop souvent, Vos cheveux souffrent trop les caresses du vent : Dès qu'il les flatte, j'en murmure ; L'air même que vous respirez Avec trop de plaisir passe par votre bouche, Votre habit de trop près vous touche, ACTE III, SCÈNE ffl 127 Et, sitôt que vous soupirez, Je ne sais quoi, qui m'effarouche, Craint parmi vos soupirs des soupirs égarés.
Page 455 - Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit. Pour me faire admirer je ne fais point de ligue : J'ai peu de voix pour moi, mais je les ai sans brigue...
Page 81 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau : Mais, pour revivre ailleurs dans sa première force, Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ; Et, comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Page 80 - Lorsque deux factions divisent un empire, Chacun suit au hasard la meilleure ou la pire, Suivant l'occasion ou la nécessité Qui l'emporte vers l'un ou vers l'autre côté. Le plus juste parti, difficile à connaître, Nous laisse en liberté de nous choisir un maître ; Mais quand ce choix est fait, on ne s'en dédit plus.
Page 282 - Pour vouloir d'un œil sec voir mourir ce qu'on aime. L'effort en est barbare aux yeux de l'univers, Et c'est brutalité plus que vertu suprême.
Page 258 - Quetout meure avec moi , madame: que m'importe • Qui foule après ma mort la terre qui me porte ? Sentiront-ils percer par un éclat nouveau, Ces illustres aïeux , la nuit de leur tombeau?
Page 455 - J'arrache quelquefois leurs applaudissements; Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illtis-tres avis je n'éblouis personne; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée » ; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 456 - Qu'il fasse mieux, ce jeune jouvencel, A qui le Cid donne tant de martel, Que d'entasser injure sur injure, Rimer de rage une lourde imposture, Et se cacher ainsi qu'un crimineL...

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