Questions d'art et de moraleDidier et cie, 1861 - 449 pages |
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Fréquemment cités
Page 446 - Je ne puis ; — malgré moi l'infini me tourmente. Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ; Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante De ne pas le comprendre, et pourtant de le voir.
Page 447 - J'ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaîté; J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté . Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré.
Page 446 - Et quand ces grands amants de l'antique nature Me chanteraient la joie et le mépris des dieux, Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire, Je souffre, il est trop tard; le monde s'est fait vieux. Une immense espérance a traversé la terre; Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! » Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée Essaye en vain de croire et mon cœur de douter.
Page 440 - La Coupe et les lèvres, A quoi rêvent les jeunes filles, Namouna, comme il a prodigué les richesses de la fantaisie ! Quelques pages sur don Juan s'emparèrent de toutes les mémoires.
Page 65 - II lui semblait que l'atmosphère fût l'organe général de ses propres sensations, et tous les troubles qu'elle éprouvait, il les éprouvait lui-même, comme s'ils se fussent passés en quelque sorte dans la sphère de son être. » Au lieu de l'atmosphère, mettez le monde extérieur, la nature, vous trouverez la donnée d'imagination et l'état physiologique qui ont inspiré Hermia.
Page 105 - Ces deux consciences doivent entrer dans la mesure de l'appréciation. Enfin cette vie est une épreuve à laquelle succéderont d'autres épreuves, selon les besoins de chacun, car il faut que toute créature parvienne à la perfection à laquelle elle est propre , à laquelle elle a droit par son essence même; et alors, mais seulement alors, elle entre dans la plénitude de son état définitif.
Page 445 - Mais il gardait ses préférences à l'inspiration rêveuse ou passionnée ; il atteignait sa plus haute éloquence dans les quatre élégies des Nuits, qui sont à la fois le couronnement de son œuvre et les pierres d'attente d'une œuvre nouvelle. Comme la passion inspiratrice s'est épurée ! comme l'horizon s'est agrandi ! Une mélancolie sans amertume s'associe désormais aux plus nobles désirs, aux plus sévères pensées. La muse a fait son profit des souffrances du poète et se prépare...
Page 446 - Courage, ô poè'te ! encore un coup d'aile, et de cette région déjà si haute, mais si tourmentée, vous parviendrez, au-dessus des doutes qui vous restent, à la clarté sereine, au calme dans la vérité, à la foi qui vous échappe, et dont vous êtes digne par la franchise et la véhémence de vos désirs.
Page 74 - Si ces huit fragments étaient en vers ce qu'ils sont en prose, M. Ballanche aurait ravi à M. de Lamartine la création de l'élégie méditative.
Page 448 - Et le voilà qui malgré tout, par la seule pente de sa noble nature, arrive à se faire un tourment des grandes questions dont il avait souri. Il dévoile du même coup ses souffrances mortelles et son espoir infini, et semble terminer son œuvre et sa vie par cette sublime et navrante confession. Il a dit vrai dans ce cri de l'âme! Son plus grand bien, sa plus grande gloire, peut-être, est dans cette larme sacrée qui nous livre son plus intime secret et dont la pureté rejaillit sur son œuvre...