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autorités, n'ont pas pris toutes les mesures qui étoient en leur pouvoir pour prévenir l'événement et les dégâts en question.

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La chambre du conseil du tribunal de Toulon a déclaré, par 2 voix sur 4, qu'il n'y a pas lieu à suivre sur la plainte en détention illégale faite par M. Cappé, avocat, arrivé depuis peu d'Alger, dont il avoit attaqué par écrit l'administration.

— Plusieurs duels ont eu lieu à Pontarlier entre des républicains et des partisans du ministère.

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On a arrêté le 14, à Valenciennes, un jeune homme de 16 ans, portoit des brochures publiées par la société des Droits de l'Homme.

qui cot-M. Collard, commissaire central de police à Rennes, a été destitué pour la foiblesse de sa conduite, lors des charivaris donnés au députés ministériel M. Gaillard de Kerbertin.

Un charivari a été donné à Angers au préfet de Maine-et-Loire à l'occasion d'un banquet donné pour l'anniversaire du 6 juin, et où s'étoit introduit un saint-simonien.

— Il va être formé un camp de manœuvre à Compiègne. M. Foy, aide-decamp du ministre de la guerre, s'est rendu dans cette ville pour fixer l'emplacement. Les forces de ce camp seront de 8,000 hommes d'infanterie, 18 escadrons de cavalerie et deux batteries d'artillerie. La cavalerie sera augmentée du régiment des cuirassiers en garnison à Compiègne.

Le tirage du recrutement s'est opéré à Nantes avec beaucoup d'ordre et de tranquillité.

Quelques saint-simoniens sont passés dernièrement à Pézenas. Le premier jour ils ont prêché, le second ils ont chauté. Ces représentations n'ont abouti qu'à troubler l'ordre.

- Il y a fréquemment des engagemens entre nos troupes en garnison dans la régence d'Alger, et les tribus qui viennent sans cesse attaquer nos positions ou détruire les entreprises de culture. Le 27 mai, ún combat a eu lieu entre la garnison d'Oran et les Arabes, qui étoient au nombre de 8 à 9,000 cavaliers et 1,000 fantassins. Les Arabes avoient cherché à détruire une redoute que le général Desmichels venoit de faire construire auprès d'Oran. Ce n'est qu'après trois jours de lutte sanglante qu'ils ont été repoussés.

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La commission de la diète de La Hesse électorale a adressé au tribunal suprême un nouvel acte d'accusation contre le ministre Hassenpflug. Aux griefs déjà connus, elle en joint douze autres. La loi sur l'organisation municipale et communale, que le gouvernement avoit jusqu'à présent refusé de sanctionner, va être présentée de nouveau aux Etats avec quelques modifications.

—Lord Aberdeen a adressé le 20 juin de nouvelles interpellations au ministère sur Alger. Il a soutenu que lord Grey n'avoit communiqué qu'ane partie des pièces et qu'il avoit retenu celles qui prouvent clairement que des engagemens

positifs ont été ratifiés non-seulement par le Roi des Français, mais encore par ses ministres. Il a insisté sur l'importance de cette possession qui pouvoit devenir fort avantageuse à la France sons tous les rapports, et il a conjuré le ministère de terminer une affaire qui touche de si près à l'honneur et aux intérêts de l'Angleterre. Lord Grey s'est borné dans sa réponse à déclarer qu'il n'avoit reçu aucune communication officielle du gouvernement français, et que lorsqu'il seroit fait une motion positive au sujet d'Alger, il prouveroit que le cabinet anglais aagi avec zèle et énergie. Lord Londonderry a appuyé les observations de lord Aberdeen et critiqué le système de politique étrangère suivi par le ministère, d'après la maladresse duquel, a-t-il dit, l'Angleterre devient un sujet de risée pour le monde entier. L'incident n'a pas eu de suite.

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Lorsque le Roi est allé dîner chez lord Wellington, le 17, anniversaire de la bataille de Waterloo, le duc le reçut à genoux. Le Roi le releva graciensement el pressa avec affection ses deux mains dans les siennes. Au dîner, quand le vieux domestique dn duc, qui lui a sauvé la vie et qui l'accompagne toujours, vint se placer derrière son maître pour le servir, le Roi se retourna vers ce fidèle serviteur, lui parla avec cordialité et lui serra la main.

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La clôture de la session des états-généraux de la Hollande a eu lieu le 17 å la Haye. Le ministre de l'intérieur a prononcé un discours où il a fait ressortir la fermeté avec laquelle le pays avoit lutté contre la coalition des puissances; et, après avoir communiqué le dernier traité de Londres, il a annoncé que l'on avoit maintenant l'espoir de voir terminer d'une manière satisfaisante l'affaire de la Belgique.

Le mortier-monstre, dont on fit tant de bruit lors du siége de la citadelle d'Anvers, s'est brisé le 18 dans le camp de la Bruyère de Breschaet. Les artilleurs s'exerçoient au maniment de cette pièce, qui devoit jouer le 24 à la revue du roi Léopold et des lords anglais. Au quatrième coup, où 18 livres de poudre avoient seulement été mises, la bombe, trop enfoncée, a partagé en deux le projectile, et lancé à vingt pas un morceau de fonte, pesant environ 6,000 livres. Personne n'a été blessé. C'est l'officier, commandant les exercices du polygone, qui avoit chargé et mis le feu.

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Le journal officiel de Naples contient, sous la date du 4 juin, un article qui révèle des tentatives de la propagande pour renverser le gouvernement royal. Une bande, composée de deux hommes de loi, deux exilés rentrés, un cuisinier et vingt contrebandiers, a essayé, il y a quelques mois, de faire un mouvement révolutionnaire; mais cette tentative a été réprimée sur-le-champ par la gendarmerie. Tont récemment, un jeune officier de cavalerie a conçu le projet d'attenter aux jours du roi, et l'on a découvert un complot de quelques autres officiers. Ils sont tombés au pouvoir de la justice. Un ce ces derniers est parvenu à se donner la mort.

Six sergens-fourriers piémontais ont été condamnés, le 13, par le conseil

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de guerre d'Alexandrie, à la peine de mort, pour complot, tendant au renversement du gouvernement du roi pour établir un régime populaire. Ils ont été exécutés, le 15, à l'exception du nommé Viora, pour lequel la sentence a été ajouruće.

Quatre officiers piémontais ont comparu, le to juin, devant le conseil de guerre de Chambéry, pour distribution d'écrits séditieux et non révélation de complots. Tola, qui avoit, en outre, cherché à soulever les militaires contre le gouvernement, a été condamné à la peine de mort ignominieuse; Manfredi à cinq ans de prison, Fissore à trois ans, et Mazio à un an de la même peine.

Suivant des journaux anglais, don Pédro a résolu en conseil de tenter de s'emparer de Lisbonne par un coup de main. Au moyen des renforts et des munitions qui lui sont arrivés, il fait embarquer environ 6,000 hommes sur son escadre et sur les bâtimens à vapeur que lui ont fourni des spéculateurs. Cet embarquement a commencé le 12, et l'ex-empereur doit prendre le commandement de l'expédition. Le général français Solignac restera à Oporto pour défendre cette ville.

M. le maréchal Bourmont, accompagné d'un de ses fils, est arrivé le 13 juin à Soleure en Suisse.

Les saint-simoniens, qui ont été forcés de quitter Constantinople, sont arrivés à Smyrne le 3 mai au nombre de treize. Le 15, six d'entre eux, parmi lesquels se trouve Barrault, chef de l'expédition, sont partis pour Alexandrie à l'effet de tenter fortune en Egypte.

– Le nouveau gouvernement grec éprouve des difficultés pour la formation de l'armée. Les Palikares n'ont pas voulu prendre de service dans les troupes régulières, et ont tous émigré en Albanie et en Thessalic pour y prendre du service parmi les Turcs. L'enrôlement volontaire fait peu de progrès dans ce pays dépeuplé. Il paroit qu'on ira recruter en Bavière.

CHAMBRE DES PAIRS.

Le 21, M. Allent fait un rapport favorable sur la proposition de loi transitoire relative aux créanciers et pensionnaires de l'ancienne liste civile. La commission ëmet le vœu qu'une loi sur la liquidation définitive soit présentée à la prochaine session. Le projet est adopté sans discussion, à la majorité de go contre 8.

M. de Fréville, rapporteur du budget des dépenses de 1834, présente des observations sur ses différentes parties. Il pense qu'il auroit été préférable de voter ine augmentation d'impôts au lieu d'annuller pour 27 millions de rentes acquises par la caisse d'amortissement, et se prononce à l'avance contre le projet de réduire fes reutes 5 pour 100. Il témoigne le désir que l'importante question d'Alger reçoive enfin une solution, réclame contre les diminutions maintenues dans les traitemens des magistrats du second ordre, contre les réductions subies par les traitemens et pensions des militaires, et se plaint de ce qu'on n'a pas rétabli -leg

secrétaires-généraux. Il s'étonne enfin que l'on veuille appeler normal ce budget, où les ministres de la guerre, de la marine et du commerce surtout out dit qu'ils ne présentoient que des états de dépenses provisoires, et qu'ils laissoient de côté une foule de crédits nécessaires et de dépenses arriérées. Ce n'est qu'un budget provisoire, et qui de fait s'élèvera bien au-dessus du chiffre présenté.

Arrivant à l'article additionnel introduit par la chambre des députés, pour refuser les fonds de ceux des nouveaux sièges qui viendroient à vaquer, M. le rap porteur s'élève contre cette disposition, que la commission a vue avec beaucoup de peine, et qui d'ailleurs ne devroit être décrétée que par une loi spéciale. TI s'agit, dit-il, d'une transaction précédemment faite avec le souverain Pontife; supprimer de la sorte indirectement les évéchés est une atteinte aux droits du saint Siége, comme aux égards qui lui sont dus. La circonscription des diocèses ne sauroit être réglée par le pouvoir temporel seul; la religion s'affligeroit et le service du culte seroit entravé, si, en attendant la conclusion des négociations, on laissoit des siéges vacans. Ce n'est que d'après la promesse du ministère que les diocèses ne resteront point en souffrance, que la commission s'est déterminée à proposer La chambre l'adoption d'un projet de loi qui renferme une disposition qu'elle désapprouve de la manière la plus formelle.

La discussion du budget des dépenses est fixée au lundi 24.

La séance se termine par un rapport de pétitions. On renvoie au conseil des ministres une réclamation de vingt-deux anciens employés de la manufacture royale de Sèvres, qui sollicitent des secours auxquels ils ont droit sur la caisse de vétérance. M. Decazes, rapporteur, a vivement appuyé cette pétition, et recommandé en général les infortunés pensionnaires de cette caisse, dont les droits sont sacrés et incontestables. Une pétition des habitans de Cubzac, tendant à ce qu'on leur construise un pont, et protestant contre l'opposition qu'y mettent les habitans de Libourne, est appuyée par MM. de Preissac et Decazes, combattue par M. Gautier, également de ce pays, et renvoyée sur les conclusions de M. de La Place au ministre du commerce et des travaux publics.

Le 22, M. le président annonce la mort de M. le comte de Tournon, qui, i! y a peu de jours, avoit envoyé un discours contre le rétablissement du divorce.

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M. Cousiu fait le rapport de la commission qui a examiné de nouvean le projet de loi sur l'instruction primaire. Il critique avec force le nouvel amendement de la chambre des députés sur l'art. 17, d'après lequel se trouve substitué aux trois conseillers municipaux ou principaux habitans qui, avec le maire et le curé, devroicnt former le comité de surveillance des écoles communales, un ou plusieurs notables désignés par le comité d'arrondissement. On n'a eu d'autre but, ditil, que de neutraliser l'action du curé; mais cette influence étoit-elle à craindre ? L'influence laïque, qui avoit quatre membres sur ciuq dans le comité local, serat-elle plus rassurée quand elle n'y aura que deux membres ? D'un autre côté, il suffira de l'absence d'un seul pour rendre les délibérations impossibles. La coin

mission a pensé que l'amendement n'auroit d'autre effet que d'amener des collisions fâcheuses, et qu'au lieu d'améliorer la loi il l'altéroit dans son application générale, et en rendoit l'exécution difficile. Ce n'est que pour ne pas faire ajourner une loi si impatiemment attendue, qu'elle en propose l'adoption, malgré ses imperfections.

On passe à la discussion de la loi sur l'achèvement des travaux publics. M. Molé pense comme Buonaparte, qu'il auroit été préférable de faire achever les canaux par l'industrie particulière. La marche différente que l'on a suivie sous la restauration a été, selon l'orateur, très-onéreuse pour l'Etat. M. de La Place voudroit que l'on employât les militaires aux travaux des routes. M. Molé soutient que cela est plus long et plus coûteux. M. Dejean ajoute qu'avec le système de réserve que l'on va adopter ce seroit impossible. M. le ministre du commerce dit que le gouvernement examine en ce moment la question. M. le Maréchal Grouchy s'élève contre le nom de stratégique que l'on donne aux routes de la Vendée, et pense qu'en les faisant exécuter par des soldats on aigrira de plus en plus les esprits dans ce pays, qui ne peut être calmé que par des marques de confiance. MM. Molé et de Barante critiquent les dépenses d'études de chemins de fer. M. Decazes se plaint de ce que le Midi n'a point part aux travaux pour lesquels on va consacrer une centaine de millions. M. Thiers promet de faire plus tard des propositions pour améliorer la navigation de ce côté. La loi est votée à la majorité de 96 contre 8. La chambre adopte ensuite, à la majorité de 86 contre 11, le projet de loi sur l'instruction primaire, tel qu'il lui a été rapporté. M. de Montlosier demandoit qu'on ajournât cette loi, où il blâme toujours l'intervention des curés, toute paralysée qu'elle est.

AVIS.

MM. les Souscripteurs dont l'abonnement expire au 1er juillet prochain sont priés de le renouveler promptement, pour ne pas éprouver de retard. Ils voudront bien joindre à leur demande une de leurs adresses imprimées. Prix actuel de l'abonnement : Pour un an, 42 fr.; pour six mois, 21 fr.; pour trois mois, 11 fr. On ne reçoit que les lettres affranchies.

Le Gérant, Adrien Le Clere, ያ

COURS DES EFFETS PUBLICS.

– Bourse du z4 juin 1833.

Trois pour 100, jouissance du 22 déc., ouvert à 78 fr. 05 c., et fermé à 78 fr. 15 c. Cinq pour 100, Joniss. du 22 mars, onvert à 104 fr. 00 e., ct fermé à 104 fr. 00 c. Actions de la Banque.

. 1807 fr. 50 c.

IMPRIMERIE D'AD, LE CLERE ET COMP.

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