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dence, le divin amour, le cœur de Jésus, la sainte Vierge. Il a un cantique sur le chapelet. Les dernières pièces sont sur sainte Clotilde, Jeanne d'Arc, Françoised'Amboise et Loys. Ce recueil se recommande par les sentimens les plus religieux exprimés avec une heureuse facilité. Le produit de la vente est destiné à une œuvre de piété.

Le Mémorial du Chrétien, suivi d'une Notice sur la Fondation de l'Eglise de Notre-Dame de Boulogne-sur-Seine; par M. Duchaine, curé de Boulogne. (1)

Cet ouvrage renferme un abrégé des preuves de la religion, un abrégé de la religion chrétienne, de courtes instructions sur les mystères et les fètes de l'année, des méditations sur les fins dernières de l'homme et sur la passion, des avis sur la prière et sur l'usage des sacremens; enfin des lectures de piété tirées de l'Ecriture ou de divers auteurs sur Dieu, sur l'homme et sur les préceptes et instructions du Sauveur. L'auteur a voulu rassembler dans un volume les instructions reçues dans l'enfance, et qu'on oublie trop souvent au milieu du tumulte du monde. Le livre est approuvé par M. l'archevêque.

La Notice qui termine le volume nous apprend que l'église de Boulogne-sur-、 Seine fut fondée en 1319, par des habitans de Paris qui avoient été en pélerinage à Notre-Dame de Boulogne sur-Mer, et qui voulurent avoir aussi plus à leur portée un pélerinage semblable en l'honneur de la sainte Vierge. Le lieu qui s'appeloit Menut prit le nom de Boulogne. On établit une confrérie dans la nouvelle église, et les papes y accordèrent des indulgences. L'auteur cite à cet égard des détails historiques qui intéresseront le lecteur curieux de ces sortes de recherches.

(1) In - 12. Prix: 1 fr. 50 c., et 2 fr. franc de port. Chez Leroi, place du Louvre; et au bureau de ce Journal.

1

Le Gérant, Adrien Ce Clere.
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COURS DES EFFETS PUBLICS.-Bourse du 19 juillet 1833.

Trois pour 100, jouissance du 22 déc., ouvert à 77 fr. 05 c. et fermé à 77 fr. 00 c.
Cinq pour 100, jouiss. du 22 mars, ouvert à 104 fr. 05 c. et fermé à 104 fr. 00 c.
Actions de la Banque.

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1745 fr.00 c.

IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET COMP.

MARDI 23 JUILLET 1833.

ROVAL

De l'Eglise catholique en Suisse

(Extrait du Catholique, de Spire.)

En Suisse aussi l'esprit du siècle s'essaie à affoiblir ta tellgion et à troubler l'Eglise. Sur ce sol de liberté, on cherche à opprimer et à enchaîner le clergé. Des gouvernemens nouveaux, créés aux cris de libertés et de progrés des lumières, veulent aujourd'hui dominer et asservir: on n'en a que trop d'exemples dans le canton d'Argovie, où l'autorité principale intima, le 9 février 1832, à M. Stockmann, curé de Vohlenschwyl, l'ordre de marier un de ses paroissiens avec sa cousine germaine, sans avoir de dispense ecclésiastique pour cet empêchement dirimant. Le curé refusa la bénédiction nuptiale, comme il le devoit; et ayant consulté son évêque, le prélat lui défendit formellement de passer outre, en lui faisant connoître qu'il ne pourroit, sans encourir la suspense, unir les deux individus qui n'avoient pas de dispense. M. l'évêque communiqua, le 26 janvier, à l'autorité la défense qu'il avoit faite; il en exposa les motifs, et fit remarquer que le treizième chapitre de la constitution d'Argovie garantissoit aux catholiques le libre exercice de leur religion. L'autorité civile s'obstina à soutenir son ordre, et, le curé ayant refusé d'y obtempérer, elle déclara la cure vacante, annonça par des circulaires le jour de l'installation d'un nouveau curé, et nomma, en attendant, un jeune prêtre nommé Borner pour faire les fonctions. On demanda au pasteur les clefs de l'Eglise, en lui signifiant qu'elle seroit fermée à tout ecclésiastique, hormis Borner, et que les capucins, entre autres, seroient expulsés par la force armée s'ils se présentoient. Borner répondit à l'idée qu'on avoit de lui, il bénit le mariage, et, déclaré suspens par son évêque de toute fonction sacerdotale, il osa célébrer la messe le dimanche, en présence, au plus, de huit à dix personnes. La même autorité statua, le 30 juillet 1832, qu'à l'avenir un de ses délégués assisteroit aux élections des doyens, et, minutieuse et taquine dans son dépit, elle enleva aux religieux capucins le privilége, qu'ils avoient depuis des siècles, de recevoir de la poste leurs enyois francs de port.

Tome LXXVI. L'Ami de la Religion.

LI

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A Lucerne, ancien canton catholique, on voulut aussi se mettre à la hauteur du siècle. Au mois d'août 1830, M. l'évêque souhaitant administrer le sacrement de confirmation dans quelques paroisses principales, et ayant à consacrer quelques églises nouvellement construites, en prévint l'autorité, qui mit la chose en sérieuse délibération. Le résultat fut une autorisation formelle donnée à M. l'évêque pour administrer la confirmation et consacrer des églises; mais, comme une si généreuse concession pouvoit avoir les plus dangereuses conséquences pour le repos public, il fut statué que le prélat seroit accompagné dans sa tournée d'un commissaire du pouvoir assisté d'un sergent de ville, et avec les couleurs du pays.

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Le septième dimanche après la Pentecôte 1832, un capucin 'estimé, le père Alexandre Schmid, prêcha à Boot, canton de Lucerne, sur l'Evangile du jour, pour prévenir ses auditeurs contre les faux prophètes. Peu après, l'autorité principale du canton chargea le Père gardien de signifier au prédicateur qu'il eût à quitter le canton dans le plus bref délai. C'est ainsi qu'en agissoit un gouvernement constitutionnel et libéral, sans permettre à un homme de se défendre, sans lui faire connoitre ni son crime ni ses accusateurs, sans même savoir son nom; car on demandoit en même temps au gardien quel étoit proprement l'accusé, que dans les notes officielles on avoit faussement désigné sous le nom de Vital Brandschorrer. Deux cent seize personnes estimables, parmi lesquelles se trouvoient sept fonctionnaires publics de la paroisse, présentèrent au gouvernement une requête où on attestoit n'avoir rien entendu, le sermon en question, qui fût contre les lois, ou contre l'autorité, ou contre la religion et les mœurs. Ce fut inutile : Tautorité persista dans la mesure arbitraire qu'elle avoit prise. Depuis, le sermon a été imprimé exactement tel qu'il avoit été prononcé, et le mérite de la diction comme la sagesse des pensées ont trouvé partout des approbateurs. Un minitre protestant fort capable disoit à ce sujet, dans une feuille publique, que le sermon méritoit d'être lu pour l'ordre et la clarté : « n'hésiterois point, ajoutoit-il, à le prononcer tel qu'il est, en en retranchant seulement ce qui ne convient point à une chaire protestante; grand Dieu! si pour un sermon pareil on doit être banni, il y a long-temps qu'on eût dû me bannir. » Néanmoins ce n'est pas le seul prédicateur qui ait été traité de la sorte dans les nouveaux cantons catholiques.

Je

Plusieurs des nouveaux gouvernemens de la Suisse ont daigné apposer leur placet à la bulle de jubilé de Grégoire XVI. En revanche, la religion et l'Ecriture sont impudemment attaquées ou tournées en ridicule par des feuilles que ces gouvernemens protégent ou soldent. Ces mêmes feuilles injurient et calomnient les prédicateurs, ou bien font de leur mieux pour avilir le pape, les évêques et le clergé. Le dimanche n'est plus un jour de repos pour les dépositaires du pouvoir; ils ne peuvent se résoudre à suspendre ce jour-là leurs travaux législatifs, et ils tiennent leurs grands conseils pendant le temps même des offices. Il est permis de concevoir des alarmes sur cette marche de plus d'un gouvernement, et sur la tendance des journaux, rédigés par les plus jeunes têtes, ou par des sociétés libérales très-prononcées. Le clergé offre cependant de justes sujets de consolation; il lutte, autant qu'il lui est possible, contre de si funestes dispositions. Docile à ses évêques, il se montre, à de légères exceptions près, digne de sa haute mission. Ces exceptions, on ne les rencontre guère que dans l'evêché de Saint-Gall. M. l'évêque de Coire, vieillard vénérable, veille avec sollicitude sur son troupeau. Il s'est armé d'une juste sévérité contre les factieux d'Utznach, qui demandoient avec opiniâtreté un synode, pour avoir occasion de réaliser leurs plans d'innovation. M. l'évêque de Lausanne est un prélat plein de piété ; il donne une attention particulière à l'éducation des élèves du sanctuaire, et convoque tous les ans une partie de son clergé pour assister à de pieux exercices qui ont lieu au séminaire, et où le vertueux évêque ne manque pas de se trouver et d'encourager ses prêtres par ses exemples et par ses paroles. A la tête du nouvel évêché de Bâle est un prélat distingué par ses vertus; mais son zèle est bien souvent entravé. Il n'a pu encore former de séminaire, quoiqu'en vertu des transactions faites on dût lui en procurer un, et quoiqu'il n'ait pas épargné pour cela les démarches: il n'a point été écouté.

Le peuple se montre attaché à la religion; les déclamations des feuilles libérales, et tous leurs moyens de séduction, n'ont pu encore altérer son caractère. A Vohlenschwyl, quand le pasteur fut revenu, il arriva de plusieurs paroisses au gouvernement des requêtes où on l'avertissoit de se donner de garde d'empiéter sur les droits et les libertés de l'Eglise catholique.

Dans plusieurs cantons, il s'est formé des associations qui, sous des noms divers, ont pour but de veiller sur les dangers qui menacent les droits de la religion et de l'Eglise, de conférer ensemble sur les moyens de les détourner, d'y travailler, soit par la presse, soit par des pétitions ; de combattre les mauvais livres et les mauvais journaux, de faire circuler des productions écrites dans un bon esprit.

Le jubilé accordé par le saint Père a eu d'heureux résultats. Les évêques ont profité avec empressement de cette occasion de réchauffer le zèle et la piété. A la clôture du jubilé, M. l'évêque est lui-même monté en chaire à Fribourg, et a exhorté les fidèles à conserver les fruits des grâces qu'ils avoient reçues. La cérémonie fut très-édifiante. Quand celui qui commande aux vents et aux flots le voudra, la tempête présente se calmera, et la tranquillité sera rendue à l'Église.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. En 1830, on commença par piller le Calvaire, et ensuite l'administration des domaines se mit en possession du local, en alléguant que la concession faite aux missionnaires étoit illégale. Cependant elle refusa de payer les entrepreneurs des travaux en constructions du Calvaire. Ceux-ci ont donc intenté une action contre M. l'évêque de Nancy qui avoit commandé les travaux, et contre le directeur géneral des domaines. L'avocat de M. de Janson, M. Guillemin, n'a pas eu de peine à montrer que l'état de voit au moins payer les ouvriers, puisqu'il reprenoit l'immeuble avec les constructions nouvelles qui ont été évaluées, par experts, à 115,000 fr. M. l'évêque de Nancy, a-t-il dit, a versé environ 40,000 fr. de ses propres deniers dans les travaux du MontValérien; et, lorsqu'on lui enlève la jouissance de cette propriété, on voudroit le forcer à payer 119,000 fr. de son patrimoine, ce seroit une injustice exhorbitante. Les avocats des entrepreneurs ne le nient point; mais ils n'en persistent pas moins dans leur demande en garantie. L'avocat du domaine a demandé une nouvelle expertise pour constater la plus-value de la propriété d'après les nouvelles constructions, et faire ses offres en conséquence. Le tribunal a remis à huitaine le prononcé du jugement, qui a eu lieu la semaine dernière. Par ce jugement, M. de Janson a été condamné à payer les entrepreneurs, en_lui_réservant son recours contre le domaine pour la plus-value du terrain. Or cette plus-value doit être considérable. Le domaine jouit des travaux qu'a fait faire M. l'évêque de Nancy. Des réparations

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