Scènes de la Bohême, Volumes 1 à 2

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M. Lévy frères, 1851 - 417 pages
 

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Fréquemment cités

Page 416 - Musette qui s'est souvenue, Le carnaval étant fini, Un beau matin est revenue, Oiseau volage, à l'ancien nid; Mais en embrassant l'infidèle, Mon cœur n'a plus senti d'émoi, Et Musette, qui n'est plus elle, Disait que je n'étais plus moi. Adieu, va-t'en, chère adorée, Bien morte avec l'amour dernier; Notre jeunesse est enterrée Au fond du vieux calendrier, Ce n'est plus qu'en fouillant la cendre Des beaux jours qu'il a contenus, Qu'un souvenir pourra nous rendre La clef des paradis perdus.
Page 415 - Hier, en voyant une hirondelle Qui nous ramenait le printemps, Je me suis rappelé la belle Qui m'aima, quand elle eut le temps, Et pendant toute la journée, Pensif, je suis resté devant Le vieil almanach de l'année Où nous nous sommes aimés tant.
Page 91 - ... ô mademoiselle Musette! vous qui êtes la sœur de Bernerette et de Mimi Pinson ! il faudrait la plume d'Alfred de Musset pour raconter dignement votre insouciante et vagabonde course dans les sentiers fleuris de la jeunesse; et certainement il aurait voulu vous célébrer aussi, si, comme moi, il vous avait entendu chanter de votre jolie voix fausse...
Page ix - Adieu, trop inféconde terre, Fléaux humains, soleil glacé! Comme un fantôme solitaire, Inaperçu j'aurai passé. Adieu, les palmes immortelles, Vrai songe d'une âme de feu ! L'air manquait : j'ai fermé mes ailes. Adieu!
Page vi - ... leurs vingt ans, que le courage, qui est la vertu des jeunes, et que l'espérance, qui est le million des pauvres. .,. Pour le lecteur inquiet, pour le bourgeois timoré, pour...
Page 416 - Au seul espoir de ton retour. Viens, tu reconnaîtras, ma chère, Tous ceux qu'en deuil mit ton départ, Le petit lit, — et le grand verre Où tu buvais souvent ma part. Tu remettras la robe blanche Dont tu te parais autrefois, Et comme autrefois le dimanche, Nous irons courir dans les bois. Assis le soir sous la tonnelle, Nous boirons encor ce vin clair Où ta chanson mouillait son aile Avant de s'envoler dans l'air.
Page 354 - Si vous croyez que je vais dire Qui j'ose aimer, Je ne saurais, pour un empire, Vous la nommer. Nous allons chanter à la ronde, Si vous voulez, Que je l'adore et qu'elle est blonde Comme les blés. Je fais ce que sa fantaisie Veut m'ordonner, Et je puis, s'il lui faut ma vie, La lui donner. Du mal qu'une amour ignorée Nous fait souffrir, J'en porte l'âme déchirée Jusqu'à mourir. Mais j'aime trop pour que je die Qui j'ose aimer, Et je veux mourir pour ma mie Sans la nommer.

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