Souvenirs intimes du temps de l'empire, Volume 2

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Page 315 - ... italiens sur ces deux bases. Enfin, pour prix de l'armistice à conclure dans les vingt-quatre heures, il offre d'évacuer sur-le-champ l'Allemagne , et de se retirer derrière le Rhin. « Adieu, général, ajoute-t-il en congédiant M. de Merfeldt; lorsque de ma part vous parlerez d'armistice aux deux empereurs , je ne doute pas que la voix qui frappera leurs oreilles ne soit pour eux bien éloquente en souvenirs.
Page 365 - Le soldat français a pour ses drapeaux un sentiment qui tient de la tendresse. Ils sont l'objet de son culte , comme un présent reçu des mains d'une maîtresse.
Page 314 - Eh bien ! quand vous l'aurez réduit à ce triste état, quelles en seront les suites ? Les avez-vous prévues ? ... Tourmentés par le désir ardent de recouvrer d'un seul coup tout ce que vous avez perdu par vingt ans de malheurs, vous n'avez que cette idée, et vous ne remarquez pas que depuis vingt ans tout a changé autour de vous, que vos intérêts ont changé de même, et que désormais, pour l'Autriche, gagner aux dépens de la France, c'est perdre. Vous y réfléchirez, général...
Page 307 - J'ai servi , commandé , vaincu , quarante années ; Du monde entre mes mains j'ai vu les destinées; Et j'ai toujours connu qu'en chaque événement Le destin des États dépendait d'un moment.
Page 454 - L'Empereur reconnut parmi les morts le colonel d'un régiment d'infanterie de bataille, dont il avait eu à se plaindre. Cet officier, qui avait fait la campagne d'Egypte avec lui, avait ensuite fait preuve d'ingratitude envers son général en chef, croyant ainsi gagner les bonnes grâces du général Kléber. Au retour de l'armée d'Egypte en France, Napoléon, qui avait eu beaucoup de bienveillance pour ce chef de corps, durant la campagne d'Austerlitz , ne lui avait témoigné aucun ressentiment...
Page 315 - Vous y réfléchirez, général; ce n'est pas trop de l'Autriche, de la France, et même de la Prusse, pour arrêter sur la Vistule le débordement d'un peuple à demi nomade, essentiellement conquérant, et dont l'immense empire s'étend depuis nous jusqu'à la Chine .... la Russie enfin, dont l'ambition vous aurait dévorés déjà si je n'avais eu le soin de la tenir muselée. " Au surplus, je dois finir par faire des sacrifices, je le sais, je suis prêt ; et pour gage de l'armistice à conclure...
Page 348 - ... ne sont effrayés par aucun obstacle , ils ne regardent ni à droite , ni à gauche, mais toujours en avant Cest de la gloire qu'ils veulent. Cette victoire de Lutzen, qui permit à l'empereur de reprendre l'offensive , fit connaître la bravoure personnelle du roi de Prusse.
Page 447 - ... grande place, et les acclamations des habitants qui se pressent de tous côtés sur le passage du vainqueur, font de sa marche un triomphe jusqu'aux portes du palais où son vénérable allié le reçoit dans ses bras. Troisième journée (le 28). Le 28, les premiers rayons du jour retrouvent l'Empereur parcourant le champ de bataille. La nuit avait été employée à relever les blessés. Les habitants de Dresde s'empressaient encore à les recueillir, et, de tous côtés, on ensevelissait les...
Page 411 - L'ennemi s'était emparé des hauteurs de Mont-Louis , et du Père-Lachaise ; au centre , il avait pénétré dans Belleville et Ménilmontant; il s'était établi sur la butte Chaumont, qui domine tout Paris. Sa droite s'était groupée en grandes masses autour de La...
Page 374 - L'ennui était le plus grand mal dont la majeure partie des passagers eût à se défendre. Pendant les premiers jours, on avait eu recours au jeu. Mais, comme le jeu n'était rien moins que modéré et que les ressources des joueurs n'étaient pas inépuisables, l'argent de tous se trouva bientôt réuni dans quelques poches pour n'en plus sortir. Alors on se rejeta sur la lecture, et la bibliothèque fut d'une grande ressource. J'en avais la clef; je devins un homme important. En me la donnant,...

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